Exemple de mémoire de cadre de santé

INTRODUCTION

L’homme cherche toujours a amélioré son état de santé de manière combattre les diverses maladies qui peuvent nuire à son organisme. Dans cette optique, l’homme cherche à mettre en place des techniques et des pratiques médicales pour soigner les personnes atteintes de maladies. La mise en place de structures, de pratiques et de techniques médicales aide la société et les hommes à mieux vivre et à survivre à diverses maladies.

La médecine a bien évolué depuis ces dernières années. La technologie et l’évolution des connaissances ont permis de mieux traiter les patients et d’optimiser les techniques déjà en place. L’évolution des équipements et l’accès à de nouvelles technologies donnent aux professionnels de la santé la possibilité de traiter des patients de manière plus précise et plus efficace.

Le domaine de la santé a bien évolué de manière à optimiser les soins et les structures à donner aux patients. Parmi les soins les plus utiles en matière de santé, l’hospitalisation reste une technique indispensable au maintien de la vie et à l’administration de soins spécialisée au sein d’une structure adaptée. Mais l’hospitalisation comme toutes les techniques et les soins a bien évolué jusqu’à créer une nouvelle forme de soins plus adaptée à certains patients. L’hospitalisation a ainsi été transformée de manière à créer les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD).

L’hospitalisation à distance est un sujet intéressant dans le sens où il permet d’offrir à un patient des soins spécialisés au sein même de son domicile et d’être suivi par un professionnel tout au long de sa convalescence. Nous nous intéressons particulièrement au suivi des soins après l’hospitalisation d’un patient. Nous avons ainsi choisi le sujet suivant : « QUALITÉ et COORDINATION du retour à domicile après une hospitalisation ». Ce thème nous intéresse particulièrement dans le sens où le suivi des personnes anciennement hospitalisé est très important pour permettre à ces dernières d’avoir des soins adaptés et d’accélérer la convalescence et le retour à la vie normale.

Pour mieux comprendre et mieux appréhender le thème ci-dessus, nous nous sommes posé la question suivante : « quels sont les facteurs de performance pour l’organisation du retour à domicile d’un patient ultérieurement hospitalisé ? » Cette question reste encore assez globale et doit être divisée en plusieurs questions plus précises. La première question qui peut être posée est la suivante : « quels sont les moyens mis en œuvre pour assurer la qualité des prestations dans le cadre d’un suivi de retour à domicile d’un patient ? » La deuxième question est la suivante : « De quelle manière et à quelle fréquence le suivi et les soins sont administrés au patient pour des soins d’aides et d’accompagnement à domicile ? »

Pour répondre à ces questions, nous avons divisé l’ouvrage en deux grandes parties bien distinctes : le cadre théorique et l’étude exploratoire de cas. Dans la première partie : le cadre théorique, nous allons surtout nous intéresser aux définitions et aux concepts relatifs à l’hospitalisation à domicile. Nous commencerons par le premier chapitre : Focus sur la terminologie et la conceptualisation de l’hospitalisation à domicile ou du service d’aide et d’accompagnement à domicile. Nous y aborderons l’histoire de l’hospitalisation à domicile, les textes fondateurs de la pratique, les soins et services concernés par la pratique et enfin les modèles diversifiés dans les pratiques de l’hospitalisation à domicile ou du service d’aides et d’accompagnements à domicile. Dans le deuxième chapitre, nous mettrons en avant le retour à domicile et les enjeux pour la convalescence des patients. Nous y développerons les besoins d’une convalescence réussie, la question de pertinence par rapport à une hospitalisation classique et enfin les critères d’éligibilité des patients établis pour l’accès au retour à domicile. Dans le troisième chapitre, nous aborderons l’organisation structurelle du retour à domicile comme étant une approche pluridisciplinaire. Nous y mettrons en exergue la proportionnalité de prise en charge par rapport aux besoins des patients, le soutien psychologique relativement sollicité, la coordination des soins et des services non médicaux et la continuité des soins et la collaboration avec les structures existantes. Nous terminerons la première partie par la tendance à la qualité et à la sécurité des soins : un cadre régulatoire préconisé par textes législatifs et réglementaires. Nous tenterons de voir ensemble : l’importance d’une planification, la qualification du personnel : un facteur décisif à la réalisation du retour à domicile, la disposition d’une budgétisation adéquate pour le financement des coûts, l’apport en matériel et en outil informatique et le soutien de la coordination.

Dans la deuxième partie : l’étude exploratoire de cas, nous tenterons de voir trois chapitres. Le premier chapitre est l’argumentation sur la méthodologie et le choix des outils. Nous y présenterons le choix de la méthodologie d’approche et la présentation des outils de collectes de données. Dans le deuxième chapitre, nous mettrons la présentation et l’analyse des résultats. Nous y présenterons les résultats de nos collectes de données et de nos recherches et nous mettrons ensuite en avant l’analyse des données récoltées. Dans le troisième chapitre de cette partie, nous allons mettre en exergue les propositions de solutions et les recommandations.

Ainsi nous avons pu présenter le plan détaillé de notre ouvrage, nous pouvons maintenant entrer dans le vif du sujet. Nous allons ainsi commencer par la première partie : le cadre théorique.

PREMIÈRE PARTIE : LE CADRE THÉORIQUE

L’approche théorique est une étape importante dans l’élaboration d’un ouvrage académique. Il est important de bien définir les concepts, les terminologies et les mots utilisés fréquemment. Il est également indispensable de guider les lecteurs en leur apportant des explications sur les divers concepts et les mots clés qui nécessitent certaines connaissances. Pour notre ouvrage, nous nous concentrerons surtout sur l’hospitalisation à domicile et le service d’aides et d’accompagnement à domicile. Nous nous intéresserons à ces sujets et à tous les concepts, les pratiques et les techniques relatifs à ces sujets. Pour commencer, nous allons nous entrer dans le premier chapitre de notre ouvrage intitulé : Focus sur la terminologie et la conceptualisation de l’hospitalisation à domicile.

Chapitre 1 : Focus sur la terminologie et la conceptualisation du retour à domicile

Il est indispensable d’apporter des définitions et des explications à certains termes et mots qui sont complexes pour des personnes non initiées. Le domaine de la médecine est un domaine en constante évolution avec des nouveaux concepts et de nouvelles techniques qui apparaissent.

Dans notre cas, nous sommes surtout intéressés par le service d’aides et d’accompagnement à domicile. Cette pratique fait partie des soins délivrés à domicile pour certains patients. Pour mieux appréhender ce sujet, il est indispensable d’apporter les définitions et d’expliquer les divers concepts et techniques relatifs à ces deux sujets. Pour bien comprendre notre thème : « Qualité et coordination du retour à domicile après une hospitalisation », il est important, voire indispensable, de mettre en avant l’histoire de l’hospitalisation à domicile et du service d’aides et d’accompagnement à domicile.

1.1 L’histoire du service d’aides et d’accompagnement à domicile

Les soins délivrés à domicile sont une alternative à l’hospitalisation classique et aux soins auprès des institutions médicalisées proposées par le Docteur Bluestone à la suite d’une expérience « Home Care » menée auprès de l’hôpital Montefiore de New York. Cette expérience a été mise en place pour comprendre les effets d’un environnement agréable et connu sur la convalescence d’un patient.

Dans les années 50, la France commence à voir le retour à domicile comme une manière traiter et de suivre les patients atteints de maladies graves ou incurables et les personnes âgées. Selon le site de la [1]FNEHAD ou la fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile, la création du premier établissement de prise en charge de retour à domicile au sein de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris est faite en 1957. Il s’agit du premier établissement qui assure le suivi et la prise en charge des hospitalisations à domicile en France.

La pratique du retour à domicile est reconnue de manière légale près de 13 ans après la création du premier établissement de prise en charge des soins à domicile. Le site Action Sociale met en avant la définition des services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile. L’article explique que : « [2]les Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (S.A.A.D) assurent au domicile des personnes des prestations de services ménagers et des prestations d’aide à la personne pour les activités ordinaires et les actes essentiels de la vie quotidienne (l’entretien du logement, l’entretien du linge, la préparation des repas, les courses, l’aide à la toilette l’aide à l’habillage et au déshabillage). Les services d’aide à domicile ne peuvent pas se substituer à l’infirmière (l’auxiliaire de vie sociale peut effectuer une toilette, mais pas de soins).

Le Service d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (S.A.A.D) est dit “prestataire” lorsqu’il met du personnel à disposition de la personne. Le SAAD est lui-même employeur de l’aide à domicile (à l’inverse du service dit “mandataire” où la personne est employeur du salarié). »

La mise en place du retour à domicile est difficile et nécessite la mise en place de structure complexe autant en matière de structure administrative, mais également de structure médicalisée. Les premières règles n’ont été mises en place qu’en 1974, le 29 octobre 1974. Ces règles ont été mises en place par la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS). La CNAMTS a pu comprendre que la mise en place du retour à domicile des patients de manière efficace nécessite un effort commun au lieu de nombreuses initiatives éparpillées qui se copient. La CNAMTS a « fait le constat d’un développement désordonné et anarchique des structures d’hospitalisation à domicile et de soins à domicile, nouvelles formules de soins qui, entrant en concurrence les unes avec les autres, se révèlent pour l’assurance maladie coûteuses. »

De 1980 à 1002, la pratique du retour à domicile subit une forme de stagnation dans le sens où l’admission pour ces nouvelles pratiques diminue, les structures existantes sont moins actives par rapport aux années précédentes. Le ministère des Affaires sociales et de la Solidarité nationale publie une circulaire le 12 mars 1986 afin de raviver la pratique de l’hospitalisation à domicile en élargissant le champ d’intervention. Par exemple, les personnes n’ayant pas été hospitalisées peuvent bénéficier d’un retour à domicile sous certaines conditions. Les patients même ceux qui doivent être assistés par des appareils médicalisés peuvent bénéficier d’une HAD. Cependant, les personnes atteintes de maladies de nature psychiatrique ne peuvent pas bénéficier des SAAD.

De 1992 à l’année 2000, les soins à domicile bénéficient de plusieurs textes et lois pour encadrer sa pratique et pour régulariser son suivi. Ces nombreux textes et ces lois offrent à l’HAD son statut officiel d’alternative efficace à l’hospitalisation traditionnelle. Par exemple, le code de la santé publique a émis un article qui apporte des précisions par rapport aux soins et au retour à domicile. L’article R. 712-2-I précise les informations suivantes. « [3]Les structures dites d’hospitalisation à domicile permettent d’assurer au domicile du malade, pour une période limitée, mais révisable en fonction de l’évolution de son état de santé, des soins médicaux et paramédicaux continus et nécessairement coordonnés. Ces soins se différencient de ceux habituellement dispensés au domicile par la complexité et la fréquence des actes. Chaque structure d’hospitalisation à domicile intervient dans une aire géographique précisée par l’autorisation prévue à l’article L. 712-8. » L’article ci-dessus met en avant la possibilité pour un patient de bénéficier d’un suivi médicalisé, de traitements médicaux et si nécessaire d’équipements médicalisés chez lui à son domicile sur une période déterminée par le médecin traitant. Le médecin traitant peut reconduire la période de SAAD si nécessaire. Le médecin est également le seul à pouvoir accorder ou refuser l’admission aux SAAD suivant la situation et l’état de santé du patient. L’article précise également que chaque structure de soins et de retour à domicile doit intervenir sur un secteur géographique bien déterminé et sur ce secteur uniquement.

De l’an 2000 à nos jours, les SAAD bénéficient d’un nouveau souffle et d’un coup de pouce de l’État. Le développement des soins à domicile en France est encore assez lent par rapport aux autres pays européens ou par rapport aux États unis. Pour y remédier, l’État met en place une nouvelle circulaire le 30 mai 2000 pour renforcer la mise en place et le développement des soins à domicile. La circulaire a pour objectif de mieux structurer la mise en place des soins et du retour à domicile en mettant en avant les points suivants : la nécessité de mettre en place et de développer ces pratiques au niveau des régions, la nécessité de mettre en œuvre un projet thérapeutique clinique et psychosocial, l’importance de catégoriser et différencier les séjours suivant le degré de dépendance du patient et enfin d’optimiser la qualité de la prise en charge des patients et leur suivi. Nous reviendrons plus en détail sur chaque point ultérieurement, mais l’idée générale de la circulaire du 30 mai 2000 est le renforcement des textes déjà établis en matière de soins et de retour à domicile.

1.2 Les textes fondateurs de la pratique du retour et des soins à domicile

Les nouvelles pratiques et les techniques médicalisées doivent être régulées par des lois et des textes dans leurs mises en place et leurs exécutions. Ces textes servent de moyen de régulation et d’uniformisation des pratiques. Il est toujours compliqué de mettre en place des nouvelles règles et de nouvelles structures afin de mieux maitriser les pratiques médicales et de mieux gérer les praticiens et les professionnels de la médecine.

L’État a ainsi mis en œuvre de nombreux textes, de nombreux articles, diverses circulaires pour maitriser et uniformiser le SAAD. Pour ce faire, il promulgue des textes et les articles par le biais des entités compétentes. Ces textes servent de cadre de références pour toutes les personnes concernées : les professionnels de la santé, les patients et leurs proches, les autorités de régulation de la médecine et les représentants de l’État.

Dans notre cas, nous ne pourrons pas donner une liste exhaustive des textes qui concernent de près ou de loin à l’hospitalisation à domicile ou au service d’aide et d’accompagnement à domicile. Cependant, nous citerons les textes qui nous semblent les plus utiles pour comprendre la pratique du SAAD.

Le CSP ou Code la Santé Publique met en avant l’article R.6121-4 pour apporter précisions le SAAD. L’article [4]R.6121-4 explique que le SAAD : « ont pour objet d’éviter une hospitalisation à temps complet ou d’en diminuer la durée.
…Ces alternatives comprennent les activités de soins dispensées par les structures dites d’hospitalisation à domicile
. » L’article rajoute également que : « les structures d’hospitalisation à domicile permettent d’assurer au domicile du malade, pour une période limitée, mais révisable en fonction de l’évolution de son état de santé, des soins médicaux et paramédicaux continus et coordonnés. Ces soins se différencient de ceux habituellement dispensés à domicile par la complexité et la fréquence des actes. » Cet article permet de comprendre que le SAAD a été mis en place pour faciliter l’octroi de soins à un patient auprès de son domicile. Les soins donnés sont équivalents aux soins donnés dans le cadre de l’hospitalisation classique à la seule différence que le patient sera traité auprès de son domicile ou auprès d’une structure de soins à domicile autre qu’un hôpital. Une structure de retour à domicile est un établissement d’hospitalisation sans hébergement.

L’article R.6122-1 donne plus de précisions sur les structures de SAAD. En effet, cet article précise la possibilité de créer une structure de soins et de retour à domicile, mais suivant des conditions et l’accord des autorités compétentes. L’article explique que : « [5]Sont soumis à l’autorisation de l’agence régionale de santé les projets relatifs à la création de tout établissement de santé, la création, la conversion et le regroupement des activités de soins, y compris sous la forme d’alternatives à l’hospitalisation ou d’hospitalisation à domicile, et l’installation des équipements matériels lourds… La liste des activités de soins et des équipements matériels lourds soumis à autorisation est fixée par décret en Conseil d’État. » L’article met en avant l’autorité de l’agence régionale de santé pour l’acceptation des projets de création de structures de soins et de retour à domicile. Elle a pleine autorité pour accepter ou refuser la demande de création d’une structure de SAAD. Cependant pour la liste des soins et des équipements lourds sont déjà définis par décret en Conseil d’État et ne peuvent être modifiés que par décret.

En matière de prise en charge des soins, l’article L.6112.7 du code de la santé publique apporte des précisions importantes. En effet, l’article met avant le fait que : « [6]les établissements publics de santé et les établissements privés PSPH organisent la délivrance de soins palliatifs en leur sein ou dans le cadre de structures de soins alternatives à l’hospitalisation… Lorsqu’un de ces établissements dispose d’une structure de soins alternative à l’hospitalisation pratiquant les soins palliatifs en hospitalisation à domicile, celle-ci peut faire appel à des professionnels de santé exerçant à titre libéral avec lesquels l’établissement conclut un contrat qui précise notamment les conditions de rémunération particulières autres que le paiement à l’acte ». Cet article met en avant la nécessité et l’obligation des structures de soins ou de retour à domicile de pouvoir aux besoins du patient en termes de soins palliatifs afin d’optimiser son confort tout au long de sa convalescence. Ces structures sont obligées par la loi de fournir tous les soins, dont le patient à besoin que ce soit pour des soins relatifs à sa maladie ou des soins relatifs à son confort.

Les structures de soins et de retour à domicile sont également obligées de fournir des soins continus aux patients. L’article D.6124-309 du code de santé publique précise que « les structures d’HAD sont tenues d’assurer la permanence et la continuité des soins et fonctionnent 24h/24 et 7jour sur 7 pour répondre à l’ensemble des besoins en soins des patients pris en charge ». Ces structures doivent ainsi rester à l’écoute des besoins de chaque patient sous leurs responsabilités et subvenir à leurs besoins en termes de soins médicalisés ou palliatifs. Cette permanence et la continuité des soins et des services doivent être précisées dans le contrat et le règlement intérieur de l’établissement. Le manquement à ces règles pourrait être suivi de sanctions pour l’établissement allant d’amandes jusqu’à la fermeture de l’établissement.

L’article L.6122-8 et l’article D.6122-38 du code de santé publique fixent que l’autorisation d’exercer des structures de soins et de retour à domicile et les conditions de renouvellements de leurs activités. L’article L.6122-8 précise que « [7]L’autorisation est donnée pour une durée déterminée, fixée par voie réglementaire. Cette durée ne peut être inférieure à sept ans, sauf pour les activités de soins nécessitant des dispositions particulières dans l’intérêt de la santé publique. » Ces structures sont ainsi obligées de demander un renouvellement de leurs droits d’exercer suivant leurs types d’activités.

L’article D.6122-38 met en avant l’autorité du directeur général de l’agence régionale de la santé pour délivrer l’autorisation à une structure de retour et de soins à domicile à exercer son activité. Il pourra également demander des explications et sanctionner la structure au cas où ce dernier ne respecte les clauses de l’enregistrement de son activité. « [8]La déclaration prévue à l’article R. 6122-37 est adressée au directeur général de l’agence régionale de santé par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, ou par tout moyen assurant des garanties équivalentes de réception à date certaine. Le titulaire de l’autorisation s’engage à la conformité de l’activité de soins ou de l’installation de l’équipement matériel lourd aux conditions d’autorisation. Sont joints à cet envoi tous documents attestant que le titulaire a obtenu un résultat positif aux contrôles techniques applicables, le cas échéant, à ses installations. Le titulaire peut commencer l’exercice de l’activité ou l’utilisation de l’équipement matériel lourd et dispenser des soins remboursables aux assurés sociaux à partir du jour suivant cet envoi. » Dans le cas où la structure ne respecte pas les clauses, le directeur général de l’agence régionale de santé appliquera les sanctions relatives aux non-respects des clauses. « Lorsque les installations ou le fonctionnement ne sont pas conformes aux éléments sur la base desquels l’autorisation a été accordée ou aux conditions auxquelles elle est subordonnée, le directeur général de l’agence régionale de santé, sur la base du compte rendu établi par les personnes ayant effectué la visite, fait sans délai connaître au titulaire de l’autorisation les constatations faites et les transformations ou les améliorations à réaliser pour assurer la conformité. Il est alors fait application des dispositions de l’article L. 6122-13. »

Le CIRCULAIRE N°DHOS/O3/2006/506 du 1er décembre 2006 met en avant les caractéristiques les plus importantes dans la compréhension et l’appréciation de l’hospitalisation à domicile afin de réguler les activités des structures de soins et de retour à domicile, mais également de mieux protéger les patients et assurer la bonne exécution et l’administration des soins de manière claire pour les patients comme pour les professionnels de la santé. Dans ce document, il est précisé que : « [9]L’HAD prend en charge des malades nécessitant une charge en soins importante L’hospitalisation à domicile peut être prescrite lorsque le patient présente des pathologies aiguës ou chroniques qui nécessitent des soins complexes ou d’une technicité spécifique obligatoirement formalisés dans un protocole de soins. » Cette approche met en avant la nécessité d’un suivi médicalisé important pour chaque patient redirigé vers une hospitalisation à domicile. Cette circulaire met également en exergue les diverses maladies ou caractéristiques de maladie qui peut être suivie via une hospitalisation à domicile.

De nombreuses autres règlementations peuvent être mentionnées et décortiquées afin de mieux comprendre l’hospitalisation à domicile et les diverses règles et procédures à suivre. Cependant, nous ne pouvons pas toutes les énumérer et les développer d’où le fait que nous avons choisi certains articles et certaines circulaires qui nous a paru les plus utiles à la compréhension de notre ouvrage.

1.3 Les soins et services concernés par le retour à domicile : une évolution pleine croissance

Le terme de retour à domicile englobe un grand nombre de soins et de services. La loi n°70-1318 du 31 décembre 1970 portant sur la réforme hospitalière reste une référence en matière de soins et de retour à domicile. La loi met en avant la possibilité de prolonger une hospitalisation classique auprès du domicile du lésé ou au sein d’une structure spécialisée. La loi précise que : « [10]Les services des centres hospitaliers peuvent se prolonger à domicile, sous réserve du consentement du malade ou de sa famille, pour continuer le traitement avec le concours du médecin traitant. » Cette loi reste cependant imprécise sur les soins et les services qui peuvent être octroyés lors d’un retour à domicile après une hospitalisation. Pour voir plus en détail l’évolution de l’hospitalisation à domicile, nous allons voir tout d’abord les soins qui sont inclus dans le cadre d’une hospitalisation à domicile.

1.3.1 Les soins concernés par le SAAD

Dans l’inconscient collectif des français, le SAAD ou services d’aide et d’accompagnement à domicile reste surtout une alternative à l’hospitalisation pour les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies incurables et qui nécessitent un suivi médicalisé en continu. Dans un sens, cette pensée est assez logique vu la popularisation des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) à partir des années 2000. Ce type de services est surtout destiné à alléger les patients dans leurs quotidiens, des patients majoritairement constitués de personnes âgées et de personnes ayant une maladie handicapant ne les permettant pas d’être totalement indépendant dans leur quotidien.

Dans le cadre du SAAD, il est important de distinguer plusieurs types de soins : les soins ponctuels relatifs à la maladie, les soins relatifs à des pathologies cardiaques ou neurologiques et à une rééducation ou une réadaptation et enfin les soins palliatifs pour l’accompagnement en fin de vie. N. DURAND, C. LANNELONGUE et P. LEGRAND expliquent que : « [11]S’agissant des soins ponctuels, la cancérologie (17,3% des séjours) est principalement constituée de chimiothérapie. L’intérêt de ce type d’HAD est avéré, mais des difficultés techniques (préparation des cytotoxiques) et l’hospitalisation de jour ont limité son développement… S’agissant des soins continus, les soins palliatifs (18% des séjours) ont connu un fort développement depuis 2005 et concernent principalement des patients atteints d’un cancer. La durée moyenne de séjour est deux fois plus longue qu’en MCO. Une part importante de ces patients est réhospitalisée en fin de traitement, d’où un faible taux de décès en HAD (8%). Les prises en charge gérontologiques, quant à elles, se développent difficilement faute d’inscription de l’HAD dans les filières gériatriques et dans le comportement des prescripteurs… Enfin, l’HAD peut constituer une alternative ou un complément des soins de suite et de réadaptation. 7% des séjours en relèvent, dont un quart pour les pathologies neurologiques. » Avec cette approche des membres de l’inspection des affaires sociales, nous pouvons déduire qu’il y a précisément 3 types de soins disponibles en matière d’hospitalisation à domicile. Les 3 types de soins en question sont les suivants : les soins ponctuels relatifs à la maladie, les soins palliatifs pour améliorer le confort de vie des patients et enfin les soins relatifs à des rééducations à la suite de pathologies cardiaques ou neurologiques. Ses 3 types de soins peuvent être administrés en même temps au patient suivant la gravité de sa maladie et de son état de santé. Les soins sont suivis par différentes structures, mais entrent toujours dans le cadre de la prise en charge d’une hospitalisation à domicile. Il est important de bien distinguer les divers services suivant les besoins des patients. En effet, les soins médicalisés doivent être octroyés par des professionnels de la santé disposant des connaissances et des compétences nécessaires dans les suivis des maladies et le traitement des patients. D’un autre côté, les soins palliatifs et les rééducations doivent être administrés par des professionnels comme des kinésithérapeutes et des ostéopathes. Les soins en hospitalisation à domicile sont donc divers et variés. Les patients admis pour ce genre de pratique bénéficient de suivi efficace et des soins adaptés à leurs états de santé. Nous avons pu voir les soins en hospitalisation à domicile, nous allons voir les services concernés.

1.3.2 Les services concernés par l’HAD

Le retour à domicile après une hospitalisation a bien évolué depuis ses débuts. De nouvelles règles et de nouvelles lois ont permis de mieux comprendre et de mieux appréhender les tenants et les aboutissants de la pratique.

Les autorités compétentes ont mis en œuvre des réformes et des stratégies radicales pour permettre au retour à domicile de gagner en popularité et de devenir une pratique courante dans le paysage sanitaire en France. Par exemple, la création d’une nouvelle structure HAD doit être accompagnée de la fermeture d’un ou 2 lits d’hôpital au sein d’un établissement hospitalier en activité. Les membres de l’inspection des affaires sociales l’attestent dans leur ouvrage. Ils précisent que : « Ce texte et ses décrets d’application fixent les règles constitutives de l’HAD : médecin coordonnateur, cadre infirmier, permanence des soins et continuité de la prise en charge… Dans le même temps, ils instaurent le mécanisme du « taux de change » qui, dans les zones excédentaires, impose pour toute création de place en HAD la fermeture d’un voire deux lits d’hospitalisation à temps complet. Malgré cela, le nombre de structures passe de 40 en 1992 à 62 en 2000. »  Ces stratégies visent à rendre l’HAD aussi utile et aussi importante que les autres pratiques comme l’hospitalisation classique, les consultations ou toutes autres pratiques reconnues dans le domaine de la médecine.

L’hospitalisation à domicile permet de prendre en charge plusieurs types de soins. Dans cette optique, elle touche également de nombreux services et de nombreux acteurs dans le domaine de la médecine. Les structures d’HAD comme l’EHPAD ou établissement d’hébergements de personnes âgées dépendantes ou encore les établissements privés comme l’OSAD ou Organisation certifiée de soins, d’aide et de services à domicile sont les premiers concernés dans le cadre d’un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation ou pour un suivi de soins à domicile. Ces structures d’HAD sont les premiers concernés une fois que le médecin traitant ou le médecin hospitalier a redirigé le patient pour une HAD. Les structures d’HAD se chargent de la coordination des professionnels de la santé qui vont prendre en charge les patients. Il est donc important que les structures d’HAD s’assurent de la qualité des soins prodigués, mais également de la qualité de services des aides-soignants et des autres prestataires de services qui vont traiter les patients.

Dans le cadre des soins ponctuels et relatifs à la maladie, l’HAD fait appel à des professionnels de la médecine autant les travailleurs libéraux comme les salariés au sein d’un établissement médical ou hospitalier. Ces acteurs peuvent travailler sous la tutelle et le suivi d’une structure HAD ou comme des travailleurs indépendants. Les professionnels de la santé sont les premiers acteurs dans la pratique de l’HAD, le médecin traitant ou hospitalier est celui qui initie la pratique et l’admission du patient en HAD. Les aides-soignants ou les infirmiers sont en première ligne pour l’administration des soins et le suivi des patients durant toute la durée de leur convalescence.

Les professionnels comme les thérapeutes, les kinésithérapeutes et les psychologues sont également des éléments importants dans la réalisation et dans l’optimisation de la qualité du suivi d’un retour à domicile d’un patient. Les rôles de ces professionnels de la santé ne sont pas moins importants que ceux des médecins, des aides-soignants ou des administratifs au sein des structures d’HAD. Les rôles des acteurs comme les thérapeutes ou les kinésithérapeutes sont surtout des rôles relatifs au bien-être des patients tandis que les médecins et les aides-soignants se concentrent sur le traitement de la maladie. Nous avons pu voir les soins et les services concernés par l’HAD, nous allons à présent passer aux modèles diversifiés dans la pratique de l’HAD.

1.4 Des modèles diversifiés dans les pratiques de SAAD (Services d’aide et d’accompagnement à domicile)

La santé à domicile devient une activité importante dans le domaine de la médecine moderne. De plus en plus de patients cherchent à être admis dans ce type de pratiques afin de bénéficier des meilleurs soins et des suivis efficaces dans un lieu où ils sentent bien que ce soit à leur domicile ou au sein d’une structure de soins et de retour à domicile. Ces structures et les autres prestataires ont bien compris la tendance et l’attrait des patients pour les soins à domicile. Ils ont ainsi créé des prestations et des services adaptés aux soins et aux besoins des patients qui cherchent à bénéficier d’un suivi suite au retour d’une hospitalisation. Ainsi dans le domaine de la santé à domicile, on a vu la création de diverses pratiques pour assurer le meilleur suivi et le meilleur traitement pour les patients. Nous avons ainsi plusieurs types d’interventions comme l’hospitalisation à domicile (HAD), les soins à domicile (SAD) et le maintien à domicile (MAD). Chaque pratique permet de combler les besoins des patients sans que ces derniers aient à se déplacer auprès un établissement médicalisé ou hospitalier. Ces pratiques se différencient suivant le degré de gravité de la maladie ou de l’état de santé du patient.

1.4.1 L’Hospitalisation à domicile

L’hospitalisation à domicile est la première forme de suivi à domicile à la suite d’une hospitalisation. Le médecin traitant peut rediriger le patient vers cette pratique suivant plusieurs raisons comme la gravité de son état de santé, le fait que la maladie est à un stade terminal ou encore que le patient soit en cours de rétablissement et qu’il a besoin d’un lieu plus calme pour sa convalescence. Le médecin traitant est le seul juge sur la pertinence d’une hospitalisation à domicile. Le patient de son côté peut effectuer une demande, mais seul le médecin traitant peut donner l’autorisation. L’hospitalisation à domicile n’est pas à durée indéterminée, le médecin traitant pourra renouveler la durée suivant l’état du patient et le degré de gravité de la maladie. Cependant, le médecin traitant ou le médecin hospitalier est également le seul à pouvoir valider ou refuser le renouvellement de l’hospitalisation à domicile. L’hospitalisation à domicile ne peut pas durer indéfiniment.

Une hospitalisation à domicile est donc une pratique courante de nos jours. Et grâce aux nouvelles technologies, les patients peuvent avoir accès aux derniers appareils médicaux chez eux pour assurer un traitement efficace sans avoir à se déplacer. Les professionnels de la santé et les prestataires de services en HAD peuvent fournir les appareils et les équipements médicaux auprès des domiciles ou des structures d’hébergements. Les patients peuvent ainsi louer des équipements auparavant réservés à des établissements hospitaliers ou médicalisés afin d’assurer leurs soins à domicile. Les patients peuvent par exemple louer des respirateurs artificiels ou des moniteurs médicaux multiparamétriques et bien d’autres équipements médicaux auparavant inaccessibles pour un particulier.

Les professionnels de la santé sont également affectés au patient suivant l’organisation de la structure d’HAD. Le patient bénéficiera d’un suivi constant et obtiendra les soins les plus adaptés à son état de santé. Les professionnels de la santé en matière d’HAD sont les suivants : les médecins généralistes, les médecins spécialistes, les infirmiers, les kinésithérapeutes, mais aussi les psychologues et les travailleurs sociaux. Chaque acteur aura son rôle à jouer pour assurer les meilleurs soins, les meilleurs suivis et les traitements les plus efficaces. Le patient bénéficiera d’un suivi constant de la part des aides-soignants ou des infirmiers. Il aura également la visite périodique d’un médecin pour s’assurer de l’évolution de son état de santé. Il pourra également faire la demande pour obtenir des soins palliatifs relatifs à son bien-être ou à son confort, mais également de visite de psychologue pour optimiser son état mental et donc son rétablissement. L’hospitalisation à domicile est une pratique pluridisciplinaire qui assure la coopération de plusieurs professionnels de la santé dans un but commun d’assurer le rétablissement et d’optimiser la convalescence d’un patient admis en HAD.

1.4.2 Les soins à domicile

            Les soins à domicile comme son nom l’indique sont des soins que le patient reçoit chez lui ou auprès de son habitation principale. Les professionnels de la santé doivent ainsi se déplacer pour se rapprocher des patients et leur prodiguer les soins et les traitements médicalisés nécessaires sans que ces derniers n’aient à se déplacer auprès d’une institution médicalisée. Ce type de soins permet aux patients de rester dans le confort de son domicile, d’éviter les soucis relatifs aux déplacements et de bénéficier de soins adaptés de la part d’un professionnel de la santé.

            Avec l’évolution de la technologie, les soins complexes et nécessitant des équipements lourds peuvent être faits auprès du domicile du lésé, les équipements médicalisés comme les respirateurs artificiels ou les concentrateurs d’oxygènes peuvent être transportés. Les structures d’HAD disposent également de nombreux équipements pouvant être loués à des particuliers. Et si les structures d’HAD ne disposent pas de ces équipements, de nombreux prestataires de services privés ou publics peuvent louer ce type d’équipements. Les maladies complexes ou nécessitant un suivi périodique et à vie peuvent donc être traitées auprès des domiciles. En plus de permettre aux patients de garder l’anonymat sur leurs états de santé, ce type de pratiques permet également d’assurer un suivi constant sans que le patient n’ait à convenir à chaque fois d’un rendez-vous ou de se déplacer à tel ou tel endroit pour obtenir ses traitements. Lesdits traitements lui seront administrés chez lui de manière régulière et sans interruption, ce qui facilitera largement son quotidien tout en lui permettant d’avoir un suivi médicalisé.

            À l’inverse de l’HAD, les soins à domicile ne bénéficient pas forcément d’un suivi en permanence du patient. En effet, le patient obtiendra un suivi régulier suivi les besoins de son état de santé et la gravité de sa maladie. Par exemple pour un diabète, les soins à domicile ne sont pas permanents, mais le patient bénéficiera d’un suivi régulier pour effectuer une dialyse ou pour être approvisionné en insuline. Le plus important en matière de soins à domicile est que le patient aura les médicaments et les traitements indispensables à sa convalescence ou pour alléger sa maladie en temps et en heure.

1.4.3 Le maintien à domicile

            Le maintien à domicile est également une pratique incluse dans la santé à domicile à l’instar de l’hospitalisation à domicile et aux soins à domicile. Le maintien à domicile concerne surtout certaines maladies graves et souvent incurables, mais également les personnes âgées qui doivent bénéficier d’un suivi permanent et à vie. Les personnes qui ont subi des accidents ou qui souffrent de pathologies complexes qui limitent leurs mobilités peuvent également bénéficier d’un maintien à domicile. Nous pouvons prendre comme exemple les personnes qui souffrent d’un handicap physique à la suite d’un accident grave ou de personnes qui sont atteint d’une maladie qui les empêche de bouger ou d’accomplir des tâches au quotidien et qui est dépendante d’autrui.

            Dans la conscience collective, le maintien à domicile fait tout de suite penser aux personnes âgées qui sont maintenues dans un centre d’hébergement ou auprès de leur domicile. En effet, la plupart des maintiens à domicile concernent des personnes âgées et très rarement des personnes souffrant d’un handicap physique ou neurologique et qui doit être suivi tout au long de sa vie. Parmi les centres spécialisés dans l’hébergement et le suivi des personnes âgées, l’EHPAD ou établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes reste une référence. Cet établissement est une institution médicalisée mise en place par l’État pour prendre en charge les personnes du troisième âge qui sont dépendantes ou qui ne peuvent plus s’occuper d’eux même dans le cadre de la vie au quotidien. Ces personnes deviennent ainsi une charge pour leurs familles et certaines familles préfèrent les placer dans ce type de centre. Les EHPADs sont ainsi une forme évoluée des anciennes pensions pour les personnes âgées. 

            Nous avons pu voir les diverses terminologies en matière d’hospitalisation à domicile et de retour à domicile à la suite d’une hospitalisation. Nous avons vu en détail l’historique de l’hospitalisation à domicile et du service d’aides et d’accompagnements à domicile. Nous avons vu les textes fondateurs, les soins et services concernés et les modèles dans les pratiques du retour à domicile pour les soins. Nous allons maintenant plus en profondeur en mettant en avant les enjeux pour la convalescence des patients.

Chapitre 2 : Le retour à domicile : des enjeux pour la convalescence des patients

            Le retour à domicile n’est pas seulement une mode ou une nouvelle tendance. Son instauration et son application résultent d’une nécessiter et d’un besoin de la part des patients et des professionnels de la santé de faire évoluer le domaine de la médecine. La convalescence et l’optimisation des soins restent toujours les mots d’ordre dans la pratique de ces concepts.

2.1 Les besoins d’une convalescence réussie

            La convalescence d’un patient est le moment le plus important dans le cadre d’une hospitalisation classique. Dans cette période le patient doit rester auprès de l’hôpital, il ne pas sortir de l’établissement sans l’autorisation de son médecin traitant et doit suivre toutes les indications des médecins et des aides-soignants. Le patient doit également prendre une longue période de repos et doit être dans un endroit calme et propice à son rétablissement. Dans le cadre d’une hospitalisation classique, la période convalescence doit être effectuée auprès même de l’établissement hospitalier sous l’étroite surveillance des professionnels de la santé.

2.1.1 Un lieu calme et apaisant

Le lieu de la convalescence est un élément important pour permettre au patient de recouvrir rapidement ces forces et sa santé. Dans le cadre d’une hospitalisation classique, le lieu reste l’établissement hospitalier. Bien entendu, la chambre du patient est agencée de manière à ce qu’il se sente bien et à l’aise, cependant de nombreux facteurs peuvent rendre une chambre d’hôpital assez stressant pour le patient. Déjà le manque d’intimité, de nombreuses personnes aides-soignants, médecins, personnel administratif peut visiter le patient à tout moment. Les facteurs environnementaux au sein de l’établissement hospitalier peuvent également nuire au bon déroulement de la convalescence comme les odeurs de médicaments, les désinfectants, les bruits aux alentours ainsi l’ambiance pesante relative à un hôpital peuvent être dur pour un patient. Pour un retour à domicile après une hospitalisation, le patient bénéficiera d’un lieu apaisant et familier que ce soit auprès de son domicile ou au sein d’un centre d’hébergement ou d’une structure de soins et de retour à domicile. Le patient bénéficiera d’une chambre à part dans les centres d’hébergement pour avoir de l’intimité. S’il s’agit d’un retour à son domicile, le patient pourra encore plus facilement retrouver ses forces, il sera dans un lieu calme chez lui en compagnie de ses proches dans un endroit familier.

2.1.2 Des traitements adaptés et réguliers

Les soins permettent à patient de combattre efficacement la maladie dont il souffre en optimisant son système immunitaire et permettant à son organisme de repousser la maladie et les symptômes qui accompagnent cette dernière. Les soins et les traitements médicalisés sont indispensables au bon rétablissement d’un patient, quels que soient la maladie, l’âge du patient et la complexité de son état de santé. Les traitements doivent ainsi être réguliers et adaptés à la maladie du patient et à son état de santé. Les professionnels de la santé sont les seules personnes aptes et habilitées à prodiguer les soins et les traitements adaptés au patient.

En matière de retour à domicile, les traitements des patients doivent être exemplaires de manière à fournir les soins et les médicaments au moment où les patients en ont besoin. Les structures de retour et de soins à domicile doivent faire en sorte de planifier et d’organiser de manière précise l’envoi et le planning des aides-soignants, des médecins traitants et des autres acteurs relatifs au bon déroulement d’un retour à domicile d’un patient. Ces structures doivent mettre en place des réseaux de soins, des professionnels de la santé salariés ou des travailleurs libéraux ainsi que des différents acteurs œuvrant dans l’accompagnement ou l’aide à domicile des patients. Le plus important de pouvoir octroyer les soins et les traitements nécessaires auprès de chaque patient admis pour un retour à domicile.

2.1.3 Le suivi permanent ou à temps partiel des patients

Dans le cadre d’un retour à domicile d’un patient, ce dernier pourrait être tenté de ne pas suivre les traitements ou d’oublier certaines recommandations des médecins. Certains patients peuvent se dire qu’ils sont chez eux et peuvent faire ce qu’ils veulent alors qu’ils sont encore en convalescence. Il est donc indispensable qu’un professionnel de la santé ou un professionnel des services sociaux continu de suivre le patient tout au long de sa convalescence pour s’assurer que le patient fait tout ce qu’il faut pour se rétablir au plus vite.

Les structures de soins et de retour à domicile doivent ainsi travailler en étroite collaboration avec les services sociaux ou autres prestataires de services privés ou publics pour assurer le suivi des patients. Comme les patients peuvent être éparpillés au sein de plusieurs villes ou villages, la coordination et le dispatch des taches et des patients à suivre doivent être précis. Le suivi en lui-même dépend surtout de l’état de santé du patient, mais également de son degré de dépendance. Par exemple un patient âgé qui souffre d’une difficulté à se déplacer ou à subvenir à ses besoins au quotidien doit être suivi en permanence par un aide-soignant ou un accompagnateur. C’est aussi le cas pour un patient souffrant d’une maladie de nature cardiaque ou neurologique et qui ne peut se mouvoir ou se nourrir ou faire sa toilette tout seul. Par contre pour les patients qui souffrent d’une maladie comme le diabète ou le cancer, le suivi peut être de manière périodique pour l’administration des soins ou des médicaments.

2.1.4 Des équipements médicalisés adaptés et à disposition des patients

Les maladies admises pour un retour à domicile sont pour la plupart des maladies dont le traitement s’étale sur une durée relativement longue ou des traitements à suivre à vie par les patients. Ces maladies pour la plupart nécessitent des traitements complexes et des suivis médicalisés importants et qui nécessitent l’accès à des équipements médicalisés. Par exemple, le cancer, le diabète ainsi que le SIDA peuvent être admis pour un retour à domicile. Ces maladies nécessitent des équipements pour un traitement pour une chimiothérapie, l’administration ou le traitement à l’insuline ou encore l’amélioration du système immunitaire.

Ces traitements ne peuvent pas être faits sans les équipements adéquats. Les structures de soins et de retour à domicile dont il existe une quarantaine en France actuellement doivent avoir accès à ces équipements pour assurer les traitements des patients où qu’ils soient et au moment où ces derniers en ont besoin. Ces structures ne peuvent pas se permettre de faire attendre un patient parce qu’elles ne disposent pas des équipements nécessaires.

2.1.5 Le suivi de l’aspect humain et psychologique des patients

Même si certaines personnes refusent de considérer l’aspect psychologique et humain dans le cadre des soins et des traitements médicaux, l’esprit est un facteur important dans la guérison et le bon rétablissement d’un patient. Dans le cadre d’un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation, les infirmiers ou les aides-soignants doivent prendre en compte l’aspect humain afin de mettre le patient à l’aise et dans les meilleures conditions pour son rétablissement. Dans cette optique, il est important de prendre en compte des besoins du patient tout en respectant ses attentes et sa personne. Cela peut passer par des gestes simples ou de petites attentions à son égard.

Pour ce qui est de prendre en compte l’aspect psychologique de la convalescence et la de la guérison, les structures de soins et de retour à domicile peuvent et doivent fournir des soutiens psychologiques aux patients par le biais d’un professionnel comme un psychologue pour suivre le patient et s’assurer de son état de santé tant physique que mental. D’autres aspects et d’autres facteurs peuvent entrer en compte pour la réussite d’une convalescence en matière de retour à domicile à la suite d’une hospitalisation, mais ceux cités précédemment représentent les grandes lignes pour les conditions de réussite d’une convalescence.

2.2 La question de pertinence par rapport à l’hospitalisation classique

                L’hospitalisation classique ou l’hospitalisation au sein d’un établissement hospitalier reste une référence en matière de soins et de suivi de patients. L’hospitalisation classique a fait ses preuves en matière de qualité des soins et d’optimisation des suivis pour le rétablissement d’un patient. Avec l’avènement de l’hospitalisation à domicile et des diverses pratiques qui en résultent, il est important de savoir et comprendre la pertinence d’une telle pratique. Il faut également savoir que jusqu’à maintenant l’hospitalisation classique est toujours une pratique médicale importante et indispensable. Il est donc important de comprendre la différence entre une hospitalisation classique et un retour à domicile.

            2.2.1 Le suivi personnalisé des patients lors d’un retour à domicile

Dans le cadre d’un retour à domicile, le patient bénéficie d’un suivi personnalisé selon son état de santé et son degré de dépendance. Les soins, les traitements, les interactions avec les professionnels de la santé et des professionnels médico-sociaux dépendent de l’état du patient, mais surtout du lieu où il se trouve. Les acteurs principaux du retour à domicile se doivent d’être à disposition du patient suivant ses besoins en matière de soins, mais également pour les autres besoins comme le confort, l’accès à des traitements non médicaux, la facilité à l’accès à des conseils de la part des professionnels de la santé. Le retour à domicile prend en compte plusieurs aspects de la maladie et du patient. Le retour à domicile est en effet une pratique pluridisciplinaire dans le sens où les traitements peuvent être à la fois des traitements de nature médicale, mais également de nature psychologique et des traitements pour optimiser le confort de vie des patients. Le patient est pris en charge sur plusieurs aspects et les structures de soins et de retour à domicile se placent comme objectif de traiter le patient suivant ces besoins.

Dans le cadre d’une hospitalisation classique, les patients bénéficient d’un suivi plus que correct, mais suivant la disponibilité des professionnels de la santé qui travaillent au sein de l’hôpital. Le nombre de patients et la gravité des maladies des patients seront toujours pris en compte et les autres patients doivent attendre que les traitements des autres soient effectués avant de pouvoir recevoir les leurs. Dans un hôpital, l’établissement ne prend en charge que l’hébergement, les traitements de nature médicale, l’accès à des équipements au sein de l’établissement et le suivi périodique de la part des professionnels de la santé.

2.2.2 L’accès à un lieu de convalescence calme et propice à un rétablissement plus rapide

Lors d’un retour à domicile, le patient a accès à un lieu apaisant pour recouvrir rapidement sa santé comme son domicile ou un lieu d’hébergement spécialisé. Ces lieux disposent de tout le confort dont le patient a besoin pour avoir de l’intimité, des moments de calmes et des temps de repos en continu. Le patient peut reprendre des forces sous la supervision des professionnels de la santé et des assistants médico-sociaux, mais également de sa famille. Les soins et les traitements sont ainsi livrés auprès du domicile du lésé et ce dernier peut se concentrer sur sa convalescence en toute sérénité loin du stress et de l’ambiance assez rustre des hôpitaux et des établissements médicalisés.

Les hôpitaux et les établissements médicalisés disposent de chambres de confort suivant le choix des patients. Cependant, rares sont les patients qui s’y sentent à l’aise à cause de l’ambiance qui règne dans ces établissements : les bruits des appareils en continu, les odeurs oppressantes des médicaments et des produits chimiques, la rudesse des professionnels de la santé épuisés par de nombreuses heures de travail. Tous ces facteurs rendent les hospitalisations lourdes et éprouvantes pour un patient et la plupart des patients n’ont qu’une hâte de quitter l’établissement.

 2.2.3 L’accès à de nombreux types de soins et de traitements médicalisés ou pas

Le retour à domicile ne se limite pas à des soins médicalisés bien que ce soit le plus important pour permettre au patient de recouvrir sa santé. D’autres disciplines et d’autres acteurs participent au bon rétablissement du patient par le bien de soins et de traitements spécifiques. Les traitements spécifiques dépendent surtout de la prise en charge du patient. Le patient peut obtenir des soins supplémentaires comme des soins palliatifs comme la prise en charge de la douleur, la prise en charge psychologique et sociale ou encore l’aide et l’accompagnement du patient pour les patients les plus dépendants. Ces soins supplémentaires peuvent être imposés par le médecin traitant qui intègre le patient pour un retour à domicile, mais le patient peut également demander à bénéficier de ces soins s’il le désire. Le patient peut également bénéficier de soins et de rééducation si son état nécessite de telles mesures. Les soins relatifs au confort peuvent également être pris en charge dans le cadre d’un retour à domicile pour alléger les patients les plus fragiles suivant son état de santé et la gravité de sa maladie. Certaines personnes comme les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies incurables comme le cancer ou le diabète ou autres maladies entrainant des handicaps physiques importantes peuvent bénéficier de soins relatifs à leurs conforts. Nous pouvons citer par exemple des séances de kinésithérapie pour les personnes qui ont eu un AVC, ou des traitements à base de cannabis pour les personnes atteintes de cancer pour alléger la douleur. Nous avons pu voir la pertinence d’un retour à domicile par rapport à une hospitalisation classique. Nous allons à présent voir les critères d’éligibilité des patients établis pour l’accès au retour à domicile.

2.3 Des critères d’éligibilité des patients établis pour l’accès au retour à domicile.

Un patient doit remplir plusieurs conditions ou critères avant de pouvoir bénéficier de soins ou d’un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation. La mise en place de ces critères permet de trier et d’uniformiser la sélection des patients. Ces critères sont divers et variés dans le sens où le retour à domicile est une pratique pluridisciplinaire et complexe à mettre en place. Les critères peuvent être divisés en deux grandes catégories : les critères médicaux et les critères socio-environnementaux.

2.3.1 Les critères médicaux pour une admission pour un retour à domicile

Dans le cadre d’un retour à domicile, aucun patient ne peut demander une admission qu’après validation de son médecin traitant. Le médecin traitant est le premier concerné par le suivi des traitements de son patient. Et il est le seul à pouvoir prescrire des traitements de nature médicale à son patient, il est tenu de garder une trace écrite de l’état de son patient et de faire des passages périodiques auprès de son patient pour prendre connaissance de son évolution. Le médecin traitant est également celui qui peut valider l’arrêt ou le renouvellement du suivi à domicile de son patient.

Le patient et ses proches doivent également être consultés par le médecin avant que ce dernier ne valide l’admission pour un retour à domicile. Les proches et le patient doivent donner leurs accords s’ils peuvent supporter les couts et les désagréments relatifs à un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation.

La nature de la maladie et le mode de prise en charge sont également des points importants qui motivent la décision du médecin de diriger son patient vers un retour à domicile ou non. Le mode de prise en charge regroupe les maladies et les traitements qui sont disponibles dans le cadre d’un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation ou d’un maintien à domicile. Les structures de retour et de soins à domicile ont ainsi créé une liste nommée : liste des modes de prise en charge en y mentionnant tous les traitements qui sont mis à la disposition des patients qui demandent une admission pour un retour ou un maintien à domicile. La liste des modes de prise en charge a été définie par la FNEHAD ou la fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile. Cette fédération a été créée en 1973 pour superviser les établissements publics ou privés qui veulent œuvrer dans le domaine du retour à domicile.

2.3.2 Les critères sociaux et environnementaux pour une admission pour un retour à domicile

Un retour à domicile n’est pas une décision à sens unique de la part du médecin traitant de nombreux critères autres que médical entrent en jeu dans la prise de la décision de permettre à un patient de retour à domicile pour suivre ses traitements. Le patient et ces proches doivent être consultés de manière à coordonner de manière efficace la transition entre une hospitalisation classique et un retour à domicile.

Le plus important est tout d’abord le lieu où le patient va résider tout au long de sa convalescence. Il est important de savoir et de prévoir le lieu de résidence du patient que ce soit auprès d’une structure de retour et de soins à domicile ou que ce soit auprès du domicile du lésé. Les proches doivent encore préparer et arranger leurs emplois du temps afin de faciliter la transition du patient, les traitements à fournir, les suivis à effectuer. Les proches doivent se rapprocher de la structure compétente qui officie dans la région où le patient habite pour que cette dernière puisse coordonner les soins et les suivis à effectuer pour permettre aux patients de bénéficier des meilleurs services. Les proches doivent faire en sorte de fournir les documents et suivre les étapes administratives nécessaires avant de bénéficier d’un suivi efficace de la part de la structure compétente. Une fois les étapes terminées, les proches peuvent donner leurs accords auprès du médecin traitant pour commencer les traitements et pour valider le transfert des traitements et des suivis à domicile.

Le lieu de résidence du patient est un élément plus qu’indispensable à la réussite de sa convalescence. Le lieu de résidence que ce soit à domicile ou dans un centre adapté, le lieu doit être adapté au patient, un lieu calme et qui ne procure aucun stress ou malaise au patient. La convalescence peut être longue et éprouvante pour un patient. Il est donc très important que le lieu de repos et de rétablissement du patient soit toujours optimal à sa convalescence. Pour un patient souffrant d’un handicap physique par exemple, le domicile doit être restructuré pour permettre au patient de se déplacer plus aisément par le biais de rampes ou d’un ascenseur pour les maisons qui disposent d’un étage et/ou d’escaliers.

Les proches sont également des facteurs de guérison importants pour un patient dans le sens où ces derniers lui procurent assistance et attention. Les proches ont un rôle capital dans la guérison du patient et doivent coopérer de manière étroite avec les professionnels de la santé et les assistants médicaux et sociaux. Nous avons ainsi pu voir les divers enjeux pour la convalescence des patients. Nous avons vu comprendre les besoins d’une convalescence réussie, la question de la pertinence d’un retour à domicile par rapport à l’hospitalisation classique et finalement les critères d’éligibilité des patients établis pour l’accès au retour à domicile. Nous allons passer au chapitre 3 : L’organisation structurelle du retour à domicile comme étant une approche pluridisciplinaire.

Chapitre 3 : L’organisation structurelle du retour à domicile : une approche pluridisciplinaire

            Dans le cadre d’un retour à domicile, il est important de comprendre que la mise en place de ce dernier nécessite l’intervention de plusieurs acteurs. La mise en place d’un retour à domicile après une hospitalisation doit être organisée et coordonnée de manière à ce que le patient puisse bénéficier des soins médicaux et extra médicaux tout au long de sa convalescence sans qu’il n’ait à se soucier des détails et des suivis. Le patient n’a pas à réfléchir ou à intervenir pour avoir ses traitements, obtenir des suivis de qualité et des soins adaptés à son état de santé.

3.1 Proportionnalité de prise en charge par rapport aux besoins des patients

La prise en charge est une appellation technique regroupant tous les services mis à disposition des patients dans le cadre d’une prestation. Les services mis à disposition des patients sont nombreux et permettent de couvrir tous leurs besoins, quel que soit le type de maladie ou de pathologie du patient. Les services incluent autant les soins médicaux, les soins palliatifs, les soins de confort ou les soins de rééducation et enfin les suivis psychologiques. La FNEPAD a ainsi énuméré 23 types de prise en charge pour les patients admis pour un retour à domicile.

3.1.1 Les soins médicalisés

Les soins médicalisés sont les traitements qui visent à combattre les maladies dont le patient souffre. Ces traitements sont prescrits par le médecin traitant et sont prodigués par des professionnels de la santé auprès du domicile du patient. Les soins médicalisés sont relatifs aux maladies qui touchent le patient. Ces maladies sont pour la plupart des maladies relativement graves et qui nécessitent des traitements plus ou moins lourds. Nous pouvons par exemple citer les maladies suivantes : le cancer, les paralysies partielles ou totales, le SIDA ou d’autres maladies complexes pouvant être traités à domicile.

La FNEPAD a ainsi créé une liste non exhaustive des groupements de soins pouvant être prise en charge dans le cadre d’un retour à domicile. Si les soins ou les maladies ne peuvent pas être associés à cette liste de 23 modes de prise en charge, le patient ne pourra pas bénéficier d’une admission pour un retour à domicile.

Pour ce qui des soins de nature médicale, la FNEPAD a énuméré les modes de prise en charge suivants : l’assistance respiratoire, la chimiothérapie anticancéreuse, les posts traitements chirurgicaux, la surveillance post chimiothérapie, la radiothérapie, la transfusion sanguine, la surveillance de grossesse à risque, la PEC du nouveau-né, ou les traitements intraveineux. Les maladies et les soins qui peuvent être relatifs à ces modes de prise en charge peuvent être admis pour un retour à domicile suivant la validation du médecin traitant.

3.1.2 Les soins palliatifs

Les soins palliatifs sont des soins réservés aux personnes qui souffrent de maladies incurables. L’idée est de soulager et faciliter le parcours de fin de vie des patients en leur permettant d’avoir une vie paisible et sans souffrance. Les soins palliatifs sont importants dans le sens où le patient peut vivre ses derniers dans les meilleures conditions possibles en supprimant ou en atténuant la souffrance ressentie, en étant suivi par un psychologue pour que le patient puisse accepter sa condition et apprécier le temps qui lui reste.

En matière de prise en charge, les soins palliatifs sont d’une importance capitale dans le sens où la plupart des maladies admises pour un retour à domicile sont des maladies incurables et dont les traitements sont relativement longs et éprouvants pour le patient. Les maladies qui nécessitent des soins palliatifs sont nombreuses par exemple le cancer, le SIDA, les maladies entrainant des paralysies partielles ou totales. Le médecin traitant est le seul à pouvoir prescrire des soins palliatifs à ses patients et cela sous certaines conditions comme la nature de la pathologie, où l’estimation de l’espérance de vie du patient.

3.1.3 Les soins de rééducation et de confort

Les soins de rééducation et de confort sont des traitements ou des services non médicaux, mais qui sont pris en charge dans le cadre d’un retour à domicile. Les patients peuvent ainsi bénéficier de soins de confort ou de rééducation tout au long de sa convalescence. Bien que ces soins soient surtout réservés aux patients souffrant de paralysie partielle ou totale, certains patients qui ont subi des interventions chirurgicales lourdes peuvent également demander à avoir accès à ces soins. Le médecin reste cependant le seul à pouvoir prescrire ou non de tels traitements à son patient. Pour les personnes souffrant de paralysies partielles ou totales, les soins de rééducation visent surtout à permettre à ces derniers de recouvrir petit à petit leurs motricités. Pour les patients paralysés à vie, les soins permettent à leurs corps de garder une bonne circulation sanguine et d’entretenir les muscles et les os pour éviter d’autres maladies. Dans ce type de cas, les structures de retour et de soins à domicile font appel à des professionnels de la rééducation comme les kinésithérapeutes ou les ostéopathes pour traiter les patients.

Pour les personnes sortant d’une intervention lourde, les soins de rééducation sont accompagnés de soins de confort afin de permettre aux patients de ne pas souffrir d’atrophie musculaire lors de sa convalescence. La convalescence et l’immobilisation au lit peuvent en effet durer un certain temps suivant la complexité de l’intervention et la lourdeur des opérations que le patient a pu subir. Ainsi le suivi et les soins de rééducation participent largement à la réussite d’une convalescence. Et pour les patients souffrant de paralysie partielle ou totale, les soins de rééducation sont des traitements visant à alléger leurs souffrances et à entretenir leurs corps. Les structures de soins et de retour à domicile ont également proposé des prises en charge de la douleur pour les patients de maladies incurables ou pour les patients qui sortent d’une intervention chirurgicale lourde pour apaiser leurs souffrances.

3.1.4 L’accompagnement psychologique des patients et de l’entourage

Dans le cadre de la médecine en générale, l’aspect psychologique est souvent laissé au second plan. On s’intéresse plus à la maladie et à la manière de la combattre qu’au patient. Cependant, il est important de prendre en compte la psychologie des patients pour mieux les traiter et optimiser les traitements.

Le chercheur Henri-Pierre Bass a mis en avant l’idée : « [12]Par ailleurs, la présence des psychologues dans ces services a aussi pour objectif d’alerter le corps médical sur la nécessité de prendre le temps de s’interroger sur le lien prégnant du médecin, du malade et de sa maladie, tel que le psychanalyste Michael Balint l’a mis en lumière dans son ouvrage il y a plus de quarante ans (1966) : nécessité de réfléchir à partir de cas concrets sur la question du diagnostic et de la fonction psychothérapeutique induite par la relation médecin-malade. » Dans son affirmation, Henri-Pierre Bass met en avant l’importance de la psychologie du patient face à son médecin. Le médecin doit ainsi avoir des notions de base en psychologie pour lui permettre de mieux comprendre le patient et ses besoins. Dans le cadre d’un retour à domicile et tout particulièrement pour les patients atteints de maladies incurables, le suivi psychologique des patients est d’une importance capitale. La FNEPAD a ainsi mis en place des modes de prise en charge pour les patients qui souhaitent et qui ont besoin de suivi psychologique.

3.1.5 L’accès à des équipements médicaux lors des convalescences des patients à domicile

Certaines maladies traitées et admises pour un retour à domicile nécessitent des assistances et des appuis en appareil et en équipements médicalisés. Les structures d’HAD ont également mis à disposition des patients des modes de prise en charge qui permettent aux patients de bénéficier des équipements nécessaires à son rétablissement auprès même de son domicile. Par exemple pour les patients qui souffrent de difficultés respiratoires, les structures de retour et de soins à domicile mettent à disposition des patients des équipements d’assistance respiratoire.

Ces structures ont ainsi à leurs dispositions des équipements complètes ou au pire, elles travaillent en partenariat avec des prestataires de services publics ou privés qui disposent des équipements nécessaires. Le patient ainsi que ces proches peuvent ainsi louer ou acheter des équipements pour les besoins du patient sur toute la durée de sa convalescence. Nous avons ainsi pu comprendre les modes de prise en charge proposés par la FNEPAD afin de faciliter la mise en place d’un retour à domicile et la mise à disposition des types de soins et de services que les patients pourront avoir tout au long de leurs convalescences. Nous allons à présent entrer plus en détail sur le soutien psychologique pour les patients et pour ses proches.

2.1.4 Des équipements médicalisés adaptés et à disposition des patients

3.2 Un soutien psychologique relativement sollicité

Le domaine de la médecine a toujours eu un certain dédain vis-à-vis de la psychologie et de la psychothérapie en tant que moyen de traiter les patients. Le domaine de la médecine s’est toujours concentré sur l’aspect physique des patients en négligeant souvent l’approche psychologique. La psychologie est également assez mal vue par les patients en émettant des idées telles qu’être suivi par un psychologue est réservé à des personnes atteintes de troubles mentaux. En effet, la plupart des gens confondent la psychologie et la psychothérapie. Il s’agit de deux domaines qui touchent en effet à l’aspect mental des patients cependant la psychothérapie est suggérée pour les personnes souffrant de troubles mentaux et de maladies d’ordre neurologique. La psychologie est plus un soutien mental et une optimisation de l’esprit pour une personne saine d’esprit, mais qui souhaite améliorer son état mental ou optimiser ses performances mentales dans divers domaines.

Dans le cadre d’un retour à domicile et surtout pour les maladies relativement graves, l’approche psychologique devient plus importante. Le médecin traitant peut demander ou exiger que son patient suive des séances de psychologie afin de mieux appréhender les soins et les traitements. Des modes de prises en charge sont ainsi mis en place par la FNEPAD pour permettre aux patients de bénéficier d’un suivi et d’un accompagnement psychologique tout au long de sa convalescence et de son traitement. L’annonce d’une maladie grave ou d’une maladie incurable à un patient ou encore l’annonce d’une séquelle irréversible doivent être suivies par des séances avec un psychologue. Le patient ainsi que ces proches doivent avoir le temps de se faire à l’idée et d’accepter les conditions de santé du patient. Ces derniers doivent également pouvoir digérer les informations et se préparer à faire le nécessaire pour traiter la maladie du patient et aux changements relatifs à ces nouvelles informations. L’approche psychologique est d’une importance capitale pour le patient qui va vivre directement les changements au niveau de son corps. Par exemple pour une personne amputée, le fait de pouvoir discuter et mettre en avant ces ressentis à la suite de la perte d’un ou de plusieurs membres l’aidera à mieux accepter cette perte. Les proches de leurs côtés doivent également suivre des séances de psychologie ou d’éducation psychologique pour mieux comprendre le patient et mieux intégrer les changements d’humeurs du patient.

L’approche psychologique est ainsi appliquée comme un outil de soutien aux patients et aux proches des patients pour les aider à poursuivre les traitements dans les meilleures conditions possible. Pour les personnes atteintes de maladies mortelles et incurables, l’accompagnement psychologique est d’autant plus important dans le sens où ces personnes font face à l’idée de la mort et à la préparation de cette dernière. Aucune personne ne peut être préparée à cette éventualité et l’annonce d’une telle nouvelle pourrait détruire le mental d’une famille tout entière. Les médecins traitants mêmes s’ils font souvent face à l’inéluctabilité de la mort, ils ne disposent pas des mots pour faciliter l’annonce d’une telle nouvelle. Le rôle du psychologue est de conseiller le patient sur l’appréhension de la nouvelle, la manière de suivre les traitements et de continuer à combattre même si la finalité reste la même.

En matière de retour à domicile, le patient et les proches n’ont pas le réflexe de se tourner vers un psychologue ou de demander à avoir un soutien psychologique pour s’adapter à la situation. Il se concentre surtout sur ls convalescence du patient et le suivi des traitements et des recommandations des professionnels de la santé et des professionnels non médicaux. Le soutien psychologique n’est pas très important aux yeux des proches et des patients, tant que le médecin traitant ne l’a pas prescrit au patient. Cette tendance à mettre le soutien psychologie en retrait fait écho à la manière dont la population estime la psychologie dans le domaine de la santé. Les personnes en général estiment la psychologie et le soutien psychologique comme étant une béquille pour les personnes faibles et démunies. Le fait de faire une demande de soutien psychologique est considéré comme un aveu de faiblesse dans l’inconscient collectif. Cette tendance à sous-estimer la valeur et les apports de la psychologie peuvent largement nuire à la convalescence d’un patient ou à la préparation de son départ. La psychologie permet de mettre le patient et ces proches face à la situation de santé du patient que la maladie soit incurable ou traitable. Le fait de faire appel à un soutien psychologie réduit le stress du patient et de ses proches, mais permet également d’optimiser la communication et l’ouverture d’esprit face à la situation de santé du patient. Il n’est pas rare que les patients intériorisent leurs émotions pour ne pas blesser les proches, mais grâce au soutien d’un psychologue, le patient et ces proches peuvent établir un dialogue constructif dans le cadre d’une ou de plusieurs séances.

3.3 La coordination des soins et des services non médicaux

Il est important de considérer le retour, les soins et le maintien à domicile comme une pratique pluridisciplinaire qui regroupe un ensemble de services médicaux et non médicaux. Dans le cadre d’un retour à domicile, le médecin traitant et la structure de soins et de retour à domicile compétente doivent pourvoir à des soins médicaux et non médicaux en temps et en heure à ses patients et suivant leurs besoins.

3.3.1 La structure de retour à domicile : centre névralgique de l’organisation des soins et des services

La structure de retour et de soins à domicile compétente reste le principal acteur dans l’organisation et la coordination des soins et des services pour chaque patient dont il est en charge. En matière d’organisation et de coordination, la structure doit pouvoir parfaitement proposer les services des professionnels de la santé, les prestataires de services ainsi que les autres acteurs comme les assistants sociaux, les kinésithérapeutes ou encore les psychologues. Le médecin coordinateur est le principal responsable du patient et de son dossier au sein de la structure de retour et de soins à domicile. Ce dernier délègue les suivis sur terrain à un ou une infirmière de liaison pour s’assurer d’un suivi efficace du patient.

Le patient et ses proches avant de pouvoir commencer les traitements doivent soumettre l’admission prescrite par le médecin auprès de la structure compétente. Cette soumission permet d’ouvrir le dossier du patient auprès de la structure et permet également à ce dernier d’organiser les soins et les traitements nécessaires. Les soins suivront les besoins du patient suivant les pathologies et les traitements prescrits par le médecin. La coordination des soins et des suivis sera à la charge de la structure compétente afin de prodiguer les soins et les traitements non médicaux. La structure de retour et de soins à domicile offre ainsi des soins personnalisés selon les besoins du patient avec la coopération des professionnels de la médecine et les prestataires de services. Cette structure assure la prise en charge médicamenteuse en mettant à disposition des patients des prestataires de services à proximité et en partenariat avec la structure. Les prestataires peuvent être des pharmacies, des hôpitaux ou encore des laboratoires qui appartiennent aux réseaux de partenaires de la structure de retour et de soins à domicile.

La structure met également à disposition de ses patients des prestataires de services pour leur octroyer les équipements médicalisés nécessaires à la convalescence des patients. Le patient et ses proches peuvent demander des équipements comme des appareils d’assistance respiratoire ou des appareils de transfusion sanguine selon la gravité de la maladie. Les structures peuvent ainsi commander ou louer des équipements auprès de ces prestataires pour que le patient puisse s’en servir tout au long de sa convalescence. La structure de retour et de soins à domicile prendra en charge toutes les taches concernant les soins tant médicaux que non médicaux afin de permettre au patient de se focaliser sur son rétablissement. La structure d’HAD : Association Santé Relais Domicile peut propose par exemple divers professionnels et prestataires de services en activité dans la région pour assurer les soins en temps et en heure. « [13]Toute l’équipe de soins de l’association Santé Relais Domicile (médecins coordonnateurs, sages-femmes, professionnel administratif, cadres et infirmier(e)s de soins, infirmier(e)s de liaison, infirmier(e)s de coordination, aide(e)s soignant(e)s, assistant(e) social(e)s, psychologues…coopère régulièrement avec les professionnels de santé de proximité : pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes…Nous mettons en place au domicile du patient, une tablette numérique fournie par l’association. Elle permet d’accéder au dossier patient informatisé pour tracer les actes et prescriptions. Tous les intervenants (HAD et libéraux) peuvent ainsi se coordonner et communiquer en temps réel, en toute sécurité. »

3.3.2 L’organisation et la coordination des soins et des traitements

La mise en place des passages de chaque prestataire de services médicaux et non médicaux nécessite une grande coordination et un suivi efficace de la part de la structure de retour et de soins à domicile. Pour parvenir à une excellente coordination des soins et des prestations, cette structure doit créer un dossier pour chaque client et contacter chaque prestataire et chaque professionnel pour mettre en place un emploi de temps de passage. Le médecin coordinateur ainsi que les professionnels de santé et les prestataires de services se concertent pour définir un planning pour chaque ville et chaque quartier où se trouvent les patients afin de s’assurer d’un passage régulier ou périodique auprès de chaque patient. Le planning sera ensuite diffusé auprès des patients en leur indiquant une tranche horaire de passage des professionnels et des prestataires de services pour l’administration des soins et des services.

La structure doit également avoir un récapitulatif de l’état de santé du patient afin de suivre les traitements nécessaires prescrits par le médecin. La structure doit ensuite préparer le passage de chaque acteur en priorisant les professionnels de la santé et les soins ou les prestations les plus importants pour la convalescence du patient. La structure de retour et de soins à domicile doit créer un projet personnalisé pour chaque patient selon leurs besoins, tout en priorisant les patients qui nécessitent des suivis et des soins plus fréquents. Chaque prestataire doit pouvoir passer auprès d’un patient dans une tranche horaire définie afin de permettre aux professionnels de passer suivant un planning ou une tournée de patients préétablis. De plus, le fait de donner une tranche horaire de passage des prestataires permet au patient et à leurs proches de se préparer de leurs côtés. Ainsi le patient et ses proches ou un de leurs représentants doivent être toujours au courant des passages des aides-soignants et des autres prestataires. La structure de retour et de soins à domicile doit ainsi donner des nouvelles sur le passage ou non d’un prestataire de santé ou d’un accompagnateur social. Cette structure doit mettre à disposition de chaque patient un ou plusieurs interlocuteurs pour organiser et coordonner de manière efficace les soins et les traitements.

3.4 La continuité des soins et la collaboration avec les structures existantes

Chaque patient dispose d’un dossier et d’un carnet de soins auprès de la structure de retour et de soins à domicile compétente. Ces documents servent à mieux suivre les patients et à pouvoir leur octroyer les soins et les traitements adéquats et surtout la fréquence des soins et l’emploi du temps des divers professionnels qui vont prodiguer leurs soins. Ces documents sont regroupés dans un dossier de projet thérapeutique, chaque patient dispose d’un dossier personnalisé.

La structure de retour et de soins à domicile s’assure de la coordination de chaque prestataire de services vis-à-vis de ces patients pour que ces derniers recevoir les soins et les traitements de qualité à temps. Tant que le médecin traitant et le médecin coordinateur au sein de la structure n’ont pas validé la suspension des prises en charge, chaque professionnel de la santé et les prestataires de services doivent poursuivre les traitements et les suivis. Le médecin traitant et les infirmiers ou infirmières de liaison gardent toujours un contact direct avec le patient et les divers prestataires de santé ou les prestataires libéraux. Des réunions entre les représentants des prestataires et le médecin coordinateur ont ainsi lieu pour optimiser les prestations et pour améliorer les services au niveau des patients.

Afin d’améliorer les soins, les structures de retour et de soins à domicile et les établissements de soins à domicile ou de maintien à domicile peuvent travailler de manière conjointe. Un décret a été mis en place autorisant deux structures à œuvrer ensemble sur le cas d’un même patient. Il s’agit du « Décret n° 2018-430 du 1er juin 2018 prévoyant les conditions d’admission et les modalités de prise en charge conjointe des patients par un établissement d’hospitalisation à domicile et un service de soins infirmiers à domicile ou un service polyvalent d’aide et de soins à domicile ». Pour faire simple, ce décret donne l’autorisation à plusieurs structures (structures d’HAD, services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et services polyvalents de soins à domicile (SPASAD)) d’œuvrer en même temps auprès d’un même patient pour offrir les soins et les traitements adaptés. Les soins à domicile et le maintien à domicile ont auparavant été suspendus dès que le patient été admis pour un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation. Cette pratique a été appliquée pour éviter que les structures se chevauchent et se perturbent dans la réalisation de leurs activités. Cependant avec l’avènement de ce décret, l’État a permis aux structures de retour et de soins à domicile, de services de soins infirmiers à domicile et de services polyvalents de soins à domicile à travailler de manière conjointe selon les besoins des patients. L’intérêt premier de ce décret et de cette nouvelle pratique est de permettre la continuité des soins et des traitements en gardant les salariés en activité tout en mettant en place de nouveaux intervenants pour le retour à domicile à la suite d’une hospitalisation. La continuité des soins et des traitements est ainsi assurée puisque les professionnels de la santé ne viennent plus se remplacer, mais se complètent dans la réalisation des soins et des suivis.

Cette intervention conjointe permet aux patients d’être accompagnés par les professionnels qui les ont déjà traités et suivis. Les intervenants relatifs à l’hospitalisation à domicile viennent pour assurer les prestations relatives à la pathologie à l’origine de l’admission pour un retour à domicile. Les structures travaillent ainsi en symbiose, la structure responsable des soins infirmiers à domicile ou des services polyvalents de soins à domicile poursuivent leurs traitements normaux pour le patient. Toutes les interventions relatives aux compétences des aides-soignants sont ainsi à la charge de la structure SSIAD ou SPASAD. En évitant le remplacement des aides-soignants, le patient gardera ainsi les mêmes intervenants. Le patient n’aura pas à s’adapter à de nouvelles personnes et à réexpliquer ses habitudes ou ses préférences. De son côté, la structure de retour et de soins à domicile assure la réalisation et l’organisation des soins infirmiers. En temps normal, les soins infirmiers sont assurés par des professionnels libéraux lorsque la structure SSIAD ou SPASAD avait pris en charge le patient. La structure de retour et de soins à domicile peut faire appel à ces mêmes professionnels libéraux ou elle peut également proposer des professionnels salariés en partenariat avec elle.

Chapitre 4 : La tendance à la qualité et à la sécurité des soins : un cadre régulatoire préconisé par textes législatifs et règlementaires

            Le domaine de la santé exige la mise en place de services et de soins de qualité. Les professionnels de la santé doivent assurer la qualité de leurs prestations puisqu’ils sont en charge de la santé et de la vie de leurs patients. Les structures d’HAD sont également tenues pour responsable de la qualité des soins et des services qu’ils proposent dans le cadre d’un retour à domicile d’un patient. Les activités des structures d’HAD doivent ainsi être gérées et planifiées de manière méticuleuse et ainsi réduire au minimum les erreurs ou les imprévus. La planification est donc importance capitale pour éviter que les patients ne soient lésés de quelques manières que ce soient.

4.1 L’importance de la planification

Pour chaque patient, la structure de retour et de soins à domicile compétente doit élaborer un projet thérapeutique. Il s’agit du dossier de suivi et de soins du patient tout au long de sa convalescence et ce document est créé dès son admission pour un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation. La circulaire n° DH/EO2/2000/295 du 30 mai 2000 met en avant l’importance du projet thérapeutique dans la planification des soins et des suivis d’un patient. Cette circulaire mentionne que : « [14]Ce projet est élaboré conjointement par le médecin coordonnateur avec l’équipe soignante du service d’HAD et par le médecin prescripteur de l’HAD pour l’admission du patient. Il sera actualisé durant le séjour et au moment de la sortie par le médecin traitant en concertation avec le médecin coordonnateur et l’équipe soignante de l’HAD et, si nécessaire, le service social. » Dans ce circulaire, le médecin traitant et le médecin coordinateur élaborent ensemble le projet thérapeutique du patient afin que les intervenants ainsi que le patient et ses proches puissent également suivre les traitements et les soins prévus.

La planification en elle-même est d’une importance capitale dans le sens où la structure de retour et de soins à domicile est en charge de plusieurs dizaines ou centaines de patients en même temps. Il est primordial que la structure puisse prévoir et coordonner chaque passage de professionnel de santé, de professionnel libéral et de travailleurs sociaux. Le fait de planifier chaque soin ou chaque passage d’infirmier auprès d’un secteur précis et à une date précise permet de prodiguer aux patients les soins nécessaires de manière continue et/ou périodique suivant ses besoins. Le dispatch des soins et des traitements par le biais des partenaires de la structure de retour et de soins à domicile ou de son réseau de soins permet également d’assurer aux patients des traitements réguliers sans coupure. Le médecin coordinateur et ses collègues se doivent d’assurer le passage de chaque intervenant auprès des patients. Certains patients peuvent être priorisés par rapport à d’autres suivant leurs états de santé, mais il est important que chaque patient bénéficier des soins et des traitements nécessaires.

4.2 La qualification du personnel : un facteur décisif à la réalisation du retour à domicile

Dans le cadre de la médecine en général, la qualité des soins et des traitements est la le facteur primordial pour le bon rétablissement des patients. Pour un retour à domicile, ce facteur est tout aussi important, voire même indispensable. Comme le retour à domicile demande l’intervention de plusieurs acteurs de disciplines et de milieux professionnels différents, le choix des intervenants compétents et qualifiés reste l’unique manière d’assurer la réalisation des soins et des traitements.

4.2.1 Un médecin coordinateur qualifié

Pour assurer le bon déroulement des soins et de la bonne coordination des intervenants, la structure de retour et de soins à domicile doit disposer d’un médecin coordinateur qualifié pour diriger toutes les opérations relatives au retour à domicile. Ce dernier doit assurer plusieurs missions au sein de la structure. Il assure des missions d’animations en fédérant son équipe et en la poussant à agir suivant un même but. Le médecin coordinateur assure également des missions de gestion de projets en mettant en place un système d’informations partagé et en élaborant des protocoles de soins ou en organisant des réunions pour les cas complexes. Le médecin coordinateur doit également assurer des missions administratives comme la gestion de son équipe, les achats de fournitures et de matériels ou encore la mise en place d’un budget de fonctionnement. Et enfin il doit assurer des missions de communication tant au niveau interne qu’à l’externe avec les partenaires médicaux et le réseau de soins de la structure de retour et de soins à domicile.

4.2.2 Une équipe interne compétente

Le médecin coordinateur ne peut pas assurer toutes les tâches relatives à la réalisation des soins et des traitements pour un retour à domicile. Il doit de ce fait pouvoir déléguer certaines tâches pour se concentrer sur les attributions de gestion et de coordination. Pour assister le médecin, le médecin doit pouvoir faire confiance en son équipe, une équipe constituée de professionnels de la santé : infirmiers, médecins ou internes, mais également de personnel administratif. Chaque membre du personnel est choisi selon ses qualifications et ses compétences afin de pouvoir assister et participer aux efforts de gestion et de coordination de la structure de retour et de soins à domicile.

4.2.3 Un réseau de soins actualisé et des partenaires libéraux hautement qualifiés

La structure de retour et de soins à domicile ne peut pas travailler seule sur la réalisation des soins et des traitements. Elle doit œuvrer avec des professionnels libéraux et des prestataires de services dans le domaine de la santé comme des pharmacies, des laboratoires, des cabinets privés ou des institutions publiques. Le médecin coordinateur et son équipe doit ainsi choisir les prestataires de services et les professionnels libéraux les plus compétents et ceux qui sont disposés à travailler en concert avec eux. Il est également important de mettre en place un réseau de soins (ensemble de prestataires de services qui travaillent avec la structure d’HAD) afin de faciliter les soins et les traitements et ainsi permettre aux patients de bénéficier de leurs soins en temps et en heure.

4.3 La disposition d’une budgétisation adéquate pour le financement des couts

La structure de retour et de soins à domicile doit prendre en charge les soins et les traitements de ses patients et comme elle ne peut pas faire elle-même les soins et les services relatifs au retour à domicile, elle doit travailler en partenariat avec des prestataires de services de son réseau membres ou non. Ces prestataires doivent être payés soit par un système de tiers payant ou de manière directe suivant la nature du partenariat. La structure de retour et de soins à domicile doit donc ainsi mettre en place un système de budgétisation pour chaque patient qu’il prend en charge. Le patient admis pour un retour à domicile peut avoir une assurance santé ou une mutuelle, mais, il peut également ne pas disposer de ses avantages et devra ainsi payer les frais de sa poche. Chaque cas d’admission est ainsi étudié de manière à permettre l’élaboration d’un projet thérapeutique viable.

Le médecin coordinateur doit ainsi étudier le dossier de demande d’admission d’un patient en prenant en compte toutes les informations et les sources de financement de l’admission à un retour à domicile. Si le médecin coordinateur et son équipe estiment que le patient dispose des financements ou des avantages nécessaires à la réalisation du retour à domicile (assurance santé, mutuelle, fonds propres …), il pourra valider l’admission et commencer à élaborer le projet thérapeutique avant sa mise en œuvre.

L’importance de la mise en place d’un budget de financement des couts est le fait que certains prestataires ne sont pas intégrés au réseau de soins ou ne veulent pas y être intégrés pour diverses raisons. Ces prestataires doivent être payés pour chaque prestation ou du moins être payés de manière périodique. La structure doit donc disposer d’un fonds de roulement pour payer les relatifs à ces prestataires. De plus, pour les cas d’urgences où le patient nécessite la mise en place de soins non prévus dans le projet thérapeutique, la structure de retour et de soins à domicile doit pouvoir assurer la prise en charge de ses soins d’urgence.

4.4 L’apport en matériel et en outil informatique

Le retour à domicile nécessite parfois des appareils médicalisés importants suivant l’état de santé du patient et la nature de sa pathologie. La structure de retour et de soins à domicile doit ainsi mettre en place l’apport de matériel auprès même du domicile du patient. Il peut s’agir d’appareil pour une assistance respiratoire ou d’appareils de transfusion. Cette structure doit ainsi disposer des équipements nécessaires pour faciliter la location d’appareils médicalisés auprès des patients. Dans le cas contraire, la structure de retour et de soins à domicile peut également procéder à une location auprès de prestataires de services situés dans le secteur d’activité de la structure. La nécessité d’avoir des équipements de qualité et à disposition permet à la structure de prendre en charge diverses pathologies aussi graves soient-elles.

Dans le cadre d’un suivi efficace, la structure de retour et de soins à domicile doit mettre en place un système de communication efficace et un suivi par le biais d’outils informatiques performants. Par exemple pour le patient et ses proches, ces derniers ont à leur disposition une tablette fournie par la structure pour effectuer un suivi des prestataires ou des aides-soignants qui vont passer auprès du patient pour les soins et les traitements. Chaque passage de prestataires et de professionnel de la santé doit être envoyé au patient et notifié sur la tablette afin de permettre à ce dernier de suivre le planning des soins et se préparer.

La surveillance des patients nécessite également un suivi particulier et une assistance efficace par le biais d’outils informatiques adéquats. Le suivi des patients par le biais de montre connectée ou d’appareils connectés en temps réel est également une bonne manière d’assurer une meilleure surveillance pour le patient. Pour les patients les plus fragiles, la mise en place d’un suivi permanent peut se faire à distance ou en alternance entre une présence physique 24/24 et un suivi à distance par le biais d’outils informatiques connectés en permanence.

4.5 Le soutien de la coordination

Dans le cadre d’une pratique nécessitant de gérer plusieurs disciplines à la fois telles qu’un retour à domicile, il est souvent difficile de tout gérer et d’assurer la bonne gestion et la planification des soins et des traitements. Même si la structure de retour et de soins à domicile reste le principal coordinateur des soins et des services relatifs à un retour à domicile, les taches qui lui incombent sont nombreux et lourdes. De plus, la structure gère de nombreux patients sur un secteur d’activités important. Actuellement, il y a près de 296 établissements structure de retour et de soins à domicile pour une capacité de 18 100 patients. La DREES a ainsi publié un ouvrage avec l’extrait suivant : « [15]En 2018, 296 établissements d’hospitalisation à domicile (HAD) sont dénombrés en France. 18 100 patients peuvent être pris en charge simultanément en HAD, ce qui représente 5,5 % des capacités de prise en charge en hospitalisation complète de court et moyen séjour du territoire. En matière d’activité, 213 800 séjours pour 5,6 millions de journées ont été réalisés en HAD, soit 5,9 % des journées d’hospitalisation complète de court et moyen séjour. » Ces chiffres permettent de comprendre que les structures de retour et de soins à domicile sont surchargées dans le cadre de la prise en charge des patients.

Pour y remédier, la continuité de la prise en charge ou la prise en charge en collaboration des structures de soins, de maintien et de retour à domicile pourrait alléger les tâches de la structure de retour et de soins à domicile et pourrait faciliter la prise en charge de plus de patients. La mise en place de soins et de traitements reste la priorité pour les établissements de santé et en particulier les structures de prise en charge de retour à domicile. L’amélioration de la coordination passe par l’amélioration de la communication entre les structures d’HAD et les établissements de soins et de maintien à domicile.

Nous avons ainsi pu voir la première partie de notre ouvrage qui se focalisait sur la terminologie te la conceptualisation de l’hospitalisation à domicile, les enjeux pour la convalescence des patients, l’organisation structurelle du retour à domicile et enfin la tendance à la qualité et à la sécurité des soins. Nous pouvons maintenant passer à la deuxième partie de notre ouvrage : l’étude exploratoire de cas. Nous commencerons par le chapitre 5 : l’argumentation sur la méthodologie et le choix des outils.

DEUXIÈME PARTIE : L’ÉTUDE EXPLORATOIRE DE CAS

            Le domaine de l’hospitalisation à domicile reste un domaine assez peu exploité en France, malgré le fait que l’État pousse les structures d’HAD ainsi que la FNEPAD a amélioré la pratique. Pour notre ouvrage, nous avons pu comprendre le déroulement et les procédures dans la pratique d’un retour à domicile. Il est à présent temps de passer à l’étude de cas pour confronter la théorie à la pratique sur terrain de l’hospitalisation à domicile. Pour cela, nous avons effectué des descentes sur le terrain afin d’acquérir le maximum d’informations sur la réalité des pratiques. Lors de nos enquêtes et de nos investigations, nous avons dû choisir une méthodologie d’approche et nous avons également choisi des outils plutôt que d’autres. Ainsi nous commencerons par le chapitre 5 : l’argumentation sur la méthodologie et le choix des outils.

Chapitre 5 : Argumentation sur la méthodologie et le choix des outils

            Dans le cadre de l’élaboration d’un ouvrage, il est important de proposer une méthodologie d’approche. Cette méthodologie d’approche servira à orienter l’ouvrage et à extraire les informations et les données suivant une approche et ainsi utiliser les outils disponibles selon l’approche choisit. Le choix de l’approche doit être justifié et cohérent de manière à renforcer la pertinence même de l’ouvrage. Dans ce chapitre, nous allons donc voir la justification du choix de l’étude et du thème, la justification du choix de la méthodologie d’approche et enfin le choix des outils dans le cadre de la collecte des données.

5.1 Justification du choix de l’étude

Dans le cadre de la mise en place des soins d’aides et d’accompagnement à domicile, il est important et primordial de comprendre et d’avoir des retours des patients afin de s’améliorer. Ces retours peuvent être positifs ou négatifs, le plus important est de pouvoir s’améliorer le mieux possible.

Les SAAD sont d’une importance capitale pour les patients qui n’ont pas une totale autonomie et qui doivent dépendre d’un professionnel pour l’assister dans son quotidien. Pour optimiser au maximum le retour à domicile d’un patient et assurer les soins à domicile, il est important d’assurer la qualité et la coordination des intervenants et l’accompagnement au quotidien des patients.

Pour notre étude, nous avons besoin de comprendre les facteurs de performance qui peuvent participer à l’amélioration de l’organisation du retour à domicile d’un patient ultérieurement hospitalisé. Nous devons également comprendre les moyens qui sont mis en œuvre pour assurer la qualité des prestations dans le cadre d’un suivi de retour à domicile d’un patient. Il nous faut également comprendre et savoir à quelle fréquence et de quelle manière sont organisés le suivi et les soins pour les patients dans le cadre des soins d’aides et d’accompagnement à domicile. Le suivi et les soins administrés pour les patients sont d’une importance capitale dans le sens où ces derniers sont moins autonomes et plus vulnérables qu’auparavant. Il est donc nécessaire que les soins et les services offerts par les structures de retour et de soins à domicile soient les plus efficaces et les plus complets possible. Le confort et la santé des patients dépendent ainsi de la qualité et de la bonne coordination des services et des soins délivrés de la part des structures compétentes. Le but de cette étude et de ce mémoire et de mettre en avant les facteurs de performance de l’organisation du retour à domicile ainsi que des soins et des prestations relatives à ce retour à domicile à la suite d’une hospitalisation.

5.2 Choix de la méthodologie d’approche

            Pour l’élaboration d’un ouvrage académique, nous avons le choix entre la méthodologie d’approche qualitative ou quantitative. Les deux méthodes présentent toutes deux des avantages et des inconvénients.

Dans le cadre de nos recherches, il nous a fallu choisir une méthodologie d’approche pour orienter notre manière de traiter le sujet et de collecter les informations et les données dont nous avons besoin. Ainsi pour cet ouvrage, nous avons donc opté pour une approche qualitative dans notre choix de méthodologie. L’approche qualitative nous sommes plus intéressantes dans le sens où nous obtiendrons des informations importantes et de qualité par le biais de cette approche. Nous pourrons comprendre les avis des personnes consultées par le biais d’un questionnaire. Et nous leur permettrons de donner leurs avis en utilisant leurs propres mots et leurs expressions pour mieux appréhender leurs points de vue.

La méthode qualitative est une approche se basant sur l’avis des personnes en prenant en compte leurs avis et leurs opinions propres. La définition du professeur Alex Mucchielli (2007), Professeur de classe exceptionnelle à l’Université Paul Valéry Montpellier III, propose une approche assez simple en présentant la méthode qualitative comme étant [16]un processus, comme on le sait, est un travail ou une suite d’opérations effectuées sur un élément quelconque du monde et qui transforme cet élément en un autre élément (processus de fabrication, processus chimique, processus inflationniste …). L’approche permet de vérifier les hypothèses et d’illustrer les théories en apportant des idées et des opinions sur le sujet.

Les chercheurs A. COUVREUR et F. LEHUEDE, il existe deux types de méthodes qualitatives, la méthode qualitative semi-directive et la méthode qualitative non directive. Ils définissent la méthode qualitative semi-directive comme un entretien semi-directif permet d’entrer dans le champ des représentations et des pratiques individuelles. Avec cette première approche, l’entretien se base sur les connaissances de la population en apportant des questionnaires bien définis et précis.

La méthode qualitative non directive propose une approche plus libre des avis et des opinions des personnes consultées. Les entretiens menés sont moins dirigistes par rapport à la méthode qualitative semi-directive. Selon les chercheurs ci-dessus, « l’entretien non directif permet de recueillir un discours in situ sur les points de vue, les représentations, les expériences vécues ou les pratiques sociales permettant de produire du sens. » Avec cette approche, les personnes consultées ont une plus grande liberté dans leurs réponses. Ils peuvent donner des avis plus justes et précis en relation avec le sujet, mais également selon leurs vécus et leurs expériences propres.

La méthode qualitative présente des limites. La première limite évidente est l’impossibilité d’effectuer une étude statistique sur les données et les informations collectées. En effet, la méthode qualitative ne repose pas sur des questions fermées et permet d’offrir des réponses propres à l’individu consulté. De plus, chaque individu dispose de ses propres expériences, ce qui rend impossibles l’uniformisation des réponses et la recherche de tendance. Les entretiens peuvent subir des biais par le fait que les entretiens sont menés par de nombreuses personnes.

5.3 Choix des outils

Pour pouvoir collecter des données et des informations de la part de la population échantillon, il nous faut choisir les outils adéquats. La méthode d’approche quantitative nous permet d’opter pour des outils adaptés que nous devons mettre en place et concevoir pour avoir des informations exploitables. Cette méthode nécessite également de recueillir des informations sur le terrain auprès des personnes concernées. Pour avoir ces informations, il est nécessaire de mettre en place des outils de récoltes de données et d’informations adaptées.

5.2.1 Descente sur terrain

Dans le cadre de la collecte de données et dans le cadre de l’utilisation de la méthodologie d’approche quantitative, il est important de pouvoir effectuer des études de terrain pour illustrer les idées et les opinions proposées. Pour notre cas et comme nous devions effectuer des recherches concernant les facteurs de performance pour l’organisation des retours à domicile, nous avons procédé à des descentes sur terrain. Dans cette optique, nous avons consulté plusieurs patients ou des proches des patients ayant été admis pour un retour à domicile dans le cadre des soins d’aides et d’accompagnement à domicile.

Nous avons ainsi consulté plusieurs personnes pour leur poser quelques questions concernant la qualité des services octroyés. Nous les avons interrogés pour comprendre ce qu’ils apprécient et ce qu’ils trouvent insuffisant. Ces informations nous permettront de mieux comprendre les besoins et les attentes des patients et de ces proches et ainsi apporter des améliorations aux services d’aides et d’accompagnement à domicile. Il est très important de prendre en compte des avis et des opinions des patients et des proches pour mieux optimiser les soins et améliorer l’organisation des soins d’aides et d’accompagnement à domicile.

5.2.2 Questionnaire

Le questionnaire est un outil indispensable à la collecte de données sur le terrain. Il s’agit d’un ensemble de questions regroupé dans un document. Ce document énumère des questions en rapport avec le sujet, il permet de comprendre et d’énumérer les avis des personnes consultées. L’élaboration du questionnaire nécessite une grande réflexion et un esprit de synthèse afin de regrouper toutes les questions indispensables à la compréhension du point de vue de la population échantillon.

Dans le cadre d’une approche quantitative, les questions doivent permettre à la population consultée de donner leur avis sans pour autant qu’elle ne parte vers une explication longue et subjective. Les questions doivent être conçues de manière à ce que les réponses soient exploitables, facilement regroupées et de manière à extraire une tendance de pensée de la part de la population échantillon. Ainsi, les questions doivent être soient des questions fermées avec une demande de justification brève, soient des questions semi-directives.

Pour notre ouvrage, nous avons élaboré un questionnaire (Annexe 1) composé d’une dizaine de questions sur le retour à domicile, la compréhension des personnes de la pratique et leurs avis sur la qualité des SAAD qui a été proposée. Nous questionnons ainsi les personnes sur leurs connaissances sur les SAAD et les services qui y sont offerts. Nous leur demandons d’évaluer la qualité des services qu’ils ont reçu et les éventuelles améliorations qu’ils peuvent proposer. Nous leur permettant de faire un retour sur ce qu’ils ont vécu. Nous leur proposons également de nous communiquer leurs opinions sur la comparaison des services entre les hospitalisations dites classiques et les soins d’aides et d’accompagnement à domicile. Enfin pour les personnes ayant bénéficié des SAAD ou ceux qui connaissent des proches ayant bénéficié de ces soins, nous leur proposons de noter les points sur lesquels ils pensent que les SAAD sont les plus importants et les points à améliorer.

5.2.3 Enquêtes et interviews

Afin de pouvoir collecter les opinions et les avis des patients sur la qualité et la coordination des SAAD, nous avons effectué des interviews auprès de nos patients. Nous avons ainsi questionné nos patients tout au long nos visites. Certains ont bien voulu nous répondre et ont accepté de donner leurs avis et leurs opinions.

Nous avons ainsi pu interroger plusieurs professionnels en SAAD pour avoir leurs avis et leurs opinions. Ces personnes ont bien voulu nous répondre et nous avons basé nos études sur leurs réponses afin de tirer une tendance dans la définition des facteurs de performances pour l’organisation du retour à domicile d’un patient ultérieurement hospitalisé. Il est important pour les établissements de gestion des retours et des soins à domicile de comprendre ce que les patients demandent et cherchent en matière de services et de soins et de prise en charge afin de pouvoir s’améliorer.

Ces professionnels sont ceux qui peuvent mettre en avant les points à améliorer pour rendre les SAAD les plus efficaces possible et ainsi satisfaire les patients. La connaissance des besoins et des attentes des patients permettra de mieux adapter les soins et les services. La mise en place des enquêtes auprès des patients permettra de comprendre leurs besoins et de combler ces besoins en mettant en place des services plus adaptés et personnalisés.

Nous avons ainsi pu voir les justifications de notre choix de thème, de notre choix de méthodologie et de nos choix d’outils. Nous allons à présent passer au chapitre suivant : présentation et analyse des résultats.

Chapitre 6 : Présentation et analyse des résultats

            Afin de pouvoir mieux comprendre la vision et les opinions par rapport aux SAAD, il est important d’effectuer des recherches auprès des professionnels de la santé à domicile. Leurs points de vue et leurs avis pourront nous rediriger vers les points qui peuvent nous aiguiller dans la recherche des facteurs de performance pour l’organisation du retour à domicile. Pour essayer d’avoir les avis et les opinions des personnes concernant les SAAD, nous avons dû effectuer des descentes sur terrain pour récolter ces informations. Nous avons ainsi interviewé plusieurs personnes, des professionnels en SAAD qui ont bien voulu répondre à nos questions. Nous avons ainsi pu consulter 4 personnes œuvrant dans les SAAD et nous avons recueilli leurs réponses pour ensuite les analyser et les traiter. Nous commencerons par présenter les résultats de nos enquêtes et nous poursuivrons par l’analyse des résultats.

6.1 Présentation des résultats

            Nous avons consulté 4 professionnels en SAAD qui ont bien voulu nous donner de leurs temps et qui ont accepté de répondre à nos questions. Nous avons ainsi posé 9 questions aux 4 professionnels SAAD. Ces questions dans l’annexe 1 touchent les divers aspects des SAAD comme les critères d’admission, les types de patients admis en SAAD, l’évaluation de la qualité des services à domicile pour SAAD ou encore les éléments importants dans le cadre d’un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation. Nous avons posé des questions semi-ouvertes pour permettre aux interviewés de donner des réponses encadrées tout en leur permettant d’argumenter et de développer leurs réponses.

            Pour protéger l’anonymat des personnes consultées, nous avons choisi de les identifier en tant qu’Agent SAAD 01, Agent SAAD 02, Agent SAAD 03 et Agent SAAD 04. Nous avons essayé de garder une certaine impartialité en choisissant de consulter 2 personnes du sexe féminin et de 2 personnes du sexe masculin. Voici le tableau récapitulatif des personnes consultées :

NomAgent SAAD 01Agent SAAD 02Agent SAAD 03Agent SAAD 04
SexeFémininMasculinFémininMasculin
Âge54424536
Ancienneté151096

            Ces 4 professionnels ont répondu à nos 9 questions et ont donné leurs avis concernant les SAAD et les possibilités d’amélioration. Nous allons présenter leurs réponses suivant les 9 questions que nous leur avons posées.

Question 1 : Quels sont les types de patients qui se tournent vers les SAAD ?

Pour la première question, les 4 agents SAAD s’accordent sur le fait que la majorité des patients qui se tournent vers les SAAD sont des patients sortant des hôpitaux ou ayant subi des interventions chirurgicales. Les agents SAAD 03 et 04 rajoutent que les autres patients soient des patients souffrant de handicap ou de problèmes de mobilité et qui nécessitent des soins et des suivis particuliers. L’agent SAAD 01 rajoute ainsi que : « Trois patients sur quatre en SAAD viennent des établissements de santé. Ils y ont reçu des soins nécessitant un plateau technique (chirurgie par exemple) et une surveillance continue. Après avis de l’équipe hospitalière et concertation avec l’équipe de SAAD, le patient peut poursuivre ses soins plus confortablement à la maison ou auprès d’un établissement spécialisé. »

Question 2 : Pourquoi choisir entre une hospitalisation classique et les SAAD ?

À cette question les, 4 agents SAAD avancent le rôle décisif du médecin traitant qui assure la validation et l’admission des patients en SAAD. Iles expliquent également le fait que certains patients ont besoin de soins et d’accompagnement particuliers qui ne peuvent pas être dispensés par les hôpitaux. Les 4 agents SAAD s’accordent sur le fait que les services en SAAD sont plus adaptés à certains patients d’où la redirection vers cette pratique. L’agent SAAD 01 s’exprime comme suit à ce sujet : « Les patients choisissent les SAAD pour avoir un suivi de qualité tout en gardant le maximum de confort soit auprès de son domicile soit auprès d’un établissement compétent. »

Question 3 : Sur quels critères devrait-on choisir si la personne peut bénéficier d’un suivi médicalisé à la suite d’un retour d’une hospitalisation ?

Le premier critère qui est mentionné par les 4 agents SAAD est le fait que le médecin traitant ait validé l’admission pour des services SAAD. L’admission doit ensuite être validée par un établissement SAAD compétent et qui fera le suivi des soins et l’accomplissement des divers services. Le troisième critère est l’état de santé du patient, si l’état de santé du patient nécessite des soins et des suivis continus, la nécessité d’un environnement calme et reposant ou des équipements adaptés pour assurer sa convalescence. Ces services peuvent être assurés par l’établissement SAAD pour faciliter le rétablissement du patient. L’agent SAAD 02 explique ainsi que : « Le retour à domicile après une hospitalisation nécessite l’accord et la validation du médecin traitant et de l’établissement SAAD compétent, et bien entendu l’accord du patient et de ses proches. L’état de santé du patient doit également être compatible pour pouvoir bénéficier des SAAD. »

Question 4 : Dans le cadre d’un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation, comment peut-on évaluer la qualité des services à domicile à la suite d’une hospitalisation ?

Les 4 Agents SAAD ont présenté des réponses similaires concernant l’évaluation des services en SAAD. Ils s’accordent sur le fait que des services de qualité passent par une excellente coordination, le personnel soignant qualifié et investi dans leurs travaux et des suivis des patients personnalisés. Les services en SAAD doivent être bien organisés pour que les patients puissent obtenir les soins en temps et en heure. Les suivis doivent être effectués de manière continue ou périodique selon les besoins des patients. Et la qualité des soins dispensés aux patients doit être irréprochable. L’agent SAAD 02 mentionne ainsi que : « L’évaluation de la qualité des SAAD doit sur faire sur la base de la coordination des soins et sur la qualité des soins et de l’accompagnement du personnel. L’état de santé du patient nécessite des soins adaptés et un suivi continu ou périodique que l’établissement doit assurer. »

Question 5 : De quelle manière peut-on améliorer la coordination des soins et des suivis pour optimiser les SAAD ?

Les 4 agents SAAD ont leurs propres idées et opinions pour améliorer la coordination. Ils s’accordent par contre sur le fait de favoriser l’utilisation des outils digitaux auprès de l’établissement pour faciliter le suivi des déplacements et des tournées des aides-soignants. Ils expliquent également que la centralisation des plannings et des tournées auprès du siège de l’établissement permettra de faciliter les tournées auprès des patients. Les aides-soignants doivent également assister le responsable de coordination SAAD pour optimiser les tournées et améliorer le suivi des patients et la dispense des soins. L’agent SAAD 03 rajoute que : « Il est possible d’améliorer la coordination des soins et des suivis en mettant en place la digitalisation des plannings de tournées des aides-soignants et en permettant à ces derniers de participer à l’élaboration de ces plannings. Le responsable de coordination doit être épaulé dans le cadre de l’établissement de ces tournées. Le patient pourra également ainsi bénéficier d’outils digitaux pour suivre le planning de ces soins. »

Question 6 : Comment peut-on optimiser le suivi des patients et la qualité des soins octroyés aux patients en SAAD ?

En ce qui concerne la qualité des soins et le suivi des patients, les 4 agents ont proposé les mêmes pratiques comme la mise en place de formation et de séminaires pour les aides-soignants afin de parfaire leurs compétences et leurs acquis en matière de soins et de matière suivie des patients. L’agent SAAD 02 a également avancé la solution suivante : mettre en place des groupes de discussions ou des débriefings pour permettre aux aides-soignants de s’exprimer sur les difficultés auxquelles ils font face. Ces séances leur permettront de se conseiller et de partager leurs expériences afin d’améliorer leurs compétences et leurs prestations. L’agent SAAD 03 explique que : « La qualité des soins peut être améliorée par le fait de fournir des formations et des séminaires aux aides-soignants afin d’actualiser leurs compétences et leurs savoir-faire. » L’agent SAAD 01 propose une autre approche, il explique que : « Dans le cadre des soins et des services octroyés, il est possible de mettre en place des sondages ou des questionnaires de satisfactions pour savoir les points à améliorer. Il est également possible de former le personnel pour assurer des services plus appropriés et de qualité pour satisfaire les patients. »

Question 7 : Selon vous, lors d’un retour à domicile après une hospitalisation le plus important est la qualité des soins ou la prise en compte de l’aspect humain ? Pouvez-vous développer votre réponse ?

À cette question, les 4 agents SAAD sont du même avis. Dans le cadre des SAAD, il est impossible de séparer les deux aspects : la qualité des soins et la prise en compte de l’aspect humain. Ils expliquent qu’ils doivent à la fois traiter les pathologies, mais également assister et aider le patient afin de faciliter son rétablissement. De ce fait, ils ne peuvent pas valoriser la qualité des soins sans valoriser la prise en compte des besoins des patients. L’agent SAAD 04 rajoute que les aides-soignants doivent se rendre disponibles pour aider et assister les patients quel que soit leurs besoins tant que ces derniers entrent dans le cadre de la prise en charge. Il rajoute que : « Il est impossible de séparer les deux approches dans le cadre des SAAD. Pour assurer des services de qualité, il est important de prendre en compte à la fois la qualité des soins et du suivi, mais également l’approche humaine des services. »

L’agent SAAD 03 explique l’importance de prendre en compte à la fois l’aspect humain et la qualité des soins. Il explique que : « Dans le cadre des SAAD, il est important de prendre en compte ces deux éléments et de ne pas les traiter différemment. Les patients admis en SAAD ont besoin à la fois des soins adaptés à leurs conditions de santé, mais également d’un suivi humain approprié. »

Question 8 : Selon vous, quelles sont les conditions idéales pour assurer un retour à domicile efficace à la suite d’une hospitalisation et ainsi assurer une convalescence réussie pour un patient ?

Les 4 agents SAAD s’accordent sur plusieurs points face à cette question. Les conditions idéales pour assurer le retour à domicile dans le cadre des SAAD sont selon eux : la mise en place d’un environnement agréable et propice au rétablissement du patient, la dispense des soins de qualité, l’apport d’un accompagnement et d’une assistance personnalisée pour chaque patient et enfin la mise à disposition des équipements médicalisés nécessaires et adaptés. L’agent SAAD 01 rajoute que : « Pour assurer la réussite d’une convalescence en SAAD, il est nécessaire d’offrir un suivi et des soins de qualité selon les besoins du patient. Il faut assurer la bonne coordination des soins et des passages des aides-soignants tout au long de la convalescence. Il est important de mettre à disposition des patients les équipements médicalisés nécessaires. Et enfin, il faut offrir aux patients un environnement stable et calme pour lui laisser le temps de se remettre de sa maladie. »

L’agent SAAD 03 explique de manière plus concise que : « La réussite d’un retour à domicile en SAAD dépend de 4 points : un environnement stable et calme, un suivi adapté et continu, des équipements médicalisés appropriés et enfin des soins de qualité. »

Question 9 : Quel est d’après vous l’élément le plus important dans le cadre d’un retour à domicile suivant une hospitalisation : le personnel qualifié, les équipements appropriés à disposition, l’environnement pour la convalescence ou encore le suivi des traitements adéquats ? Sur une note de 1 à 5 notez ses éléments suivant leur importance.

Pour cette question, nous avons invité les 4 agents SAAD à donner une note sur chaque élément pouvant influencer la qualité des services en SAAD. Les notes varient de 1 à 5 sachant que la note maximale 5 signifie que l’élément est d’une importance capitale.

NomAgent SAAD 01Agent SAAD 02Agent SAAD 03Agent SAAD 04
Personnel qualifié5555
Équipements appropriés à disposition3435
Environnement4454
Soins et suivi5545

Nous avons ainsi pu présenter brièvement les résultats de nos enquêtes. Nous avons mis en avant les réponses des agents SAAD consultés. Nous allons maintenant passer à l’analyse des réponses.

6.2 Analyse des résultats

Le questionnaire que nous avons conçu cherche à mettre en avant des idées ou des opinions majoritaires sur les facteurs de performance dans le cadre de la mise en œuvre des services SAAD. Les questions sont conçues de manière à rendre les réponses exploitables et analysables. Nous allons tenter d’analyser et de développer les réponses des 4 agents SAAD afin de pouvoir mettre en avant leurs opinions et de dégager des idées et des avis sur les services offerts en SAAD.

            Dans le cadre des réponses de la question 1, tous les agents confirment que plus de la majorité des patients admis en SAAD viennent des hôpitaux ou des cliniques privées. Les patients ont besoin de soins particuliers et d’une surveillance continue ou périodique. Les agents SAA s’accordent également sur le fait que les soins et les suivis ne sont pas disponibles ou seront moins efficaces auprès des hôpitaux ou des cliniques à cause du nombreux de patients traités par ces établissements. L’admission en SAAD est à l’initiative du médecin traitant avec la validation ou la concertation avec l’équipe de SAAD. Le patient et les proches du patient ont également le choix d’accepter ou de refuser l’admission en SAAD malgré la validation du médecin traitant et celle de l’équipe SAAD. Enfin, les agents SAAD consultés ont également mis en avant le fait que certains patients peuvent être admis en SAAD sans avoir été hospitalisés ou sans avoir subi des opérations chirurgicales importantes. Les patients souffrant de maladies nécessitant des soins et un suivi continu et qui souffre également d’un manque de mobilité peuvent être admis en SAAD suivant l’aval du médecin traitant.

            Pour la question 2, les agents SAAD sont d’accord sur le fait que pour certains patients les SAAD sont plus à même à faciliter leurs rétablissements par rapport à l’hospitalisation classique. La décision d’admission vient du médecin traitant et de l’équipe SAAD à la suite d’une étude du dossier médical du patient. Selon les agents SAAD, le patient et ses proches optent pour les services en SAAD pour bénéficier de soins personnalisés, d’un suivi continu ou périodique et d’un maximum de confort durant la convalescence. Le patient peut choisir l’environnement dans lequel il effectuera sa convalescence soit à son domicile soit auprès d’un établissement spécialisé où le confort sera optimal. Les hôpitaux et les cliniques privés peuvent fournir des soins et des suivis et ils peuvent fournir un confort optimal à ses patients. Cependant, ces derniers se chargent d’un nombre conséquent de patients avec un effectif souvent limité. De ce fait, ils ne peuvent fournir aux patients des soins et des suivis personnalisés à tout moment. Si un cas urgent nécessite l’attention du personnel soignant, le patient devra attendre que le personnel soignant ait fait le nécessaire pour stabiliser l’état du patient admis en urgence. La majorité des patients et des patients optera pour les services en SAAD s’ils disposent des moyens financiers nécessaires.

            Pour la question 3, les agents SAAD sont tous d’accord sur le fait que la validation du médecin traitant et de l’équipe SAAD est des critères indispensables à l’admission pour des services SAAD. Pour les patients disposant d’une Allocation Personnalisée à l’Autonomie, il est aussi possible de demander à être admis en SAAD. L’obtention de cette allocation nécessite de nombreux examens médicaux afin d’attester que le patient souffre d’une perte d’autonomie et a besoin de soins et de suivis particuliers au quotidien. L’agent SAAD 02 met en avant la nécessité de fournir de nombreux documents pour pouvoir être en SAAD. Il explique que : « Le patient et ces proches doivent également fournir des pièces comme :

  • Avis d’imposition ou de non-imposition
  • Justificatif des retraites et de toutes les ressources
  • Certificat médical (spécifique pour l’APA)
  • Livret de famille ou carte d’identité
  • RIB… »

Les documents cités sont demandés afin de justifier l’état de santé su patient, son identité et sa solvabilité afin de pouvoir le rendre admissible au SAAD. Les frais dans le cadre des SAAD sont élevés et nécessitent que les patients présentent des justifications de revenus et des RIB.

Pour la question 4, les agents SAAD sont d’accord sur le fait que la qualité des services en SAAD dépend la qualité de la coordination des aides-soignants et de la qualité du suivi et des soins prodigués. La coordination permet de mettre en place des tournées régulières auprès des patients pour les suivis et les soins. Les soins et les suivis de qualité permettent de faciliter le rétablissement des patients et permettent d’accompagner ces derniers afin de faciliter leurs quotidiens. L’accompagnement du personnel et la prise en compte de l’aspect humain sont également des gages de qualité des services en SAAD. La qualité des équipements médicalisés et non médicalisés est également des gages de la qualité de services.

Dans le cadre des réponses à la question 5, les agents SAAD ont amené leurs propositions pour optimiser et renforcer la bonne coordination des soins et des suivis. La coordination des soins et des suivis incombe à l’établissement SAAD. Ce dernier doit faire en sorte de gérer le planning des tournées des aides-soignants afin que les patients puissent avoir les soins et l’accompagnement nécessaires en temps et en heure. L’agent SAAD 01 propose de rattacher plusieurs personnes à la coordination pour épauler le responsable coordination. Elle propose également la digitalisation des fonctions au sein de l’établissement de manière à faciliter la mise en place de tournées, de concevoir les plannings, de dispatcher les aides-soignants suivant les divers secteurs. Elle propose de centraliser les informations et la coordination tout en laissant les aides-soignants participer à l’élaboration des plannings et des tournées.

L’agent SAAD 02 propose l’informatisation des outils et la conception de planning de tournées précise afin de faciliter le travail des aides-soignants. La coordination des soins, des suivis et des accompagnements des patients ne doit pas être uniquement l’affaire du responsable coordination. Les aides-soignants doivent participer de manière active à la coordination des soins et des suivis en tenant le responsable de coordination des divers changements dans la tournée.

L’agent SAAD 03 comme ces collègues propose la digitalisation des plannings de tournées des aides-soignants. Elle propose d’intégrer les aides-soignants au processus de création des plannings. Elle propose de mettre à disposition des clients des outils digitaux comme des tablettes pour leur permettre de suivre et de savoir la tournée de l’aide-soignant qui est en charge sur son secteur.

L’agent SAAD 04 propose de mettre en place des plannings de tournées informatisés pour faciliter la conception et la surveillance des tournées des aides-soignants. Lors de la conception des plannings, les aides-soignants doivent pouvoir assister l’équipe responsable de la coordination des soins et des suivis afin de faciliter la conception des itinéraires de tournées de chaque aide-soignant et afin d’optimiser le temps de travail.

            Pour la question 6, les 4 agents SAAD ont chacun leurs opinions pour améliorer l’accompagnement des patients et la qualité des soins octroyés aux patients. Les services SAAD doivent pouvoir satisfaire les patients par rapport à ces besoins en matière de soins et d’accompagnements. Les agents sont tous d’accord sur le fait de former les aides-soignants à fournir des soins de qualité et à savoir assister et aider le patient tout au long de la convalescence. L’agent SAAD 01 propose une approche supplémentaire pour essayer d’optimiser les soins et l’assistance des patients. Elle propose de mettre en place des questionnaires de satisfactions et des sondages pour permettre aux patients de suggérer des améliorations diverses sur les services octroyés. Les patients peuvent ainsi proposer des services ou amener des critiques constructives concernant les aides-soignants en matière de comportement, en matière de dispense des soins et en matière d’interactions humaines.

L’agent SAAD 02 pense que la mise en place de formations et de séminaires pour les aides-soignants permettra d’optimiser les compétences et les connaissances de ces derniers. Il rajoute également que la mise en place de débriefings ou de séances de partage entre les aides-soignants peut nettement améliorer les services et les comportements des aides-soignants vis-à-vis des patients.

L’agent SAAD 03 propose de mettre en place des systèmes d‘évaluation individuelle du personnel soignant. L’évaluation peut être faite par l’établissement et par les patients pour essayer d’optimiser les services et de rectifier les éventuelles erreurs. Les aides-soignants seront ainsi évalués sur leurs comportements, sur leurs respects des plannings et sur la qualité des soins. Ils pourront également bénéficier de formations et de séminaires pour améliorer leurs compétences, leurs savoir-être et leurs interactions avec les patients.

L’agent SAAD 04 propose la mise en place de formations adéquates et personnalisées pour les aides-soignants afin de les rendre plus efficaces et plus performants. Les aides-soignants peuvent également s’entraider entre eux dans le cadre des débriefings et des séances de partage. Ils pourront s’échanger des conseils et des soucis rencontrés avec des patients. Ils pourront également optimiser leurs propres approches en prenant en compte les conseils et les opinions des autres aides-soignants plus expérimentés. Les séances de débriefings pourront apporter de nouvelles approches pour les nouvelles recrues et permettront aux plus anciens de mettre en valeur leurs expériences et leurs vécues.

            Pour la question 7, les 4 agents s’accordent sur l’importance de la prise en considération des soins et de l’aspect humain de leur travail. Ils pensent qu’il est impossible de séparer ou de mettre plus en avant l’un des deux éléments au détriment de l’autre. Le patient nécessite des soins pour traiter sa pathologie et pouvoir se rétablir. Cependant, il a également besoin d’assistance et d’accompagnement durant sa convalescence ou à cause de sa perte d’autonomie. Il est donc important que les aides-soignants suivent une approche humaine et empathique dans le cadre de la dispense des soins et dans l’accompagnement des patients. L’agent SAAD 01 explique que les patients doivent avoir le confort de leurs domiciles ou auprès d’un établissement spécialisé, mais ils doivent bénéficier d’une attention particulière à la fois en matière de soins qu’en matière d’empathie.

L’agent SAAD 02 rajoute que les aides-soignants doivent prendre en compte de l’aspect tout en dispensant des soins de qualité aux patients. Comme les services en SAAD comportent à la fois des soins et des services d’aides et d’accompagnements, les aides-soignants doivent disposer des compétences et du savoir-être nécessaires dans le cadre de l’accomplissement de leurs tâches.

L’agent SAAD 03 confirme qu’il est nécessaire prendre en compte des deux éléments et de ne pas les traiter différemment. Les patients en SAAD ont besoin de soins de qualité, mais également d’une prise en charge de certains besoins relatifs à leurs conditions physiques et à leurs états de santé. Il est donc important que les aides-soignants fassent des efforts en matière d’empathie et de comportements envers les patients afin de leur permettre de se sentir à l’aise en tout temps.

L’agent SAAD 04 préconise des services de qualité à la fois en matière de soins qu’en matière de traitement des patients. Les soins sont en effet indispensables au rétablissement des patients, mais la prise en compte de l’aspect humain et l’empathie des aides-soignants participent à améliorer le confort des patients et à soulager leur mal-être. Il est donc nécessaire de prendre en compte à la fois la qualité des soins et la prise en compte de l’aspect humain.

            Pour l’analyse des réponses à la question 8, les 4 agents SAAD ont apporté leurs propres visions des conditions idéales pour un retour à domicile en SAAD. Les 4 agents sont d’accord sur plusieurs points : l’environnement stable et calme, des soins de qualité, un personnel soignant qualifié et investi et une bonne coordination des aides-soignants et des assistants sociaux. L’agent SAAD 01 rajoute également la nécessité d’utiliser des équipements appropriés et à disposition des patients suivant leurs besoins. Le rétablissement des patients ainsi que leurs conforts dépendent de la bonne coordination des tournées, la qualité des soins, l’environnement propice au repos et un personnel hautement qualifié.

L’agent SAAD 02 est d’accord sur les 4 points mentionnés ci-dessus et rajoute l’utilisation d’équipements médicalisés adéquats pour faciliter la vie des patients en leur évitant des déplacements. L’environnement calme et agréable peut être le domicile du patient ou auprès d’un établissement spécialisé, le choix dépend de l’état du patient et de son choix également.

L’agent SAAD 03 met en évidence les équipements médicalisés appropriés pour assurer des services SAAD de qualité. Elle reste également du même avis que ces collègues concernant les autres conditions de réussite d’un retour à domicile en SAAD.

L’agent SAAD 04 propose également un accompagnement constant et des équipements de qualité et adaptés aux patients pour optimiser la qualité des services. Les soins et le suivi doivent également être assurés et l’équipe opérationnelle doit fournir une coordination parfaite pour permettre aux patients de bénéficier des soins et des accompagnements.

            Pour l’analyse des réponses à la dernière question, les 4 agents ont des avis divergents sur l’importance de chaque élément suivant : le personnel qualifié, les équipements appropriés à disposition, l’environnement pour la convalescence ou encore le suivi des traitements adéquats. Chaque agent SAAD a ses propres opinions sur l’importance de chaque facteur de performance et de réussite des services SAAD. Les notes qu’ils accordent représentent l’ordre d’importance de chaque élément. Avec le tableau suivant, nous pouvons calculer la moyenne des notes afin de pouvoir comprendre quels sont les éléments les plus importants aux yeux des 4 agents SAAD dans le cadre de la réussite d’un retour à domicile en SAAD.

NomAgent SAAD 01Agent SAAD 02Agent SAAD 03Agent SAAD 04Moyenne
Personnel qualifié55555
Équipements appropriés à disposition34353,75
Environnement44544,25
Soins et suivi55454,75
Total1718171917,75

Sur le tableau ci-dessus, nous pouvons les notes que les 4 agents attribuent à chaque élément influençant la qualité des services dans le cadre des SAAD. Ils proposent des notes suivant leurs opinions sur l’importance de chaque élément. La note 1 est la note la plus basse qui signifie que l’élément est de moindre importance. Et la note 5 est la plus élevée ce qui signifie que l’élément est primordial pour la qualité des services en SAAD.

En faisant une moyenne sur chaque note attribuée par les agents, nous pouvons déduire l’importance de chaque élément de manière globale. Ainsi en ce qui concerne le personnel et ses qualifications, la note moyenne attribuée est de 5. Chaque agent SAAD a donné la note maximale concernant cet élément pour marquer son importance.

Concernant les équipements appropriés à disposition des patients, les 2 agents 01 et 03 ont donné une note de 3, alors que l’agent 02 a attribué une note de 4 et l’agent 04 a donné une note de 5. La moyenne des notes pour ce deuxième élément est de 3,75.

Concernant la note pour l’environnement, les agents SAAD 01, 02 et 04 ont donné la même note de 4/5. L’agent SAAD 03 quant à lui a donné une note de 5. La note moyenne attribuée pour cet élément est donc de 4,25.

Pour les soins et le suivi des patients, les Agents 01, 02 et 04 ont donné la note de 5 pour marquer l’importance de cet élément. L’agent SAAD 03 a quant à elle donné de 4. La note moyenne attribuée pour les soins et le suivi des patients est de 4,75 sur 5.

Avec ces moyennes, nous pouvons déduire les avis en général des 4 agents SAAD. L’élément primordial pour assurer la qualité des services en SAAD est dont le personnel qualifié auquel, les 4 agents ont accordé une note moyenne de 5. Les soins et le suivi des patients ont considéré par les agents comme le deuxième indicateur de la qualité de service en SAAD. Ils ont accordé une note moyenne de 4,75. Le troisième élément par ordre d’importance est l’environnement stable et propice au repos. Les 4 agents ont attribué une note moyenne de 4,25. Et enfin le dernier élément par ordre d’importance selon les avis des 4 agents est l’équipement approprié à disposition des patients. Pour cet élément, ils ont accordé une note moyenne de 3,75.

            Nous avons pu ainsi présenter les résultats des enquêtes menés. Nous avons pu procéder à l’analyse des résultats. Nous allons à présent passer au dernier chapitre de l’ouvrage : la proposition de solutions et de recommandations.

Chapitre 7 : Proposition de solutions et de recommandations

            En matière de SAAD et de retour à domicile en général, il est important d’apporter des services impeccables pour les patients. L’établissement SAAD doit prodiguer des services de qualité et des soins tout aussi impeccables. Pour cela, il est important de connaitre les facteurs de performance et les indicateurs de qualité des services en SAAD. Nous avons mis en évidence les avis des 4 agents SAAD concernant les services SAAD. Nous avons pris en compte leurs avis et nous pouvons proposer des solutions et des recommandations pour essayer d’améliorer les services SAAD.

7.1 Proposition de solutions

Nous avons mis en évidence de nombreuses facettes des services en SAAD ainsi que des soucis qui peuvent advenir dans le cadre de l’exécution des services. Les SAAD sont une approche pluridisciplinaire qui met en relation plusieurs entités. Cette approche pluridisciplinaire peut donc mener à des soucis d’organisation à cause de l’interdépendance des entités pour le bon déroulement de la période de convalescence. Il est donc important d’apporter des solutions pour faciliter et assurer les soins et les services en matière de SAAD. Nous avons mis en avant les facteurs de performance dans le cadre de l’organisation des SAAD pour les patients ayant des besoins particuliers. Il est important de prendre en compte de ses facteurs dans le cadre de la proposition de solutions afin d’optimiser les services.

7.1.1 Amélioration de la coordination et l’organisation des tournées des aides-soignants

L’établissement SAAD se charge de l’organisation des passages des aides-soignants et le suivi des patients tout au long de la convalescence de ce dernier. Il est donc important de bien coordonner les passages de chaque aide-soignant afin de dispenser les soins et l’accompagnement aux patients en tout temps suivant ces besoins.

La mise en place d’une bonne organisation entre l’établissement SAAD et le personnel soignant se fait par l’amélioration de la communication. L’établissement doit pouvoir rester en contact en permanence ou par intermittence afin de pouvoir savoir où en est son personnel par rapport à une tournée. L’idéal est d’utiliser des outils digitaux pour pouvoir suivre l’évolution des tournées par le biais de traceur GPS sur les véhicules par exemple. Le responsable coordination et ses collègues auprès de l’établissement pourra ainsi suivre chaque aide-soignant tout au long de sa tournée. Le responsable coordination pourra ainsi planifier en temps réel les éventuels changements d’itinéraires et ainsi également pouvoir suivre le déplacement des aides-soignants tout au long de leur journée de travail.

La planification des tournées doit se faire en présence et avec la participation des aides-soignants pour que le responsable coordination dispose du maximum d’informations pour composer les itinéraires. Les aides-soignants peuvent apporter leurs expériences en matière d’itinéraires pour faciliter leurs déplacements et éviter les éventuels bouchons par exemple. La participation des aides-soignants à la planification des tournées permet également de préparer à l’avance les matériels nécessaires pour chaque tournée. Le responsable coordination pourra ainsi préparer avec le responsable opérationnel les matériels qui devront être déplacé selon les besoins des patients.

Certains établissements SAAD collaborent avec d’autres prestataires de services pour la location d’équipements médicalisés, l’achat et la livraison de médicaments et d’équipements médicaux. Si l’établissement SAAD travaille en partenariat avec des prestataires de services, la coordination avec ces prestataires est indispensable pour assurer les services auprès des patients. L’établissement SAAD doit assurer une communication parfaite avec les partenaires. La meilleure manière d’y parvenir est de mettre en place des réseaux de communication soit via un portail soit sur un site spécialisé.

7.1.2 Amélioration des compétences et des connaissances des aides-soignants et des administratifs

La réalisation et l’accomplissement des services en SAAD ne sont pas juste l’affaire du personnel soignant. De nombreux acteurs participent de manière directe ou indirecte à la réalisation des services SAAD. L’établissement SAAD doit également avoir à sa disposition un personnel administratif pour assurer le bon fonctionnement de l’établissement.

Pour améliorer les compétences et les connaissances du personnel soignant et administratif, l’établissement doit favoriser la mise en place de formations et de séminaires. Les aides-soignants doivent actualiser leurs compétences et combler certaines lacunes en matière de soins et de suivi du personnel. Les services de soins et d’accompagnement doivent être assurés par un personnel hautement qualifié capable d’assurer la réalisation de leurs tâches en tout temps. Pour le personnel administratif, les formations doivent être concentrées sur la communication, l’utilisation d’outils digitaux ou l’optimisation des systèmes d’informations au sein de l’établissement pour ne citer que cela.

Pour les aides-soignants, la mise en place de séances de partage et de débriefings est également un bon moyen pour optimiser leurs compétences et leurs connaissances. Ce genre de séances permet de favoriser le partage des expériences et des vécues afin de s’entraider par rapport à des situations déjà vécues par d’autres aides-soignants. Les plus expérimentés pourront ainsi partager leurs vécus et conseiller les plus jeunes. Les jeunes recrues pourront étoffer leurs connaissances en ajoutant de nouvelles approches plus efficaces. Les formations et les séminaires servent également à actualiser les connaissances et les compétences par rapport à de nouvelles percées médicales ou de nouvelles technologies et équipements plus efficaces. L’établissement SAAD doit rester en veille par rapport à de nouvelles technologies afin de rester compétitif et afin d’offrir des services de qualité et des équipements médicalisés appropriés.

Le personnel qualifié est un gage de qualité de services et de soins en matière de santé. Dans le cadre des SAAD, le personnel soignant doit également disposer d’un savoir-être et d’un comportement impeccable vis-à-vis des patients. La mise en place de formations en matière de communication et gestion des relations et des interactions avec les patients est donc indispensable. Certains patients ont besoin de soins et d’accompagnements particuliers à cause de leurs états de santé et de leurs pertes d’autonomie et de mobilité. Les aides-soignants doivent donc accompagner ses patients pour des besoins qui sortent du cadre médical, mais qui restent dans le cadre de la prise en charge en SAAD.

7.1.3 Amélioration des soins et du suivi des patients

Les patients sont les premiers à savoir ce dont ils ont besoin en matière de suivi et d’accompagnement. L’idéal est donc déjà d’effectuer un sondage et des enquêtes de satisfactions pour comprendre les besoins des patients et leurs avis sur la qualité des services et les améliorations à apporter. Les opinions des patients permettront de savoir les points à améliorer et les points à renforcer. Les sondages et les enquêtes de satisfaction permettront également d’évaluer les aides-soignants sur différents points comme le comportement, la communication et la qualité des soins et de l’accompagnement qu’ils proposent.

Le suivi des patients et la dispense des soins peuvent être améliorés par le fait d’offrir des formations aux aides-soignants ainsi qu’agent de liaison auprès de l’établissement SAAD. La mise en place de formations permettra non seulement d’améliorer les compétences des aides-soignants dans le cadre de la dispense des soins, mais également les compétences des agents de liaison et des administratifs dans le cadre de l’amélioration de la communication et des systèmes d’informations.

En matière d’optimisation des systèmes d’informations, il est également nécessaire que l’établissement SAAD se dote des outils informatiques nécessaires à l’amélioration de ses services. Les outils informatiques et digitaux permettront de faciliter la communication entre les aides-soignants sur le terrain et les administratifs auprès de l’établissement SAAD. Les outils digitaux comme les tablettes permettront également aux patients de suivre la tournée pour les soins et les suivis à effectuer auprès de lui. Ce type d’outils digitaux permettront également de noter les aides-soignants et les services dispensés en quelques clics. L’établissement SAAD pourra ainsi prendre en compte des critiques et améliorer les services au plus vite ou sanctionner les aides-soignants pour leur qualité de services.

7.1.4 Amélioration de l’environnement des patients

Dans le cadre des SAAD, le patient peut choisir soit de suivre les traitements auprès de son domicile ou auprès d’un établissement spécialisé. Quel que soit son choix, il est nécessaire que l’endroit soit confortable et dispose des structures nécessaires. Par exemple pour les personnes souffrant de pertes d’autonomie, il est nécessaire de mettre en place des rampes pour les chaises roulantes ou les béquilles. Il est également nécessaire de revoir les commodités et les toilettes pour faciliter les déplacements. Pour les personnes souffrant de paralysie partielle ou totale, la chambre doit être près des commodités pour faciliter le déplacement de l’aide-soignant et du patient.

Dans le cadre des SAAD, le domicile du patient doit être restructuré de manière à rendre la période de convalescence le plus agréable et le plus confortable possible. Le domicile du patient doit être modifié pour faciliter les déplacements de ce dernier et rendre sa période de convalescence la plus confortable possible. Si le patient choisit de demeurer auprès d’un établissement spécialisé, il y aura moins de soucis puisque chaque établissement est conçu pour rendre les déplacements des patients les plus faciles possible. Il dispose de rampes, d’ascenseurs et montes charges pour faciliter les déplacements autant que possible. Pour les patients souffrant de perte d’autonomie, le domicile ou l’établissement spécialisé doit disposer des équipements nécessaires pour faciliter le déplacement des patients et l’accès aux commodités.

L’environnement ne se limite pas uniquement au domicile du patient ou à l’établissement spécialisé, l’environnement représente également les personnes qui interagissent avec le patient tout au long de son traitement. Il est important que chaque intervenant puisse faciliter le séjour du patient par le biais d’un suivi constant et d’un accompagnement personnalisé. Chaque patient a des besoins spécifiques suivant son état de santé et sa condition physique. Les aides-soignants et les autres intervenants doivent donc prendre en compte de l’état physique et mental de leurs patients afin d’optimiser les conditions de rétablissement du patient.

 7.1.5 Amélioration des équipements à disposition des patients

Certains patients ont besoin de soins ou d’examen périodique tout au long de sa convalescence afin de s’assurer de l’évolution de son état de santé. L’établissement SAAD doit donc fournir les équipements nécessaires pour que le patient n’ait pas à se déplacer auprès d’une clinique ou d’un laboratoire pour procéder à ces examens. Les aides-soignants et les autres intervenants doivent pouvoir apporter des équipements adaptés et appropriés pour chaque patient suivant leurs besoins.

Pour les patients qui ont besoin d’équipements médicalisés en permanence, il est nécessaire que les intervenants comme les techniciens puissent installer ces équipements. Ils doivent également procéder à l’entretien et à la mise à jour des équipements pour assurer leur bon fonctionnement. Certains patients ont besoin de soins et l’assistance d’un équipement en permanence ainsi que l’assistance d’un aide-soignant. Pour ces patients, il est indispensable que l’établissement fournisse des entretiens périodiques toutes les semaines pour s’assurer que les équipements installés soient fonctionnels.

Il serait également important de mettre à disposition des patients des équipements connectés pour faciliter la communication avec l’établissement SAAD. Pour le suivi des tournées par exemple, il faudrait mettre à disposition du patient des tablettes pour que lui ou ses proches puissent suivre la tournée des aides-soignants qui sont en charge. Les tablettes peuvent également servir à effectuer des sondages ou des enquêtes de satisfaction pour connaitre les impressions et les vécues des patients. Les tablettes peuvent également servir pour évaluer les aides-soignants par rapport à leurs services, leurs comportements et leurs relations avec les patients.

Nous avons ainsi pu apporter des solutions pour essayer d’améliorer la coordination des soins et des suivis, l’amélioration des compétences et des connaissances du personnel, l’amélioration des soins et des suivis, l’optimisation de l’environnement de repos des patients et l’amélioration des équipements utilisés. Nous pouvons à présent passer aux recommandations afin d’apporter des éventuelles idées pour optimiser les soins, les suivis et les services dispensés aux patients.

7.2 Recommandations

Pour les recommandations, nous nous baserons sur les réponses de nos questions de recherches. Au début de l’ouvrage, nous avons posé deux questions afin de mieux appréhender la problématique : « quels sont les facteurs de performance pour l’organisation du retour à domicile d’un patient ultérieurement hospitalisé ? ». Nous allons donc apporter des réponses aux deux questions de recherches que nous avons posées.

La première question de recherches est la suivante : « quels sont les moyens mis en œuvre pour assurer la qualité des prestations dans le cadre d’un suivi de retour à domicile ? » Nous avons pu voir tout au long de l’ouvrage que l’établissement SAAD une fois qu’il a donné la validation au médecin traitant. L’établissement prend contact avec le patient et demande à avoir les documents nécessaires à l’admission en SAAD. Une fois les formalités achevées, l’établissement assigne un agent de liaison au patient qui assurera la communication entre les deux parties. Ce dernier assurera les explications nécessaires auprès du patient et de ses proches. L’établissement pour assurer la qualité des prestations en SAAD met à disposition des patients un personnel hautement qualifié qui assure les soins et les suivis des patients suivant leurs besoins et leurs conditions physiques. L’établissement met également à disposition des patients des équipements appropriés pour assurer le bon rétablissement des patients. L’établissement propose des équipements médicalisés ou travaille en partenariat avec des prestataires de services qui peuvent louer leurs équipements. L’établissement SAAD assure la bonne coordination des soins et des suivis pour que les patients puissent bénéficier des services de qualité au bon moment. Selon le choix du patient, l’établissement peut proposer des locaux pour la durée de la convalescence du patient.

La seconde question de recherches est la suivante : « De quelle manière et à quelle fréquence le suivi et les soins sont administrés au patient pour des soins d’aides et d’accompagnement à domicile ? » Les suivis et les soins sont administrés par les aides-soignants qui effectuent des tournées auprès des patients. Mais les soins et les suivis dépendent surtout de l’état de santé des patients et leurs conditions physiques. Si un patient souffre d’une perte d’autonomie ou d’une paralysie, les aides-soignants doivent être présents auprès du patient de manière complète ou périodique. Si le patient a des proches qui peuvent le prendre en charge, les aides-soignants ou les assistants sociaux seront présents durant la journée jusqu’au retour des proches. Si le patient peut effectuer certaines tâches aux quotidiens, les aides-soignants seront présents pour effectuer des suivis périodiques et pour administrer les soins. La fréquence et la manière de dispenser les soins et les suivis dépendent surtout du médecin traitant et du médecin coordinateur qui établissent les prescriptions de soins et de suivis des patients. Les aides-soignants ne font qu’administrer les soins et effectuer les suivis suivant le planning prédéfini.

Dans le cadre des recommandations, il est nécessaire que l’établissement SAAD fournisse des explications claires pour le déroulement du retour à domicile. Les patients pourront ainsi suivre les indications et se concentrer sur leurs rétablissements. Il est également de bien définir à l’avance tout ce qui concerne les paiements des frais pour éviter aux patients et à leurs proches les mauvaises surprises. L’établissement SAAD doit préciser et expliquer longuement aux proches et au patient les financements, les options comme les allocations personnalisées à l’autonomie (APA) et les moyens de paiement disponibles.

Il serait judicieux également d’affecter une équipe de plusieurs personnes à chaque patient : aides-soignants, agents de liaison et autres intervenants. L’idée est de garder la même équipe pour gérer le patient tout au long de sa convalescence. Le patient pourra ainsi se familiariser avec cette équipe et pourra facilement les évaluer, les accepter ou les refuser. Le patient aura ainsi le choix de l’équipe qui va interagir avec lui sur toute la durée de la convalescence. Il n’aura pas à subir des changements d’équipe successifs qui peuvent rendre difficile la communication et les relations entre le patient et les équipes SAAD.

Le patient doit pouvoir suivre la tournée et les passages de l’équipe SAAD auprès de lui en tout temps. Il est également nécessaire, voire indispensable, que le patient puisse communiquer à distance avec son agent de liaison. Le meilleur moyen d’assurer ces pratiques est de mettre à disposition du patient une tablette pour suivre les passages des équipes auprès de lui et de mettre à sa disposition une ligne directe avec son agent de liaison. Le patient peut avoir des soucis ou des empêchements et dans de tels cas, il est nécessaire que le patient puisse contacter directement l’agent de liaison pour prévenir ce dernier.

La mise en place de sondage ou d’enquêtes de satisfaction est également un bon moyen pour comprendre les besoins ou les problèmes des patients. Chaque patient aura la possibilité d’évaluer les services et les prestations offertes par l’établissement. Il aura également la possibilité d’évaluer le personnel soignant et administratif afin d’améliorer les services qu’offrent ces derniers. Le patient et ces proches doivent pouvoir s’exprimer concernant l’établissement, le personnel soignant, le personnel administratif ou encore les équipements utilisés pour les soins. Leurs avis et leurs opinions permettront à l’établissement d’évoluer et d’améliorer la qualité de leurs services et d’offrir des prestations plus appropriées pour les patients.

Les établissements SAAD travaillent en étroite collaboration avec diverses structures médicales dans le cadre de ses activités. Il serait également judicieux d’améliorer la communication avec les autres structures existantes afin de permettre aux patients de bénéficier des soins et des suivis les plus efficaces.

Nous avons pu apporter des solutions pour améliorer la qualité des services dans le cadre d’un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation. Nous avons également mis en avant des recommandations pour essayer d’optimiser les soins et les suivis des patients durant leur période de convalescence. Nous avons également pu apporter des réponses aux questions de recherche que nous nous sommes posées au début de cet ouvrage. Nous allons à présent tenter d’apporter des réponses à la problématique. Et nous allons finalement apporter une conclusion à cet ouvrage.

CONCLUSION

            Nous avons vu tout au long de l’ouvrage l’importance de la qualité et de la coordination des soins et des suivis dans le cadre du retour à domicile après une hospitalisation en SAAD. Nous avons donc choisi le thème suivant : « QUALITÉ et COORDINATION du retour à domicile après une hospitalisation. » Nous avons vu dans la première partie de l’ouvrage le cadre théorique. Nous y avons développé plusieurs points concernant le retour à domicile et en particulier les SAAD. Nous avons commencé par mettre en avant les terminologies et les conceptualisations relatives à l’hospitalisation à domicile. Nous avons développé son histoire et ses origines pour mieux appréhender son évolution. Nous avons ensuite mis en avant les textes fondateurs de la pratique pour comprendre les cadres légaux dans son application. Nous avons ensuite apporté des précisions concernant les soins et les services concernés par la pratique des SAAD, en mettant en son évolution et sa croissance. Nous avons ensuite mis en évidence les modèles diversifiés dans la pratique des SAAD.

Nous avons ensuite mis en avant les enjeux pour la convalescence des patients dans le cadre des SAAD. Nous y avons mis en évidence les besoins d’une convalescence réussie, la question de pertinence par rapport à l’hospitalisation classique et les critères d’éligibilité des patients établis pour l’accès au retour à domicile.

Nous avons ensuite mis en exergue l’organisation structurelle du retour à domicile comme étant une approche pluridisciplinaire. Nous y avons présenté la proportionnalité de prise en charge par rapport aux besoins des patients, le soutien psychologique relativement sollicité, la coordination des soins et des services non médicaux et enfin la continuité des soins et la collaboration avec les structures existantes.

Nous avons enfin mis en évidence la tendance à la qualité et à la sécurité des soins en imposant un cadre régulatoire préconisé par les textes législatifs et règlementaires. Dans cette partie, nous avons mis en avant l’importance de la planification, la qualification du personnel comme le facteur décisif à la réalisation du retour à domicile, la disposition d’une budgétisation adéquate pour financer les couts, l’apport en matériel et en outil informatique et enfin le soutien à la coordination.

            Nous avons ensuite dans la deuxième partie l’étude exploratoire de cas. Nous y avons tout d’abord présenté notre argumentation sur la méthodologie et le choix des outils. Nous avons justifié le choix de la méthodologie d’approche qualitative pour mieux comprendre les avis des personnes consultées. Nous avons ensuite justifié notre choix de sujet pour mieux comprendre notre motivation dans le cadre de ce mémoire. Et enfin, nous avons en évidence les outils pour la collecte des informations et de données dans le cadre de nos enquêtes.

Nous avons également mis en exergue la présentation des résultats de nos enquêtes. Nous avons présenté les résultats de nos enquêtes auprès des 4 agents SAAD qui ont bien répondre à nos questions. Nous avons élaboré un questionnaire composé de 9 questions que nous avons présenté aux 4 agents SAAD. Et nous avons compilé leurs réponses de manière à pouvoir ensuite les traiter. Nous avons ensuite procédé à l’analyse des résultats en décortiquant les réponses des 4 agents sur chaque question. Nous avons ensuite essayé de tirer des points communs et des différences afin de pouvoir tirer des conclusions globales sur leurs opinions et leurs avis.

Enfin, nous avons présenté des propositions de solutions et des recommandations dans le cadre de l’amélioration des services et des soins proposés par les SAAD. Nous avons ainsi apporté des solutions concernant l’optimisation de la coordination, l’amélioration de la qualification du personnel soignant et administratif, l’amélioration des soins et des suivis des patients, l’amélioration de l’environnement des patients et enfin l’amélioration des équipements médicaux et non médicaux. Nous avons également proposé quelques recommandations afin d’optimiser les services et les soins dispensés en matière de SAAD.

            Au début de l’ouvrage, nous nous sommes posé la question suivante : « quels sont les facteurs de performance pour l’organisation du retour à domicile d’un patient ultérieurement hospitalisé ? » Nous pouvons à présent apporter des réponses à cette question. Les facteurs de performance pour l’organisation du retour à domicile d’un patient ultérieurement hospitalisé sont la bonne coordination des soins et des suivis auprès des patients, la présence de personnel qualifié et investi, l’amélioration de l’environnement de repos du patient et l’utilisation d’équipements médicaux et non médicaux appropriés et efficaces. L’établissement SAAD doit pouvoir assurer des services de qualité, des soins et des suivis irréprochables et des équipements à la pointe de la technologie. Si l’établissement arrive à proposer des prestations de qualité et assure la coordination de son personnel et de ses équipements, les patients pourront bénéficier de soins et de suivis de qualité.

            Les facteurs de performance permettent de juger de la qualité des services des établissements SAAD. Ces facteurs permettent également dans un sens d’évaluer et d’établir la liste des établissements SAAD les plus efficaces. Il est donc important pour les établissements SAAD de faire en sorte d’améliorer ces facteurs de performance pour pouvoir se différencier de la concurrence, mais également pour pouvoir offrir des services de qualité à tous ces patients. L’idéal serait également de permettre aux patients d’évaluer eux-mêmes les services et les prestations offertes par les établissements SAAD afin de pousser ces derniers à optimiser leurs prestations.

Questionnaire -Annexe 1

Personne interviewée :

Âge :

Sexe :

  1. Quels sont les types de patients qui se tournent vers les SAAD ?
  • Pourquoi choisir entre une hospitalisation classique et les SAAD ?
  • Sur quels critères devrait-on choisir si la personne peut bénéficier d’un suivi médicalisé à la suite d’un retour d’une hospitalisation ?
  • Dans le cadre d’un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation, comment peut-on évaluer la qualité des services à domicile à la suite d’une hospitalisation ?
  • De quelle manière peut-on améliorer la coordination des soins et des suivis pour optimiser les SAAD ?
  • Comment peut-on optimiser l’accompagnement des patients et la qualité des soins octroyés aux patients en SAAD ?
  • Selon vous, lors d’un retour à domicile après une hospitalisation le plus important est la qualité des soins ou la prise en compte de l’aspect humain ? Pouvez-vous développer votre réponse ?
  • Selon vous, quelles sont les conditions idéales pour assurer un retour à domicile efficace à la suite d’une hospitalisation et ainsi assurer une convalescence réussie pour un patient ?
  • Quel est d’après vous l’élément le plus important dans le cadre d’un retour à domicile suivant une hospitalisation : le personnel qualifié, les équipements appropriés à disposition, l’environnement pour la convalescence ou encore le suivi des traitements adéquats ? Sur une note de 1 à 5 notez ses éléments suivant leur importance.

Réponse 1 – Annexe 2

Personne interviewée : Agent SAAD 01

Âge : 54 ans

Sexe : Féminin

Ancienneté : 15 ans

  1. Quels sont les types de patients qui se tournent vers les SAAD ?

Trois patients sur quatre en SAAD viennent des établissements de santé. Ils y ont reçu des soins nécessitant un plateau technique (chirurgie par exemple) et une surveillance continue. Après avis de l’équipe hospitalière et concertation avec l’équipe de SAAD, le patient peut poursuivre ses soins plus confortablement à la maison ou auprès d’un établissement spécialisé.

  • Pourquoi choisir entre une hospitalisation classique et les SAAD ?

Les patients choisissent les SAAD pour avoir un suivi de qualité tout en gardant le maximum de confort soit auprès de son domicile soit auprès d’un établissement compétent.

  • Sur quels critères devrait-on choisir si la personne peut bénéficier d’un suivi médicalisé à la suite d’un retour d’une hospitalisation ?

Il n’y a pas de critères prédéfinis pour l’acceptation d’un patient pour des SAAD. Il suffit que le médecin traitant valide l’entrée pour des SAAD et que la pathologie soit prise en charge en SAAD. La mise en place d’une aide à domicile se fait suite à l’attribution de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA) au patient. Les services du Conseil Départemental attribuent cette allocation pour les situations liées à une perte d’autonomie ou pour d’autres prestations.

  • Dans le cadre d’un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation, comment peut-on évaluer la qualité des services à domicile à la suite d’une hospitalisation ?

La qualité des soins d’aides et d’accompagnement à domicile peut être évaluée par la qualité de la coordination des aides-soignants et la qualité du suivi effectué et des services octroyés.

  • De quelle manière peut-on améliorer la coordination des soins et des suivis pour optimiser les SAAD ?

La coordination des soins et des suivis est sous la responsabilité de l’établissement de SAAD, il est nécessaire déléguer cette tâche à plusieurs personnes pour éviter que le responsable soit surchargé. Il est également nécessaire de se tourner vers des outils digitaux et de centraliser la gestion des plannings auprès du siège de l’établissement. Il faut laisser les aides-soignants participer à la coordination des soins et des suivis pour faciliter le travail du responsable SAAD.

  • Comment peut-on optimiser l’accompagnement des patients et la qualité des soins octroyés aux patients en SAAD ?

Dans le cadre des soins et des services octroyés, il est possible de mettre en place des sondages ou des questionnaires de satisfactions pour savoir les points à améliorer. Il est également possible de former le personnel pour assurer des services plus appropriés et de qualité pour satisfaire les patients.

  • Selon vous, lors d’un retour à domicile après une hospitalisation le plus important est la qualité des soins ou la prise en compte de l’aspect humain ? Pouvez-vous développer votre réponse ?

Les deux sont importants. Le patient doit bénéficier de soins de qualité, mais également d’un accompagnement humain de qualité. Le patient doit bénéficier du confort de son domicile ou de l’établissement, mais il doit également bénéficier de l’attention nécessaire pour ses besoins spécifiques à son état de santé.

  • Selon vous, quelles sont les conditions idéales pour assurer un retour à domicile efficace à la suite d’une hospitalisation et ainsi assurer une convalescence réussie pour un patient ?

Pour assurer la réussite d’une convalescence en SAAD, il est nécessaire d’offrir un suivi et des soins de qualité selon les besoins du patient. Il faut assurer la bonne coordination des soins et des passages des aides-soignants tout au long de la convalescence. Il est important de mettre à disposition des patients les équipements médicalisés nécessaires. Et enfin, il faut offrir aux patients un environnement stable et calme pour lui laisser le temps de se remettre de sa maladie.

  • Quel est d’après vous l’élément le plus important dans le cadre d’un retour à domicile suivant une hospitalisation : le personnel qualifié, les équipements appropriés à disposition, l’environnement pour la convalescence ou encore le suivi des traitements adéquats ? Sur une note de 1 à 5 notez ses éléments suivant leur importance.

Personnel qualifié : 5

Équipements appropriés à disposition : 3

Environnement : 4

Soins et suivi : 5

Réponse 2 -Annexe 3

Personne interviewée : Agent SAAD 02

Âge : 42 ans

Sexe : Masculin

Ancienneté : 10 ans

  1. Quels sont les types de patients qui se tournent vers les SAAD ?

La majorité des patients qui entre en SAAD est des patients qui sortent d’une hospitalisation et/ou d’une opération chirurgicale. Les patients ont besoin de soins et d’un suivi continu, mais surtout d’un temps de récupération. Le médecin traitant a redirigé le patient vers des SAAD pour qu’ils puissent bénéficier des soins et des suivis adéquats dans un environnement favorable au rétablissement.

  • Pourquoi choisir entre une hospitalisation classique et les SAAD ?

Les patients optent pour des SAAD afin de bénéficier du maximum de confort tout en ayant les soins et les suivis nécessaires à son bon rétablissement. L’hospitalisation classique bien qu’efficace présente de nombreux inconvénients comme le manque de suivi ou l’environnement peu confortable sauf pour ceux qui disposent des moyens financiers nécessaires.

  • Sur quels critères devrait-on choisir si la personne peut bénéficier d’un suivi médicalisé à la suite d’un retour d’une hospitalisation ?

Le retour à domicile après une hospitalisation nécessite l’accord et la validation du médecin traitant et de l’établissement SAAD compétent, et bien entendu l’accord du patient et de ses proches. L’état de santé du patient doit également être compatible pour pouvoir bénéficier des SAAD. Le patient et ces proches doivent également fournir des pièces comme :

  • Avis d’imposition ou de non-imposition
  • Justificatif des retraites et de toutes les ressources
  • Certificat médical (spécifique pour l’APA)
  • Livret de famille ou carte d’identité
  • RIB
  • Dans le cadre d’un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation, comment peut-on évaluer la qualité des services à domicile à la suite d’une hospitalisation ?

L’évaluation de la qualité des SAAD doit sur faire sur la base de la coordination des soins et sur la qualité des soins et de l’accompagnement du personnel. L’état de santé du patient nécessite des soins adaptés et un suivi continu ou périodique que l’établissement doit assurer.

  • De quelle manière peut-on améliorer la coordination des soins et des suivis pour optimiser les SAAD ?

La coordination des soins et des suivis doit être assurés par l’établissement spécialisé SAAD. Elle doit faciliter au maximum la délivrance des soins par le biais d’un planning précis et informatisé pour chaque aide-soignant ou pour chaque secteur de la ville ou des villages aux alentours. La coordination des soins et des suivis ne doit pas être uniquement l’affaire du responsable coordination SAAD, chaque aide-soignant doit pouvoir l’assister pour faciliter la coordination.

  • Comment peut-on optimiser l’accompagnement des patients et la qualité des soins octroyés aux patients en SAAD ?

L’amélioration de la qualité des soins et des suivis passe toujours par la mise en place de formation et de séminaires pour optimiser les connaissances et les compétences des aides-soignants. Comme ils sont également en charge de l’accompagnement des patients, il est important de leur octroyer des formations et des conseils, mais également de les laisser s’exprimer lors de débriefing sur les difficultés auxquelles ils font face afin de les assister et de les conseiller de manière efficace.

  • Selon vous, lors d’un retour à domicile après une hospitalisation le plus important est la qualité des soins ou la prise en compte de l’aspect humain ? Pouvez-vous développer votre réponse ?

Comme les SAAD prennent en charge les soins et l’accompagnement des patients, il est indispensable de prendre en compte l’aspect humain et la qualité des soins en même temps. Le patient doit être traité en tant que malade, mais également en tant qu’être humain. Les aides-soignants ne peuvent pas traiter uniquement les maladies, ils doivent également assister et aider le patient suivant ces besoins non médicaux.

  • Selon vous, quelles sont les conditions idéales pour assurer un retour à domicile efficace à la suite d’une hospitalisation et ainsi assurer une convalescence réussie pour un patient ?

4 points entre en compte pour assurer une convalescence réussie en SAAD : l’environnement calme et propice au repos, les soins de qualité et adaptés, une coordination et un suivi approprié et enfin des équipements médicalisés adéquats.

  • Quel est d’après vous l’élément le plus important dans le cadre d’un suivi à la suite d’un retour à domicile suivant une hospitalisation : le personnel qualifié, les équipements appropriés à disposition, l’environnement pour la convalescence ou encore le suivi des traitements adéquats ? Sur une note de 1 à 5 notez ses éléments suivant leur importance.

Personnel qualifié : 5

Équipements appropriés à disposition : 4

Environnement : 4

Traitements et accompagnement : 5

Réponse 3 – Annexe 4

Personne interviewée : Agent SAAD 03

Âge : 45 ans

Sexe : Féminin

Ancienneté : 9 ans

  1. Quels sont les types de patients qui se tournent vers les SAAD ?

Les patients redirigés dans le cadre des SAAD sont souvent des patients sortants d’une hospitalisation ou d’une opération importante. Les autres patients sont soins des personnes âgées soit des personnes souffrant de handicap ou de problème de mobilité.

  • Pourquoi choisir entre une hospitalisation classique et les SAAD ?

Les médecins traitants redirigent les patients vers les SAAD au lieu d’une hospitalisation classique pour que ces derniers puissent bénéficier de soins adaptés et d’une aide personnalisée selon leurs besoins et leurs états de santé. L’hospitalisation classique n’est pas adaptée pour les besoins de suivis et d’accompagnements spécifiques dont les patients auront besoin.

  • Sur quels critères devrait-on choisir si la personne peut bénéficier d’un suivi médicalisé à la suite d’un retour d’une hospitalisation ?

Le médecin traitant et l’établissement SAAD compétent sont les seuls à pouvoir valider l’admission d’un patient dans le cadre des SAAD. Les critères de choix dépendent surtout de l’état de santé du patient, ses besoins en accompagnement et les équipements médicalisés dont les patients ont besoin. Si le patient ne vient pas des hôpitaux ou des cliniques privées, il doit disposer d’une Allocation Personnalisée à l’Autonomie ou APA.

  • Dans le cadre d’un retour à domicile à la suite d’une hospitalisation, comment peut-on évaluer la qualité des services à domicile à la suite d’une hospitalisation ?

La qualité des SAAD dépend surtout de la bonne coordination des aides-soignants, de la qualification du personnel soignant, de la qualité des traitements et des équipements utilisés et des services octroyés durant la convalescence. Si ces éléments sont bien agencés et si le patient et ces proches sont satisfaits des services, on peut qualifier les SAAD de soins et de services de qualité.

  • De quelle manière peut-on améliorer la coordination des soins et des suivis pour optimiser les SAAD ?

Il est possible d’améliorer la coordination des soins et des suivis en mettant en place la digitalisation des plannings de tournées des aides-soignants et en permettant à ces derniers de participer à l’élaboration de ces plannings. Le responsable de coordination doit être épaulé dans le cadre de l’établissement de ces tournées. Le patient pourra également ainsi bénéficier d’outils digitaux pour suivre le planning de ces soins.

  • Comment peut-on optimiser l’accompagnement des patients et la qualité des soins octroyés aux patients en SAAD ?

Le suivi des patients peut être optimisé par le fait de centraliser les tournées des aides-soignants auprès de l’établissement SAAD. Le responsable de coordination doit ainsi établir des plannings adaptés et organiser un passage des aides-soignants suivant les besoins des patients. Il est nécessaire de mettre en place des systèmes d’évaluation du personnel soignant pour les pousser à améliorer leur travail en tout temps. La qualité des soins peut être améliorée par le fait de fournir des formations et des séminaires aux aides-soignants afin d’actualiser leurs compétences et leurs savoir-faire. 

  • Selon vous, lors d’un retour à domicile après une hospitalisation le plus important est la qualité des soins ou la prise en compte de l’aspect humain ? Pouvez-vous développer votre réponse ?

Dans le cadre des SAAD, il est important de prendre en compte ces deux éléments et de ne pas les traiter différemment. Les patients admis en SAAD ont besoin à la fois des soins adaptés à leurs conditions de santé, mais également d’un suivi humain approprié.

  • Selon vous, quelles sont les conditions idéales pour assurer un retour à domicile efficace à la suite d’une hospitalisation et ainsi assurer une convalescence réussie pour un patient ?

La réussite d’un retour à domicile en SAAD dépend de 4 points : un environnement stable et calme, un suivi adapté et continu, des équipements médicalisés appropriés et enfin des soins de qualité.

  • Quel est d’après vous l’élément le plus important dans le cadre d’un retour à domicile suivant une hospitalisation : le personnel qualifié, les équipements appropriés à disposition, l’environnement pour la convalescence ou encore le suivi des traitements adéquats ? Sur une note de 1 à 5 notez ses éléments suivant leur importance.

Personnel qualifié : 5

Équipements appropriés à disposition : 3

Environnement : 5

Traitements : 4

Réponse 4 – Annexe 5

Personne interviewée : Agent SAAD 04

Âge : 36 ans

Sexe : Masculin

Ancienneté : 6 ans

  1. Quels sont les types de patients qui se tournent vers les SAAD ?

Une grande majorité des patients admis en SAAD viennent des hôpitaux ou des cliniques privées à la suite d’intervention chirurgicale ou d’accidents. Les autres patients sont des personnes ayant des soucis de mobilité ou des handicaps et qui ont besoin de soins et d’aides particuliers.

  • Pourquoi choisir entre une hospitalisation classique et les SAAD ?

Le médecin traitant est celui qui décide si un patient a besoin d’une admission en SAAD ou pas. Les SAAD proposent des services d’aides et d’accompagnement qui ne sont pas disponibles auprès des hôpitaux.

  • Sur quels critères devrait-on choisir si la personne peut bénéficier d’un suivi médicalisé à la suite d’un retour d’une hospitalisation ?

La décision de l’admission en SAAD est la décision du médecin traitant suivie de la validation de l’établissement SAAD. Les critères sont souvent d’ordre médical comme la nécessité de bénéficier de soins particuliers, les besoins d’un suivi continu ou d’un environnement plus apaisé. Les patients ayant une Allocation Personnalisée à l’Autonomie peuvent également demander à être admis en SAAD avec la validation du médecin traitant.

La qualité des services à domicile passe par la bonne coordination des aides-soignants, l’efficacité des suivis et la qualité des soins dispensés.

Il est possible d’améliorer la coordination des soins et des suivis par le biais de la conception des plannings et de l’informatisation des tournées des aides-soignants par le biais des outils digitaux. Les aides-soignants doivent également s’assurer d’épauler le responsable coordination pour faciliter la conception et le respect des plannings.

  • Comment peut-on optimiser l’accompagnement des patients et la qualité des soins octroyés aux patients en SAAD ?

Les services en SAAD nécessitent du personnel qualifié et investi. Pour améliorer le suivi des patients et la qualité des soins, il est important de fournir des formations adéquates en matière de soins et en matière d’accompagnements. Il est intéressant de permettre aux aides-soignants de discuter des cas auxquels ils ont fait face pour qu’ils puissent se conseiller entre eux.

  • Selon vous, lors d’un retour à domicile après une hospitalisation le plus important est la qualité des soins ou la prise en compte de l’aspect humain ? Pouvez-vous développer votre réponse ?

Il est impossible de séparer les deux approches dans le cadre des SAAD. Pour assurer des services de qualité, il est important de prendre en compte à la fois la qualité des soins et du suivi, mais également l’approche humaine des services. Les aides-soignants sont présents pour faciliter et accompagner les patients dans leurs convalescences. Ils doivent ainsi se rendre disponibles pour aider et assister les patients.

  • Selon vous, quelles sont les conditions idéales pour assurer un retour à domicile efficace à la suite d’une hospitalisation et ainsi assurer une convalescence réussie pour un patient ?

En matière de SAAD, les conditions idéales pour réussir une convalescence sont les suivantes : un environnement agréable et calme pour le patient, des soins de qualité avec un suivi médicalisé continu, une assistance et un accompagnement constant du patient et des équipements médicalisés appropriés.

  • Quel est d’après vous l’élément le plus important dans le cadre d’un retour à domicile suivant une hospitalisation : le personnel qualifié, les équipements appropriés à disposition, l’environnement pour la convalescence ou encore le suivi des traitements adéquats ? Sur une note de 1 à 5 notez ses éléments suivant leur importance.

Personnel qualifié : 5

Équipements appropriés à disposition : 5

Environnement : 4

Traitements et accompagnement : 5

BIBLIOGRPHIE et WEBOGRAPHIE

Site officiel de la FNEHAD ou Fédération Nationale des Etablissements d’Hospitalisation à Domicile : https://www.fnehad.fr/

https://annuaire.action-sociale.org/etablissements/readaptation-sociale/service-prestataire-d-aide-a-domicile–s-a-d—460.html

Article R. 712-2-1 du Code de la santé publique (décret no 92-1101 du 2 octobre 1992 relatif aux structures de soins alternatives à l’hospitalisation, article 1), Journal officiel no 234 du 8 octobre 1992.

Article R.6121-4 du Code de la Santé Publique, Partie règlementaire/ Sixième partie/Livre Ier/ Titre II/ Chapitre Ier/ Section 1 : Alternatives à l’hospitalisation complète – Modifié par Décret n°2010-344 du 31 mars 2010 – art. 220

Article L6122-1 du Code de la santé publique – Modifié par : Ordonnance n°2010-177 du 23 février 2010 – art. 9 (V)

Article L.6112-7 du Code de la santé publique – Modifié par : Ordonnance n°2010-177 du 23 février 2010

Article L.6112-8 du Code de la santé publique – Modifié par Ordonnance n°2018-21 du 17 janvier 2018 – art. 1

Article D.6122-38 du Code de la santé publique – Modifié par Ordonnance n°2018-117 du 19 février 2018 – art. 1

CIRCULAIRE N°DHOS/O3/2006/506 du 1er décembre 2006
http://doc.intranet.sante.gouv.fr/textoffi/circulair/pages06/06_506t.htm

Loi n°70-1318 du 31 décembre 1970 portant réforme hospitalière

N. DURAND, C. LANNELONGUE et P. LEGRAND : Membres de l’inspection des affaires sociales, – Hospitalisation à domicile (HAD) – Tome 1 Rapport Définitif, sous la supervision de Dr Vincent MARSALA : Conseiller général des établissements de santé – Novembre 2010

Henri-Pierre Bass – « Psychologie et médecine quelles articulations ? » – Dans Le Journal des psychologues 2012/7 (n° 300), pages 64 à 65

https://www.sante-relais-domicile.fr/professionnels/

CIRCULAIRE N° DH/EO2/2000/295 du 30 mai 2000 relative à l’hospitalisation à domicile Date d’application : NOR : MESH0030242 (non paru au journal officiel) Grille de classement : SP 3 31, renvoi à SP 3 321, SP 3 322

DREES – Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques – Les établissements d’hospitalisation à domicile – Edition 2020

A. COUVREUR et F. LEHUEDE, « Essai de comparaison de méthodes quantitatives et qualitatives à partir d’un exemple : le passage à l’euro vécu par les consommateurs », Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie

Tables des matières

INTRODUCTION………………………………………………………………………………..1-2

PREMIERE PARTIE : le cadre théorique……………………………………………3-29

Chapitre 1 : Focus sur la terminologie et la conceptualisation de l’hospitalisation à domicile………………………………………………………………….3-13

1.1 L’histoire de SAAD…………………………………………………………………………3-5

1.2 Les textes fondateurs de la pratique……………………………………………………5-8

1.3 Les soins et services concernés par les SAAD : une évolution en pleine croissance…………………………………………………………………………………………………….8-10

1.4 Des modèles diversifiés dans les pratiques de SAAD……………………….10-13

Chapitre 2 : Le retour à domicile : des enjeux pour la convalescence des patients…………………………………………………………………………………………….13-18

2.1 Les besoins d’une convalescence réussie………………………………………..13-15

2.2 La question de pertinence par rapport à l’hospitalisation classique…….15-17

2.3 Des critères d’éligibilité des patients établis pour l’accès à au retour à domicile……………………………………………………………………………………………………..17-18

Chapitre 3 : L’organisation structurelle du retour à domicile : une approche pluridisciplinaire………………………………………………………………………………19-25

3.1 Proportionnalité de prise en charge par rapport aux besoins………………19-21

3.2 Un soutien psychologique relativement sollicité………………………………21-23

3.3 La coordination des soins et des services non médicaux…………………..23-24

3.4 La continuité des soins et la collaboration avec les structures ………….24-25

Chapitre 4 : La tendance à la qualité et à la sécurité des soins : un cadre régulatoire préconisé par textes législatifs et réglementaires………………26-

4.1 L’importance d’une planification……………………………………………………….26

4.2 La qualification du personnel : un facteur décisif à la réalisation du retour à domicile……………………………………………………………………………………………….27

4.3 La disposition d’une budgétisation adéquate pour financer les coûts………28

4.4 L’apport en matériel et en outil informatique………………………………….28-29

4.5 Le soutien de la coordination……………………………………………………………..29

DEUXIEME PARTIE : l’étude exploratoire de cas…………………………….30-48

Chapitre 5 : Argumentation sur la méthodologie et le choix des outils…30-33

                        5.1 Justification du choix de l’étude……………………………………………………..30-31

                        5.2 Choix de la méthodologie d’approche…………………………………………….31-32

                        5.3 Choix des outils……………………………………………………………………………32-33

Chapitre 6 : Présentation et analyse des résultats………………………………..34-42

6.1 Présentation des résultats………………………………………………………………34-38

6.2 Analyse des résultats…………………………………………………………………….38-42

Chapitre 7 : Proposition de solutions et de recommandations………………43-48

7.1 Proposition de solutions………………………………………………………………..43-46

7.2 Recommandations……………………………………………………………………….47-48

CONCLUSION…………………………………………………………………………………49-50

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE et WEBOGRAPHIE


[1] Site officiel de la FNEHAD ou Fédération Nationale des Etablissements d’Hospitalisation à Domicile : https://www.fnehad.fr/

[2] https://annuaire.action-sociale.org/etablissements/readaptation-sociale/service-prestataire-d-aide-a-domicile–s-a-d—460.html

[3] Article R. 712-2-1 du Code de la santé publique (décret no 92-1101 du 2 octobre 1992 relatif aux structures de soins alternatives à l’hospitalisation, article 1), Journal officiel no 234 du 8 octobre 1992.

[4] Article R.6121-4 du Code de la Santé Publique, Partie règlementaire/ Sixième partie/Livre Ier/ Titre II/ Chapitre Ier/ Section 1 : Alternatives à l’hospitalisation complète – Modifié par Décret n°2010-344 du 31 mars 2010 – art. 220

[5] Article L6122-1 du Code de la santé publique – Modifié par : Ordonnance n°2010-177 du 23 février 2010 – art. 9 (V)

[6] Article L.6112-7 du Code de la santé publique – Modifié par : Ordonnance n°2010-177 du 23 février 2010

[7] Article L.6112-8 du Code de la santé publique – Modifié par Ordonnance n°2018-21 du 17 janvier 2018 – art. 1

[8] Article D.6122-38 du Code de la santé publique – Modifié par Ordonnance n°2018-117 du 19 février 2018 – art. 1

[9] CIRCULAIRE N°DHOS/O3/2006/506 du 1er décembre 2006
http://doc.intranet.sante.gouv.fr/textoffi/circulair/pages06/06_506t.htm

[10] Loi n°70-1318 du 31 décembre 1970 portant réforme hospitalière

[11] N. DURAND, C. LANNELONGUE et P. LEGRAND : Membres de l’inspection des affaires sociales, – Hospitalisation à domicile (HAD) – Tome 1 Rapport Définitif, sous la supervision de Dr Vincent MARSALA : Conseiller général des établissements de santé – Novembre 2010

[12] Henri-Pierre Bass – « Psychologie et médecine quelles articulations ? » – Dans Le Journal des psychologues 2012/7 (n° 300), pages 64 à 65

[13] https://www.sante-relais-domicile.fr/professionnels/

[14] CIRCULAIRE N° DH/EO2/2000/295 du 30 mai 2000 relative à l’hospitalisation à domicile Date d’application : NOR : MESH0030242 (non paru au journal officiel) Grille de classement : SP 3 31, renvoi à SP 3 321, SP 3 322

[15] DREES – Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques – Les établissements d’hospitalisation à domicile – Edition 2020

[16] A. COUVREUR et F. LEHUEDE, « Essai de comparaison de méthodes quantitatives et qualitatives à partir d’un exemple : le passage à l’euro vécu par les consommateurs », Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie

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