Comment l'IA change-t-elle l'avenir du travail

Cet exemple de mémoire vise à vous donner un aperçu des attentes académiques relatives à la rédaction de mémoire dans ce domaine de compétence.


Depuis décembre 2019, le monde entier est impacté par la crise sanitaire de la Covid-19. Les conséquences de cette crise bouleversent et continuent de bouleverser un grand nombre d’organisations, y compris le secteur de l’événementiel touristique. Ce secteur a été particulièrement touché en France, dicté par de multiples confinements et restrictions sanitaires. Affaibli par toutes ces mesures strictes, le monde de l’événementiel touristique traverse une mauvaise période dans laquelle certaines entreprises n’ont pas su se relever. La conscience collective que ce secteur va inévitablement changer nous pousse à trouver les changements qui redéfiniront le secteur de l’événementiel touristique de demain.

Abstarct

Since December 2019, the world has been impacted by the Covid-19 health crisis. The consequences of this crisis are upsetting and continue to upset many organizations, including the tourism events sector. This sector has been particularly affected in France, dictated by multiple confinements and health restrictions. Weakened by all these strict measures, the world of tourism events is going through a bad period in which some companies have not been able to recover. The collective awareness that this sector will inevitably change pushes us to find the changes that will redefine the tourism events sector of tomorrow.

Table des matières

REMERCIEMENTS 3

RÉSUMÉ 4

PARTIE 1 : REVUE DE LITTÉRATURE 10

1. Définitions des concepts 10

1.1. Le tourisme événementiel 10

1-1-1. L’évènementiel d’un point de vue général 11

1-1-2. Quels liens entre l’événementiel et le tourisme ? 13

1-1-3. Les particularités des évènements touristiques 17

1.2. Évolution du tourisme évènementiel 18

2. Tourisme évènementiel : un secteur en plein essor coupé par la crise du Covid-19 21

2.1 Situation avant la crise sanitaire 21

2-1-1. Regard sur les crises antérieures (exemple (attentats 2015) 21

2-1-2. Les leçons tirées et la situation d’après 22

2.2 Situation pendant la crise sanitaire du Covid-19 24

3. La gestion de crise 27

3-1. Le concept de crise 27

3-2. Définition et objectifs de la gestion de crise 28

3-3. Les stratégies mises en place par le secteur de l’événementiel touristique durant la crise sanitaire du Covid-19 32

3-4. Exemples concrets 34

4. Situation post-cirse crise sanitaire 36

4-1. Digitalisation 39

4-2. Des événements plus locaux, retour à l’humain 41

4-3. La question de contraintes sanitaires 42

PARTIE 2 : PARTIE EMPIRIQUE 44

1. Méthodologie 44

1-1. Étude qualitative 44

1-2. Étude quantitative 45

1-2-1. Outils de collecte de données 46

1-2-2. Échantillon 47

2. Résultats de l’étude qualitative 48

2-1. Interview la Fête du Citron à Menton 48

 Analyse de l’interview d’ELIANE LE PENNEC – Directrice Service Événementiel de La Fête du Citron® à Menton 49

2-2. Interview Domaine & Demeure dans l’Hérault 53

2-3. Analyse de l’interview 54

3. Résultats de l’étude quantitative 59

3-1. Habitudes de consommation d’évènements 60

3-2. Les impacts de la crise sanitaire 63

3-3. 1.3 Les nouvelles habitudes après la crise 67

3-4. 1.4 Pour conclure 71

4. Conclusion 73

PARTIE 3 : SYNTHÈSE ET PRÉCONISATIONS 75

1. Synthèse 75

2. Mise en place d’une gestion de crise 77

2-1. L’analyse des risques 77

2-2. Le plan d’action 79

3. Les situations à suivre selon les périodes 80

3-1. Planification d’un événement en temps normal 80

3-2. Planification d’un événement en temps de crise 81

4. Les solutions à adopter 83

4-1. Hybridation des événements 83

4-2. Répondre aux attentes écologiques 86

4-3. Professionnaliser ses équipes 87

5. La stratégie de communication 88

5-1. SWOT 88

5-2. Problématique 88

5-3. Positionnement 89

5-4. Utilisation de différents outils de communication 89

5-5. Objectifs 89

5-6. Les cibles 90

5-7. Stratégie des moyens 91

5-7-1. Avant l’événement : 91

5-7-2. Pendant l’événement 95

5-7-3. Après l’événement : 95

6. Chronologie du guide pratique 96

7. Budget 97

CONCLUSION GÉNÉRALE 99

BIBLIOGRAPHIE 100

INTRODUCTION

Les événements sont considérés comme faisant partie intégrante du tourisme mondial et ont connu des bouleversements massifs sous forme d’annulations ou de reports grâce à la récente épidémie de la maladie à coronavirus (COVID-19) qui a été déclarée pandémie du 20e siècle. De nombreuses industries ont vu leurs opérations gelées, les marchés alimentaires seront temporairement indisponibles, les systèmes de santé s’effondreront et les gens ont été empêché de voyager ou de participer à des foules de toutes sortes, stagnant, également le marché de l’événementiel.

Malgré sa nature multiforme, les implications de COVID-19 sur divers événements ont été sous-étudiées grâce à la nouveauté du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2).

En effet, la crise du Covid-19 a fait perdre plus de 15 milliards d’euros au secteur du tourisme événementiel. Il est important de noter que le secteur du tourisme événementiel fait partie des secteurs les plus touchés par la crise avec 42,1% des événements en France annulés et 33% ont été reportés.

Depuis le début de la crise, le secteur de l’événementiel en France est au point mort puisque les rassemblements ont été interdits avec aucune visibilité pour le futur. Néanmoins, certains acteurs du secteur ont essayé de s’en sortir en trouvant des alternatives aux événements physiques, mais qui ne suffisent tout de même pas à le faire marcher en totalité.

Le secteur de l’événementiel est un secteur qui me touche tout particulièrement et que j’ai envie de traiter durant mon mémoire de fin d’étude, car c’est celui dans lequel j’aimerai m’y épanouir professionnellement dans mon futur.

Ainsi dans le cadre de ce mémoire, nous allons tout particulièrement nous intéresser aux événements dits touristiques qui attirent chaque année des millions de personnes venues de l’étranger et font de la France le pays le plus visité du monde. Dans ce contexte actuel dans lequel nous sommes, les déplacements dans les pays et entre les pays sont très limités, voire impossibles. Toutefois, la situation commence à changer petit à petit, car les frontières commencent à s’ouvrir. À cela s’ajoute d’autres contraintes telles que : la limitation du nombre de personnes, les contraintes d’espaces (public assis, etc.), les contrâtes sanitaires (1 mètre de distance, gel hydroalcoolique, etc.).

Ce qui nous amène à la problématique suivante : « Comment le secteur de l’événementiel touristique peut-il s’adapter et se renouveler ace à une pandémie mondiale telle que le Covid-19 en France ? ».

Pour répondre au problème posé, nous allons tout d’abord situer le contexte de la rechercher en élaborant une revue de littérature en définissant le terme d’événementiel touristique. Ensuite nous allons marquer le secteur dans le contexte sanitaire dans lequel nous sommes en exposant des chiffres et des exemples concrets. Afin de mieux comprendre ce que le secteur est en train de vivre, nous allons également nous intéresser à l’étude d’un évènement particulier, qui est la « fête du citron ». Et enfin, nous allons aborder les changements qui vont opérer dans ce secteur après la crise sanitaire.

En second lieu nous allons aborder la partie empirique qui va nous permettre d’analyser des données récoltées avec notamment un questionnaire quantitatif qui interroge le plus grand nombre sur leurs habitudes avant/pendant la crise. Des interviews seront également menés du responsable événementiel de Domaine & Demeure dans l’Hérault qui propose diverses prestations notamment : mariages, séminaires, événements privés) et de Eliane Le Pennec, Directrice Service Événementiel de La Fête du Citron® à Menton. Ces interviews vont nous permettre d’en savoir plus sur ce qu’ils ont vécu durant cette crise et de connaître le chemin parcouru et à parcourir pour la reprise. Et pour terminer, grâce à ces données nous allons émettre des préconisations concrètes en proposant un guide pratique à appliquer et à personnaliser selon l’événement touristique afin de répondre à la problématique.

PARTIE 1 : REVUE DE LITTÉRATURE

  1. Définitions des concepts

Nous allons commencer par définir ce qu’est le secteur de l’événementiel de manière générale. Le secteur de l’événementiel, en tant que tel, est l’organisation d’évènements par des professionnels. Pour être plus précis dans les termes, nous allons vous définir tout d’abord, ce qu’est un événement. Un événement est un moment important et marquant qui suscite un certain intérêt. En règle générale, un événement s’inscrit dans un objectif bien spécifique avec un public cible qui est également bien défini. Tous les événements peuvent être organisés soit pour des particuliers, nous parlons alors de B to C (business to consumer), ou bien pour d’autres professionnels (entreprises, collectivités, associations) : le B to B (business to business). Pour citer quelques exemples, il y a : les conférences, les lancements de produits, les séminaires, les teams building, les inaugurations, les salons, les congrès… Ces exemples d’événements s’inscrivent dans des objectifs différents tels que : informer, encourager le réseautage, motiver et remercier le personnel, etc.

  1. Le tourisme événementiel

La notion de tourisme événementiel est bien présente dans les grandes métropoles internationales, ce qui donne au tourisme une place particulière. Depuis les années 70, des écrits fondamentaux ont vu le jour sur la notion du tourisme évènementiel, notamment avec Ritchie et Béliveau (1974) qui ont les premiers parlé de « event tourism » et de « hallmark events » dans un article présentant les résultats d’une recherche sur les impacts économiques du Carnaval de la ville de Québec. Après de nombreuses années de recherches, Donald Getz (2008) A proposé une définition de ce qu’est le tourisme événementiel. Il est comme « un domaine appliqué dans les études d’événement, car il adopte une approche instrumentiste. […] Le rôle des événements dans le tourisme est d’attirer les touristes, de contribuer au marketing territorial, d’animer les attractions et les lieux et d’agir comme catalyseurs pour d’autres formes de développement ». Il a également créé une typologie de différents événements qui englobe le terme de tourisme évènementiel. Il existe les événements touristiques d’affaires, politiques, pédagogiques et scientifiques, liés aux loisirs, privés, culturels et sportifs. Cette typologie considère donc que ces manifestations attirent des publics très variés issus de différents secteurs d’activités.

  1. L’évènementiel d’un point de vue général

Le terme « événement » est généralement utilisé pour définir quelque chose qui est « important ou inhabituel ». Dans la littérature, il existe différentes définitions de cette catégorie qui, cependant, ne sont pas encore satisfaisantes.

Pour commencer, il est important d’aborder la définition du phénomène lui-même, l’événement, en utilisant ce qui a été dit par certains chercheurs dans le domaine.

À son origine, l’événementiel regroupait un ensemble de techniques, acteurs ou actions présents dans la communication événementielle dite « classique ». Aujourd’hui, l’événementiel fait également partie de l’usage des médias et des techniques marketing. L’événementiel fait partie d’un grand nombre de techniques marketing visant à attirer l’attention de différents publics autour d’un produit, d’une marque ou d’une organisation dans le but de mettre en valeur le client ou le produit. Le terme d’événementiel est en soi une notion subjective puisqu’il peut être utilisé à des fins différentes selon les objectifs de chaque événement organisé.

La notion d’évènement n’a, à ce jour, toujours pas de définition bien précise et suscite un intérêt particulier dans plusieurs secteurs tels que le domaine scientifique, le domaine historique et plus récemment le domaine touristique.

Cette notion porte à débats depuis de nombreuses années et est un objet d’étude pour beaucoup de scientifiques, historiens et praticiens. La notion d’évènement est une notion trop complexe pour pouvoir en dégager une définition simple et précise. D’autant plus que, d’après Stephen J. Page et Joanne Connell (auteurs du livre Tourism 2012), le développement des recherches en sciences sociales et humaines ainsi que la globalisation mondiale des sociétés et des modes de vie ont encore plus complexifié le concept d’évènement.

D’après Stephen J. Page et Joanne Connell, la notion d’évènement est « le reflet de l’émergence puis l’affirmation de différents courants sociaux, économiques, politiques et culturels ». La mondialisation des échanges et l’urbanisation des milieux récemment ont complètement changé le concept de la notion de l’évènement et de ses impacts, tout particulièrement dans les domaines du tourisme et du loisir. La notion d’évènement a aujourd’hui une grande place dans le paysage urbain des grandes villes mondiales et a été révélée par l’utilisation d’actions événementielles (ex: Carnaval de Rio de Janeiro au Brésil). L’évènement est devenu un réel enjeu et a des répercussions territoriales de tous genres: divertissements, création de valeur, facteur de cohésion et effet d’image.

Les définitions que l’on retrouve le plus fréquemment dans la littérature sur les événements sont d’abord celles de JAGO, L. et Robin, N. (1998) qui le définissent comme un événement à un endroit et à un moment donné ; un ensemble particulier de circonstances ; un fait marquant. Getz les définit également comme un phénomène temporaire qui, par définition, a un début et une fin. Cette définition générale est celle que l’on retrouve dans bien d’autres disciplines lorsqu’il s’agit de se référer à un événement, en mettant davantage l’accent sur le temps et le caractère extraordinaire du phénomène, c’est pourquoi il est nécessaire lorsque l’on parle d’événements de préciser s’ils ont été prévus ou non.

Avec des vues plus spécifiques, la définition qui a été acceptée avec celle de JAGO, L. et Robin, N. (1998) comme paradigme de l’étude des événements, est celle de Kruger, E. et Ernest T. (2013) qui reconnaît l’unicité du temps et de l’espace, mais ajoute que cela est reconnu avec des rituels et des cérémonies avec le but de répondre à des besoins spécifiques.

La définition de Kruger, E. et Ernest T. (2013) sort du champ de la spontanéité et ajoute le facteur humain à la sphère de l’événement, qui se rapproche de ce que de JAGO, L. et Robin, N. (1998) définit comme un événement planifié, abandonnant et ceux qui ne remplissent pas cette caractéristique.

Pour LI, S. et McCabe, S. (2013), un événement planifié ne surgit pas spontanément, comme son nom l’indique, il doit être créé et planifié en tenant compte du ou des sujets à aborder, du lieu où il se tiendra, et des services et des produits tangibles sur lesquels il faut compter, tout cela visant à atteindre des objectifs spécifiques à travers l’expérience des participants, qui découle de leur interaction avec tous les aspects qui composent l’événement.

Ces définitions nous disent que les événements sont uniques, qu’ils ont une place spécifique. Les événements ne constituent donc pas un modèle uniforme d’activité. Au contraire, il existe d’innombrables modèles, chacun avec ses propres caractéristiques et particularités, et qui varieront en fonction de particularités telles que : leur type, leur emplacement, le nombre de personnes présentes, le type de pratiques qui sont effectuées, les services qui y sera offert, etc.

Un événement, indiscutablement, quelle qu’en soit la modalité, génère des impacts, positifs ou négatifs. Impacts de nature culturelle, éducative, émotionnelle, sociale, économique et environnementale, et qui se produisent dans le lieu et l’environnement où il est célébré. Et c’est ici que les décisions prises par les personnes et les agents qui interviennent dans les différentes phases de conception et d’organisation d’un événement peuvent avoir une plus grande pertinence et orienter l’événement vers l’objectif marqué, à travers la prise en compte d’aspects clés au niveau culturel, social, économique et environnemental (Hazel, A. et Leopold, T. (2013).

  1. Quels liens entre l’événementiel et le tourisme ?

Lier le tourisme et l’événementiel est devenu indispensable pour les personnes travaillant dans la filière événementielle et touristique. L’événementiel a pour but de connecter les gens et créer du lien et de la communication. Les organisateurs d’événements ont de plus en plus envie de donner du sens aux événements qu’ils organisent, et cela se traduit notamment par l’endroit où il se déroulera. La synergie entre ces deux domaines permet à une ville ou un pays d’attirer du monde sur son territoire en proposant des événements marquants.

Le tourisme est l’acte de voyager à des fins récréatives et de loisirs, et fait également référence à la fourniture de services pour atteindre cet objectif. Là résident le rôle des événements et leur signification dans le tourisme moderne. Les événements ne sont pas seulement l’une des parties les plus importantes du tourisme, mais aussi une partie inséparable de la société humaine. Il s’agit d’un phénomène mondial qui prend de plus en plus d’importance à travers l’industrie de l’événementiel. Il existe un certain nombre de types d’événements différents dans le monde, et il y en a d’autres chaque année et ils stimulent également le tourisme. Un événement est souvent composé de plusieurs fonctions différentes, mais liées. Les événements sont des phénomènes spatiaux – temporels et chacun est unique en raison des interactions entre le cadre, les personnes et les systèmes de gestion, y compris les éléments de conception et le programme.

De son côté, l’Organisation mondiale du tourisme indique que le secteur des réunions et événements (aussi appelé secteur des réunions, voyages de motivation, congrès et expositions est celui qui recouvre les activités basées sur l’organisation, la promotion, la vente et la distribution de réunions et d’événements ; les produits et services qui incluent les réunions gouvernementales, d’entreprises et d’associations ; les voyages de motivation d’entreprise, les séminaires, les congrès, les conférences, les conventions, les expositions et les foires.

Les événements déclenchent une relance du tourisme. C’est la principale raison pour laquelle le rôle de l’événementiel dans le tourisme est si important. Les événements jouent dans la création et le renforcement de l’image de la destination sont à prendre en considération :

  • Stimulation de la croissance économique régionale ;
  • Amélioration de l’imagerie à long terme ;
  • Augmentation de la fierté communautaire de la région.

Les événements sont de plus en plus utilisés dans le marketing territorial. Ils peuvent attirer des touristes et des visiteurs, tant nationaux qu’internationaux. L’apport touristique généré est particulièrement bienvenu lorsqu’il se produit pendant une saison touristique moyenne ou basse, car il réduit l’incertitude saisonnière.

Les événements aident à capter l’attention et à promouvoir les attractions et les infrastructures. Ils permettent de maximiser et de rationaliser l’utilisation de certains espaces. La préservation de ces espaces peut se traduire par des avantages financiers et la diffusion des patrimoines artistiques et culturels. Par le biais d’événements culturels, les lieux peuvent attirer non seulement des touristes, mais aussi des investissements. L’industrie touristique qui soutient les événements est génératrice d’emplois et de diversification économique. Les petites collectivités et les collectivités rurales utilisent les festivals et les événements pour prendre le train en marche et récolter les mêmes avantages que les grandes collectivités. Le tourisme et la mise en place d’événements phares peuvent aider à résoudre les difficultés auxquelles sont confrontées les zones rurales.

Le principal moteur du tourisme événementiel et du développement touristique dans son ensemble sont les retombées économiques qui en découlent. En effet, les événements peuvent avoir un impact sur une communauté d’accueil par divers moyens, dont des exemples pourraient être sous la forme de recettes en devises, de revenus et de création d’emplois. Par ailleurs, les dépenses des touristes peuvent être aussi réelles que toute autre consommation et les dépenses des touristes internationaux peuvent être considérées comme une exportation du pays d’accueil, tandis que les événements nationaux peuvent être considérés comme une exportation de la région d’accueil vers les autres régions locales.

L’un des signes les plus clairs de la consolidation de l’expérience touristique est l’augmentation croissante du nombre d’événements culturels et touristiques organisés ces dernières années. Une grande variété de stratégies les ont encouragées et, bien que celles-ci puissent varier selon les cas, elles sont en général liées à l’exploitation de la capacité des événements à générer du développement local et à attirer des touristes (ROULT, Romain, LEFEBVRE Sylvain (2014). La capacité des événements à générer des expériences uniques et irremplaçables, le coût relativement faible de leur mise en place (par rapport au coût d’autres mesures d’attraction touristique basées sur la construction d’une infrastructure physique telle qu’un centre d’interprétation), son potentiel de création d’un environnement urbain et d’un sentiment d’appartenance et ses effets visibles à court terme (attraction de visiteurs, dynamisation de l’activité dans les espaces publics, amélioration de l’image urbaine, augmentation de la visibilité, etc.) sont quelques-unes des raisons qui expliquent son utilisation fréquente comme stratégie de revitalisation urbaine et touristique.

Du point de vue des destinations touristiques, un aspect fondamental qui explique la capacité de séduction des événements est leur potentiel à renforcer l’identité locale, aspect qui permet d’individualiser et de différencier la destination de ses concurrents (Kruger, E. et Ernest T. (2013). Il est évident que cette possibilité est en harmonie avec la possibilité de créer des produits basés sur la spécificité des lieux et l’authenticité, stratégies que certaines destinations promeuvent comme une alternative au modèle traditionnel de tourisme.

Un deuxième aspect à souligner est que les événements ont des effets sur le développement social des communautés qui les organisent (Kruger, E. et Ernest T. (2013). En outre, un autre résultat de la tenue d’événements est l’augmentation de la participation du public, ce qui contribue à la construction de la cohésion sociale dans la communauté.

Cependant, l’utilisation d’événements dans les villes et les villes touristiques apporte non seulement des avantages économiques et sociaux, mais est également fréquemment associée à la présence d’impacts sociaux et culturels négatifs sur la communauté locale : déplacement des résidents, homogénéisation culturelle et dénaturalisation des récits et de l’identité locale pour les adapter à l’événement ((LI, S. et McCabe, S. (2013).

Le tourisme événementiel est alors une forme de tourisme spécialisé qui génère des flux touristiques motivés par la réalisation de travaux et d’activités professionnelles de natures diverses développées au travers de réunions, congrès, conventions ou tout type de réunion. Ces avantages sont pertinents tant pour les entreprises qui organisent ces événements que pour les entreprises réceptrices de tourisme, pour une multitude d’entreprises directement ou indirectement liées au secteur, aux lieux et aux destinations qui accueillent toutes sortes d’événements et de réunions dans le monde. Cependant, bien qu’il ne s’agisse pas de l’activité touristique centrale, il convient de lui accorder toute l’attention qu’il mérite, car ce type de tourisme peut être le pilier sur lequel s’appuie la différenciation d’une ville qui possède déjà une vaste expérience dans le secteur.

Cette modalité se distingue pour être celle qui génère le revenu par habitant le plus élevé, ainsi que pour favoriser une exploitation plus linéaire des installations touristiques en raison de son pouvoir de contrôle de la saisonnalité. Il permet d’accéder à de nouveaux segments qui voyageront vers une destination donnée, motivés en premier lieu par le thème de l’événement, car, bien qu’il soit considéré comme un tourisme créateur d’expériences, c’est la seule modalité qui comprend des actions liées à la gestion des connaissances par le développement de sa typologie d’événements scientifiques et techniques ; une raison qui lui donne aussi une grande importance au niveau du progrès social.

  1. Les particularités des évènements touristiques

De nombreux aspects font du tourisme événementiel un modèle idéal favorisant la valorisation de la destination. De nos jours, les villes parient de plus en plus sur l’implantation de ce type de tourisme, en gérant les efforts non seulement dans les infrastructures, en construisant des centres de congrès, mais aussi en s’intéressant particulièrement à la communication, au marketing et à la promotion de la destination. À l’heure actuelle, le tourisme événementiel est une demande touristique d’un grand intérêt du fait de son essor à travers le monde et des synergies qui en découlent, car le tourisme événementiel a une particularité bien particulière : l’interdépendance entre les différents acteurs, l’ampleur de l’événementiel phénomène et son inter-, multi- et multi-disciplinarité nécessite une connaissance de la réalité économique, sociale, culturelle et environnementale dans une vision et des opportunités systémiques.

Comme mentionné précédemment, il existe des cas où le tourisme événementiel cherche à développer touristiquement une destination. Ce type de tourisme vise des objectifs communs à toute activité touristique que nous réalisons : augmenter le nombre de touristes, améliorer l’avantage économique qu’il procure et renforcer l’image de marque de la destination.

De plus en plus d’organisations, tant publiques que privées, sont encouragées à organiser différents événements dans leur ville. Cette augmentation est motivée par les différents avantages dont peuvent bénéficier les villes hôtes, l’un des principaux étant la capacité d’atteindre une visibilité touristique qui n’existait pas jusqu’à présent. À son tour, cette visibilité apportera d’autres avantages importants dans le secteur concerné, tels que briser la saisonnalité, attirer de nouveaux visiteurs aujourd’hui et à l’avenir, augmenter la durée de leur séjour et améliorer les infrastructures nécessaires pour pouvoir recevoir ces visiteurs.

Le tourisme événementiel a une particularité bien particulière : l’interdépendance entre les différents acteurs, l’ampleur du phénomène événementiel et son multi-disciplinarité nécessite une connaissance de la réalité économique, sociale, culturelle et environnementale dans une vision systémique d’opportunités.

Chaque événement à sa propre dynamique. Tout d’abord, il existe des dynamiques différentes selon les territoires notamment par rapport à leurs échelles (locales, régionales, nationales internationales). Elles ne possèdent pas les mêmes niveaux de ressources touristiques, événementielles, culturelles… Ce qui entraine des mouvements de population en faveur des territoires proposant une offre jugée plus attractive. Le contexte de la mondialisation renforce cette tendance-là avec la croissance de nombreux mouvements de populations. Ce phénomène est également renforcé par la diminution des tarifs et l’évolution des moyens techniques de transports qui permet un élargissement géographique et des mobilités des individus à des fins touristiques et événementielles. Le développement du tourisme international nous amène à plus d’un milliard d’arrivées internationales en 2015 comptabilités par l’OMT (Organisation mondiale du tourisme). À cela s’ajoute une concurrence qui augmente et certains pays se retrouvent dans une incertitude économique notamment en Europe. Tous ces éléments incitent les territoires à considérer l’événementiel touristique comme un enjeu important pour les stratégies de développement.

  1. Évolution du tourisme évènementiel

Le tourisme événementiel est un segment de la demande touristique qui comprend le tourisme de conventions, de congrès et de réunions. L’évolution du tourisme événementiel présente une performance remarquable si on la compare aux autres segments touristiques. C’est l’un des segments les plus importants du secteur des services du nouveau millénaire, et sa visibilité peut être présentée comme un facteur de transformation dans une société ou une région.

Les événements existent depuis toujours et ont connu une très forte évolution depuis les années 80. On est passé de simples fêtes villageoises à un produit de communication très puissant, qu’utilise à présent n’importe quel politique en matière de tourisme.

Aujourd’hui, on retrouve des événements touristiques divers et variés qui se déclinent sous plusieurs thèmes, tels que des événements culturels et festifs, des événements sportifs, etc. On parle d’événement touristique du moment où le tourisme devient participatif et qu’il exerce une activité économique et sociale sur le territoire.

Pour donner quelques chiffres sur ce que représente le tourisme événementiel en France, nous nous sommes appuyés sur des chiffres clés datant de 2017 sur la filière événementielle donnée par HEAVENT PARIS, le salon spécialisé dans le secteur de l’événementiel.

Le tourisme événementiel a une grande place dans le paysage français. En effet, cette filière est particulièrement dynamique et est considérée comme un des poids lourds de l’économie française. La France est le pays touriste le plus visité au monde (89,4 millions de visiteurs étrangers accueillis en France en 2018 (source : entreprise.gouv.fr) grâce à sa richesse historique, culturelle et ses nombreux paysages. Elle attire aussi bien des touristes étrangers que des Français. D’après le site entreprise.gouv.fr les retombées économiques en 2018 ont été de 32 milliards d’euros dont 48% pour le tourisme et 52% pour l’événementiel.

De nombreuses évolutions sont attendues dans ce domaine, notamment dans le tourisme durable ou encore le numérique avec des exigences des consommateurs de plus en plus marquées telles que la transparence, l’honnêteté, une implication des entreprises plus responsables ou encore les valeurs éthiques qui deviennent un véritable critère envers les entreprises (source: prodmd.com). Ce domaine ne doit pas se contenter que des effets profitables à court terme, mais également à penser à long terme avec notamment des changements tels que les comportements éthiques et les pratiques responsables. Le secteur de l’événementiel tend à favoriser une vision plus sociétale d’un événement. (Raj et Musgrave 2009, p.4). Les mutations liées au secteur de l’événementiel interrogent la société dans laquelle elles s’insèrent et peuvent même amener à des changements d’attitude, ou une gestion de crise pour les entreprises qui n’intègrent pas ces changements à venir.

  • La tournée FISE World Series à Montpellier

Cette tournée mondiale est un événement sportif incontournable à Montpellier. Elle est internationale puisqu’elle parcourt plusieurs pays du monde (Japon, Canada, France, Hongrie, et Chine) et multidisciplinaire puisqu’elle rassemble plusieurs dizaines de sports extrêmes avec les meilleurs athlètes dans leurs disciplines respectives. Elle est organisée par Hurricane Events et rassemble 2700 amateurs et professionnels d’une quarantaine de nationalités. Petite particularité pour cet événement qui diffuse en LIVE sur SFR Sport et sur leurs réseaux sociaux chaque année afin de permettre aux spectateurs du monde entier de vivre cette expérience à distance.

En 2019, Le Fise Montpellier a battu son record d’affluence avec plus de 600 000 personnes présentes à l’événement. L’évènement sportif à Montpellier est considéré comme « l’étape phare » de la tournée mondiale, car c’est le plus gros événement de sports extrêmes du monde. Son chiffre d’affaires s’élève à 13,5 millions d’euros.

  • L’Electrobeach (Port Barcarès)

Ce festival de musiques électroniques existe depuis 2011 et est considéré comme l’un des plus gros événements electro de France. Depuis ses débuts, ce festival ne cesse de monter en puissance, en 2019 c’est plus de 165 000 personnes qui se sont réunies afin de venir danser devant les plus grands DJ internationaux. Pour la station balnéaire de Port Barcarès, c’est une multiplication par trente de sa population durant cette période. Les retombées économiques dépassent les 24 millions d’euros.

Ces événements permettent d’accueillir des personnes du monde entier venues spécialement pour ça. Ils permettent donc de faire jouir à la France d’être le plus grand pays tourisme du monde grâce notamment à ces grands événements internationaux. Pour citer un autre exemple, nous avons :

  • La fête des Lumières (Lyon)

Cette fête initialement bâtie sur la fête religieuse du 8 Décembre depuis 1989 est devenue une manifestation populaire qui se tient chaque année sur 4 jours. En 2019, la ville accueillie près de 2 millions de visiteurs.

L’organisation de ces événements ont un rôle à jouer dans la dynamique des destinations urbaines et touristiques. Les effets désirés sont évidemment économiques, mais également immatériels : consolider l’image du territoire et en faire un lieu de destination touristique, animer le territoire, médiatiser, voire de labelliser (ex: capitale européenne de la culture de Marseille en 2013 et en 2022: Villeurbanne désignée capitale française de la culture). Au final, l’événementiel touristique, à travers le marketing territorial, permet de valoriser et d’adapter des territoires à des marchés concurrentiels afin d’influencer le comportement des cibles en leur faveur en offrant des activités différentes et attractives perçues comme une valeur supérieure à celles des concurrents.

  1. Tourisme évènementiel : un secteur en plein essor coupé par la crise du Covid-19

Depuis mars 2020, le secteur de l’événementiel a été subitement coupé dans son activité et sa croissance puisque l’arrivée de la Covid-19 a chamboulé ce secteur en France et dans le monde entier.

La France et le monde entier sont impactés par cette crise sanitaire qui est en train de déclencher une crise économique mondiale. Nous ne connaissons pas encore les impacts exacts que celle-ci va engendrer, mais nous savons d’ores et déjà qu’ils vont être extrêmement violents.

Avec l’avènement de 2020, l’industrie du voyage et du tourisme a connu des bouleversements massifs face à une urgence sanitaire sans précédent, à savoir l’épidémie de COVID-19 à travers le monde. Les impacts de cette maladie sans précédent sur le secteur des voyages et du tourisme sont sans précédent et évoluent rapidement. Il a été estimé que le secteur des voyages et du tourisme subira une baisse de 20 à 30 % des arrivées de touristes internationaux et une perte de 50 millions d’emplois dans l’ensemble de l’industrie mondiale (France Info (2021). Par conséquent, la récente épidémie de COVID-19 a eu des effets dévastateurs non seulement sur l’industrie du tourisme, mais aussi sur des événements partout dans le monde.

2.1 Situation avant la crise sanitaire

La crise de la Covid-19 entraine une crise économique immense qui impacte le monde de l’événementiel et toutes les entreprises françaises. Afin de trouver des solutions à une crise, sanitaire et économique dans ce cas-là, il est important de tirer des enseignements de certaines crises passées qui ont impacté le secteur de l’événementiel touristique.

  1. Regard sur les crises antérieures (exemple (attentats 2015)

Les crises qui ont impacté ce secteur ne sont pas de nature strictement économique, mais aussi géopolitiques, sociopolitiques, sanitaires ou encore environnementales. Ce secteur est très rarement mis en péril par de grandes crises mondiales, mais plutôt par des événements soudains tels que les risques liés aux transports : crash aérien, naufrage, accident de transport routier, ou tout simplement drames environnementaux, climatiques. Elles sont également impactées par les environnements géopolitiques et sociopolitiques de chaque pays.

L’exemple des attentats de novembre 2015 à Paris est très parlant, car il a suscité des changements profonds de sécurité au sein même du secteur de l’événementiel. L’État d’urgence a été décrété par le gouvernement directement après les attentats ce qui a bouleversé le mode de fonctionnement dans l’événementiel. Les attentats ont traumatisé la France et le Monde, ce qui a entrainé une panique générale avec une peur constante d’aller dans des lieux où il y a de la foule. Le secteur de l’événementiel et tout particulièrement l’événementiel touristique a alors été l’un des secteurs les plus touchés, car il était celui qui présentait le plus de risque pour les citoyens français et mondiaux. Une baisse significative des touristes en France (3,1% au dernier trimestre) et Paris a particulièrement souffert, avec une chute de 15% en novembre/décembre (source : franceinter.fr). 

  1. Les leçons tirées et la situation d’après

Depuis ces attentats, des changements ont été opérés, la France a mis en place ce qu’on appelle le plan vigipirate. Le plan est un outil de lutte contre le terrorisme dans une démarche de vigilance, de prévention et de protection.

Les agences d’événementielles ont dû appliquer un règlement rigoureux du gouvernement (document : Gérer la sécurité et la sûreté des événements et sites culturels publiés en avril 2017), ce qui a bouleversé le mode de fonctionnement dans la réalisation d’un événement. Ce sont des changements profonds (impacts psychologiques, nouveau règlement en vigueur) que ce secteur a dû intégrer dans sa stratégie et a dû faire preuve d’adaptabilité très rapidement afin de répondre aux nouvelles mesures et de permettre aux participants d’être rassurés.

Source : GÉRER LA SÛRETÉ ET LA SÉCURITÉ – Ministère de l’intérieur – Avril 2017

Après ces événements, des changements ont eu lieu tels que la réduction d’événements publics en extérieur, des formats qui diffèrent avec notamment l’arrivée des événements digitaux. Les citoyens ont plus tendance à privilégier des événements plus locaux et éviter de grands événements nationaux.

Ce que l’on peut retenir des conséquences des attentats sur le secteur de l’événementiel, c’est qu’ils ont eu des impacts sécuritaires, mais surtout et avant tout psychologiques. Même si une peur d’aller dans des événements qui rassemblent du monde s’était installée, elle a petit à petit disparu et a laissé place à une envie de profiter des moments de rassemblements, et le secteur de l’événementiel est l’essence même de ces moments-là. Nous pouvons alors nous attendre à cette même effervescence lorsque la crise du Covid-19 n’impactera plus autant nos vies.

2.2 Situation pendant la crise sanitaire du Covid-19

COVID-19 a eu un impact considérable sur l’industrie événementielle et touristique au cours des deux dernières années et l’impact global de la pandémie sur le tourisme événementiel à court et à long terme est difficile à distinguer. Actuellement, le monde sort de la pandémie mondiale, et il est essentiel d’évaluer comment cette crise a eu et continuera d’avoir un impact sur l’industrie.

Le tourisme événementiel est enregistré comme le secteur à la croissance la plus rapide de l’industrie du tourisme et subit actuellement un changement radical en raison de l’épidémie soudaine de COVID-19. Les événements jouent un rôle crucial dans le développement de l’industrie touristique et des retombées économiques (THERIN 2021). Chaque année, un grand nombre de participants participent à des événements qui contribuent à la promotion de la destination, à la sensibilisation culturelle, aux opportunités d’emploi et à la croissance économique. Selon Event Management (2021), la participation annuelle uniquement aux événements d’affaires était d’environ 1,5 milliard de visiteurs dans le monde, tandis que la part de l’industrie mondiale de l’événementiel dans le PIB mondial était de 1,5 billion de dollars, les dépenses directes et indirectes constituant un chiffre stupéfiant près de 2,5 billions de dollars.

En tant que plus grande pandémie du 21e siècle, l’épidémie de COVID-19 a eu des impacts catastrophiques sur presque toutes les sphères d’activité économique. Les événements mondiaux en tant que l’une des ailes cruciales du tourisme ont été parmi les secteurs les plus durement touchés. L’ampleur des événements en termes de volume, de taille et de portée en fait une cible potentiellement facile non seulement pour le COVID-19, mais également pour toute épidémie de maladie infectieuse. Les événements souffrent du désavantage inné d’une plus grande vulnérabilité aux perturbations internes ou externes, ce qui signifie que toute petite perturbation dans l’environnement interne et externe provoque des impacts catastrophiques sur tout événement, quelle que soit la précision avec laquelle le plan d’action pour l’événement est conçu.

Au milieu de la crise du COVID-19, des restrictions immédiates ont été imposées par le gouvernement sur les activités de voyage et les rassemblements d’événements. La plupart des événements ont été annulés et reportés par les organisateurs conformément aux directives annoncées par le gouvernement – expositions, concerts, conférences, événements sportifs, mariages et salons professionnels, etc. Toutes sortes d’événements à travers le monde, qu’ils soient culturels, commerciaux, sportifs ou méga-événements comme Olympic 2020, IPL (Indian Premier League), IIFA 2020, ITB-India, India Fintech Festival, Ultra Festival, Goa Fest, FDCI India Fashion Week, Marathon, META Theatre Awards, E3, événement technologique SXSW et bien d’autres ont été touchés.

D’après le syndicat Prodiss : syndicat national du spectacle musical et de variété, le montant de la perte de chiffre d’affaires que devrait subir le monde du spectacle vivant privé en France s’élève à 590 millions d’euros. Un montant alertant, car ce secteur vit essentiellement de la trésorerie venant de la billetterie des événements.

Un coup d’arrêt brutal particulièrement à Paris qui devait comptabiliser 317 salons et ils ont tous été annulés ou digitalisés. Selon une étude de la Chambre de commerce de Paris Ile-de-France, ces déprogrammations représentent un manque-à-gagner de 3;4 millions d’euros pour la région.

À l’échelle de la France, seulement 5% des rencontres et événements professionnels prévus ont eu lieu d’après l’enquête d’Atout France et du cabinet EY.

La crise du Covid-19 a mis en suspens le tourisme événementiel et ce secteur ne connait toujours pas de date fixée pour une relance possible, ou, une date qui ne laisse pas la possibilité aux organisateurs d’avoir assez de temps afin d’organiser un événement.

À titre d’exemple, Tomorrowland Winter, un événement annexe de l’un des plus grands festivals du monde (Tomorrowland en Belgique : 400 000 festivaliers tous les ans, présence des plus gros artistes électros du monde), a été annulé au dernier moment par les autorités à cause de la situation sanitaire du Covid-19.

Ce festival devait se dérouler à l’Alpe d’Huez se situant dans les Alpes française le la semaine du 14 au 21 mars 2020. « Près de 20.000 festivaliers et plus de 100 artistes étaient attendus sur une manifestation dont la station avait réussi en 2018 à obtenir l’organisation pour cinq éditions. »

Le manque à gagner financier et touristique pour la station de ski est énorme : remboursement de tous les festivaliers, des milliers de touristes qui ne viendrons pas à la station de ski et donc ne consommeront pas. En 2019, le festival a comptabilité plus de 25 000 festivaliers avec plus de 90 nationalités rassemblées et une centaine de DJ’s mondialement connues.

La perte du secteur de l’annulation des événements touristiques et d’un arrêt brutal des mouvements touristiques dans le monde est d’environ 1 milliard d’euros par mois dans le monde. En France, le secteur a perdu entre 70% et 80% de son chiffre d’affaires (Source : francetvinfo.fr).

Des millions d’emplois sont également en danger, car de nombreuses petites et moyennes entreprises sont menacées par ce que ce virus engendre.

Le retour à la normale n’est pas encore estimé, car tout va dépendre de la possibilité de voyager dans le monde.

Une situation inédite, jamais vue dans l’histoire du tourisme, surtout à l’ère de la mondialisation.

  1. La gestion de crise

La crise des attentats de 2015 nous rappelle qu’il est important de mettre en place des dispositifs de gestion de crise afin de trouver des solutions au problème ou, du moins, limiter les dégâts causés par celle-ci. Cette gestion va apporter un soutien et va permettre de trouver des alternatives afin que la crise ne mette pas en péril la survie des entreprises.

Les universitaires et les gestionnaires ont identifié comme crise un événement critique ou un point de décision qui, s’il n’est pas géré de manière appropriée et opportune, peut se transformer en catastrophe ou en catastrophe. Les risques associés à ce type d’événements sont réels et les organisations confrontées à la crise sont en jeu. En fait, Fallon, C., Brunet, S., Ozer, P., Schiffino, N. & Thiry, A. (2012) ont noté qu’il n’est pas important que les organisations soient bien organisées et établies, riches de toutes les procédures et pratiques applicables ou surcontrôlées par une direction expérimentée. Des événements indésirables peuvent survenir à tout moment et mettre en péril l’organisation elle-même et l’entreprise (Fallon, C., Brunet, S., Ozer, P., Schiffino, N. & Thiry, A. (2012). Par conséquent, il est important de définir des stratégies et des procédures pour gérer et limiter la crise de la manière la plus efficace et efficiente. Mais qu’est-ce qu’une crise ?

  1. Le concept de crise

Le véritable sens du mot « crise » viendra avec Hegel, philosophe allemand, qui explique dans son livre Leçons sur la philosophie de l’histoire que « l’homme doit comprendre que son malheur est le malheur de sa propre nature, que la séparation et la discorde sont partie intégrant de cette nature ». La crise se présente alors comme une solution elle-même. Il ne faut pas seulement les subir ou chercher à les nier, mais plutôt à les intégrer comme des éléments indispensables dans le processus de l’histoire. L’Histoire elle-même n’existe seulement que par « la succession incessante de crises et de moments critiques ».

En 2005, Adgar Morin, sociologue et psychologue français, s’est intéressé à ce qui englobe le terme de crise et en a créé une définition composée de 10 éléments centraux que l’on peut résumer en 4 : la perturbation, l’accroissement des désordres et de l’incertitude, les phénomènes de blocage/déblocage et le déclenchement d’activités de recherche.

« L’idée de perturbation » permet d’identifier l’origine de la crise et le résultat qui en a découlé. Imaginons que l’on se trouve dans un dispositif régulé, comme une entreprise par exemple, et qu’une crise vienne perturber celle-ci. La régularité du système va révéler ses failles et va être incapable de gérer le désordre engendré par cette crise, le système va donc être surchargé. La stabilité initiale connue dans le système lorsqu’aucune crise n’apparait, va connaitre un dérèglement et ne va pas trouver de solution aux problèmes de la crise.

  1. Définition et objectifs de la gestion de crise

La gestion de crise et la gestion de la communication de crise sont la capacité d’une organisation à réduire ou à anticiper les facteurs de risque et d’incertitude concernant l’avenir, afin qu’elle soit en mesure d’assumer rapidement et efficacement les opérations de communication qui contribuent à réduire ou à éliminer les effets négatifs qu’une crise déclenche.

Dans les industries lourdes, la gestion de crise fait référence à un plan d’intervention d’urgence ou en général à la prévention des sinistres. La prévention signifie que les organisations doivent fournir une stratégie bien définie pour anticiper, éviter ou minimiser l’occurrence de la crise. En fait, avant de commencer toute nouvelle activité, il est obligatoire d’entreprendre une évaluation des risques d’une telle activité. Le risque est défini comme « un événement indésirable qui a une conséquence négative » (Boubakary, B. (2020), ou mathématiquement comme la probabilité d’un événement multipliée par le coût estimé de l’événement. Cela fournit un lien immédiat entre l’événement indésirable et le coût associé. L’évaluation des risques est donc l’étape fondamentale avant d’établir toute stratégie de gestion de crise. L’établissement d’une évaluation efficace des risques est de la plus haute importance pour tout projet ou entreprise, car le résultat de cette évaluation est l’identification des risques Boubakary, B. (2020). Par conséquent, l’évaluation des menaces, leurs conséquences spécifiques et par conséquent la procédure pour les prévenir ou les minimiser est l’essence de la gestion de crise.

Dans des études récentes sur la gestion de crise, l’approche de tels événements est plus alignée sur un processus holistique et intégré, car les interactions des événements ne sont pas linéaires, comme dans la plupart des systèmes complexes. Les actions de préparation à une crise et les activités proprement dites pendant et après la crise ne sont pas distinctes. Dans le passé, les actions pré et post-crise n’ont pas été consolidées en une seule unité intégrée, mais ces activités se regroupent et doivent être considérées comme des ensembles plutôt que comme des ensembles d’activités séparés. Le concept sous-jacent à cette théorie est que, bien qu’une crise puisse avoir un effet potentiellement nocif élevé pour toute organisation, si l’organisation survit à une crise, elle peut avoir la possibilité d’évoluer plus fort et d’augmenter l’avantage concurrentiel sur le marché (Boubakary, B. (2020).

Lorsqu’un dispositif de régulation fonctionne normalement, celui-ci crée des déterministes qui anticipent les conséquences des actions et événements menés. Dès lors que le dispositif ne fonctionne plus correctement, l’anticipation devient difficile. C’est à ce moment-là que « l’accroissement des désordres et des incertitudes », car la crise va par conséquent diminuer ou détruire tous mes déterminismes crées auparavant et les incertitudes vont augmenter. Malgré une augmentation des incertitudes, il est tout de même possible de prédire des tendances à long terme grâce à l’analyse « des rapports de force, de stratégie dans ladite société et son environnement » (Frimousse, S. & Peretti, J. (2020). Certaines décisions d’acteurs de l’organisation vont permettre de connaitre ce qui va rester intact et ce qui va changer.

Le dispositif de régulation étant bloqué par les incertitudes, devient incapable de trouver de solutions et donc devient un dispositif rigidifié. C’est ce qu’Adgar Morin appelle le phénomène de « blocage/déblocage ». Ce phénomène va entrainer des déblocages de ressources jusqu’ici inexploitées, car elles n’ont jamais été révélé, ce qui va également entrainer de nouveaux potentiels futurs. Les incertitudes qui jusqu’ici remettaient en cause la stabilité de l’organisation vont petit à petit devenir les clés du problème. Le système va tirer des leçons de ses incertitudes et va intégrer de nouvelles formes d’organisation. Au sein même des incertitudes propres à la crise vont alors se trouver des alliances et des coalitions insoupçonnées. La crise va permettre à l’organisation un éveil brutal qui va amener à une prise de conscience soudaine et complexe.

Grâce à cet éveil, l’organisation va se retrouver face à un phénomène de destructivité/créativité. C’est-à-dire que les règles et les idées qui existaient avant la crise vont devenir obsolètes, va alors s’enclencher un mouvement de créativité en action afin de sortir de la crise actuelle, grâce notamment avec les membres de la société. C’est le quatrième et dernier élément souligné par Adgar Morin : le déclenchement d’activités de recherche. Cette recherche de sortie de crise peut prendre deux orientations possibles :

  • La première étant une activité intellectuelle critique et scientifique afin d’établir un diagnostic, de remettre en cause des connaissances fausses ou insuffisantes. Ça peut également être une proposition d’innovations techniques, juridiques ou philosophiques.
  • Ces recherches vont entrainer un développement de « solutions mythiques ou imaginaires » dans lequel les recherches vont se simplifier et vont faire place à des utopies. Ces utopies vont toutefois amener à des espérances et vont permettre à des idéaux de s’exprimer.

À titre d’exemple, le secteur de l’événementiel durant la crise du Covid-19 en est un. Jusqu’en 2020, le secteur de l’événementiel se portait bien jusqu’à l’arrivée de la perturbation : la crise du Covid-19. Le dispositif de régulation a été perturbé et laisse place à des incertitudes avec l’annulation de pratiquement tous les événements et une non visibilité sur l’avenir. Certaines entreprises n’ont pas su se remettre en question en trouvant des solutions à ces incertitudes, et d’autres ont su se réinventer grâce à un déclenchement d’activités de recherche. Dans ce cas concret, les événements digitaux ont répondu au problème immédiatement et ont permis à beaucoup d’entreprises de continuer leur activité.

Enfin de pallier ces crises et pouvoir les anticiper, il est aujourd’hui indispensable pour les entreprises d’intégrer à leur système la notion de « gestion de crise ». Pour approfondir cette notion, nous allons nous intéresser au magazine de « la communication de crise et sensible » et à l’article écrit par Christophe Roux-Dufort professeur à lEM Lyon « Comment en est-on arrivé là ? Du terrain de crise à la catastrophe ».

Depuis quelques années, beaucoup d’entreprises ont intégré dans leur fonctionnement la notion de gestion de crise afin d’anticiper certaines crises pour ne pas se laisser dépasser par les événements et se retrouver dans des situations difficiles.

Malgré ces dispositifs (mise en place de procédures, composition d’une cellule de crise, analyse des risques opérationnels et médiatique), les crises ne diminuent pas en nombre ni en intensité. L’exemple des attentats ces dernières années est un très bon exemple, car il montre à quel point ça peut être totalement imprévisible et impossible à anticiper. L’accumulation de ces crises plonge les entreprises dans une vulnérabilité et une fragilité face à elles. La gestion de crise connait alors des limites en tout point de vue (anticipation, prévention, pilotage) face à des événements aussi inattendus et imprévisibles.

Afin de surmonter ces difficultés, les entreprises vont devoir trouver des réponses au-delà de l’événement en lui-même. Dans cet article, Christophe Roux-Dufort nous parle d’un meilleur discernement des terrains de crises qui « prépare des terreaux favorables à l’apparition de crises majeures puis dans une prise en charge approfondie de l’apprentissage post-crise ou de ce qu’il convient d’appeler le retour d’expérience ».

Le domaine de la gestion de crise connait de nombreuses évolutions afin de mieux comprendre pourquoi la prévention des crises est si difficile à anticiper malgré des efforts fournis par les entreprises. Enfin d’en savoir plus sur ce sujet, deux idées différentes existent.

  • La première considère les entreprises n’ont pas encore pris réellement conscience de l’importance d’une bonne anticipation de la crise. La plupart des entreprises mettent en place des pratiques jugées insuffisantes pour gérer une crise. Les experts de cette idée jugent que les manuels de crise, les procédures d’urgences, la mise en place d’une cellule de crise, des exercices de simulation ou encore le media training sont des pratiques trop insuffisantes. Enfin de pallier aux insuffisances, il est important de renforcer la sensibilisation parmi les dirigeants, les relais fonctionnels et les opérationnels. Grâce à ces recommandations, les outils de gestion de crise se multiplient et s’affinent.
  • La seconde considère que c’est la nature des crises qui a changé. Aujourd’hui nous connaissons une seconde génération de crises et les pratiques utilisées pour anticiper les crises n’ont pas évolué depuis la première génération. Les outils utilisés sont alors obsolètes et inadaptés face aux crises actuelles. D’après ces experts, les crises d’aujourd’hui se traduisent par « une forme de ruptures d’équilibre et de logiques dominantes ». La gestion de crise connait aujourd’hui des failles que l’on pensait auparavant maîtriser alors que les crises connaissent une évolution qui a dépassé toutes les pensées intellectuelles d’aujourd’hui. Les effets de la crise que l’on pensait alors maîtriser ne le sont plus. Les autorités vont alors être pointées du doigt par les citoyens qui vont les porter comme responsables ce qui crée une rupture entre les citoyens, l’état et les entreprises. Les autorités se trouvent alors dans une position illégitime face à ses citoyens ou clients à qui ils s’adressent.

D’après l’auteur de cet article, ces deux approches sont insuffisantes, car elles ne montrent que le côté « événementiel » de la crise alors que, d’après lui, le problème réside autre part. Le côté « événementiel » de la crise n’est que le phénomène qui met en lumière le véritable problème. D’après son expérience, il faut donner moins d’importance à la partie visible de la crise et s’intéresser tout particulièrement aux causes qui ont conduit à cette crise. La crise n’est pas réellement une faille qui met les dirigeants dans une position d’impuissance face à cet inconnu. D’après lui, la crise vient de beaucoup plus loin puisqu’il considère que la source est au coeur même des déséquilibres de l’organisation elle-même. La crise n’est que la conclusion des vulnérabilités déjà existantes au sein de l’entreprise et qu’elles sont importantes afin de progresser. Il faut savoir prendre du recul par rapport aux faiblesses que l’entreprise connait pour pouvoir avancer dans le bon sens. Sans une remise en question de ce qui pourrait être amélioré, l’entreprise risque de s’effondrer face à des entreprises en constantes évolution.

  1. Les stratégies mises en place par le secteur de l’événementiel touristique durant la crise sanitaire du Covid-19

Plusieurs entreprises tentent de se remettre en question et de s’adapter à la situation à court terme (mise en place de plats à emporter pour les restaurateurs par exemple) et à long terme avec des changements sans précédent que la crise va engendrer.

Toutefois, même si les entreprises mettent en place un pôle de gestion de crise au sein de leur entreprise, il est tout de même important de rappeler qu’une crise sanitaire est difficilement voire impossible à anticiper. Ce pôle va principalement aider l’entreprise à se relever rapidement de cette crise que le secteur de l’événementiel connait actuellement.

Les failles viennent essentiellement du fait que 90% des événements organisés sont en physique et que la crise du Covid-19 et les multiples confinements et restrictions ont obligés le secteur de l’événementiel soit à annuler, soit déplacer et alors trouver d’autres solutions.

La préparation d’un événement peut prendre des mois voire des années selon l’ampleur de celui-ci. Malheureusement, la crise nous donne que des indications à court terme, ce qui ne nous donne pas de visibilité au secteur afin de programmer les événements. Il est donc impossible pour le secteur de pouvoir mettre une date sur la fin des restrictions ce qui les oblige à décaler leurs événements à une date X sans savoir s’il sera possible d’accueillir des participants à ce moment-là.

Il y a également le côté touristique de l’évènement qui met à mal le secteur. En effet, il y a l’accueil des touristes internationaux qui n’ont soit pas la possibilité de rentrer dans le pays, car les frontières sont bloquées, soit le découragement des touristes à voyager, car les contraintes sont trop fortes afin de prendre le risque de se déplacer.

L’autre contrainte est au sein même de notre pays puisque le gouvernement peut mettre en place des restrictions telles que les 50km ou les 10km autour de chez nous que nous n’avons pas le droit de dépasser comme ça a été le cas il y a très peu de temps. Plus récemment, la mise en place d’un pass sanitaire va également peut être décourager les touristes français et internationaux à se déplacer et de faire certaines activités.

Bref, les événements perturbateurs, en particulier le COVID-19, sont complexes et génèrent un fort impact sur les aspects psychologiques, sanitaires, sociaux, économiques, culturels, technologiques, environnementaux et politiques. Dans leur interaction, ils ajoutent tous un degré différent de complexité au système touristique.

La pandémie a pratiquement paralysé l’industrie du tourisme, l’obligeant à repenser, reconcevoir et réorienter de nouvelles stratégies durables pour réinitialiser et redémarrer le tourisme, tout en adoptant une approche responsable et consciente basée sur les droits de l’homme et justice sociale pour les personnes et les communautés. Cet accent est mis sur le besoin urgent d’éviter de reprendre une vie normale avant la pandémie. Comme Brouder et al. (BOUISS (2021), p. 12) déclarent que « ce qui compte vraiment, c’est la planète, les gens et nos familles ».

  1. Exemples concrets

Mais de nombreux organisateurs ont voulu trouver une solution à cette crise en s’adaptant et en trouvant des alternatives viables afin de maintenir leurs événements sous une nouvelle forme.

Prenons l’exemple du festival We Love Green se situant à Paris qui se définit comme un événement de musique écologiquement engagé. Initialement, ce festival étant une manifestation qui accueille du monde chaque année a dû s’adapter à l’année 2020, le Covid-19 et ses restrictions qui ne lui ont pas permis d’organiser cet événement comme d’habitude. Ils ont alors décidé de maintenir cet événement du 3 au 7 Juin 2020, mais de façon digitale. Ils ont crée la plateforme We Love Green TV dans laquelle il y a eu des concerts Live, des conférences Think Thank, des récits live magazine, des scènes découvertes, des chefs food en live, des interviews backstage, etc. Un programme qui ne change pas par rapport à ses habitudes et qui a été soutenu par beaucoup de leurs collaborateurs (artistes, restaurateurs, soutiens financiers).

Nous savons que l’année 2019, le festival a réuni plus de 80 000 festivaliers. En 2020, l’évènement a accueilli 82 000 personnes derrière leur écran et touché 7 millions d’individus (vidéos vues, réseaux sociaux…).

De solutions à court termes telles que la digitalisation ou des solutions à long terme vont être décisives pour le secteur de l’événement grâce à une gestion de crise maîtrisée afin de pallier à cette crise qui n’a toujours pas de dates de fin.

  1. Situation post-cirse crise sanitaire

De nombreux éléments vont désormais devoir être pris en compte par le secteur de l’événementiel afin d’avoir la possibilité d‘organiser à nouveau des événements et d’accueillir des milliers de personnes.

De nombreux enjeux se créent et vont continuer d’évoluer pour le secteur (problématiques d’hygiène, écologie, recréer du lien…). Dans un futur proche, l’exemple des « gestes barrières » mis en place par le gouvernement est un enjeu majeur pour le monde de l’événementiel lorsque l’organisation des événements en présentiel sera autorisée.

À l’heure actuelle, le secteur de l’événementiel touristique est mis en suspens depuis plus d’un an maintenant.

Cet « entre deux » nous amène à nous poser une question : y aura-t-il un avant et un après crise sanitaire dans le secteur de l’événementiel ? Dans une interview consacrée aux acteurs du secteur, la réponse est unanime: oui. Cette réponse ne semble pas porter à débat, car le constat est sans appel, la situation dans laquelle nous sommes rend la population dans un état anxiogène dans laquelle s’ajoute un impact psychologique à long terme que l’on ne peut pas encore bien définir. Lorsque que les restrictions sanitaires seront levées, est ce que les citoyens seront prêts à payer pour venir dans un événement qui ressemble des milliers de personnes pour des raisons évidentes de santé ou même pour des raisons économiques qui feront des événements une non priorité ?

D’autres contraintes viennent s’ajouter à celles-ci. La fin des restrictions sanitaires est loin d’être abolie ou ne sera peut-être jamais. Lorsque les événements pourront être à nouveau organisés, il est évident que nous serons obligés de porter le masque, que nous devrons prouver que nous n’avons pas le Covid-19 en montrant un test négatif ou encore un vaccin. Les « gestes barrières » seront encore pour longtemps d’actualité avec des contraintes de distanciations qui demanderont aux organisateurs un travail supplémentaire de gestion.

Durant les crises précédentes et la crise actuelle, le gouvernement a toujours eu un rôle central et indispensable pour gérer une crise. L’État permet aux entreprises de survivre, crée un cadre (sanitaire dans ces cas-là avec le confinement par exemple). La collaboration entre les entreprises et l’État est alors un élément qui a toujours existé durant les crises précédentes. Aujourd’hui, un autre élément rentre en ligne de compte : les citoyens.

En effet, auparavant les citoyens n’étaient pas acteurs durant les crises passées. Aujourd’hui, grâce en grande partie à Internet, l’intelligence collective constitue un pilier afin de gérer la crise. Elle permet une mise en commun des savoirs qui amènent à la naissance d’idées de pratiques innovantes et nouvelles.

Cette crise nous oblige à réfléchir par nous-mêmes afin de trouver des solutions à des problématiques que celle-ci nous impose. Grâce à cette réflexion et ce mode « survie » surgissent de nouvelles idées innovantes qui vont marquer un tournant dans notre société.

De nouvelles attentes des Français sont à prévoir pour le futur. Les premières études menées sur le sujet de la vie après le Covid-19 révèlent que 87% des Français de tous âges, toutes régions et CSP confondus veulent un changement profond de société, et notamment 65% d’entre eux sont prêts à changer leurs habitudes de consommation.

Les sujets qui reviennent le plus dans la bouche des Français avec une volonté de changement sont l’écologie et la dimension sociale. Le secteur de l’événementiel touristique réunit durant chaque événement des milliers de personnes et donc engendre de la pollution, ces problèmes vont être de plus en plus pointés du doigt, il donc important pour le secteur d’en tenir compte rapidement.

Néanmoins, un autre sujet est également d’actualité de par la situation actuelle : le digital. Les Français veulent garder un confort des nouvelles technologies dans leur futur. L’accélération de changements dans la digitalisation dans les secteurs professionnels et privés est déjà en marche dans le contexte dans lequel nous sommes. Cette accélération touche tout particulièrement le secteur de l’événementiel qui a trouvé dans ce changement une solution à court et moyen terme d’exercer son métier dans un contexte de confinement.

En matière de tourisme, de nouvelles attentes sont également à prévoir. La plateforme Booking a effectué un sondage sur 20 000 voyages issus de 28 pays différents afin de découvrir les nouvelles tendances de demain que nous allons aborder ci-dessous.

À court terme, le tourisme local va prendre une plus grande place dans le choix de destination pour les touristes français et internationaux. La question est de savoir si cette tendance va perdurer dans le temps ?

Une nouvelle tendance monte en puissance depuis quelques années déjà : le tourisme bashing. Cette tendance est concrètement anti-tourisme, anti-voyage (avions, bateaux, nouvelles pratiques touristiques) pour des raisons écologiques. Cette tendance sera peut-être renforcée par cette crise sanitaire qui nous a révélé les « bienfaits » écologiques lorsque la population est contrainte de rester dans son pays. Elle nous laisse penser qu’il est possible qu’elle puisse perdurer, il est tout à fait envisageable d’en prendre compte dans le futur. Les personnes interrogées veulent que l’on leur propose des forfaits plus intéressants hors saison par exemple en proposant des destinations alternatives dans le but d’éviter le tourisme de masse afin de contribuer à la préservation de l’environnement (38%).

Mais la possibilité que les étrangers n’aient pas envie de voyager en France peut venir d’autres facteurs à prendre en compte. Montrer que la France est fiable dans la gestion sanitaire et les gestes barrières sans pour autant montrer un climat anxiogène va être un enjeu majeur pour le pays.

Toutes ces nouvelles émergences d’idées vont amener à des changements profonds de notre société et de nos entreprises, comme la relocalisation d’un grand nombre d’activités par exemple. Il est donc important pour les entreprises et notamment le secteur du tourisme événementiel de prendre conscience rapidement des changements qui s’opèrent et de réagir en conséquence. Ce qui va radicalement changer, c’est notre façon de prévoir les événements. Il va y avoir une réhabilitation totale, concrète, opérationnelle de tous les événements à venir qui va être à prévoir et à anticiper afin de mieux appréhender le lendemain. Les crises que nous avons connu ces dernières années ont fragilisé le secteur de l’événementiel touristique, il est donc important pour ce secteur de mettre en place une réelle stratégie et des outils en amont des événements afin de pouvoir être relativement prêt lorsqu’une crise apparaitra.

  1. Digitalisation

Le plus gros changement qui est en train de s’opérer dans le secteur de l’événementiel est sans doute le digital. Face à un monde mis en suspens avec la crise du Covid-19, les participants ne pouvaient plus se rendre aux événements, ce sont donc les événements qui sont venus grâce au digital.

Par exemple, le festival Tomorrowland, un des plus gros festivals du monde, a organisé son édition 2020 en full digital Tomorrowland Around The World sur deux jours et 8 scènes digitales.

Pour l’édition 2020 de la fête de la musique en France, Radio France a proposé une série d’émissions sur le thème de la musique, dans différents lieux prestigieux de la capitale.

Une solution temporaire avant de retrouver une vie normale, ou alors une nouvelle forme d’événementiel qui pourra certainement perdurer dans le temps.

Les avis sont partagés au sein des organisateurs dans l’événementiel. D’un côté nous avons les personnes qui n’ont pas voulu s’adapter et utiliser le digital, car il ne retrouvaient pas les valeurs du contact humain que les événements procurent et d’autres ont voulu proposer tout de même quelque chose aux participants et y ont trouvé plusieurs avantages : moins de prestataires, moins de déplacements, organisation plus facile, coûts marketing et opérationnels moindres, avantage écologique, ROI maximisé dans la durée (événement qui reste en ligne après la diffusion, plus facile à démultiplier.

Même si le digital ne remplacera jamais les événements en présentiel et l’accueil de milliers de personnes venant du monde, le digital a permis de proposer de la nouveauté que les organisateurs n’auraient jamais pensée si la crise n’avait pas existé. Même si l’évolution digitale commençait à être envisagée depuis quelques années déjà, la crise a permis une accélération du processus avec comme volontés déjà existantes de réduire l’impact écologique, progression du télétravail, recherche de gain de temps et d’optimisation budgétaire. Les participants ainsi que les intervenants et animateurs peuvent se retrouver, interagir, participer à plusieurs sur une plate-forme en même temps dans des continents différents. D’un point de vue écologique, le digital a également permis de se rendre compte que certains déplacements étaient inutiles et engendraient des frais économiques et écologiques (transports, infrastructures…) qui pouvaient être remplacés, dans certains cas, par une forme digitale de l’évènement.

L’exemple des festivals comme We Love Green vu précédemment est un des exemples plus éloquents lorsque l’on parle d’événements digitaux. Beaucoup de festivals ont souhaité maintenir leur événement de manière dématérialisée comme le festival « Je reste à la maison » qui a rassemblé une centaine d’artistes, ou encore Travis Scott qui a souhaité donner des concerts dans un jeu vidéo très connu : Fortnite.

  • Est-ce que le format digital va se pérenniser ? En partie.

À court terme, le digital répond à des attentes immédiates de ne pas annuler ou reporter des événements à cause d’une non possibilité de les faire en physique. Lorsqu’il sera à nouveau possible de les organiser, les organisateurs ne privilégieront plus le format digital par manque d’humanisation et de contacts humains. Par contre, un format risque de perdurer et c’est celui du format hybride.

En effet, Swapcard, une plateforme d’événements virtuels, vient de réalisation une étude avec 352 experts du secteur de l’événementiel. 82,5% des personnes interrogées souhaitent, pour le futur, mettre en place des événements hybrides contre 11,5% qui souhaitent rester sur du full digital et seulement 5% qui souhaitent reprendre les rendez-vous physiques. Une majorité écrasante qui montre l’envie des organisateurs de se réinventer à long terme, et le format hybride connaît de nombreux avantages.

Il va permettre d’accroitre de façon exponentielle son public, les évènements ne seront plus considérés comme des événements temporaires, mais pourront avoir une présence constante et garder un lien tout au long de l’année grâce une diffusion sur internet. Les organisateurs ne seront plus seulement des logisticiens pour l’événement en soit, mais deviendront des médias.

À titre d’exemple, Olivia Cuir Fondatrice de l’Agence de communication Esprit des Sens à Lyon nous parle de ce qu’elle appelle l’événementiel augmenté. D’après elle, le format hybride mêlant distanciel et presentiel est l’avenir de ce secteur. Ce format innovant, ouvert sur de nouveaux champs des possibles va permettre de conquérir de nouvelles audiences et de nouvelles façons de vivre l’événementiel. L’immersion sera totale pour les participants qu’ils soient sur place ou à distance. La base est toujours la même avec la création d’un évènement dit « traditionnel » avec une approche créative et humaine, à cela s’ajoute une dimension technique avec une production digitale dynamique. Ce format permet de répondre à des attentes jusque-là sans solutions telles que : comment apporter de la visibilité à une course en plein confinement ? Ou encore, comment transformer des conventions quand les jauges étaient limitées ? À cela s’ajoute l’avantage de pouvoir enregistrer et mettre à disposition des événements que l’on peut visionner à n’importe quel moment. L’évènement n’est plus seulement inscrit dans une durée de temps limité, mais va donc être rallongé et toucher une audience plus nombreuse. Les bénéfices sont alors décuplés avec encore plus d’émotions, de créativité, d’interactions et bien évidemment d’audience.

Avec les outils digitaux, de nouvelles pratiques en matière de tourisme se développent. Une tendance ressort : le m-tourisme. De nombreuses pratiques touristiques se développent sur le smartphone pour les réservations, les bons plans, trouver des activités sur place… voir infographie ci-jointe. Cette pratique montre l’importance de la digitalisation non seulement, comme nous l’avons vu précédemment, comme outil de diffusion d’évènement, mais également comme outil d’incitation à choisir une destination plutôt qu’une autre avec la proposition de réservations, d’activités, de bons plans adaptés à chaque individu.

  1. Des événements plus locaux, retour à l’humain

Le second impact observé durant cette crise et qui devrait perdurer dans le futur, c’est ce que l’on appelle le Made Locally. Une délocalisation de système de production qui se situe pour la plupart à Paris en France par exemple, aura leur place dans les provinces. Cette approche va favoriser la proximité, l’activité territoriale et de réduire l’impact carbone.

Dans un contexte où les déplacements ne sont pas favorisés, la possibilité d’effectuer le moins de déplacements possible serait une opportunité pour beaucoup afin de participer à un événement. Il y a une volonté de faire du business local avec l’envie pour les régions d’avoir la capacité d’accueillir des manifestations, l’exemple de l’électrobeach à Port Barcares est très parlant puisqu’il dynamise une ville qui a initialement + de 5000 habitants et qui accueille 100 000 touristes et 165 000 personnes sur 4 jours lors de l’événement. La volonté première est de dynamiser la région durant l’été et d’attirer un maximum de touristes pour récolter des retombés économiques conséquentes chaque année. Contrairement aux gros événements, les petits événements vont permettre une prolongation du cycle de l’événement dans la tête des gens, car ils se seront plus sentis concernés par un événement de proximité plutôt qu’un évènement d’une seule journée par exemple. Les petits événements permettent une plus grande interaction avec les participants. Les organisateurs d’événements cherchent aujourd’hui à créer une durabilité à leurs événements.

Outre tous ces aspects, ces événements vont avant tout soutenir les entreprises locales comme les services de restauration ou de transport, enjeu très important pour les Français dans le futur.

  1. La question de contraintes sanitaires

Les gouvernements nationaux ont assumé la responsabilité principale de la mise en œuvre des mesures visant à atténuer l’impact de l’épidémie. Ces gouvernements ont pris des décisions sur les calendriers de quarantaine, les aides financières et l’organisation de la santé publique, y compris les phases de désescalade. Pour redémarrer les activités touristiques en toute sécurité, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (2020b) a publié une série de considérations opérationnelles pour l’industrie du tourisme et de l’hôtellerie visant à garantir des protocoles de sécurité et des normes d’hygiène élevées, réduisant ainsi les taux de contagion. Ces efforts contribuent à minimiser le stress des touristes lors de la planification de futurs voyages.

Un autre aspect des changements à venir que la crise de la Covid-19 nous a opposé, ce sont les contraintes sanitaires. En effet, depuis plusieurs mois maintenant nous avons vu passer plusieurs nouvelles restrictions d’hygiène liées à la crise avec des contraintes fortes telles que le port du masque, la distanciation sociale, etc. Ce sont des pratiques qui vont surement perdurer dans le temps, certaines vont surement disparaitre et d’autres vont être intégrées dans notre quotidien. Le secteur de l’événementiel ne va pas échapper à ces obligations, bien au contraire. Ce secteur étant un lieu de rencontres qui peut aller jusqu’à des milliers de personnes va connaitre un bouleversement dans la structure même d’un événement.

À titre d’exemple, la direction du Palais des Congrès de Versailles recevant des événements qui peuvent aller jusqu’à 1500 personnes font peau neuve. L’adaptation va se faire en plusieurs étapes :

  • Les contraintes à court terme : distanciation sociale, mise en disposition de gel hydroalcoolique, le renforcement de l’équipe de sécurité, un meilleur encadrement et un meilleur accueil afin de vérifier que les règles soient bien respectées.
  • Et celles à long terme qui nécessitent un lourd investissement : avec notamment une reconfiguration des lieux avec de nouveaux équipements tels que les poignées auto-nettoyantes ou encore les caméras thermiques.

PARTIE 2 : PARTIE EMPIRIQUE

  1. Méthodologie

Cette méthodologie décrit un cadre pour la conduite des analyses qui sont effectuées dans cette seconde partie. Elle détermine ainsi les méthodes utilisées pour collecter les données ainsi que les stratégies de recherche adoptées. La méthodologie est « l’étude des méthodes permettant de constituer des connaissances » (Avenier & Gavard-Perret, 2008). Chaque méthode s’articule autour d’un certain nombre d’outils de collecte et de traitement des données. On peut distinguer deux grandes familles de méthodes : les méthodes quantitatives et les méthodes qualitatives.

Pour traiter notre question de recherche qui est : « « Comment le secteur de l’événementiel touristique peut-il s’adapter et se renouveler ace à une pandémie mondiale telle que le Covid-19 en France ? », ce travail, en plus de la revue de littérature axée sur le secteur du tourisme et plus particulièrement du tourisme évènementiel en temps de crise, porte à la fois sur une étude qualitative une étude quantitative. Dans ce contexte, nous nous intéressons à un événement particulier qui est la fête du citron à Menton.

L’objectif est alors d’identifier les principaux facteurs qui a impacté la fête du citron à Menton durant la crise sanitaire du covid19 plus particulièrement dans un contexte socio-économique vulnérable. Pour atteindre cet objectif, deux types de recherches sont mis en œuvre : une recherche qualitative auprès de professionnels qui ont l’habitude de participer la fête du citron à Menton et une recherche quantitative destinée à évaluer le changement de comportement des consommateurs depuis la crise sanitaire du Covid19.

  1. Étude qualitative

Compte tenu de la nature de ce travail, notre étude s’est en partie fondée sur une étude qualitative. En sciences de gestion, l’analyse qualitative est vue comme « une démarche discursive de reformulation, d’explicitation ou de théorisation d’un témoignage, d’une expérience ou d’un phénomène » (Coutelle, 2005). Elle est multidimensionnelle et elle est utilisée pour étudier les phénomènes dans leur cadre naturel avec l’utilisation des entretiens, analyse d’archives, observations et enquêtes dans l’optique d’interpréter les phénomènes en termes de sens fournis par les acteurs (Denzin & Lincoln 2005 ; Guba & Lincoln 1994). Plusieurs traditions sont décrites dans le cadre de la recherche qualitative, mais elles ont en commun un important point fort : elles ne sont pas limitées par des règles et des variables strictement définies, qui pourraient limiter la capacité d’exploration, mais utilisent plutôt des méthodes flexibles pour effectuer la collecte et l’analyse des données.

Les entretiens constituent le second composant de la méthodologie hypothético-déductive pour l’élaboration de l’étude qualitative et serviront à comparer les théories avec les pratiques dans les entreprises. L’entretien est destiné des entreprises qui participent régulièrement à la fête du citron à Menton.

  1. Étude quantitative

Dans le cadre de notre travail, nous mobilisons aussi une étude quantitative, car cela correspond le mieux à la nature de notre sujet. Les méthodes quantitatives utilisent un certain nombre d’outils d’analyse mathématiques et statistiques dans le but de décrire, expliquer et prédire des phénomènes. Selon Hlady Rispal (2002), le principe des méthodes quantitatives est celui de la construction, la reconstruction ou la réfutation de théorie. Beaucoup de scientifiques affirment que la recherche quantitative est supérieure, car elle recourt aux statistiques, à l’expérimentation et aux enquêtes qui semblent fournir plus de rigueur scientifique et d’objectivité et par conséquent fournir plus d’apports théoriques (Guba & Lincoln 1994).

Les données quantitatives sont généralement collectées à des fins d’analyse statistique à l’aide d’enquêtes, de sondages ou de questionnaires envoyés à une section spécifique d’une population. Les résultats récupérés peuvent être établis à travers une population donnée. L’objectif est de constituer un échantillon représentatif de consommateur. Notre échantillon se compose d’une cinquantaine de personnes.

  1. Outils de collecte de données

Pour cela, l’outil de collecte de données est un questionnaire destiné à un échantillon de consommateurs. Les enquêtes relatives au présent travail de recherche ont été effectuées avec la méthode du questionnaire ouvert avec comme objectif d’évaluer le changement de comportement des consommateurs après la crise sanitaire. Deux principales raisons expliquent notre choix pour cette démarche. En premier lieu, nous avons choisi la méthode d’enquête par questionnaire du fait que cette méthode permet de recueillir le maximum d’éléments de réponse auprès de la population enquête. Pour ce faire, il faut d’élaborer préalablement un questionnaire qui doit comprendre des questions susceptibles d’évoquer avec l’interlocuteur les différents aspects de la thématique traitée. En effet, en sciences sociales, avec la technique d’enquêtes par questionnaire, les questions doivent être impérativement élaborées à priori, comme le précisent Rodolphe Ghiglione et Benjamin Matalon (1998), « par définition, dans un questionnaire, toutes les questions sont formulées à l’avance et l’enquêteur doit les poser sans adaptation ni explication. C’est à cette condition que les réponses des différents sujets peuvent être considérées comme comparables, qu’on peut les dénombrer et qu’elles se prêtent à une exploitation statistique », (p. 102).

Comme le souligne Isabelle Parizot (2012), « L’intérêt principal de l’enquête par questionnaire est de rassembler une grande quantité d’informations, aussi bien factuelles que subjectives, auprès d’un nombre important d’individus – la représentativité de cet échantillon autorisant d’inférer à l’ensemble de la population d’étude les résultats obtenus auprès des enquêtés. L’objectif de telles enquêtes peut être de mesurer la fréquence de caractéristiques (situations, comportements, opinions ou attitudes…) dans une population donnée, mais, en sciences humaines et sociales, elles visent surtout à analyser les relations entre ces caractéristiques » (p.93).

Pour l’élaboration du questionnaire, le choix a été porté sur les questions ouvertes auxquelles, comme le suggèrent les principes des enquêtes de terrain en sciences sociales et humaines, aucune réponse préalable n’est suggérée à l’interviewé. Ainsi, cette méthode laisse le champ libre à ce dernier (l’interviewé) d’exprimer son opinion, ce qui permet en retour de collecter le maximum d’éléments de réponse à la question posée.

Après la passation du questionnaire à l’échantillon et la collecte des réponses, l’analyse des éléments recueillis s’est faite, elle aussi, selon les règles inhérentes aux enquêtes par questionnaire ouvert. À ce propos, nous nous sommes référé aussi à Chauchat (1988) qui suggère que « les réponses obtenues à une question ouverte sont analysées selon la méthode d’analyse de contenu thématique. Le principe de cette procédure est d’établir un système de classification des réponses en fonction de critères adaptés aux objectifs de la recherche. L’analyse proprement dite se déroule en plusieurs phases » (pp. 221 – 222). Ces phases sont, principalement, la restauration du corpus, l’élaboration d’une grille d’analyse et la catégorisation des questions par groupe en fonction de chaque volet de l’enquête réalisée.

  1. Échantillon

Durant cette partie, j’ai décidé de cibler toutes personnes de tous les âges et toutes catégories socio-professionnels habitant en France qui participent à des événements de grande envergure (+ de 5000 participants) et qui sont susceptibles d’aller à ces événements en fonction de la destination de voyage choisie. Nous allons privilégier cette cible, car elle va nous permettre de mieux comprendre les habitudes, les attentes et les craintes face aux événements touristiques pour mieux appréhender le futur lorsque la crise sera passée. Pour cela, j’ai fait appel à mon réseau via mes différents réseaux sociaux : Facebook, Instagram, Twitter et Linkedin et dans des groupes privés liés au secteur de l’événementiel et du tourisme.

  1. Résultats de l’étude qualitative

Dans le cadre cette étude empirique, j’ai décidé premièrement de mener des recherches qualitatives qui se tournent plus du côté des professionnels dans le secteur de l’événementiel, notamment auprès de ceux qui ont l’habitude de participer à la fête du citron à Menton afin de mieux comprendre de façon concrète ce qu’ils vivent réellement durant cette crise et quelles sont les solutions qu’ils ont apporté pour pouvoir survivre et s’adapter à la situation.

  1. Interview la Fête du Citron à Menton

Dans un premier temps, j’ai envoyé plusieurs mails à de grands événements touristiques qui réunissent des milliers de personnes chaque année en France et qui correspondent donc tout à fait à ma cible souhaitée pour répondre à la problématique de mon mémoire : les Eurockéennes de Belfort, Hellfest, à Clisson WeLoveGreen à Paris, Familypiknik à Montpellier, le Carnaval de Nice, le Festival d’Avignon, La fête du citron à Menton.

Étant la plupart débordés par la saison qui s’annonce après des mois d’arrêt, j’ai tout de même eu une réponse à mes questions par la Directrice du Service Événementiel de la fête du citron à Menton.

Pour recontextualiser, Menton est une petite commune française de Menton qui est située dans le département des Alpes-Maritimes, non loin de la frontière franco-italienne avec ses 70 000 habitants à l’année.

« En 1895, des hôteliers proposent à la municipalité de créer un défilé pour animer la ville en hiver. Dès 1896, la parade de Menton séduit les habitants comme les riches hivernants. À l’époque, il est de bon ton de venir passer les mois d’hiver sous le climat clément de la Côte d’Azur. Rois, princes et artistes fréquentent les palaces mentonnais où se font construire de splendides villas. La parade de 1882 reste dans la mémoire : la Reine Victoria y assiste, et se termine par un grandiose feu d’artifice sur la baie de Garavan.

En 1929, Menton est encore le premier producteur de citron du continent. Un hôtelier a l’idée d’organiser une exposition de fleurs et d’agrumes dans les jardins de l’Hôtel Riviera. Le succès est tel que l’année suivante, la fête descend dans la rue : des chariots d’arbustes plantés d’oranges et de citrons évoluent avec de charmantes Mentonnaises. La municipalité, désireuse de développer le tourisme, cherche à donner au défilé une couleur typiquement locale : la Fête du Citron® naît en 1934.

Deux ans plus tard, est lancée la première exposition d’agrumes et de fleurs dans les jardins Biovès. François Ferrié est chargé de concevoir les dessins des chars en citrons et en oranges et des motifs dans les jardins. Une réussite, qui se confirmera d’année en année. » (Source : interview).

La Fête du Citron® à Menton est donc une tradition qui perdure depuis de longues années et qui comptabilise chaque année plus de 240 000 visiteurs. L’organisation de la fête se met en place par l’Office de Tourisme de la Ville de Menton en collaboration avec l’ensemble des services techniques de la Ville de Menton. Tout est réalisé en interne sauf les structures métalliques, où c’est un prestataire extérieur qui répond à un marché métallerie.

J’ai donc eu la chance de recevoir des réponses, brèves par manque de temps, de la part de ELIANE LE PENNEC – Directrice Service Evènementiel. En charge de toute la partie animations, sécurité, organisation générale de la fête. J’aurais aimé toutefois avoir plus de précisions pour certaines réponses qui m’ont paru incomplètes afin d’éclaircir plus en profondeur certains points.

  • Analyse de l’interview d’ELIANE LE PENNEC – Directrice Service Événementiel de La Fête du Citron® à Menton

Durant cette interview de nombreuses données correspondent à ce qui a été retranscrit dans la partie quantitative. D’autres données complémentaires vont également m’aider à mieux proposer des préconisations dans ma partie 3.

Pour rappel, La Fête du Citron® se déroule une fois par an en février et réunit 240 000 personnes sur 15 jours de festivités. Les éditions 2020 et 2021 n’ont pas pu avoir lieu et ont été reportées à l’année 2022 dont les dates officielles n’ont pas encore été dévoilées.

Le public présent lors de cet événement est composé de 85% de Français, dont 30% sont des locaux (habitant les Alpes Maritimes), et 15% sont des étrangers dont 7% sont des Italiens, non loin de la ville de Menton.

Nous pouvons donc constater que + de 70% des personnes présentes sont des touristes français ou étrangers. Cet événement a une résonance nationale et internationale, les organisateurs comptent initialement beaucoup sur les touristes pour accueillir un maximum de monde.

Pour se faire connaitre, La Fête du Citron® a remarqué que les trois axes principaux qui ressortaient le plus et qui attirent le plus les participants sont :

  • Le bouche-à-oreille, la recommandation des clients et donc la notoriété de la marque
  • La télévision : La Fête du Citron® étant un événement à résonance internationale, fait parler d’elle dans les grandes chaines Françaises telles que TF1, LCI, France 3, bfmtv. Ce sont des chaines grand public qui touchent des millions de Français chaque jour. Cette fête est un événement national important pour la région des Alpes Maritimes mais également pour la France.
  • Le web : La Fête du Citron® possède également son site internet que l’on peut traduire en trois langues différentes : l’anglais, l’italien et le français qui montre l’aspect international de l’événement et qui a réellement l’intention d’attirer une clientèle étrangère. Elle est également présente sur Wikipédia, et sur les réseaux sociaux Facebook (31 798 j’aimes) et Twitter (1191 abonnés). Ils ne sont pas très actifs sur les réseaux sociaux (dernières publications datant de Décembre 2020) malgré la reconnaissance d’ELIANE LE PENNEC que 75% des visiteurs se sont renseignés sur le web et que les réseaux sociaux sont des supports de communication pour de potentiels clients. Cela veut peut-être dire que leur notoriété est assez grande pour ne pas être régulièrement présente sur les réseaux sociaux.
  • Les médias grand public tels que la télévision ou le site internet suffisent à attirer la population voulue.

Pendant la crise de la Covid-19, La Fête du Citron® n’a pas complètement été annulée dans le sens où des activités ont été mises en place dans la ville de Menton dans le but de garder le lien avec, au moins, les locaux. Durant cette crise, il y a eu une volonté d’intégrer en priorité les locaux, car :

  • Ils n’avaient pas réellement le choix et n’ont pas le choix de proposer des contenus digitaux pour les touristes internationaux et nationaux.
  • Une remise en question a dû avoir lieu concernant le ciblage de La Fête du Citron® durant cette période, une volonté de garder le contact avec les locaux a été essentielle.

« Nous avons exposé en ville quelques anciennes structures qui ont été fruitées, la mascotte de la Fête du Citron, John Lemon, allait tous les jours à la rencontre des gens dans la rue, le bord de mer a été mis en piéton pendant toute la période des vacances scolaires malgré le confinement, un concours de vitrines des commerçants sur le thème de la fête du citron a été organisé. »

Concernant les questions pour l’avenir, plusieurs changements vont éventuellement s’effectuer en fonction de l’évolution de la situation :

  • Un recentrage de la cible : comme nous l’avons mentionné plus haut, le ciblage risque d’évoluer dans une catégorie plus locale ou nationale. La crise a mis en lumière l’aspect fragile d’un ciblage large qui intègre tous les aspects : locaux, nationaux et internationaux. L’intérêt d’un événement de grande envergure est d’attirer un maximum de personnes, mais ne faut-il pas privilégier une cible, locale dans ces cas-là, plutôt que de vouloir toucher un large public ?
  • Une réorientation du démarchage ou de la communication : cela se répercute dans les actions menées par l’entreprise pour attirer de nouveaux prospects. Quelle stratégie aborder pour pouvoir attirer des prospects plus locaux ?

Tous ces éventuels changements viennent d’une remise en question de la part des organisateurs de La Fête du Citron®. En effet, Eliane Le Pennec admet que « Le fait d’être une manifestation de renommée internationale est à la fois une force, mais aussi une grande faiblesse. Le taux de visiteurs étrangers, mais aussi le positionnement de Menton en lisière de la frontière italienne entraîne de fortes contraintes en termes de circulation des personnes en temps de crise sanitaire ou sécuritaire. ». Ces contraintes amènent les organisateurs à repenser à la stratégie abordée depuis des années et qui fonctionnait jusque’à présent très bien. Sans cette remise en question, La Fête du Citron® pourrait passer à côté d’une évolution naissance sans laquelle l’évènement pourrait éventuellement perdre des visiteurs et donc n’aurait pas autant d’ampleur.

Par rapport à ma problématique, les réponses apportées par Eliane Le Pennec l’ont permis de me conforter dans l’idée que privilégier les locaux devient un point important dans la stratégie d’un événement de grande envergure. Pour cela, il va être important de repenser les éléments qui composent une stratégie de communication : le ciblage, le positionnement et les actions menées pour attirer de nouveaux prospects.

  1. Interview Domaine & Demeure dans l’Hérault

Dans un second temps, j’ai eu la chance de pouvoir interviewer la responsable

événementiel, Fanny Sere des châteaux Domaine & Demeure se situant dans l’Hérault. Ces châteaux proposent de multiples prestations telles que la restauration, l’hôtel, le spa et massages et de nombreuses autres prestations. Il y a également une partie consacrée aux événements tels que des mariages, des séminaires ou encore des événements privés.

Néanmoins, les réponses apportées vont éventuellement me permettre d’éclaircir certaines réponses qui ont été apportées en partie 1 et qui ne sont pas forcément adaptées seulement aux événements de grande envergure tels que la re localisation des événements, l’engagement écologique, les formats digitaux et hybrides, le manque des événements en physique ou encore l’importance de la communication. Le retour d’expérience d’une spécialiste dans le domaine de l’événementiel sera toujours un plus pour mes préconisations à apporter en partie 3.

  1. Analyse de l’interview

Durant cette interview, de nombreuses données correspondent à ce qui a été retranscrit dans la partie quantitative. D’autres données complémentaires vont également m’aider à mieux proposer des préconisations dans ma partie 3.

Tout d’abord, il est important de rappeler le contexte dans lequel Domaine & Demeure travaille. Cette entreprise regroupe trois châteaux qui proposent des prestations différentes. Les activités proposées sont également différentes d’une saison à un autre, car il y a une réelle volonté d’adapter les activités selon la saison et la clientèle. En été, les domaines accueillent des familles, une clientèle individuelle avec notamment la volonté de privilégier les événements privés avec la proposition de trois soirées à thématiques différentes par semaine. Durant les autres mois de l’année, les événements professionnels, les mariages et événements divers vont être privilégiés. Une importance particulière est donnée à l’expérience client puisqu’il y a une volonté de proposer une expérience complète aux différents clients. Par exemple, les domaines proposent des formules avec la possibilité de faire diverses activités dans un seul et même endroit durant le séjour : restaurant, spa, découverte des vins et vignobles, parcs, activités, dégustations de vins, piscine.

Domaine & Demeure attire une clientèle très large tout au long de l’année selon les périodes, les activités et les châteaux. Afin de toucher ces cibles complètement différentes, il est important de savoir s’adapter et de posséder une expérience professionnelle large. Avant la crise du Covid-19, les touristes représentaient 60% du client contre 40% de locaux. Une majorité justifiée par une communication directement ciblée aux étrangers. Aujourd’hui, la part des clients étrangers est de 50% e et les 50 autres pour les locaux, car il y a une volonté de plus nationaliser la clientèle des châteaux suite à la crise.

La part du chiffre d’affaires de la partie événementielle pour Domaine & Demeure représente 50%, une très grande place qui lui donne beaucoup d’importance dans la gestion des châteaux.

L’entreprise Domaine & Demeure a su se faire connaitre grâce aux différents leviers. Tout d’abord, l’environnement très reculé des châteaux attire une clientèle à la recherche de nature, de dépaysement. Du fait que les châteaux sont tous reculés des villes, des zones d’habitation, la clientèle va se déplacer pour des activités spécifiques (restaurant, spa…). Afin d’attirer sa clientèle, l’entreprise passe par plusieurs vecteurs :

  • Lien avec les offices de tourisme, partenariats des grosses entreprises, agences de voyages… ces leviers vont permettre de se faire connaitre d’un grand public à la recherche de lieux proposant des activités spécifiques et tout particulièrement les étrangers à la recherche d’endroits et d’activités particulières.
  • Leur site internet est de plus en plus visité et leurs réseaux sociaux sont de plus en plus exploités. Avec l’embauche de leur Community manager depuis le début de la crise, une importance particulière a été donnée à ces canaux de communication, car ils se sont rendu compte qu’ils étaient des atouts majeurs de communication efficaces durant la crise pour pouvoir garde le lien avec la clientèle et en attirer une autre plus localement. Ce qui prouve qu’une importance particulière est donnée au digital et que ces leviers ont réellement commencé à se développer lorsque la crise du Covid-19 est arrivée en France. Une réelle importance est donnée aux réseaux sociaux avec une volonté de se professionnaliser avec l’arrivée de leur Community manager.

Un exemple très marquant qui prouve la réelle plus-value des réseaux sociaux est les réservations complètes durant tout l’été 2020 pour leurs différentes soirées à thème totalement grâce à leurs réseaux sociaux :

  • À l’heure actuelle, durant la crise, le premier vecteur de connaissance des domaines sont les agences événementielles et le bouche-à-oreille des locaux.

Les leviers de communication qui attirent une clientèle non régionale sont différents.

Le premier vecteur est la presse (locale et nationale) qui est utilisée à certaines périodes de l’année. Ensuite, les châteaux font venir des eductours (la presse), sur site et de créer des événements spécialement pour eux afin qu’ils partagent leur avis et leur expérience. Dans le même système, les réseaux sociaux et tout particulièrement les influenceurs ont intérêt particulier, car les châteaux leur proposent également de venir sur site dans le même système que les eductours. Ce sont des relais d’opinion importants qui attirent une clientèle importante pour Domaine & Demeure.

Le modèle de l’entreprise Domaine & Demeure a été bousculé lorsque la Crise du Covid est arrivée. Tout d’abord parce qu’une grande partie de leur entreprise reposait sur l’organisation d’événements, mais également parce que la part des étrangers dans leurs établissements représentait 60% de leur clientèle avant la crise.

Leur modèle reposait sur un mix entre la simplicité, la convivialité en pleine nature et un côté luxe. Ce modèle attirait majoritairement une clientèle internationale, ce qui a posé un très grand problème durant la crise. L’entreprise a dû s’adapter à la crise en revoyant tout leur système de base. Il y a eu un très gros travail dans le domaine de la communication : le très gros changement a été de se tourner vers une communication plus nationale. L’entreprise a su se remettre en question en trouvant l’élément « faible » qu’il a fallu changer.

Durant la crise, l’entreprise a fait un très gros travail de reports des événements, revoir les contrats et inclure les nouvelles clauses Covid obligatoires. Tous ces éléments ont permis de garder le contact avec ces clients. Cette crise leur a également permis d’entamer un travail de démarchage afin d’attirer de nouveaux clients, notamment la clientèle locale qui est aujourd’hui privilégiée. Avec une volonté de se professionnaliser, notamment dans les mariages avec la création de nouveaux packages, de nouvelles brochures.

À travers leurs réseaux sociaux, l’entreprise a voulu garder le contact avec tous ses clients de manière globale en mettant en place une nouvelle stratégie de communication toujours dans la volonté d’attirer et de se faire connaitre d’une clientèle locale, française avec notamment la création de jeux-concours.

En interne, afin de garder le contact, l’entreprise a mit en place des visioconférences afin de garder le contact avec les employés, les clients et les partenaires de l’entreprise.

Au niveau des contraintes sanitaires, les châteaux bénéficient d’un cadre particulier, car ils se situent en pleine nature et proposent des villas individuelles avec livraison de repas directement dans les villas. Ce type de prestations a attiré une clientèle individuelle et familiale. Domaine & Demeure a su s’adapter aux nouvelles attentes d’un type de sa clientèle qui voulait des vacances beaucoup plus individualisées. Les familles ont été particulièrement attachées aux normes d’hygiènes mises en place pour leurs vacances. L’entreprise a alors eu la volonté de proposer des formations à ses équipes afin de répondre à ces nouvelles attentes.

À contrario, un autre type de clientèle avait la volonté de se rassembler quitte à ne pas respecter les normes d’hygiènes obligatoires.

Depuis le début de la crise, l’entreprise a entrepris de nombreux changements au sein de leurs châteaux afin de s’adapter à la nouvelle vie que la crise du Covid-19 nous pousse à mettre en place.

Les plus gros changements se sont opérés dans la communication de l’entreprise, avec un renforcement de la communication interne de l’entreprise afin de garder un contact constant et la communication externe avec le changement de moyens de communication et les supports de communication (brochure, site interne, presse, réseaux sociaux).

Domaines & Demeures font partie de ceux qui ont réussi à se remettre en question en période de crise en mettant en place une gestion de crise qui leur a permis de trouver des solutions viables et commencer à les mettre en place pour leur avenir après le Covid-19. Cette entreprise a conscience des impacts que la crise a eu sur leur entreprise et les conséquences qu’elle va avoir sur leur futur. C’est pour cela que leur témoignage est intéressant à exploiter pour les entreprises en général et pour le secteur de l’événementiel.

En effet, par rapport à ma problématique qui je le rappelle est : « Comment le secteur du tourisme événementiel peut-il s’adapter et se renouveler face à un pandémie mondiale telle que la Covid-19 en France ? », les réponses apportées par Fanny Sere m’ont permis d’affirmer ou non les hypothèses que nous avons émises en première partie : l’importance du digital et de la mise en place d’une bonne communication au sein et en dehors de l’entreprise et aller chercher une clientèle plus locale et française pour pouvoir « survivre » dans un contexte où les touristes étrangers ne sont pas vraiment présents.

  1. Résultats de l’étude quantitative

Cette partie va nous permettre d’obtenir des résultats en accord ou non avec ce qui a été démontré dans la partie 1 : la dimension écologique, des événements plus locaux et d’éviter le tourisme de masse, une digitalisation qui semble se pérenniser, une possibilité d’annuler au dernier moment. Dans le but d’affiner les réponses possibles afin de répondre à notre problématique : Comment le secteur du tourisme événementiel peut-il s’adapter et se renouveler face à un pandémie mondiale telle que la Covid-19 en France ?

Les réponses attendues dans ce questionnaire vont me permettre d’affiner les préconisations et d’en trouver de nouvelles par rapport à celles que j’ai déjà relevé en Partie 1 : la dimension écologique, des événements plus locaux et éviter le tourisme de masse, une digitalisation qui semble se pérenniser, une possibilité d’annuler au dernier moment. Afin de comprendre si les réponses apportées en Partie 1 vont se révéler vraies, en partie vraies, ou fausses dans le but de pouvoir les affiner et de donner des préconisations les plus précises possibles qui correspondraient aux attentes du public ciblé. L’objectif final va être de donner des clefs aux organisateurs d’événements de grande envergure de pouvoir se relever face à la crise à travers les réponses de leur public ciblé qui participe à leurs événements.

Avant de commencer l’analyse des réponses, il est important de préciser les types de personnes majoritaires qui ont répondu à ce questionnaire, 72% des personnes qui ont répondu à ce questionnaire étaient des femmes. 62% avaient entre 18 et 25 ans et habitent dans de petites et moyennes villes en règle générale. L’échantillon prélevé dans ce questionnaire est de 68% : 100% des personnes assistent à des événements et 68% choisissent une destination par rapport aux événements proposés par le pays/région/ville d’accueil.

  1. Habitudes de consommation d’évènements

Dans ce questionnaire, j’ai décidé tout d’abord de poser des questions sur les habitudes de « consommation » d’événements afin de mieux comprendre les tendances qui existaient avant la crise sanitaire.



Pour poser le contexte, à travers un échantillon de 50 individus qui ont répondu, 50% des personnes assistent à un événement plusieurs fois par an et 44% assistent à des manifestations une fois ou plusieurs fois par mois. Ce qui fait que plus de 90% des interrogés y participent très régulièrement ce qui montre une importante particulière à ces rassemblements. Les habitudes avant la crise du Covid-19 nous montrent que les occasions de se retrouver avaient une très grande place dans la vie des Français.

Les types de divertissements qui ressortent le plus sont les festivals et concerts ainsi que les manifestations sportives et culturelles. Ce sont, pour la plupart, de grands événements qui rassemblent des milliers de personnes dans un même endroit, où le contact humain est omniprésent. Ces festivités sont propices à danser, à rencontrer de nouvelles personnes et à être dans le partage.

Dans ces graphiques, le choix d’une destination peut être influencé par les rassemblements proposés par celle-ci, notamment en grande majorité avec les festivals/concerts et manifestations sportives et culturelles qui accueillent généralement + de 5000 personnes. Ces graphiques nous montrent qu’il est important pour les pays et donc notamment la France de proposer des événements de grande envergure afin d’attirer les touristes. Elle comptabilise déjà beaucoup de festivités connues mondialement et, outre l’aspect culturel de notre pays, ce sont surement des facteurs qui font que nous sommes le pays le plus touristique du monde, comme nous l’avons déjà démontré dans la première partie. L’importance de la qualité des événements est essentielle afin d’apporter une réelle plus-value à la destination. Les gens peuvent choisir en priorité une activité avant de choisir la destination elle-même.

En termes de communication, nous pouvons également constater qu’elle a son importance puisque 88% des personnes interrogées sont sensibles à la communication établie par la manifestation. Il est important pour les événements de mettre en place une bonne stratégie de communication adaptée en amont pour attirer un public qui pourrait être intéressé, pendant afin de partager les moments forts de l’événement et enfin, après l’évènement pour maintenir le lien avec les participants. Les supports de communication qui sont les plus populaires pour attirer de potentiels participants aux évènements sont les réseaux sociaux Facebook et Instagram qui sont privilégiés par les 18-35 ans alors que les 36-50 ans et plus vont plus apprécier la télévision et l’affichage.

En règle générale, dans cette partie nous apprenons que les Français qui assistent aux événements aiment tout particulièrement les manifestations qui rassemblent + de 5000 personnes comme dans des festivals ou des concerts. La France est un pays qui attire de nombreux touristes en partie par la richesse des événements de grande envergure (+ de 5000 personnes) qu’elle propose. Les Français sont susceptibles de choisir une destination par les festivités qu’elle propose ce qui nous amène à penser qu’ils seraient capables de choisir la France comme destination si toutefois les rassemblements proposés correspondent à leurs envies.

Pour les convaincre, il est important d’élaborer une stratégie de communication de l’événement adaptée à l’âge et goût de chacun. Pour les 18-35 ans, les réseaux sociaux sont un bon moyen de les influencer dans leurs choix alors que les 35 ans et + vont privilégier des médias plus traditionnels.

Ensuite, nous allons nous intéresser aux habitudes de « consommation » d’événements durant la crise du Covid-19 afin de connaitre les adaptations auxquelles les interrogés ont dû faire face, et connaitre également leur avis sur les nouveaux formats proposés.

  1. Les impacts de la crise sanitaire

Pour commencer, il est important de souligner que seulement 26% des personnes ont assisté à des événements depuis le début de l’épidémie contre 90% quotidiennement avant la crise. Cela s’explique bien évidemment par l’annulation ou le report de la majorité des événements comme nous l’avons vu en première partie. Mais cela peut également être dû à une baisse d’intérêt donnée aux alternatives d’évènements par rapport à la fréquence de la présence à des événements (question 1). L’intérêt est tout de même plus important pour les festivals et concerts, même à distance.

Comme nous pouvons le voir sur ce graphique, ces nouveaux formats digitaux (webinars, conférences, salons, séminaires, visites, concerts, festivals) n’ont pas été convaincants pour 87% des personnes interrogées. Cela peut s’expliquer pour plusieurs raisons. Tout d’abord il est possible que ces rassemblements n’étaient pas à la hauteur des espérances puisqu’ils n’ont pas attiré autant de monde qu’ils auraient pu. Et pour les personnes qui y ont assisté, ils n’y ont également pas adhéré. Cela s’explique, car, d’après les réponses des interrogés, l’ambiance et l’immersion d’un événement que les participants ont en temps normal dans événement n’étaient pas au rendez-vous. D’autres ont trouvé qu’il n’y avait aucun intérêt à participer à ces rassemblements, car le digital ne retranscrit pas les moments de partages et de proximité que l’on peut connaitre par rapport à un événement physique. D’autres problèmes ont également été soulevés pour les personnes ayant participé à ces moments digitaux : la difficulté à suivre, la concentration et les problèmes techniques qui viennent « gâcher » le moment.

Quelques avis positifs sont toutefois à souligner, car certaines personnes ont aimé découvrir de nouveaux formats qui changent de ce que l’on a l’habitude de voir.

Dès lors que les festivités en physique vont reprendre, il était important de savoir si les participants vont avoir peur d’y retourner.

La réponse est non à 72,5% des interrogés et pour le reste, la réponse est oui ou « je ne sais pas ». Pour la grande majorité d’entre eux, il est très probable que le retour des événements en physique soit très attendu, une bonne nouvelle pour les organisateurs. Il est tout de même important de souligner que tout de même 27,5% d’entre eux ne soient peut-être pas susceptibles de revenir à cause du covid-19. Le traumatisme des attentats est également encore présent, car des participants ont répondu ne pas vouloir retourner à des événements en physique par peur des risques liés aux attentats récents. Il va être donc important pour les organisateurs de rassurer cette partie de la population avec un respect strict des normes sanitaires et de sécurité afin d’éventuellement de les convaincre de venir.

Les événements en présentiel manquent pour 96% des personnes interrogées. Les raisons sont assez significatives de l’importance des rassemblements dans la vie des Français. Celles qui ressortent le plus sont le BESOIN de contact, de partager, de rencontrer, de décompresser du quotidien, d’apporter du positif, de s’amuser. Ce sont des moments de vies importants, où, après avoir subi cette crise, les personnes ont envie de retrouver du VRAI dans leur vie.

Les mots qui sont ressortis, lorsque les participants ont répondu : pourquoi les événements en présentiel leur manquaient, sont forts de sens (besoin, important, moments de vie, rencontre, partage), car ils placent le secteur de l’événementiel comme un vecteur essentiel dans leur vie, et ils se sont rendus compte durant cette crise à quel point ces moments de vie étaient importants et n’étaient pas secondaires. Le besoin d’avoir des rapports humains fait partie des besoins essentiels pour l’ensemble de la population et l’événementiel est l’un des secteurs qui apportent ce besoin.

Il faut tout de même souligner que ces « retrouvailles » ne sont pas sans condition. Sur ce graphique qui propose une échelle de 1 à 10, nous pouvons voir que les protocoles sanitaires vont avoir une place importante dans l’organisation d’événements pour attirer du monde, car l’importance donnée à celles-ci sont en moyenne de 8/10.

  1. 1.3 Les nouvelles habitudes après la crise

En ce qui concerne les événements en hybride, les avis sont partagés. Pour 43% d’entre eux, les rassemblements au format hybride de leur intéressent pas du tout. Mais l’autre partie des personnes interrogées, qui représentent plus de la moitié, la réponse est oui ou « je ne sais pas ». Cela peut permettre à certains organisateurs d’évènements de tester ce nouveau format afin de convaincre éventuellement une partie de la population, car cela permettrait de contenter les personnes voulant assister aux festivités seulement en présentiel, et pour toutes les autres personnes (les personnes qui ont peur, qui n’ont pas envie de se retrouver dans un foule, qui ne sont pas à proximité) le format en distanciel leur conviendrait. Cela va permettre d’élargir le public initial à d’autres personnes qui n’y auraient pas assisté si le format hybride n’avait pas été proposé. C’est un format qui mérite d’être exploité afin de récupérer un certain public qui pourrait, soit, vouloir tester ce nouveau format, soit avoir peur de retourner aux événements en physique, mais avoir tout de même la possibilité de le vivre de chez soi.

Pratiquement 80% des personnes interrogées seraient susceptibles d’assister à des événements se situant proches de chez eux. Ce résultat nous montre l’importance des événements de proximité et de privilégier avant tout les locaux. La France ou les agglomérations françaises doivent tout d’abord se concentrer sur les participants locaux avant les étrangers en privilégiant la création d’évènements susceptibles de plaire à la population française. Concernant le tourisme événementiel, il serait donc plus judicieux de privilégier les touristes français et locaux avant les étrangers. L’adaptabilité, l’évolution, va passer par cette prise de conscience là pour les organisateurs d’événements qui vont peut-être devoir changer de cible et d’adapter les événements proposés.

Plusieurs raisons justifient ce résultat. Les raisons principales sont celles liées aux restrictions sanitaires avec tous les soucis qui celles-ci engendrent : il est compliqué de planifier des voyages avec la crise sanitaire et les restrictions sanitaires changeantes dans chaque pays. Par conséquent, il est moins risqué de réserver des activités à proximité de chez nous afin d’éviter d’éventuels frais si jamais des changements devaient se produire, avec un nouveau confinement par exemple.

D’autres raisons sont également ressorties telles que pour des raisons écologiques, car certains participants considèrent que ces événements sont trop polluants et ne font pas d’efforts dans la transition écologique, ce qui n’est pas en accord avec les valeurs de ces participants. Ou encore le souhait de privilégier les acteurs locaux.

Ces tendances ont été renforcées par la crise sanitaire, les Français ont besoin de se sentir en confiance et ne veulent pas prendre de risques que pourraient engendrer des déplacements.

Pour les personnes qui ont répondu non, elles considèrent que l’évènement en lui-même prime sur la proximité. Peu importe le trajet à effectuer, si l’évènement a assez de valeurs à leurs yeux, alors ils iront. Et en sens inverse, ce n’est pas parce qu’un rassemblement est organisé à proximité qu’ils vont forcément le privilégier s’ils trouvent mieux ailleurs (exemple donné : la coupe du monde de rugby en 2023 à Paris).

Concernant les restrictions sanitaires durant les événements, les réponses sont mitigées ce qui prouve que ces restrictions vont avoir un réel impact sur la fréquentation des événements pour éventuellement la moitié de la population.

Cette réponse nous montre qu’il est important pour les organisateurs d’événements de mettre un point d’honneur sur l’équilibre entre le côté sécuritaire et le côté libre d’un événement.

Pour les personnes qui ont répondu non, allier les restrictions sanitaires et la vie normale ne sera pas un problème. Cela va faire partie de nos vies donc il faut savoir s’y habituer. Pour pouvoir assister aux événements, les Français sont prêts à s’adapter à n’importe quelle situation, ils considèrent même que d’assister à un événement est un besoin.

Pour les personnes qui ont répondu oui, plusieurs raisons sont ressorties :

  • Conditions trop contraignantes, trop compliquées
  • Les restrictions vont rendre le moment moins social avec le masque
  • D’autres ne sont pas en accord avec le caractère imposé des restrictions (test PCR, vaccin…), le manque de liberté.
  • Et enfin, pour d’autres personnes ce ne sont pas les restrictions qui leur empêchent d’assister à un événement, mais plutôt la peur, les risques liés au Covid-19.

Le vaccin est également un critère qui peut faire la différence : les personnes vaccinées n’auront pas de mal à assister à événement même avec des restrictions sanitaires alors que la peur d’y assister est en partie justifiée par des personnes non vaccinées.

Pour finir, les questions qui tournent autour de l’écologie ont eu des réponses assez mitigées. En effet, la conscience écologique est en moyenne à 7/10 ce qui fait qu’elle est éveillée, mais pas réellement aboutie. À peu près la moitié de la population n’est plus à informer, car elle l’est et est prête à agir en conséquence avec par exemple 55% des personnes interrogées prêtes à privilégier un événement ayant des engagements écologiques.

Malgré ce résultat, 43% des personnes ne sont pas au courant des enjeux écologiques et 17% ne veulent pas privilégier des événements écologiques. Il y a tout de même un partie de la population qui peut être convertie à peu près 25% de la population ne sait pas réellement ce que ce sont les impacts écologiques et pourquoi elle irait à un événement ayant des engagements écologiques plutôt qu’un autre.

  1. 1.4 Pour conclure

Pour résumer, les points à retenir qui vont m’aider à trouver les préconisations les plus adaptées :

  • La population française assiste très régulièrement à des événements qui réunissent un public large et nombreux.
  • Il est important de mettre en place une stratégie de communication adaptée (objectifs, ciblage, choix de supports et canaux de communication, organiser un plan d’actions, établir un budget) afin de promouvoir un événement, car la communication a une grande importance et peut influencer le choix des participants à venir à un événement en particulier. Le canal de communication à privilégier pour les événements est : Instagram, Facebook, la télévision et l’affichage.
  • Concernant les événements digitaux, ils n’ont pas été à la hauteur des espérances des participants, ils n’ont pas convaincu.
  • Les événements en physique manquent aux participants pour des raisons de liaisons sociales telles le partage, la rencontre… et la plupart n’ont pas peur d’y retourner lorsqu’ils pourront. Les raisons pour lesquelles les événements manquent ne peuvent pas être remplacées par des événements digitaux.
  • Il y a une importance particulière donnée aux protocoles sanitaires et à la proximité des événements. Depuis la crise du Covid-19, les participants vont plutôt privilégier des événements locaux ayant un bon protocole sanitaire qui garantit leur sécurité.
  • La proposition d’un format hybride peut éventuellement être testée dans certains cas de figure, car une partie de la population serait curieuse de tester ce format qui pourrait convaincre la majorité de la population.
  • Et pour finir, l’engagement écologique des participants est à développer, car il reste une grande partie de la population à convaincre dans cette démarche.
  1. Conclusion

De manière globale, nous avons ressorti des points importants à exploiter afin de pouvoir préconiser des solutions pour le secteur de l’événementielle touristique face à une crise telle que le Covid-19.

Tout d’abord, à travers ces recherches, la revalorisation du tourisme local est centrale. En effet, la crise sanitaire a permis au secteur de l’événementiel de se rendre compte de l’importance de la population locale durant la crise sanitaire et qu’il fallait les privilégier à court et long terme. De son côté, la population française avait la volonté de privilégier les acteurs locaux par soucis de solidarité et de contraintes liées à la crise sanitaire. Le tourisme étant très important en France et dans le secteur de l’événementiel, une grosse remise en question doit être faite pour la France et pour le secteur dans le but de pérenniser une clientèle locale et de la faire passer en premier plan.

Il est également primordial pour les entreprises de réaliser une communication adaptée, car elle peut attirer et influencer une clientèle potentielle. L’importance d’élaborer une stratégie de communication interne et externe est indispensable. Selon la situation et la clientèle, certains canaux de communication devront être privilégiés. La communication va permettre non seulement de promouvoir les événements, les valeurs, l’actualité et de se rendre visible, mais également de garder le contact durant une crise telle que le Covid-19.

La crise du Covid-19 nous a obligé à mettre en place des protocoles sanitaires stricts, surtout dans le domaine de l’événementiel. Plusieurs questions se posent : comment allier événements et les valeurs qui vont ensemble (partages, rencontres, etc.) et mettre en place des protocoles adaptés ? Ces protocoles ont une incidence non seulement sur l’organisation de l’événement en lui-même, mais également dans l’envie aux clients de participer à ces événements. Ces contraintes sanitaires sont plus ou moins importantes selon les catégories de personnes : âge, clientèle familiale, individuelle, professionnelle, etc. De manière générale, les événements manquent énormément à la population française, mais un point d’honneur doit être mis dans les protocoles sanitaires afin d’attirer un maximum de catégories de participants.

Enfin, la chose la plus importante à retenir de cette analyse, c’est l’adaptabilité. En effet, il est important pour les entreprises de savoir s’adapter à toutes les situations en opérant une remise en question constante. Il va falloir se rendre compte des faiblesses entrainées par la crise sanitaire et se renouveler afin de proposer des prestations adaptées à la situation et à chaque catégorie de participants. Cela va passer par :

  • Professionnaliser ses équipes dans les domaines à développer ou inventer.
  • Monter en compétences dans des domaines qui posent problème ou dans lesquels il est obligatoire de se perfectionner pour faire face à une crise.

PARTIE 3 : SYNTHÈSE ET PRÉCONISATIONS

  1. Synthèse

Pour synthétiser, le secteur du tourisme événementiel en particulier, se portait très bien jusqu’en 2019 avant la crise du Covid-19. Depuis le début de cette crise, le monde de l’événementiel est au point mort ou presque avec des milliers d’annulations, reports d’événements depuis le début de l’année 2020. Grâce ou à cause de cette pandémie, les acteurs de ce marché ont dû trouver des alternatives rapidement s’ils ne voulaient pas faire faillite comme déjà beaucoup d’entreprises dans ce secteur qui n’ont pas su gérer le changement brutal et n’y étaient pas préparés.

Nous sommes aujourd’hui en 2021, et le retour à la vie normale n’est toujours pas présent et la vie « normale » que l’on a connue ne reviendra peut-être jamais. Face à ces faits, il est important pour les entreprises de pouvoir (sur)vivre durant et après cette crise sanitaire. L’adaptabilité est une qualité essentielle pour pouvoir aller de l’avant, mais les entreprises n’ont pas forcément les clefs pour y parvenir.

Le secteur de l’événementiel et tout particulièrement les événements de + de 5 000 personnes et qui attirent des touristes sont d’autant plus mit en danger. Outre l’aspect « rassemblement » qui est mis en suspens durant cette crise, l’aspect touristique est également mis de côté, car les déplacements sont limités par des contraintes fortes (pass sanitaire) ou voire interdits. Durant cette partie, il va falloir trouver des solutions viables pour ce type d’événements-là qui n’ont pas beaucoup de solutions, et font surtout en fonction de ce que le gouvernement autorise ou non.

Beaucoup de changements sont en train d’être effectués et sont également à prévoir dans le secteur de l’événementiel. Comme nous l’avons abordé durant les deux premières parties, les changements qui reviennent le plus sont :

  • Le digitale : un changement présent dans le secteur de l’événementiel, car il permet de proposer une alternative viable aux événements en physique.
  • Des événements touristiques plus centrés sur les locaux avec des contraintes de déplacements qui nous obligent à privilégier les locaux et le tourisme de proximité.
  • Une stratégie de communication adaptée à la situation afin de gagner en notoriété et de pouvoir attirer notre cœur de cible.
  • L’importance pour le secteur de se professionnaliser dans plusieurs domaines (digitale, communication), car la polyvalence dans le secteur de l’événementiel va devenir obligatoire.

Avant de commencer mes préconisations, il est important de rappeler la problématique donnée : comment le secteur du tourisme événementiel peut-il s’adapter et se renouveler face à une pandémie mondiale telle que la Covid-19 en France ?

Pour répondre à la problématique durant cette partie, nous allons nous intéresser à l’élaboration d’une gestion de crise adaptée au secteur de l’événementiel touristique lors d’une crise, et les étapes à mettre en place pour la crise du Covid-19.

  1. Mise en place d’une gestion de crise

Pour aller plus loin dans le processus, au risque dont la crise du Covid-19 revient perturber le secteur de l’événement, ou qu’une autre crise apparaisse, il est également important pour les entreprises de mettre en place une gestion de crise.

  1. L’analyse des risques

Le contexte actuel nous rappelle que toute entreprise peut être confrontée à une crise comme nous connaissons aujourd’hui : le Covid-19. Pour faire face à une telle situation, il est important pour les entreprises de savoir anticiper. Les entreprises qui se préparent en amont auront plus de chance de pouvoir gérer la crise au mieux et réduisent les impacts.

Pour ce faire, j’ai décidé de proposer un guide spécialement conçu pour le secteur de l’événementiel touristique qui pourrait s’appliquer à toutes ces entreprises en cas de crise.

Pour commencer, il est nécessaire de savoir identifier les risques possibles qui pourraient toucher l’entreprise. Dans le secteur de l’événementiel touristique, nous

avons :

Ensuite, après avoir fait une typologie des risques, il est important d’évaluer la gravité et la probabilité de survenance. Pour cela, j’ai effectué un tableau qui met en lumière tous les risques que nous avons trouvés pour pouvoir identifier leur taux de gravité et de probabilité de survenance.

  1. Le plan d’action

Dans le cas de figure où l’entreprise a entrepris un plan de gestion de crise, elle a donc mis en place un plan d’action pour toutes les situations critiques qui pourraient survenir.

Nous allons donc nous concentrer sur la crise actuelle du Covid-19 pour mettre en place un plan d’action type qui pourrait servir à l’heure actuelle, mais également dans le cas de figure où cette situation continue s’aggrave ou qu’elle réapparaisse dans le futur pour le secteur de l’événementiel touristique :

Pour cela, le plan d’action va se dérouler en quatre étapes :

  • La modélisation d’un événement suivant le contexte
  • Définir les faiblesses de l’entreprise durant cette crise
  • Définir les solutions à apporter à l’entreprise
  • Mise en place d’une nouvelle stratégie de communication
  1. Les situations à suivre selon les périodes

Pour faire face à différents types d’évènements, il se montre plus qu’important d’avoir un plan d’action selon les périodes, par exemple un plan d’action en temps normal et un plan d’action en temps de crise.

  1. Planification d’un événement en temps normal

En temps normal, la planification des évènements peut se faire en sept étapes comme le montre la figure ci-dessous :

  1. Planification d’un événement en temps de crise

En temps de crise telle que la Covid-19, la planification d’événements est compliquée, car elle demande des mois d’organisation et la situation actuelle très variable ne nous permet pas de nous projeter et d’investir dans un projet qui pourrait éventuellement ne pas aboutir. Dans le cas de figure où il n’y aurait pas de crise, l’événement hybride serait maintenu avec toutes les étapes qu’il implique. Cependant, si une crise survient, comme la Covid-19, il est possible de proposer une modification des étapes du processus d’organisation pour éviter les mois d’organisation qui ne sont pas envisageables quand le contexte ne nous donne pas la possibilité de pouvoir anticiper les décisions prises par le gouvernement pendant le covid-19 par exemple (confinement, pass sanitaire, restrictions sanitaires).

Le format hybride instauré de base dans le secteur de l’événementiel touristique va être d’une grande aide en temps de crise, car il va permettre de simplifier le processus de modélisation d’un événement pour raccourcir les délais et de proposer du contenu même lorsque les événements en physique ne sont pas autorisés. En effet, lors d’une crise, il est judicieux de passer du format hybride à un format full digital.

Dans ce schéma, nous pouvons constater que l’étape n°1 est supprimée, car elle concerne seulement les événements en physique, ce qui nous permet de gagner 4 mois dans l’organisation, un gros gain de temps à acquérir en temps de crise. Ensuite, le choix du lieu serait supprimé, car tout se ferait en digitale et la restauration éventuelle ne serait pas nécessaire. Les étapes 4 et 5 seront également écartées, car le fait d’avoir fait le choix d’utiliser le format hybride en temps normal nous permet de nous épargner les étapes qui concernent tout ce qui est lié à la digitale, car ces étapes sont déjà mises en place en temps normal.

Le choix d’un format hybride et d’un format digital en temps de crise où les événements en présentiel ne peuvent pas du tout avoir lieu réside dans le parallèle qu’il existe entre ces deux formats. Il est facile de passer d’un format à l’autre, car ils ont des caractéristiques digitales similaires qui permettent de pouvoir jongler d’un à l’autre et de les mélanger lorsque des restrictions pourraient être mises en place. La balance entre les deux peut nous permettre de moduler un événement dans n’importe quelle situation lorsque des restrictions sont mises en place (exemple des 1000 personnes autorisées en présentiel ou des 50 km autour de chez nous).

  1. Les solutions à adopter

Tout d’abord, comme nous l’avons abordé précédemment, la crise du Covid-19 bouleverse et continue de bouleverser le secteur de l’événementiel touristique. Les entreprises dans ce secteur n’ont pas pu exercer pendant des mois durant et sont toujours guidées par les décisions sanitaires.

Malgré une aide financière de l’État pour ce secteur, des milliers d’entreprises font faillite et d’autres essaient de s’en sortir en faisant preuve d’adaptabilité, en proposant des alternatives innovantes qui vont marquer un changement majeur dans le secteur de l’événementiel touristique.

En prenant en compte les recherches effectuées ainsi que les données récoltées, il est important de prendre en compte ces trois nouveaux enjeux dans le secteur de l’événementiel touristique :

  1. Hybridation des événements

Choisir le format hybride pour les événements de plus de 5 000 participants à de nombreux avantages. Les contraintes que nous connaissons actuellement à cause de la crise : de temps et d’espace, ne sont plus des freins pour ne pas avoir accès au contenu d’un événement, spécifiquement pour les personnes venant de l’étranger. Ce format permet de contenter toute personne pouvant/voulant ou non venir en présentiel si toutefois des paramètres viennent influencer ce choix : distance, situation sanitaire, restrictions de voyages.

Cela permet de pouvoir accueillir la capacité maximale en présentiel et augmenter le nombre de participants à distance. Les coûts diminuent alors que la portée de manifestation augmente, et les revenus augmentent également, car la capacité de participants augmente grâce à la participation virtuelle.

Ce format tend à être l’avenir dans l’événementiel, car il propose un contenu durable. Grâce à la technologie virtuelle, le contenu d’un événement peut rester disponible après l’événement et pendant autant de temps souhaité par l’organisateur. L’événement est alors visible sur le long terme et permet de garder le contact avec le public qui suivra les futures activités à venir.

Concrètement, pour mettre en place ce type de service, il faut :

  • Se préparer en amont. Comme un événement traditionnel, un événement en hybride nécessite une préparation technologique supplémentaire. Il faut configurer la vidéo, l’arrière-plan et tester le portail de diffusion en direct pour tester s’il fonctionne. Une répétition peut être nécessaire pour montrer aux participants où sont situés les caméras, les éclairages…
  • Choisir la bonne plateforme d’événements virtuels. Le choix d’une bonne plateforme va permettre de coller au mieux aux attentes de l’organisateur. Par exemple, pour qu’un événement hybride qui regroupe plus de 5 000 personnes soit réussi, il faut :
  • Une plateforme qui intègre la diffusion en direct
  • Une billetterie d’inscription en ligne afin d’améliorer l’expérience client et de faciliter la démarche d’achat. Ce type d’outil va permettre aux participants de pouvoir planifier leur expérience de l’événement. Cet outil doit également pouvoir collecter des données d’enregistrement à de fins marketings et logistiques.
  • Intégrations marketing. Outil qui permettra de promouvoir et de communiquer facilement avec les participants.
  • La scénographie et le storytelling : les participants à distance ne vivent pas l’événement de la même manière qu’en présentiel. Il est important de proposer un autre séquençage avec des pauses, des échanges, des animations pour permettre aux participants de maintenir leur attention et les impliquer davantage.
  • Diffusion en streaming

Le streaming d’événements tente de résoudre consiste à inverser le processus de communication entre les services. Une architecture pilotée par les événements utilise une approche dans laquelle les organisateurs publient des flux continus de données sous forme d’événements. Les clients s’abonnent à ces flux d’événements.

L’utilisation des flux d’événements de cette manière peut offrir un certain nombre d’avantages, notamment :

  • Des systèmes qui imitent plus fidèlement les processus du monde réel, car les équipes logicielles étudient le flux optimal ;
  • Utilisation accrue des fonctions de mise à l’échelle jusqu’à zéro (ou informatique sans serveur), car davantage de services peuvent rester inactifs jusqu’à ce qu’ils soient nécessaires.
  • Flexibilité améliorée, car les nouvelles exigences ou fonctionnalités peuvent être capturées dans des microservices faiblement couplés au lieu de réécrire la logique métier d’un grand monolithe.
  • Billetterie d’inscription en ligne

Mettre en place une plateforme numérique et l’utiliser pour fournir des services et interagir avec les clients tout en leur laissant la possibilité de donner leur avis s’avère être un outil utile. Une proposition de système de billetterie en ligne peut être exactement ce dont une entreprise a besoin pour aller de l’avant et créer un moyen efficace de fournir des services de meilleure qualité.

Un système de billetterie en ligne est un programme Web qui dresse un catalogue de toutes les interactions qui se produisent entre une équipe d’assistance et les clients ou les employés de l’entreprise. C’est un outil simple qui peut être très puissant.

  1. Répondre aux attentes écologiques

Pour commencer, l’instauration d’un format hybride implique une réduction de l’empreinte carbone, car les participants à distance ne viennent pas sur place et donc limitent les déplacements (avion, voiture, bateau) qui engendrent de la pollution. Ensuite, cela va permettre de bannir le papier en proposant une plateforme en ligne pour s’inscrire ainsi que la mise en ligne de la programmation directement en ligne.

D’autres engagements sont également possibles à instaurer afin de répondre aux attentes écologiques des participants :

  • Le gaspillage alimentaire et le recyclage. Si l’événement propose de la nourriture, il peut être intéressant de proposer un partenariat avec un organisme de bienfaisance local afin d’éviter le gaspillage et de pouvoir faire une bonne action pour les personnes dans le besoin. La mise en place de poubelles de tri sur le site pour éviter que les participants jettent des déchets par terre.
  • S’approvisionner localement. Toujours dans un but de privilégier les acteurs locaux, il est possible de réduire son impact carbone en évitant de longs trajets d’approvisionnement en nourriture et de favoriser les producteurs locaux.
  • Améliorer l’accès au site. Pour les personnes qui se déplacent pour venir à l’événement, il est important de choisir un lieu qui ne nécessite pas d’engager de nombreux modes de transports. Des outils sont disponibles tels que Tagvenue ou Venue Scanner. Il existe également des sites dits « durables » et qui répondent à plusieurs critères écologiques (distance, accès).
  • Pour vos réunions en interne, privilégiez autant que possible les réunions virtuelles afin d’éviter des déplacements qui pourraient être inutiles. Ou s’il est nécessaire de se déplacer, privilégiez les transports publics pour vos collaborateurs.
  • Mettre en place des toilettes sèches.
  • Utilisez des éclairages Led, plus écologiques et privilégiez l’électronique solaire avec l’installation de panneaux solaires pour l’alimentation de vos équipements.
  1. Professionnaliser ses équipes

La crise du Covid-19 a mis en lumière les faiblesses que connaît le secteur l’événementiel. Lorsqu’une entreprise apporte des changements profonds à celle-ci, il est important de faire suivre ses collaborateurs dans cette évolution en les formant aux nouveautés mises en place ou en recruter des nouveaux.

Les enjeux pour le secteur de l’événementiel se trouvent dans l’adaptation aux évolutions technologiques avec le format hybride. Pour cela, il est important de se doter des compétences des nouveaux métiers de l’événementiel virtuels :

  • Le technologue événementiel : planificateur et chargé de la mise en œuvre de toute la stratégie technologique de la manifestation en ligne.
  • Assistant technique : il permet de gérer les problèmes techniques que l’on pourrait rencontrer pendant un événement hybride. Toutefois, il est également possible de former son équipe informatique à la maîtrise de la plateforme.
  • Producteurs techniques : il connaît les scénarios qui vont capter l’attention des participants. Ce sont des personnes qui ont de l’expérience dans le traitement des équipements audio et vidéo.
  • Le modérateur virtuel : en ligne durant l’événement, cette personne va permettre d’interpréter les commentaires du public, de rassembler les informations et de préserver le flux.

Les réels enjeux pour le secteur de l’événement vont être dans la production de bons contenus tels que le teasing, le replay et l’engagement des participants durant l’événement. Ces nouvelles pratiques tendent à se démocratiser, c’est pour cela qu’il est important de se préparer à ces nouveautés.

  1. La stratégie de communication

Dans notre cas de figure, il va falloir remettre en cause le modèle même de la stratégie de communication abordée par l’entreprise. Pour cela, une remise en question totale est nécessaire et il est indispensable de re modéliser une stratégie de communication adaptée à la situation, c’est pour cela que nous allons vous proposer une stratégie de communication type qui pourrait se décliner à chaque entreprise dans l’événementiel touristique en France. Cette proposition de stratégie pourrait être utilisée par tout le secteur de l’événementiel touristique et pourrait être déclinée selon les caractéristiques de l’événement.

  1. SWOT
  1. Problématique

Comment se renouveler dans le secteur du tourisme événementiel en France alors que la crise du Covid-19 menace ce secteur ?

  1. Positionnement

La France, géante du secteur événementiel touristique, se réinvente et privilégie le tourisme local et français.

  1. Utilisation de différents outils de communication

La communication évènementielle pour atteindre le maximum de public cible doit mobiliser les outils de communication traditionnels malgré la disponibilité de différents outils de communication digitaux. Parmi ces outils traditionnels, i y a :

  • Les Salons : le rassemblement des spécialistes d’un même secteur au sein des salons permet non seulement de développer les activités, mais également de trouver de nouveaux clients ;
  • Foires : les foires permettent de bénéficier d’une plus grande visibilité et d’évaluer le degré de concurrence entre les fournisseurs du même type de services ;
  • Expositions : l’exposition est un outil de communication évènementielle qui sert à présenter une entreprise.
  • Street marketing : le street marketing est une forme de communication événementielle ayant pour objectif de faire connaitre au maximum de personnes possible un nouveau produit, une offre ou une marque.
  1. Objectifs

Les stratégies de communication à mettre en place doivent répondre à trois niveaux d’objectifs : cognitifs, affectifs et conatifs.

  • COGNITIFS

Se faire connaître par les locaux et touristes français, qu’ils prennent connaissance de notre présence à proximité de chez eux et qu’ils nous choisissent pour cela. Informer sur la volonté de proposer des événements qui correspondent à leurs attentes en proposant des événements hybrides et écologiques.

  • AFFECTIFS

Mettre en avant nos valeurs de proximité et différenciantes par rapport à nos concurrents (locaux, hybride et écologique) qui prouvent la volonté de proposer des événements innovants et percutants pour notre cible. Rassurer notre cible en leur proposant soit du présentiel ou du distanciel.

  • CONATIFS

Convaincre les locaux et les touristes français dubitatifs de tester ce nouveau format hybride. Attiser la curiosité et pousser notre cible à s’intéresser à notre événement et à l’envi d’y participer. Déclencher la bouche à oreille pour augmenter notre notoriété auprès de notre cible.

  1. Les cibles
  • Cible principale :

(âge + catégorie socio-professionnelle + sexe à déterminer selon le profil recherché par l’événement) Habitants locaux et touristes français et internationaux qui aiment assister à des événements de grande envergure (+ de 5 000 personnes), car ils souhaitent oublier cette période compliquée de crise en allant décompresser, partager et échanger. Toutefois, les mesures prises par le gouvernement avec des contraintes sanitaires (frontières, confinements, distanciations…) les obligent ou les incitent à s’intéresser à de nouvelles façons d’assister à des événements et sont curieux de découvrir de la nouveauté.

Les problèmes écologiques ont été une révélation lors du premier confinement lors de l’arrêt bénéfique pour la planète de l’activité humaine. Ils se préoccupent de plus en plus des actions qu’ils mènent au quotidien et essaient d’avoir de moins en moins d’impacts néfastes pour la nature.

  • Cœur de cible :

(âge + catégorie socio-professionnelle + sexe à déterminer selon le profil recherché par l’événement) Habitants locaux qui aiment assister à des événements et particulièrement les événements de proximité afin de privilégier les acteurs locaux. Depuis le premier confinement, ils essaient de consommer plus « local » et aiment se renseigner sur les activités de proximité.

Toutefois, les mesures prises par le gouvernement avec des contraintes sanitaires (frontières, confinements, distanciations…) les obligent ou les incitent à s’intéresser à de nouvelles façons d’assister à des événements et sont curieux de découvrir de la nouveauté.

Les problèmes écologiques ont été une révélation lors du premier confinement lors de l’arrêt bénéfique pour la planète de l’activité humaine. Ils se préoccupent de plus en plus des actions qu’ils mènent au quotidien et essaient d’avoir de moins en moins d’impacts néfastes pour la nature.

  • Cible secondaire :
  • Offices de tourisme
  • Télévision
  • Journalistes
  • Bouche-à-oreille
  • Influenceurs/personnalités publics
  1. Stratégie des moyens
  2. Avant l’événement :
  • Site Internet

Avant d’entreprendre quoi que ce soit, il est important de posséder un site Internet pour pouvoir promouvoir l’événement. Cela peut, évidemment, s’adapter selon le budget, de l’entreprise.

Premièrement, il est possible d’ajouter une page dédiée sur le site existant afin de poster les infos relatives à l’événement, un formulaire en ligne pour les inscriptions.

Pour les événements d’envergure, il est judicieux de créer un site événementiel, en parallèle du site Internet, qui sera entièrement consacré à l’événement que nous souhaitons promouvoir à traduire dans plusieurs langues pour les éventuels participants étrangers. Cela est idéal pour les événements touristiques qui ont beaucoup d’informations à partager et qui accueillent de nombreux participants durant l’événement.

Afin d’avoir un site événementiel optimal, il est intéressant de catégoriser les informations par rapport aux publics visés (locaux, français et internationaux + presse et partenaires éventuels) pour une expérience utilisateur optimale. Il est également possible d’intégrer un blog dans le site événementiel pour augmenter la visibilité sur le site internet et tenir au courant aux participants de l’actualité de l’événement.

Les grands événements se déroulent soit :

  • Une seule fois
  • Une fois tous les ans ou plus selon les événements

Dans ce deuxième cas de figure, il est possible de ré-utilisé le même site et de l’actualiser chaque année afin de permettre aux participants de retrouver les infos des années précédentes d’un événement et également d’avoir un site ayant du contenu et donc mieux référencé.

Pour répondre aux enjeux écologiques, il est préférable d’opter pour un site internent minimaliste qui ne possède pas ou peu de photos et vidéos.

  • Emailing

Lorsque le site web est en place, il est possible de promouvoir l’évènement via une campagne d’emailing auprès des potentiels clients/prospects susceptibles d’être intéressés (viser les cibles ci-dessus) par l’événement en mettant en avant les nouvelles valeurs qu’il prône et les nouvelles technologies qu’il utilise : écologie, hybride.

  • Les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux vont permettre de donner de la visibilité à l’événement et d’attirer de nouveaux participants. Il est important de choisir les réseaux sociaux qui sont les plus pertinents par rapport à la cible choisie.

Par rapport à l’étude quantitative, deux réseaux sociaux sont ressortis dans les canaux de communication privilégiés pour les participants :

Facebook : Facebook est le réseau social grand public par excellence, car il comptabilise 38 millions d’utilisateurs en France, ce qui en fait un puissant levier de marketing et de communication pour les entreprises.

Il est possible de créer une page dédiée à l’événement (pour les événements récurrents, chaque année par exemple) afin d’inscrire l’événement comme une marque.

Instagram : « 11,7% des internautes français visitent Instagram chaque jour. Instagram aide 80% des consommateurs à se décider avant d’acheter un produit ou un service. Et plus de 50% des millenials disent participer à un événement pour avoir quelque chose à partager ! » (Source : prestagency.com). Ce réseau social va permettre surtout aux participants de relayer l’événement et donc de lui apporter de la visibilité et de la notoriété.

  • Display Facebook Ads/Instagram Ads

Il est également judicieux d’utiliser Facebook Ads et Instagram Ads pour renforcer la notoriété de l’événement, booster la vente des billets avec un bouton « call to action » : « obtenir des billets » par exemple, avec une redirection vers le formulaire d’inscription sur le site Internet.

  • Campagne/objectif 1 : Générer des prospects 

Audience cible (de notre cœur de cible): 

  • Habitants locaux qui aiment assister à des événements et particulièrement les événements de proximité afin de privilégier les acteurs locaux. 


  • Publicité : renvoie à notre formulaire d’inscription à l’événement afin d’obtenir des participants. Attiser la curiosité en mettant en valeur nos plus-values de manifestation locale, hybride et écologique. Mettre en avant la région, la ville dans laquelle l’événement se trouve pour capter l’attention des locaux.
  • Campagne/objectif 2 : Notoriété de la marque

Audience cible (cible principale): 

  • Habitants locaux, touristes français et internationaux qui aiment assister à des événements de grande envergure (+ de 5 000 personnes) et découvrir de nouveaux pays/nouvelles régions, car ils souhaitent oublier cette période compliquée de crise en allant décompresser, partager et échanger.


  • Publicité : proposer des visuels attrayants (mettre en avant l’hybridation de l’évènement) qui donnent envie à notre audience de s’intéresser à notre page en partageant ou s’abonnant. 
  • Dossier de presse

Le dossier de presse est plus conséquent qu’un communiqué de presse et est plus adapté pour les manifestations de grande envergure comme les événements touristiques. Dans celui-ci doit apparaitre : des documents qui apportent toutes les informations nécessaires pour en connaitre davantage sur l’événement et l’envoi d’un communiqué de presse en parallèle. Ce dossier devra être envoyé à peu près quinze jours à une semaine avant le début de l’événement. Par rapport à notre cible, il est judicieux de solliciter la télévision/la radio et presse locale ou régionale en priorité. Et selon le budget, il peut être également intéressant de le relayer dans des médias nationaux liés à la culture, au sport selon le type d’événement touristique (festival, match de rugby…) afin d’attirer des prospects qui correspondent aux touristes nationaux.

  • Affichage

L’affiche est un très bon outil pour pouvoir communiquer à un grand public. De plus, comme nous l’avons constaté dans notre étude quantitative, l’affichage est un moyen de communication particulièrement apprécié par une catégorie des personnes interrogées. L’utilisation d’affichages urbains dans la ville ou la région dans laquelle l’événement a lieu est un bon moyen de gagner en visibilité auprès de notre cible privilégiée. Cependant, par souci de durabilité pour l’environnement, il est également possible faire de l’affichage digital.

Les lieux à privilégier vont être le centre-ville des grandes villes pour que les habitants prennent connaissance de la présence de cet événement qui va se situer à proximité (abris bus ou bus).

  1. Pendant l’événement

Lors de l’événement, le format hybride serait avantageux pour retranscrire l’événement en direct pour tous les participants ayant payé leur place pour y participer en distanciel.

Il est également possible de partager des vidéos live ou des storys sur les réseaux sociaux afin de faire vivre la manifestation à distance à ceux qui ne sont pas là et renforcer le sentiment d’exception pour les participants.

Ces éléments vont également permettre d’archiver du contenu à partager après l’événement.

  1. Après l’événement :

Après un événement il est important de garder le contact avec les participants pour nourrir le sentiment de communauté autour de la manifestation. Pour maintenir ce contact, il est possible d’envoyer des mails régulièrement afin de partager l’actualité de l’entreprise, ou encore envoyer des remerciements et partager les contenus effectués pendant le rassemblement.

  1. Chronologie du guide pratique
  1. Budget

Pour la mise en place de toutes ces préconisations apportées, il est nécessaire d’établir un budget. Bien-sûr, celui-ci dépendra des événements, alors les différences de tarifs peuvent radicalement changer. Dans ce diagramme, j’ai découpé le budget en quatre grandes catégories :

  • Hybridation : le plus gros du budget qui se chiffre à 60 000€ :
  • 55 000 € pour une plateforme en ligne qui comprend tous les équipements nécessaires (ex: caméras, micros).
  • 5 000 € pour la mise en place d’une billetterie en ligne. Par exemple, pour la mise en place d’une billetterie en ligne sur le site Weezevent, le coût est de 2,5% TTC du prix du billet si celui-ci fait plus de 40€. Ce qui donne 5 000€ pour la vente de 5 000 billets.
  • Écologie : les mesures écologiques mises en place peuvent être diverses et peuvent dépendre de l’événement, le total chiffré avec certains éléments est de 6 750€.
  • Toilettes sèches : 75€ par jour et par toilette, cela fait un total de 750€ pour une journée si nous envisageons 10 installations par jour.
  • Éclairage Led : il faut compter 6 000€ pour l’installation, la livraison et le rangement de l’éclairage pour des événements de grande envergure.
  • Il existe de multiples façons de rendre son événement écologique et tout dépendra du budget alloué à cette partie.
  • Formations : Si nous optons pour la formation de certains employés, il faut compter 35 à 40€ l’heure de formation (source : les Échos). Dans le budget, nous avons comptabilisé deux jours de formation pour cinq salariés, ce qui donnerait 3 200€.
  • Stratégie de communication : Pour finir, dans la stratégie de communication nous comptabilisons le site Internet qui varie entre 2 000€ et 5 000€ pour un site vitrine, le display Facebook/Instagram qui couterait 800€ (200€ par mois durant les quatre mois qui précèdent l’événement). Et, l’affichage urbain (affichage dans les stations de bus) dont le prix peut varier selon les villes choisies et la durée, qui couterait entre 345€ et 900€ pour 100 exemplaires.

CONCLUSION GÉNÉRALE

Ce mémoire avait pour ambition de répondre à la problématique suivante : Comment se renouveler dans le secteur du tourisme événementiel en France alors que la crise du Covid-19 menace ce secteur ?

Il a fallu dans un premier temps définir les notions d’évènement et de tourisme événementiel, examiner les secteurs du tourisme et l’événementiel et constater que c’était des secteurs en plein essor jusque l’arrivée de la crise du Covid-19. À titre comparatif, il m’a paru pertinent de revenir sur les faits des attentats de 2015 pour connaitre les leçons que nous en avons tirées qui pourraient nous servir pour la crise actuelle. Il convenait alors de s’intéresser à la gestion de crise et de connaitre les mesures prises par le secteur de l’événementiel durant cette situation. Après la crise passée, quels seraient les nouvelles tendances et les changements à venir dans ce secteur.

Afin de confirmer ou non mes recherches, il était important d’effectuer des études, tout d’abord quantitatives en posant des questions envers ma cible sur leurs habitudes de consommation d’événements, les impacts de la crise sanitaire sur celles-ci et quelles seraient les nouvelles habitudes prises après la Covid-19. J’ai également eu la possibilité d’interviewer deux professionnelles dans le secteur de l’événementiel qui m’ont permis d’en savoir davantage sur la situation sur le terrain dans le secteur : ELIANE LE PENNEC – Directrice Service Événementiel de La Fête du Citron® à Menton et la responsable événementiel, Fanny Sere des châteaux Domaine & Demeure se situant dans l’Hérault.

Durant la dernière étape de ce mémoire, il m’a paru pertinent de proposer un guide pratique pour le secteur de l’événementiel touristique qui permettrait aux entreprises d’être guidées en amont, pendant et après la crise du Covid-19 afin d’avoir des perspectives d’avenir dans ce secteur actuellement troublé.

Ce travail de mémoire se voulait principalement tourné vers le secteur de l’événementiel touristique, mais dans une nouvelle perspective, il pourrait être pertinent de procéder à une étude sur les prochaines crises que pourrait connaitre le secteur.

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