Contrairement à ce que l’on pense, les recommandations dans un mémoire représentent bien plus qu’une simple formalité académique. Pourtant, de nombreux étudiants négligent cette partie cruciale ou peinent à la rédiger de manière efficace. Cet article vous guidera pas à pas dans la rédaction de recommandations pertinentes pour votre mémoire, quelles que soient votre discipline et votre spécialité.
Pourquoi les recommandations sont-elles si essentielles dans un mémoire ?
Dans un mémoire, les recommandations désignent des propositions concrètes formulées par l’étudiant à l’issue de sa recherche. D’une manière plus explicite, elles représentent le prolongement pratique des conclusions. Elles se situent donc à la fin du mémoire.
Les recommandations visent à répondre à la problématique posée initialement. Elles sont le fruit de la partie empirique de votre mémoire.
Les recommandations d’un mémoire doivent généralement être :
- pertinentes : directement liées aux résultats obtenus
- opérationnelles : applicables dans un contexte réel
- structurées : organisées de manière logique et progressive
Les recommandations d’un mémoire remplissent trois fonctions fondamentales.
- Premièrement, elles confèrent une dimension pratique à votre recherche en proposant des applications concrètes de vos découvertes.
- Deuxièmement, elles valorisent votre travail. Elles vous permettent en effet de montrer que vous maîtrisez suffisamment votre sujet pour en tirer des propositions crédibles.
- Enfin, elles ouvrent des perspectives pour de futures recherches ou applications professionnelles.
La qualité des recommandations constitue un critère déterminant dans l'évaluation finale. Des recommandations maladroites peuvent en effet affaiblir considérablement l'impact de votre mémoire, alors que des propositions bien construites peuvent au contraire le rehausser.
Elles témoignent de votre esprit d’analyse et de votre capacité à résoudre des problèmes complexes. C’est pourquoi il est crucial d’y consacrer le temps et l’attention nécessaires.
Recommandations dans un mémoire : Quelle est la structure type ?
Une bonne structure de recommandations suit généralement une progression logique en trois niveaux :
- les recommandations théoriques,
- les recommandations pratiques ;
- les recommandations méthodologiques.
Les recommandations théoriques visent à approfondir les connaissances. Elles s’adressent principalement à la communauté scientifique.
Exemple : Une méta-analyse incluant les études internationales permettrait de confirmer ces résultats à plus grande échelle.
Les recommandations pratiques concernent les applications terrain. Elles intéressent particulièrement les professionnels du secteur.
Exemple : Les services RH devraient implanter un système de mentorat pour réduire le turnover des jeunes employés.
Enfin, les recommandations méthodologiques portent sur l’amélioration des processus de recherche. Elles s’avèrent particulièrement utiles pour les futurs chercheurs.
Exemple : L’utilisation combinée d’entretiens semi-directifs et de questionnaires fermés fournirait des données plus complètes.
Cette triple approche assure une couverture complète des implications de votre travail. Surtout, elle montre que vous avez considéré le sujet de votre mémoire sous tous ses angles.
Conseil : L'idéal est de présenter 2 à 3 recommandations par catégorie, soit un total de 6 à 9 propositions maximum pour ne pas diluer l'impact.

Comment formuler des recommandations pertinentes pour son mémoire ?
Eh oui ! La formulation des recommandations de mémoire exige une attention particulière. Pour vous aider, voici quelques astuces pratiques :
Chaque recommandation de mémoire doit être précise et actionnable
Pour vous donner une idée, comparez les recommandations de mémoire suivantes :
- « Améliorer la communication » (trop vague) ;
- « Mettre en place une newsletter mensuelle pour informer les employés des décisions stratégiques » (clair et concret).
Ancrez systématiquement vos recommandations dans vos résultats
L’idée est de toujours présenter le lien logique. La démonstration ci-après renforce par exemple votre crédibilité : « Comme notre étude a révélé que 68 % des employés se sentent mal informés (voir chapitre 4), nous recommandons… »
Hiérarchisez vos recommandations de mémoire
Vous pouvez par exemple les classer par ordre :
- d’importance ;
- de faisabilité.
N’hésitez d’ailleurs pas à utiliser des indicateurs visuels pour guider le lecteur. Il peut s’agir d’étoiles ou de numérotations.
Adaptez votre ton à votre discipline
Les mémoires en droit ou en médecine utiliseront souvent un ton direct et impératif.
Exemple : Il est obligatoire de…
Les sciences sociales privilégieront en revanche un mode plus suggestif du type : « Nous proposons d’expérimenter… ».
Un bon exercice consiste à relire chaque recommandation de mémoire en vous posant trois questions :
- Est-elle claire ?
- Est-elle réaliste ?
- Est-elle directement liée à mes résultats ?
Si vous répondez « oui » aux trois, vous êtes sur la bonne voie !
Exemples de recommandations de mémoire par filière
Pour vous aider à vous faire une idée des recommandations de mémoire attendues, voici quelques exemples selon les filières les plus prisées du moment.
Sciences sociales
« Les municipalités devraient créer des cellules d’écoute psychologique dans les quartiers prioritaires, comme le suggèrent nos entretiens avec les travailleurs sociaux (voir section 5.2). »
Droit
« Une réforme du code du travail devrait préciser les modalités de télétravail en cas de force majeure, comme l’a montré la crise sanitaire analysée au chapitre 3. »
Sciences de l’éducation
« Les établissements scolaires pourraient tester l’enseignement par projets sur un échantillon de classes, notre étude révélant une augmentation de 22 % de la motivation chez les élèves concernés. »
Ingénierie
« L’entreprise devrait investir dans des capteurs IoT pour surveiller en temps réel l’usure des équipements. Cela réduirait les coûts de maintenance identifiés dans notre analyse. »
Médecine
« Les protocoles de prise en charge des patients diabétiques devraient intégrer systématiquement un suivi psychologique. Notre recherche montre en effet une corrélation significative entre santé mentale et observance thérapeutique. »
Ces exemples concrets illustrent comment adapter le contenu et le style de vos recommandations à votre domaine d'étude. Notez que chaque proposition est spécifique, mesurable et directement reliée aux résultats de la recherche.
Quelles sont les erreurs à éviter dans les recommandations de mémoire ?
Plusieurs écueils peuvent affaiblir vos recommandations de mémoire. Le premier est la vague généralité. Par exemple, une approche du type « Il faudrait améliorer la situation » ne donne aucune indication utile. Préférez : « L’installation de distributeurs de masques dans les lieux publics réduirait de 40 % les contaminations selon nos projections.”
Le deuxième piège est l’irréalisme. Proposer « Un budget illimité pour la recherche » discréditera l’ensemble de vos propositions. Assurez-vous que chaque recommandation soit réalisable avec des moyens raisonnables.
Troisième erreur fréquente : l’absence de justification. Chaque « Nous recommandons… » doit être suivi d’un « car notre étude montre que… ». Sans ce lien, vos suggestions perdent leur fondement scientifique.
Enfin, méfiez-vous du hors-sujet. Vos recommandations doivent strictement découler de votre problématique et de vos résultats. Lorsque vous introduisez des propositions sans rapport avec votre recherche, vous donnez l’impression de manquer de rigueur.
Conclusion
Rédiger des recommandations de mémoire efficaces est un exercice exigeant, mais gratifiant. En suivant les bonnes pratiques présentées ici, vous transformerez votre mémoire en un outil précieux pour votre domaine.
Vous doutez de la formulation de vos recommandations ? N’hésitez pas à solliciter l’avis de votre directeur de mémoire ou d’un rédacteur de mémoire professionnel.