Quand on entend les résultats de recherche, ce sont les observations de terrain qui vous serviront à rédiger votre partie empirique. Alors rapidement, la partie empirique, c’est ce qui va vous permettre de confirmer ou d’infirmer les hypothèses de départ. Les hypothèses de départ, rappelons-le, sont les réponses présupposées à la problématique de départ. Pourquoi présupposées ? Parce qu’on va les vérifier grâce aux observations terrain qui peuvent être des observations sur des patients, des entretiens d’une part sur une analyse qualitative, des questionnaires d’autre part sur une analyse quantitative. Donc il y a plusieurs méthodologies qui sont acceptables mais in fine, on a toujours des résultats issus du terrain. On va analyser ces résultats. Et pour ce faire comment va-t-on s’y prendre pour analyser ces résultats ?
Partir sur une grille d’analyse
La première chose c’est qu’on va partir toujours d’une grille d’analyse et cette dernière va nous permettre de mettre en perspective les différents résultats qu’on aura obtenus au niveau de nos résultats. Et ces variables à analyser vont elles-mêmes émaner de nos hypothèses de départ. Donc c’est par exemple une grille d’analyse où on va tester chacune des variables. On a dégagé nos hypothèses de départ et ensuite nos résultats terrain nous permettent de mesurer ces hypothèses de départ et de voir si elles sont réelles ou non. Par exemple, si vous avez fait des entretiens vous allez avoir des hypothèses et ces entretiens vont vous permettre de les confirmer ou de les infirmer. Si par exemple vous avez fait dix entretiens et que sur les dix entretiens vous avez la confirmation que la variable X par exemple ne s’applique pas, vous pourrez le mettre en évidence grâce à aux entretiens. Vous citerez les parties des entretiens au niveau de votre partie empirique qui vous ont permis effectivement, cela s’appelle les verbatim, qui vous ont permis d’infirmer par exemple la variable x, pour prendre un exemple lambda. Et sur cette base là, vous allez faire votre discussion, vos interprétations de ces résultats au niveau de la partie empirique. Ainsi, on se réfère toujours à ces variables là, on n’affirme rien gratuitement. On se réfère systématiquement à des preuves. Ces preuves ce sont nos observations terrain qui ont une valeur statistique. Ce sont des observations de terrain qui ont une valeur empirique donc elles sont parfaitement recevables d’un point de vue statistique. Pourvu qu’elles soient significatives en termes de résultats, qu’on aie une occurrence significative, c’est-à-dire un échantillon par exemple qui soit suffisamment important ; et qu’on indique également au sein de la partie empirique, une partie “limites” où l’on indique avoir mesuré le risque de biais. En effet, dans toute analyse statistique vous avez toujours un risque de biais. Ce risque, c’est d’avoir des mauvaises réponses qui vont nous induire en erreur. Par exemple, si vous demandez à une population, dans une étude marketing, si elles aiment un produit X mais que le fabricant est présent au moment de l’interview, cela peut fausser les résultats de nos enquêtes. Puisque les personnes auront davantage tendance à dire qu’elles aiment le produit X pour ne pas mettre en porte à faux le fabricant en question. Donc il faut faire attention à ce risque de biais qui est fréquent dans les interviews, dans les questionnaires ou les entretiens; qui peut s’expliquer de différentes manières.
Donc voilà c’est une chose que vous pourrez tout à fait préciser au niveau des limites au niveau de votre partie empirique. A la fin, vous aurez une partie limites qui sera très bien vu puisqu’elle montrera au jury que vous avez un esprit critique sur vos propres résultats, que vous avez une forme de modestie, que vous n’estimez pas que vos résultats ont une portée universelle, que vous êtes conscient de cela. Ce sera apprécié d’un point de vue intellectuel.
La présentation de vos résultats
Deuxième astuce que je vous recommande pour bien présenter vos résultats de recherche c’est de partir systématiquement sur des schémas, sur des graphiques qui sont beaucoup plus parlants, plus lisibles pour le jury. Il y a un compromis, un juste milieu entre d’un côté les interprétations qui seront idéalement bien aérées avec des paragraphes pour chaque partie et sous parties, et d’un autre des illustrations à travers des graphiques, des schémas que vous pouvez faire par exemple à l’aide d’Excel, et qu’il ne faut absolument pas se limiter à les utiliser. Il faut vraiment les utiliser au maximum puisque ça rendra le contenu “vivant”, c’est-à-dire ça lui donnera une meilleure lisibilité et ça permettra au jury de mieux se remémorer les différentes variables que vous voulez faire ressortir. En entreprise, c’est très valorisé dans le milieu professionnel, l’utilisation de graphiques de schémas, parce que ça permet à l’interlocuteur de bien visualiser l’information que vous voulez faire ressortir et de mieux s’en souvenir.
L’analyse de contenus
Enfin troisième conseil pour une analyse qualitative si vous avez fait des entretiens vous allez faire ce qu’on appelle une analyse de contenus qui est absolument incontournable. Si vous avez beaucoup d’entretiens, il existe des logiciels qui peuvent être utilisés et qui vont faciliter l’analyse des verbatim des différents résultats obtenus. Les variables d’études constituent souvent les thématiques d’analyse. Donc focalisez-vous sur les différentes verbatim, leur relever le nombre d’occurrences. Et puis sur cette base là vous pourrez mettre en perspective les hypothèses de départ avec les verbatim provisoires obtenus au niveau des entretiens. Et effectivement confirmer ou infirmer ces hypothèses de départ.
Espérant que cet article vous aidera à y voir un peu plus clair sur l’analyse des résultats de recherche qui vous permettront de rédiger cette partie, ô combien importante qui est la partie empirique, et qui constitue le cœur de la valeur ajoutée de votre mémoire, puisque c’est non pas la valeur et les apports des auteurs précédents au sein de la revue littérature, mais c’est la continuité de votre travail qui repose justement sur les observations terrain et la rédaction de la partie empirique. Bon courage pour la rédaction empirique de votre mémoire.