Dans cet article, on va voir comment réussir la partie empirique de votre mémoire et pour ce faire, nous allons vous présenter six astuces qui vont vous permettre d’optimiser la qualité de la partie empirique, partie fondamentale dans le cadre de votre mémoire et en général la partie la plus importante. Puisque dessus va reposer toute la valeur ajoutée de votre mémoire.
Tout d’abord il faut savoir que ça ne peut pas être une partie que vous allez bâcler, qui va représenter une part limitée, insuffisante, réduite au sein de votre mémoire. Donc en général on a un équilibre partie théorique – partie empirique, et en général ça va être à peu près la moitié de votre mémoire. Et c’est vraiment le cœur de la valeur ajoutée de votre mémoire. En règle générale, pour re-situer cette partie, elle vient après la revue de littérature, la partie théorique, où vous avez présenté les différents auteurs, les différentes théories qui existent au jour d’aujourd’hui sur le sujet. Et dans la continuité de ces théories, vous allez rédiger votre valeur ajoutée basée sur vos observations terrain, et qui sera regroupée au sein de cette partie empirique. Vous aurez vos questionnaires, vos entretiens, vos analyses, vos interprétations, vos préconisations, que vous allez également mesurer. C’est en général ces trois paramètres là.
Comment la réussir ?
Premier point vraiment très important c’est qu’elle doit représenter à peu près la moitié au sein de votre mémoire, et non pas une part trop réduite. En général c’est un motif pour ne pas obtenir la moyenne et pour devoir refaire son mémoire. On voit parfois certains clients qui viennent nous voir et qui ont une partie empirique qui a justifié le fait de ne pas avoir la moyenne du mémoire parce que la partie empirique était disproportionnée, ou il y avait un déséquilibre au sein du mémoire, qu’elle ne faisait pas la moitié du mémoire.
Deuxième point très important : quand vous êtes amené à rédiger votre partie empirique vous allez faire en général des observations terrain. En général c’est les questionnaires, des entretiens qui sont réalisés. Il faut que votre échantillon soit représentatif. Par exemple, si vous faites des entretiens, ça ne peut pas être un ou deux entretiens, il en faut en général minimum 5. Si vous faites des questionnaires de même il faut un certain nombre. Ce nombre va définir la taille de votre échantillon. Quand la taille de l’échantillon, donc le nombre de questionnaires, est suffisante dans l’approche que peut avoir votre directeur de mémoire, on considère qu’il y a une marge d’erreur qui est tolérable, qui est réduite. Donc par conséquent votre échantillon et les analyses que vous allez faire sur l’échantillon sera représentatif et il y aura un certain degré de crédibilité de fiabilité dans vos résultats. Si vous avez un nombre d’entretiens ou de questionnaires qui est trop faible, une conséquence directe, une marge d’erreur trop importante, cette marge d’erreur peut faire en sorte que vos résultats ne soient pas fiables, soient pas crédibles. Et on ne peut pas se fier en fait aux conclusions réalisées dans le mémoire, et ça peut remettre en question encore une fois toute la rédaction de votre partie empirique, et donc invalider votre mémoire. Très important d’avoir une taille d’échantillon qui correspond aux attentes de votre tuteur. Et ça c’est quelque chose qu’il faut voir directement avec lui, puisque la marge d’erreur peut être différente en fonction des tuteurs. Certains peuvent accepter une marge d’erreur plus importante, d’autres une marge d’erreur moins importante. Donc il va falloir plus de résultats et plus d’observations.
Cela rejoint un peu le troisième élément effectivement que nous vous recommandons c’est l’absence de biais. Parce que si la marge d’erreur est trop importante il y a un risque de biais dans vos analyses. C’est-à-dire que vous allez tirer des conclusions qui en réalité seront basées sur un échantillon insuffisant et donc qui ne seront peut-être pas représentatifs de la réalité. Vos conclusions peuvent ne pas être à l’image de la réalité donc c’est ce qu’on appelle “le risque de biais”. Attention encore une fois à avoir un échantillon suffisant.
D’un point de vue organisationnel, c’est le quatrième point : il faut vraiment valider la méthodologie en amont de la rédaction de la partie empirique. Donc vous allez en parler avec votre tuteur, vous allez lui soumettre vos idées en termes de méthodologie, donc dire voilà je souhaite faire des questionnaires, des entretiens etc. C’est là méthodologie vous allez mettre en avant, que vous allez partir sur du qualitatif, sur du quantitatif, sur quelle nature d’échantillons, qui allez-vous interviewer et quelle est la nature de l’échantillon, donc quelle est la méthodologie, qui allez vous interviewer et quel est le nombre d’interviewés etc. ? Tout ça ce sont des aspects méthodologiques qui sont absolument fondamentaux et qu’il va falloir faire valider par votre tuteur parce que si vous ne les faites pas valider, vous rédigez votre partie empirique, vous prenez le risque encore une fois de vous faire critiquer. Et on peut remettre en question toute votre partie empirique, et ensuite refaire toute la partie empirique, des entretiens, des questionnaires, changer l’outil d’enquête pour changer le questionnaire, changer le guide d’entretien etc. Vous allez perdre beaucoup plus de temps donc on est proactif on fait valider la méthodologie de la partie empirique en amont par votre directeur de mémoire. Et à ce moment-là on est couvert et on avance sur une organisation qui est validée. On valide la méthodologie, on capitalise cette organisation auprès du directeur de thèse et on sait qu’on ne revient pas là-dessus.
Cinquième élément pour la partie empirique donc c’est la notion de préconisations. Chaque partie empirique comporte des préconisations in fine et qui sont un peu la conséquence des observations que vous avez faites. Puisque s’il n’y a pas de préconisations, quel est l’intérêt de faire une partie empirique ? Il n’y en a pas. Donc les préconisations, c’est ce qui vient après votre partie empirique, vos observations, et on va notamment dans les formations managériales chercher à dégager de ces observations, des préconisations managériales par exemple, qui vont permettre à la structure, quand on est sur un mémoire professionnel managérial d’avancer, de devenir plus efficient, plus efficace et de mieux fonctionner. Donc ces préconisations également, c’est une partie fondamentale. Si elles ne sont pas présentes, ou si elles sont insuffisamment développées, ça peut justifier effectivement le refus du mémoire. Les préconisations doit être pertinentes, decouler de vos observations, elles doivent apporter de la valeur à la structure et elle doivent être relativement développées. Si elles sont trop justes vous apportez peu de valeur dans le mémoire, on peut vous reprocher cela et ça peut encore une fois invalider le mémoire.
Enfin dernier point c’est le fait de pouvoir mesurer l’impact de vos préconisations. Vous faites des préconisations qui sont bonnes, c’est très bien, mais quel est l’impact que ça va apporter ? Quelle est la valeur ajoutée que ça va apporter ? Si je prends un exemple au niveau des ventes pour une entreprise, quel sera l’impact de la mise en œuvre de vos préconisations au niveau de l’entreprise, d’un point de vue commercial, d’un point de vue chiffre d’affaires, d’un point de vue vente … ? A combien est ce qu’on peut s’attendre à une augmentation par exemple du chiffre d’affaires ? Ce sont des choses qui doivent être mesurées. Les chiffres, les preuves sont beaucoup plus parlantes et beaucoup plus convaincantes pour un chef d’entreprise, et pour votre jury au niveau du mémoire, que des affirmations gratuites qui sont le fruit de votre analyse, qui peut être très bonne soit dit en passant, mais qui n’auront pas le même poids lorsqu’elles s’appuient sur des chiffres qui seront le fruit de vos observations. In fine on va mesurer, justifier l’impact qu’aura la mise en œuvre des préconisations qu’on aura apportées.
Espérant que cet article va vous aider à rédiger la partie empirique de votre mémoire, bon courage pour votre rédaction de mémoire.