Dans cet article, nous allons vous expliquer ce qui montre que votre sujet est réalisable ? En effet, la première question à se poser avant de débuter la rédaction d’un mémoire, c’est la question de la faisabilité du sujet, sa pertinence, son intérêt etc. Il existe en effet, plusieurs critères pour arbitrer, discriminer les sujets qui sont possibles et ceux qui ne le sont pas. Et c’est une question à se poser, évidemment, en amont de votre rédaction, soit avant même d’avoir rédigé la première page de votre manuscrit.
1. L’aspect novateur du sujet
La première question c’est l’aspect novateur du sujet ; Il s’agit de savoir si le sujet va vous permettre d’apporter quelque chose de nouveau dans le domaine de compétence concerné. Est-ce que celui-ci est utile à la recherche, est-ce un sujet d’actualité, ou à contrario un sujet obsolète, un sujet qui ne présente pas d’intérêt à être abordé aujourd’hui ou encore qui a déjà été traité à travers d’autres travaux académiques. Paraphraser l’existant ou le réécrire et “réinventer l’eau chaude” n’aura pas grand intérêt. Dans ce cas, il vaut mieux éliminer le sujet concerné.
A contrario, si le sujet est novateur, s’il a un intérêt à être abordé aujourd’hui, s’il apporte de la valeur au domaine de compétence ou à la recherche, alors vous êtes sur la bonne voie. Prenons un exemple d’actualité simple, le vaccin anti-Covid. C’est une question qui est traitée par le domaine scientifique et qui présente un réel intérêt pour la population, au niveau médical, et au niveau de la recherche.
Vous pouvez également vérifier si un sujet de mémoire existe déjà pour éviter un éventuel plagiat.
2. Le caractère inexploré du sujet
Le sujet doit comporter des facettes inexplorées, qui n’ont pas été abordées au niveau de la littérature académique, au niveau de la connaissance et qui présente une demande latente d’obtention d’une réponse. Si c’est un sujet managérial, vous pouvez par exemple aborder un nouveau marché, de nouvelles opportunités, ou l’opportunité de conquérir une nouvelle niche. Ainsi, il y a vraiment plusieurs possibilités de sujet, toujours avec cet intérêt, ce côté novateur.
3. La disponibilité de documentations sur le sujet
Le troisième paramètre à prendre en compte est la documentation sur le sujet. Est-il suffisamment documenté ? Bien que nous ayons évoqué le caractère novateur et l’intérêt d’aborder quelque chose de nouveau, il faut également considérer la documentation de base, pour traiter notamment la revue de littérature. Rappelez-vous qu’à partir d’un certain niveau d’étude, par exemple pour un Master 2, c’est une vingtaine de références académiques qu’il vous faut présenter dans votre mémoire. Par conséquent, il faut que vous puissiez trouver ces références académiques avant même de penser à traiter du sujet du mémoire.
Dans le cas où vous vous apercevez qu’il y a peu ou quasiment pas de sources, très peu d’informations ou qu’il faille devoir faire des sacrifices sur le caractère académique des sources, sur sa qualité notamment (exemple : travailler sur des sources de type blog, des sites qui n’ont pas vraiment de valeur au niveau académique), il vaut mieux changer de sujet. Auquel cas, vous êtes certain de vous faire refuser votre mémoire à cause d’un manque ou de mauvaises sources. La priorité reste la qualité des sources que vous allez utiliser, et ce, en quantité suffisante. Lorsque vous voyez que sur les options de votre problématique il existe des sources de documentation, parfait, c’est un critère de faisabilité.
De quelle manière avoir un aperçu ? Vous pouvez simplement taper une simple recherche sur Google, regarder en diagonale, s’il existe des sources académiques en lien avec votre sujet. Si elles sont relativement importantes, vous pouvez avancer sur cette base.
4. L’intérêt pour le sujet du mémoire
Enfin, le dernier critère à prendre en compte, c’est votre intérêt et celui de votre directeur de mémoire sur le sujet. Un sujet qui vous plaît mais qui ne plaît pas à votre directeur de mémoire n’aura pas d’intérêt puisque vous allez vous pénaliser en allant à l’encontre de la volonté de votre tuteur.
L’intérêt de votre directeur de mémoire pour le sujet
D’un côté, à partir du moment où ce dernier porte un intérêt sur le sujet que vous lui présentez, en général, un intérêt académique, un intérêt pour la science, pour l’entreprise, pour le domaine de compétence, alors d’emblée il le validera.
Votre réel intérêt pour le sujet
D’un autre côté, l’intérêt que vous portez à ce sujet est tout aussi important. C’est une question personnelle, demandant certainement de faire une introspection sur vous. Posez-vous les questions suivantes par exemple :
- Avez-vous un intérêt à traiter du sujet ?
- Ou est-ce que ça représenterait plutôt une corvée ?
- Allez-vous prendre plaisir à le traiter ? Votre enthousiasme se ressentira forcément dans la qualité de votre mémoire, le travail fourni, la qualité de la réflexion ainsi que des recherches, et jusqu’à votre présentation lors de la soutenance.
En résumé, choisir un sujet pour lequel vous avez un réel intérêt, dans lequel vous avez une légitimité vous apportera un enthousiasme naturel qui se verra tout au long de votre présentation (du mémoire comme de la soutenance).
Un mémoire, rappelons-le, c’est des dizaines d’heures passées à faire des recherches, à lire des sources et à en identifier les plus pertinentes, à rédiger, à formaliser. Par conséquent, votre intérêt pour le sujet doit être confirmé en amont de la rédaction et avant de le faire évidemment valider par votre directeur de mémoire ou de thèse. N’oubliez pas que le sujet, le plan, doit être validé par ce dernier, avant même de rédiger la première page de votre mémoire. Si c’est le cas, vous avancez en terrain connu dans une direction qui est vérifiée et sécurisée.
En espérant que cet article vous apportera quelques éclairages intéressants sur comment choisir le sujet de votre mémoire, nous vous souhaitons bon courage pour la rédaction.