La présentation du mémoire vient clore votre parcours au sein de l’ISC et constate ainsi votre passage de la qualité de « performeur académique » à celle de futur « entrepreneur et manager responsable expérimenté à l’international ». Peu importe que vous soyez en Master Grande Ecole, en MSc ou en MBA, le mémoire ne constitue nullement une formalité. Sa rédaction implique ainsi un investissement personnel conséquent et constant, cette tâche vous occupera de nombreux mois voire toute une année.
L’important est donc de prendre connaissance de l’ampleur de la tâche et de ménager votre calendrier en fonction. L’intérêt pour un sujet de mémoire, quoi qu’il ait pu être encore imprécis, a été nourri au cours de votre cursus, de vos expériences d’entreprise ou des diverses animations organisées au sein de l’école. Un travail de recherche a ainsi été fait personnellement, aidé par le corps enseignant, par votre ou vos tuteur(s), ainsi que par le réseau que vous avez pu constituer. La phase de rédaction réclame de vous une capacité de planification et d’anticipation. Les cinq conseils qui vont suivre tournent autour de ces 2 impératifs.
1. Choisissez un sujet intéressant
Le sujet doit d’abord vous intéresser et s’inscrire de préférence dans un axe de réflexion que vous avez depuis un certain temps : il est préférable de ne pas partir de zéro. Vous serez ainsi à même d’en connaître l’étendue et la complexité et ainsi choisir de la limiter ou de l’étendre grâce à la problématique que vous aurez choisi. Auquel cas, n’hésitez pas à demander l’avis de ceux qui ont une expertise sur le sujet.
Le sujet doit aussi intéresser votre encadreur ainsi que votre jury. Il s’agira ainsi de voir les thématiques ayant déjà été abondamment abordées par vos ainés ou envisagées par d’autres élèves dans votre parcours. Il faudra surtout inscrire votre mémoire, donc votre réflexion, dans l’actualité de votre domaine de spécialisation (marketing et communication, management et stratégie, finance ou art, culture et luxe) ainsi que les productions disponibles.
Le sujet intéressant l’est à court et long terme. Il doit vous permettre de briller lors de votre soutenance mais aussi dans votre future vie professionnelle en égayant votre CV et en vous permettant de vous faire remarquer par d’éventuelles distinctions et publications.
2. Choisissez votre environnement
Ceci concerne à la fois l’environnement physique et l’entourage. Choisissez un endroit calme et ordonné ainsi qu’un horaire vous permettant d’être à l’abri de toute distraction mais pas trop isolé pour permettre de vous ressourcer lorsque vous saturez. Votre lieu de rédaction doit être ordonné de telle façon que vous sachiez l’emplacement de chaque document, de chaque livre, la documentation sur ordinateur devant être classée par thématique et par pertinence.
L’entourage joue également un rôle important, il doit être stimulant. Charge à vous de faire en sorte qu’il le devienne. Testez vos réflexions en les exposant et en observant les réactions et commentaires ; demandez l’avis des néophytes, cela pourra vous permettre de rendre votre travail plus intelligible et demandez également d’avis de personnes ayant d’autres spécialités pour enrichir votre analyse.
3. Détaillez votre plan
Il s’agit ici d’aller au-delà du simple plan détaillé. Les idées soutenant chaque paragraphe devront être précisées ainsi que les raisonnements qui les lient. Cette démarche aide à :
- Faciliter le travail de validation de chaque partie du travail par l’encadreur qui aura ainsi connaissance de votre raisonnement entier et vous évitera de trop le solliciter à chaque moment de doute ;
- Anticiper les éventuels déséquilibres entre les parties du mémoire ;
- Eviter les décrochages lors que vous suspendez votre travail de rédaction ;
- Eviter les improvisations maladroites.
Certes, cela dépendra du délai que vous vous êtes imposé ou du délai disponible car cette démarche réclame plus de temps et suppose que toute les recherches aient été faites. Elle permet cependant d’éviter tout imprévu et de rendre la rédaction plus linéaire.
4. Maitrisez votre documentation
Cela ne consiste nullement à multiplier les notes de bas de page mais à les intégrer intelligemment dans chaque paragraphe en support des idées évoquées. Un travail d’appropriation s’impose à vous. Ainsi, il vaudra mieux faire la synthèse des citations que de les reprendre mot pour mot au risque de changer le ton de votre rédaction. Maitriser votre documentation demandera de vous beaucoup de lecture, de synthèse et d’analyse en amont, et beaucoup d’organisation et de classification en aval. L’appropriation des idées se traduira par votre capacité à discuter certaines œuvres et à confronter la doctrine à la pratique. Pour faciliter au mieux votre travail de rédaction, le plan détaillé promu précédemment devra contenir en support des idées les références dont elles sont issues.
5. Assumez votre style
Le ton de votre rédaction ainsi que son contenu traduisent votre perception de votre sujet de mémoire. Vous n’êtes plus élève, vous êtes un chercheur/professionnel. Défendre une thèse ne vous empêche pas de conserver une certaine ouverture, c’est justement cette position qui enrichira les futurs débats. Evitez de prendre un style de rédaction qui n’est pas le vôtre et qui ne fera qu’amenuiser votre productivité. Peaufinez votre introduction de manière à ce qu’elle traduise le ton de votre travail et l’étendue de votre analyse.
A tous ces conseils s’ajoute un dernier, celui de vous connaître. Connaissez vos atouts, connaissez vos limites (intellectuelles, de temps, d’assiduité, de productivité…) pour éviter les projets trop ambitieux du fait des ressources disponibles. Des conseils à méditer lors de vos prochaines nuits blanches.