Le plan détaillé est une des parties les plus importantes de votre mémoire, qui doit absolument être réalisé en amont de la rédaction, et être validé par votre directeur de mémoire. Pourquoi ? Parce que le plan représente la structure sur laquelle va reposer toute la rédaction d’un mémoire.
Si vous ne posez pas de plan vous n’avez pas de cap. Et si vous n’avez pas de cap, vous ne savez pas où vous allez. Ne pas savoir où vous allez peut vous amener à tout réécrire par la suite. Et finalement vous n’allez pas travailler de manière efficace ni efficiente, puisque vous pouvez être amené à réécrire certaines parties, à redéfinir un fil conducteur. Vous allez tâtonner au milieu de la rédaction et ça sera très frustrant de devoir tout réécrire, décourageant et démotivant. Ainsi, comme le veut en fait l’usage, toutes ces formations académiques classiques de haut niveau tels que par exemple un doctorat, vous définissez un projet de thèse avec un plan. Lorsque vous rédigez un mémoire d’expertise comptable vous définissez une notice d’agrément avec un plan.
Donc on définit toujours le plan avant de rédiger puisque si vous n’avez pas de cap, si vous ne savez pas où vous allez, vous n’avez pas de vent favorable comme disait Sénèque. Par conséquent, vous risquez de vous perdre dans les méandres de votre rédaction de mémoire, à devoir réécrire certaines parties, de vous reposer des questions sur ce qui est sûr, ou ce qui doit être traité, ne pas être traité etc. Ce n’est absolument pas la bonne approche.
L’on définit le plan toujours en amont de la rédaction.
Plus concrètement maintenant, dans le cadre de cet article, pour vous aider à définir un plan de qualité et vous permettre d’éviter justement les principales erreurs, lesquelles sont-elles ?
Faire du hors sujet
La première erreur, assez simple, c’est de faire simplement du hors sujet. C’est-à-dire de traiter des parties, des concepts qui n’ont pas véritablement de lien avec la problématique, et qui ne vont pas permettre de servir cet intérêt qui consiste à répondre à votre problématique. Le plan est réalisé de manière cohérente sous forme d’entonnoir, de manière structurée, et chaque partie a un rôle. Les parties s’entremêlent et ont chacune un sens dans l’élaboration de ce fil conducteur. Donc on se base sur des notions clés dans l’élaboration du plan qui sont toutes pertinentes et liées avec votre problématique, pour éviter effectivement tout hors-sujet.
Ne pas faire de recherche sur la littérature académique
Deuxième erreur c’est de ne pas faire de recherche sur la littérature académique avant d’établir votre plan. La littérature académique doit vous permettre d’élaborer votre plan. C’est quand vous aurez une visibilité sur ce qui a été abordé déjà par les auteurs, par les recherches académiques sur le sujet, vous aurez une connaissance suffisamment importante pour être en mesure d’élaborer un plan détaillé afin de répondre à la problématique. La littérature va vous permettre de faire émerger certains concepts, certaines idées et notions clés et de confronter les différentes écoles, les différentes approches, perspectives, les différents auteurs qui ont abordé les notions clés liées à votre problématique. Cette revue de littérature et le fait de s’y familiariser est une première étape absolument fondamentale quand vous ne faites pas de plan, quand vous n’avez pas fait de recherches académiques ou de recherches sur la littérature existante, en lien avec le sujet.
Faire une juxtaposition d’idées dans l’élaboration du plan
Troisième erreur-type lors de l’élaboration d’un plan, c’est de faire une juxtaposition d’idées. C’est ce qu’on appelle un plan-tiroir. Il s’agit d’un plan qui n’a absolument aucun intérêt. Un plan c’est un fil conducteur. On parle du plus général au plus concret et chaque partie doit s’articuler logiquement les unes entre les autres. Donc c’est absolument fondamental d’avoir cette approche là dans la structuration de votre plan.
Encore une fois un plan ce n’est pas simplement des idées de manière télégraphique mais c’est un fil conducteur logique, cohérent des parties qui s’articulent les unes entre les autres.
Etablir un plan peu ou pas détaillé
La quatrième erreur-type consiste à faire un plan qui n’est pas suffisamment détaillé. Un plan n’est pas quelques lignes générales où on ne sait pas ce que vous allez mettre dedans, mais un plan a vocation à être très détaillé. Cela rejoint un petit peu l’idée abordée au début de cet article, c’est que si on veut définir un cap il faut pouvoir tracer un chemin qui soit suffisamment précis. Puisque si effectivement on se dit, je veux avoir cette problématique et avancer dans cette direction là, mais que c’est trop général, on ne saura pas les concepts que vous allez aborder ni la manière dont vous allez vous y prendre. Il faut vraiment que le plan soit extrêmement détaillé, puisque s’il faut discuter de certaines parties qui devraient être abordées, autant en discuter au moment du plan et non pas quand on a déjà rédigé, ou quand on est en train de rédiger, puis se poser la question est ce que cette partie là a déjà été traitée. Par conséquent, on pose de manière transparente et précise dès le départ ce qui va être rédigé pour qu’il n’y ait pas de surprise par la suite, lorsqu’on sera déjà en train de rédiger.
Donc il vaut mieux avoir un plan très détaillé très clair, validé par votre directeur de mémoire. A ce moment-là, vous allez avancer en terrain sécurisé puisque l’on sera sur une base, sur un terrain balisé, avec des points clés, des parties clés. Vous savez ce que vous allez aborder par la suite. Vous allez également éviter les redondances. En effet, si vous n’avez pas de plan vous allez aborder sans structuration, n’importe comment certaines idées puis vous pouvez être amené à vous répéter par la suite. Alors que si vous avez un plan, vous savez que telle idée doit figurer ici, et celle-ci, là. On aura vraiment une rédaction fluide, logique, cohérente, intéressante à lire. On va éviter les redondances et on se posera. Il y aura véritablement une cohérence dans la manière dont ce sera rédigé le mémoire, dans la manière dont les parties vont s’articuler les unes entre les autres.
Présenter des titres incompréhensibles, mal formulés
Enfin la dernière erreur est de faire un plan avec des titres qui sont incompréhensibles, c’est-à-dire un ou deux mots dont on ne sait pas de quoi il s’agit, ou des phrases mal formulées, où on ne sait pas ce que vous allez aborder. C’est un petit peu évident comme erreur mais il faut vraiment faire en sorte que votre titre soit très clair, très précis, simplement formulé, sans aucune complication et synthétique. Il faut qu’on sache ce que vous allez aborder dans telles ou telles parties et sous-parties.
Nous espérons que cet article vous aidera à élaborer votre plan détaillé et éviter ces erreurs les plus fréquentes qu’on voit apparaître assez fréquemment. Bon courage pour la rédaction de votre mémoire.
