Comment l'IA change-t-elle l'avenir du travail


Cet exemple de mémoire vise à vous donner un aperçu des attentes rédactionnelles sur le plan académique pour ce type de mémoire.


Since December 2019, the world has been impacted by the Covid-19 health crisis. The consequences of this crisis are upsetting and continue to upset many organizations, including the tourism events sector. This sector has been particularly affected in France, dictated by multiple confinements and health restrictions. Weakened by all these strict measures, the world of tourism events is going through a bad period in which some companies have not been able to recover. The collective awareness that this sector will inevitably change pushes us to find the changes that will redefine the tourism events sector of tomorrow.

TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS 3

RÉSUMÉ 4

TABLE DES MATIÈRES 5

INTRODUCTION 7

PARTIE 1 : REVUE DE LITTÉRATURE 9

  1. Définitions 9

1.1 Événementiel 9

1.2. Le tourisme événementiel 10

1.3 Chiffres et exemples 13

2. Secteur en plein essor coupé par la crise de la Covid-19 16

2.1 Secteur de l’événementiel (chiffres, exemples) 16

2.2 Secteur du tourisme (chiffres, exemples) 17

3. Exemple de crise antérieure sur le secteur de l’événementiel 19

3.1 Chiffres et exemple (attentats 2015) 19

3.2 Quelles leçons en avons nous tirées ? 20

4. La gestion de crise 22

4.1 Définition 22

4.2 Que fait le secteur de l’événementiel touristique durant cette crise ? 26

4.3 Dans le secteur de l’événementiel touristique (exemples concrets) 27

5. Et après la crise (changements à venir) 29

5.1 Le digital 32

5.2 Des événements plus locaux, retour à l’humain 35

5.3 Des contraintes sanitaires 36

PARTIE 2 : PARTIE EMPIRIQUE 37

1. Données quantitatives 37

1.1 Habitudes de consommation d’évènements 38

1.2 Les impacts de la crise sanitaire 41

1.3 Les nouvelles habitudes après la crise 45

1.4 Pour conclure 49

2. Données qualitatives 51

2.1 Interview Domaine & Demeure dans l’Hérault 51

2.2 Analyse de l’interview 52

2.3 Interview la Fête du Citron® à Menton 57

2.4 Analyse de l’interview d’ELIANE LE PENNEC – Directrice Service Événementiel de La Fête du Citron® à Menton. 59

3. Conclusion 62

PARTIE 3 : SYNTHÈSE ET PRÉCONISATIONS 64

1. Synthèse 64

  1. Mise en place d’une gestion de crise 66

2.1 L’analyse des risques 66

2.2 Le plan d’action 67

3. Modulation des étapes d’un événement 68

3.1. Planification d’un événement en temps normal 68

3.2. Planification d’un événement en temps de crise 69

4. Les solutions à adopter 71

4.1. hybridation des événements 71

4.2. Répondre aux attentes écologiques 72

4.3. Professionnaliser ses équipes 73

5. La stratégie de communication 75

5.1. SWOT 75

5.2. Problématique 75

5.3. Positionnement 76

5.4. Objectifs 76

5.5. Les cibles 77

5.6. Stratégie des moyens 78

6. Chronologie du guide pratique 83

7. Budget 84

CONCLUSION GÉNÉRALE 86

BIBLIOGRAPHIE 87

INTRODUCTION

La crise du Covid-19 a fait perdre plus de 15 milliards d’euros au secteur de l’événementiel durant l’année 2020. Le secteur fait partie des secteurs les plus touchés par la crise avec 42,1% des événements en France annulés et 33% ont été reportés.

Depuis le début de la crise, le secteur de l’événementiel en France est au point mort puisqu’il est interdit et avec aucunes visibilités pour le futur. Certains acteurs du secteur essaient de s’en sortir en trouvant des alternatives au événements physiques mais qui ne suffisent tout de même pas à faire marcher ce secteur à 100%.

Le secteur de l’événementiel est un secteur qui me touche tout particulièrement et que j’ai envie de traiter durant mon mémoire de fin d’étude car c’est celui dans lequel j’aimerai m’y épanouir professionnellement dans mon futur.

Durant ce mémoire, nous allons tout particulièrement nous intéresser aux événements dits touristiques qui attirent chaque année des millions de personnes venues de l’étrangers et font de la France le pays le plus touristique du monde. Dans ce contexte actuel dans lequel nous sommes, les déplacements dans les pays et entres les pays sont très limités voir impossible. À cela s’ajoute des contraintes fortes pour le secteur telles que: la limitation du nombre de personnes, les contraintes d’espaces (public assis, etc…), les contrâtes sanitaires (1 mètre de distance, gel hydroalcoolique etc…).

Ce qui nous amène à la problématique suivante: Comment le secteur de l’événementiel touristique peut-il s’adapter et se renouveler ace à une pandémie mondiale telle que le Covid-19 en France ?

Pour répondre au problème posé, nous allons tout d’abord situer le contexte de la rechercher en élaborant une revue de littérature en définissant le termes d’événementiel touristique. Ensuite nous allons marquer le secteur dans le contexte sanitaire dans lequel nous sommes en exposant des chiffres et des exemples concrets. Afin de mieux comprendre ce que le secteur est en train de vivre, nous allons également nous intéresser aux crises antérieures qui ont déjà touché ce secteur afin d’en tirer des leçons. La crise dans laquelle nous sommes va nous amener à nous interroger sur les enjeux de la gestion de crise et que fait le secteur de l’événementiel durant cette crise. Et enfin, nous allons aborder les changements qui vont opérer dans ce secteur après la crise sanitaire.

En second lieu nous allons aborder la partie empirique qui va nous permettre d’analyser des données récoltées avec notamment un questionnaire quantitatif qui interroge le plus grand nombre sur leurs habitudes avant/pendant et ce qu’ils faire après la crise. Et des interviews auprès de la responsable événementiel de Domaine & Demeure à dans l’Hérault qui propose des diverses prestations notamment des événements (mariages, séminaires, événements privés) et de Eliane Le Pennec, Directrice Service Événementiel de La Fête du Citron® à Menton. Ces interviews vont me permettre d’en savoir plus sur ce qu’ils ont vécu durant cette crise et de connaître le chemin parcouru et à parcourir pour leur avenir. Et pour terminer, grâce à ces données nous allons émettre des préconisations concrètes en proposant un guide pratique à appliquer et à personnaliser selon l’événement touristique afin de répondre à la problématique.

PARTIE 1 : REVUE DE LITTÉRATURE

  1. Définitions

1.1 Événementiel

Nous allons commencer par définir ce qu’est le secteur de l’événementiel de manière générale. Le secteur de l’événementiel, en tant que tel, est l’organisation d’évènements par des professionnels. Pour être plus précis dans les termes, nous allons vous définir tout d’abord, ce qu’est un événement. Un événement, est un moment important et marquant qui suscite un certain intérêt. En règle générale, un événement s’inscrit dans un objectif bien spécifique avec un public cible qui est également bien défini. Tous les événements peuvent être organisés soit pour des particuliers, nous parlons alors de B to C (business to consumer), ou bien pour d’autres professionnels (entreprises, collectivités, associations): le B to B (business to business). Pour citer quelques exemples, il y a : les conférences, les lancements de produits, les séminaires, les teams building, les inaugurations, les salons, les congrès… Ces exemples d’événements s’inscrivent dans des objectifs différents tels que : informer, encourager le réseautage, motiver et remercier le personnel etc…

A son origine, l’événementiel regroupait un ensemble de techniques, acteurs ou actions présents dans la communication événementielle dite « classique ». Aujourd’hui, l’événementiel fait également partie de l’usage des médias et des techniques marketing. L’événementiel fait partie d’un grand nombre de techniques marketing visant à attirer l’attention de différents publics autour d’un produit, d’une marque ou d’une organisation dans le but de mettre en valeur le client ou le produit. Le terme d’événementiel est en soi une notion subjective puisqu’il peut être utilisé à des fins différentes selon les objectifs de chaque événements organisés.

La notion d’évènement n’a, à ce jour, toujours pas de définition bien précise et suscite un intérêt particulier dans plusieurs secteurs tels que le domaine scientifique, le domaine historique et plus récemment le domaine touristique.

Cette notion porte à débats depuis de nombreuses années et est un objet d’étude pour beaucoup de scientifiques, historiens et praticiens. La notion d’évènement est une notion trop complexe pour pouvoir en dégager une définition simple et précise. D’autant plus que, d’après Stephen J. Page et Joanne Connell (auteurs du livre Tourism 2012), le développement des recherches en sciences sociales et humaines ainsi que la globalisation mondiale des sociétés et des modes de vies ont encore plus complexifié le concept d’évènement.

D’après Stephen J. Page et Joanne Connell, la notion d’évènement est « le reflet de l’émergence puis l’affirmation de différents courants sociaux, économiques, politiques et culturels ». La mondialisation des échanges et l’urbanisation des milieux récemment ont complètement changé le concept de la notion de l’évènement et de ses impacts, tout particulièrement dans les domaines du tourisme et du loisir. La notion d’évènement a aujourd’hui une grande place dans le paysage urbain des grandes villes mondiales et a été révélée par l’utilisation d’actions événementielles (ex: Carnaval de Rio de Janeiro au Brésil). L’évènement est devenu un réel enjeu et a des répercussions territoriales de tous genres: divertissements, création de valeur, facteur de cohésion et effet d’image.

1.2. Le tourisme événementiel

La notion de tourisme événementiel est bien présente dans les grandes métropoles internationales, ce qui donne au tourisme une place particulière. Depuis les années 70, des écrits fondamentaux ont vu le jour sur la notion du tourisme évènementiel, notamment avec Ritchie et Béliveau (1974) qui ont les premiers parlé de « event tourism» et de « hallmark events» dans un article présentant les résultats d’une recherche sur les impacts économiques du Carnaval de la ville de Québec. Après de nombreuses années de recherches, Donald Getz (2008) A proposé une définition de ce qu’est le tourisme événementiel. Il est comme « un domaine appliqué dans les études d’événement, car il adopte une approche instrumentiste. […] Le rôle des événements dans le tourisme est d’attirer les touristes, de contribuer au marketing territorial, d’animer les attractions et les lieux et d’agir comme catalyseurs pour d’autres formes de développement ». Il a également crée une typologie de différents événements qui englobe le terme de tourisme évènementiel. Il existe les événements touristiques d’affaires, politiques, pédagogiques et scientifiques, liés au loisirs, privés, culturels et sportifs. Cette typologie considère donc que ces manifestations attirent des publics très variés issus de différents secteurs d’activités. Avec des échelles diverses, des mises en places d’opérations, des territoires et des temporalités complètement différents. Les événements ont également été classés selon la grandeur de ceux-ci, avec notamment les termes de « hallmark » qui sont considérés comme des événements attirants des individus dits « locaux » (ex: le tour de France) et les  « méga événements » qui eux attirent l’attention du monde entier (Les Jeux Olympiques). En France, les événements sont classés en plusieurs catégories. Lorsque nous parlons d’événements touristiques, qu’ils soient culturels, sportifs ou autre, nous allons parler de la catégorie des grands rassemblements qui comptabilisent + de 5000 participants.

Dans une volonté d’aller plus loin, l’événementiel touristique va permettre de générer des retombées économiques pour la ville ou la région dans lequel l’événement se déroule. Si l’on regarde à plus grande échelle, les événements touristiques sont une aubaine dans plusieurs facteurs et secteurs. Tout d’abord, les retombés générées par ces événements sont multiples: non seulement, comme nous l’avons précisé plus haut, économiques pour la ville ou la région mais pas seulement. Cela va au delà de ce facteur là puisque ces événements attirent de nombreux touristiques qui vont non seulement assister à l’événement mais également en profiter pour passer leurs vacances. Les retombées vont également être liées à l’hôtellerie et à la restauration sur place en créant des emplois, en augmentant la notoriété de la ville/région. Prenons l’exemple du FISE à Montpellier par exemple, les retombées économiques du FISE pour la ville de Montpellier sont estimées à 15 millions d’euros avec l’emploi de 60 salariés. L’intérêt pour la ville de Montpellier d’organiser ce genre d’événement est conséquent car la Ville de Montpellier et la Métropole ont soutenu festival à hauteur de 1,3 million d’euros pour des retombées allant jusque’à 15 millions d’euros. (Source: écomnews.fr)

Chaque événement à sa propre dynamique. Tout d’abord, il existe des dynamiques différentes selon les territoires notamment par rapport à leurs échelles (locales, régionales, nationales internationales). Elles ne possèdent pas les mêmes niveaux de ressources touristiques, événementielles, culturelles… Ce qui entraine des mouvements de population en faveur des territoires proposant une offre jugée plus attractive. Le contexte de la mondialisation renforce cette tendance là avec la croissance de nombreux mouvements de populations. Ce phénomène est également renforcé par la diminution des tarifs et l’évolution des moyens techniques de

transports qui permet un élargissement géographique et des mobilités des individus à des fins touristiques et événementielles. Le développement du tourisme international nous amène à plus d’un milliard d’arrivées internationales en 2015 comptabilités par l’OMT (Organisation mondiale du tourisme). À cela s’ajoute une concurrence qui augmente et certains pays se retrouvent dans une incertitude économique notamment en Europe. Tous ces éléments incitent les territoires à considérer l’événementiel touristique comme un enjeu important pour les stratégies de développement.

1.3 Chiffres et exemples

Tableau 1 – Source : Heavent Paris, 2017.

Pour donner quelques chiffres sur ce que représente le tourisme événementiel en France, nous nous sommes appuyés sur des chiffres clés datant de 2017 sur la filière événementielle données par HEAVENT PARIS, le salon spécialisé dans le secteur de l’événementiel.

Lier le tourisme et l’événementiel est devenu indispensable pour les personnes travaillant dans la filière événementielle et touristique. L’événementiel a pour but de connecter les gens et créer du lien et de la communication. Les organisateurs d’événements ont de plus en plus envie de donner du sens aux événements qu’ils organisent, et cela se traduit notamment par l’endroit où il se déroulera. La synergie entres ces deux domaines permet à une ville ou un pays d’attirer du monde sur son territoire en proposant des événements marquants.

Le tourisme événementiel a une grande place dans le paysage Français. En effet, cette filière est particulièrement dynamique et est considérée comme un des poids lourds de l’économie française. La France est le pays touriste le plus visité au monde (89,4 millions de visiteurs étrangers accueillis en France en 2018 (source: entreprise.gouv.fr)) grâce à sa richesse historique, culturelle et ses nombreux paysages. Elle attire aussi bien des touristes étrangers que des français. D’après le site entreprise.gouv.fr les retombées économiques en 2018 ont été de 32 milliards d’euros dont 48% pour le tourisme et 52% pour l’événementiel.

De nombreuses évolutions sont attendues dans ce domaine, notamment dans le tourisme durable ou encore le numérique avec des exigences des consommateurs de plus en plus marquées telles que la transparence, l’honnêteté, une implications des entreprises plus responsables ou encore les valeurs éthiques qui deviennent un véritable critère envers les entreprises (source: prodmd.com). Ce domaine ne doit pas se contenter que des effets profitables à court terme mais également à penser à long terme avec notamment des changements tels que les comportements éthiques et les pratiques responsables. Le secteur de l’événementiel tend à favoriser une vision plus sociétale d’un événement. (Raj et Musgrave 2009, p.4). Les mutations liées au secteur de l’événementiel interrogent la société dans laquelle elles s’insèrent et peuvent même amener à des changements d’attitude, ou une gestion de crise pour les entreprises qui n’intègrent pas ces changements à venir.

Pour donner des exemples parlant, nous allons nous concentrer sur deux événements touristiques qui réunissent des milliers de personnes dans la région Occitanie :

  • La tournée FISE World Series à Montpellier

Cette tournée mondiale est un événement sportif incontournable à Montpellier. Elle est internationale puisqu’elle parcourt plusieurs pays du monde (Japon, Canada, France, Hongrie, et Chine) et multidisciplinaire puisqu’elle rassemble plusieurs dizaines de sports extrêmes avec les meilleurs athlètes dans leur disciplines respectives. Elle est organisée par Hurricane Events et rassemble 2700 amateurs et professionnels d’une quarantaine de nationalités. Petite particularité pour cet événement qui diffuse en LIVE sur SFR Sport et sur leurs réseaux sociaux chaque année afin de permettre aux spectateurs du monde entier de vivre cette expérience à distance.

En 2019, Le Fise Montpellier a battu son record d’affluence avec plus de 600 000 personnes présentes à l’événement. L’évènement sportif à Montpellier est considéré comme « l’étape phare » de la tournée mondiale car c’est le plus gros événement de sports extrêmes du monde. Son chiffre d’affaires s’élève à 13,5 millions d’euros.

  • L’Electrobeach (Port Barcarès)

Ce festival de musiques électroniques existe depuis 2011 et est considéré comme l’un des plus gros événement electro de France. Depuis ses débuts, ce festival ne cesse de monter en puissance, en 2019 c’est plus de 165 000 personnes qui se sont réunies afin de venir danser devant les plus grands DJ internationaux. Pour la station balnéaire de Port Barcarès, c’est une multiplication par trente de sa population durant cette période. Les retombées économiques dépassent les 24 millions d’euros.

Ces événements permettent d’accueillir des personnes du monde entier venues spécialement pour ça. Ils permettent donc de faire jouir à la France d’être le plus grand pays tourisme du monde grâce notamment à ces grands événements internationaux. Pour citer un autre exemple, nous avons :

  • La fête des lumières (Lyon)

Cette fête initialement bâtie sur la fête religieuse du 8 Décembre depuis 1989 est devenue une manifestation populaire qui se tient chaque année sur 4 jours. En 2019, la ville accueillie près de 2 millions de visiteurs.

L’organisation de ces événements ont un rôle à jouer dans la dynamique des destinations urbaines et touristiques. Les effets désirés sont évidemment économiques mais également immatériels : consolider l’image du territoire et en faire un lieu de destination touristique, animer le territoire, médiatiser, voire de labelliser (ex: capitale européenne de la culture de Marseille en 2013 et en 2022: Villeurbanne désignée capitale française de la culture). Au final, l’événementiel touristique, à travers le marketing territorial, permet de valoriser et d’adapter des territoires à des marchés concurrentiels afin d’influencer le comportement des cibles en leur faveur en offrant des activités différentes et attractives perçues comme un valeur supérieure à celles des concurrents.

2. Secteur en plein essor coupé par la crise de la Covid-19

2.1 Secteur de l’événementiel (chiffres, exemples)

Mais depuis Mars 2020, le secteur de l’événementiel a été subitement coupé dans son activité et sa croissance puisque l’arrivée de la Covid-19 a chamboulée ce secteur en France et dans le monde entier.

La France et le monde entier sont impacté par cette crise sanitaire qui est en train de déclencher une crise économique mondiale. Nous ne connaissons pas encore les impacts exacts que celle-ci va engendrer, mais nous savons d’ores et déjà qu’ils vont être extrêmement violents.

D’après le syndicat Prodiss : syndicat national du spectacle musical et de variété, le montant de la perte de chiffre d’affaires que devrait subir le monde du spectacle vivant privé en France s’élève à 590 millions d’euros. Un montant alertant car ce secteur vit essentiellement de la trésorerie venant de la billetterie des événements.

Un coup d’arrêt brutal particulièrement à Paris qui devait comptabiliser 317 salons et ils ont tous été annulés ou digitalisés. Selon une étude de la Chambre de commerce de Paris Ile-de-France, ces déprogrammations représentent un manque-à-gagner de 3;4 millions d’euros pour la région.

À l’échelle de la France, seulement 5% des rencontres et événements professionnels prévus ont eu lieu d’après l’enquête d’Atout France et du cabinet EY.

Outre l’aspect monétaire, il y a également la donnée du temps qui est fondamentale pour ce secteur. En effet, le facteur temps pour la constitution d’un calendrier est un élément central afin d’établir :

  • le nombre de participants
  • la disponibilité des lieux et prestataires
  • le budget de l’évènement
  • et la mise en oeuvre opérationnelle

La crise du Covid-19 a mis en suspens le tourisme événementiel et ce secteur ne connait toujours pas de date fixée pour une relance possible, ou, une date qui ne laisse pas la possibilité aux organisateurs d’avoir assez de temps afin d’organiser un événement.

À titre d’exemple, Tomorrowland Winter, un événement annexe de l’un des plus grand festival du monde (Tomorrowland en Belgique : 400 000 festivaliers tous les ans, présence des plus gros artistes électros du monde) , a été annulé au dernier moment par les autorités à cause de la situation sanitaire du Covid-19.

Ce festival devait se dérouler à l’Alpe d’Huez se situant dans les Alpes française le la semaine du 14 au 21 mars 2020. « Près de 20.000 festivaliers et plus de 100 artistes étaient attendus sur une manifestation dont la station avait réussi en 2018 à obtenir l’organisation pour cinq éditions. »

Le manque à gagner financier et touristique pour la station de ski est énorme : remboursement de tous les festivaliers, des milliers de touristes qui ne viendrons pas à la station de ski et donc ne consommeront pas. En 2019, le festival a comptabilité plus de 25 000 festivaliers avec plus de 90 nationalités rassemblées et une centaine de DJ’s mondialement connus.

2.2 Secteur du tourisme (chiffres, exemples)

Dans le secteur du tourisme les pertes sont également énormes. La perte du secteur de l’annulation des événements touristiques et d’un arrêt brutal des mouvements touristiques dans le monde est d’environ 1 milliard d’euros par mois dans le monde. En France, le secteur a perdu entre 70% et 80% de son chiffre d’affaires (Source: francetvinfo.fr).

Des millions d’emplois sont également en danger car de nombreuses petites et moyennes entreprises sont menacées par ce que ce virus engendre.

Le retour à la normale n’est pas encore estimé car tout va dépendre de la possibilité de voyager dans le monde.

Une situation inédite, jamais vue dans l’histoire du tourisme, surtout à l’ère de la mondialisation.

3. Exemple de crise antérieure sur le secteur de l’événementiel

La crise de la Covid-19 entraine une crise économique immense qui impacte le monde de l’événementiel et toutes les entreprises françaises. Afin de trouver des solutions à une crise, sanitaire et économique dans ce cas là, il est important de tirer des enseignements de certaines crises passées qui ont impacté le secteur de l’événementiel touristique.

Les crises qui ont impacté ce secteur ne sont pas de nature strictement économiques mais plutôt géopolitiques, sociopolitiques, sanitaires ou encore environnementales. Ce secteur est très rarement mis en péril par des grandes crises mondiales mais plutôt par des événements soudains tels que les risques liés aux transports : crash aérien, naufrage, accident de transport routier, ou tout simplement drames environnementaux, climatiques. Elles sont également impactées par les environnements géopolitiques et sociopolitiques de chaque pays.

3.1 Chiffres et exemple (attentats 2015)

L’exemple des attentats de Novembre 2015 à Paris est très parlant car il a suscité des changements profonds de sécurité au sein même du secteur de l’événementiel.

L’Etat d’urgence a été décrété par le gouvernement directement après les attentats ce qui a bouleversé le mode de fonctionnement dans l’événementiel. Les attentats ont traumatisé la France et le Monde, ce qui a entrainé une panique générale avec une peur constante d’aller dans des lieux où il y a de la foule. Le secteur de l’événementiel et tout particulièrement l’événementiel touristique a alors été l’un des secteurs les plus touchés car il était celui qui présentait le plus de risque pour les citoyens français et mondiaux. Une baisse significative des touristes en France (3,1% au dernier trimestre) et Paris a particulièrement souffert, avec une chute de 15% en novembre/décembre (source: franceinter.fr). 

3.2 Quelles leçons en avons nous tirées ?

Depuis ces attentats, des changements ont été opérés, la France a mis en place ce qu’on appelle le plan vigipirate. Le plan est un outil de lutte contre le terrorisme dans un démarche de vigilance, de prévention et de protection.

Les agences d’événementielles ont dû appliquer un règlement rigoureux du gouvernement (document : Gérer la sécurité et la sûreté des  événements et sites culturels publié en avril 2017), ce qui a bouleversé le mode de fonctionnement dans la réalisation d’un événement. Ce sont des changements profonds (impacts psychologiques, nouveau règlement en vigueur) que ce secteur a dû intégrer dans sa stratégie et a dû faire preuve d’adaptabilité très rapidement afin de répondre aux nouvelles mesures et de permettre aux participants d’être rassurés.

Source: GÉRER LA SÛRETÉ ET LA SÉCURITÉ – Ministère de l’intérieur – Avril 2017.

Après ces événements, des changements ont eu lieu tels que moins d’événements publiques en extérieur, des formats qui diffèrent avec notamment l’arrivée des événements digitaux. Les citoyens ont plus tendance à privilégier des événements plus locaux et éviter des grands événements nationaux.

Ce que l’on peut retenir des conséquences des attentats sur le secteur de l’événementiel, c’est qu’ils ont eu des impacts sécuritaires mais surtout et avant tout psychologiques. Même si une peur d’aller dans des événements qui rassemblent du monde s’était installée, elle a petit à petit disparue et a laissé place à une envie de profiter des moments de rassemblements, et le secteur de l’événementiel est l’essence même de ces moments-là. Nous pouvons alors nous attendre à cette même effervescence lorsque la crise du Covid-19 n’impactera plus autant nos vies.

4. La gestion de crise

La crise des attentats de 2015 nous rappelle qu’il est important de mettre en place des dispositifs de gestion de crise afin de trouver des solutions au problème ou du moins de limiter les dégâts causés par celle-ci. Cette gestion va apporter un soutien et va permettre de trouver des alternatives afin que la crise ne mette pas en péril la survie des entreprises.

Nous allons en apprendre plus sur le sens du mot « crise » et nous allons savoir en quoi la crise en elle même va nous aider à développer des compétences, des alternatives encore insoupçonnées par les entreprises.

4.1 Définition

Le véritable sens du mot « crise » viendra avec Hegel, philosophe allemand, qui explique dans son livre Leçons sur la philosophie de l’histoire que « l’homme doit comprendre que son malheur est le malheur de sa propre nature, que la séparation et la discorde sont partie intégrant de cette nature ». La crise se présente alors comme une solution elle-même. Il ne faut pas seulement les subir ou chercher à les nier, mais plutôt à les intégrer comme des éléments indispensables dans le processus de l’histoire. L’Histoire elle même n’existe seulement que par « la succession incessante de crises et de moments critiques ».

En 2005, Adgar Morin, sociologue et psychologue français, s’est intéressé à ce qui englobe le terme de crise et en a crée une définition composée de 10 éléments centraux que l’on peut résumer en 4 : la perturbation, l’accroissement des désordres et de l’incertitude, les phénomènes de blocage/déblocage et le déclenchement d’activités de recherche.

« L’idée de perturbation » permet d’identifier l’origine de la crise et le résultat qui en a découlé. Imaginons que l’on se trouve dans un dispositif régulé, comme une entreprise par exemple, et qu’une crise vienne perturber celle-ci. La régularité du système va révéler ses failles et va être incapable de gérer le désordre engendré par cette crise, le système va donc être surchargé. La stabilité initiale connue dans le système lorsqu’aucune crise n’apparait, va connaitre un dérèglement et ne va pas trouver de solution aux problèmes de la crise.

Lorsqu’un dispositif de régulation fonctionne normalement, celui-ci crée des déterministes qui anticipent les conséquences des actions et événements menés. Dès lors que le dispositif ne fonctionne plus correctement, l’anticipation devient difficile. C’est à ce moment là que « l’accroissement des désordres et des incertitudes » car la crise va par conséquent diminuer ou détruire tous mes déterminismes crées auparavant et les incertitudes vont augmenter. Malgré une augmentation des incertitudes, il est tout de même possible de prédire des tendances à long-terme grâce à l’analyse « des rapports de force, de stratégie dans ladite société et son environnement ». Certaines décisions d’acteurs de l’organisation vont permettre de connaitre ce qui va rester intact et ce qui va changer.

Le dispositif de régulation étant bloqué par les incertitudes, devient incapable de trouver de solutions et donc devient un dispositif rigidifié. C’est ce qu’Adgar Morin appelle le phénomène de « blocage/déblocage ». Ce phénomène va entrainer des déblocages de ressources jusqu’ici inexploitées car elles n’ont jamais été révélé, ce qui va également entrainer de nouveaux potentiels futurs. Les incertitudes qui jusqu’ici remettaient en cause la stabilité de l’organisation, vont petit à petit devenir les clés du problème.Le système va tirer des leçons de ses incertitudes et va intégrer de nouvelles formes d’organisation. Au sein même des incertitudes propres à la crise va alors se trouver des alliances et des coalitions insoupçonnées. La crise va permettre à l’organisation un éveil brutal qui va amener à une prise de conscience soudaine et complexe.

Grâce à cet éveil, l’organisation va se retrouver face à un phénomène de destructivité/créativité. C’est à dire que les règles et les idées qui existaient avant la crise vont devenir obsolètes, va alors s’enclencher un mouvement de créativité en action afin de sortir de la crise actuelle, grâce notamment avec les membres de la société. C’est le quatrième et dernier élément souligné par Adgar Morin: le déclenchement d’activités de recherche. Cette recherche de sortie de crise peut prendre deux orientations possibles:

  • la première étant une activité intellectuelle critique et scientifique afin d’établir un diagnostic, de remettre en cause des connaissances fausses ou insuffisantes. Ça peut également être une proposition d’innovations techniques, juridiques ou philosophiques.
  • Ces recherches vont entrainer un développement de « solutions mythiques ou imaginaires » dans lesquels les recherches vont se simplifier et vont faire place à des utopies. Ces utopies vont toutefois amener à des espérances et vont permettre à des idéaux de s’exprimer.

À titre d’exemple, le secteur de l’événementiel durant la crise du Covid-19 en est un. Jusqu’en 2020, le secteur de l’événementiel se portait bien jusqu’à l’arrivée de la perturbation : la crise du Covid-19. Le dispositif de régulation a été perturbé et laisse place à des incertitudes avec l’annulation de pratiquement tous les événements et une non visibilité sur l’avenir. Certaines entreprises n’ont pas su se remettre en question en trouvant des solutions à ces incertitudes, et d’autres ont su se réinventer grâce à un déclenchement d’activités de recherche. Dans ce cas concret, les événements digitaux ont répondu au problème immédiatement et ont permis à beaucoup d’entreprises de continuer leur activité.

Enfin de pallier ces crises et pouvoir les anticiper, il est aujourd’hui indispensable pour les entreprises d’intégrer à leur système la notion de « gestion de crise ». Pour approfondir cette notion, nous allons nous intéresser au magazine de « la communication de crise et sensible » et à l’article écrit par Christophe Roux-Dufort professeur à lEM Lyon « Comment en est-on arrivé là ? Du terrain de crise à la catastrophe ».

Depuis quelques années, beaucoup d’entreprises ont intégré dans leur fonctionnement la notion de gestion de crise afin d’anticiper certaines crises pour ne pas se laisser dépasser par les événements et se retrouver dans des situations difficiles.

Malgré ces dispositifs (mise en place de procédures, composition d’une cellule de crise, analyse des risques opérationnels et médiatique), les crises ne diminuent pas en nombre ni en intensité. L’exemple des attentats ces dernières années est un très bon exemple car il montre à quel point ça peut être totalement imprévisible et impossible à anticiper. L’accumulation de ces crises plongent les entreprises dans une vulnérabilité et une fragilité face à elles. La gestion de crise connait alors des limites en tout point de vue (anticipation, prévention, pilotage) face à des événements aussi inattendus et imprévisibles.

Afin de surmonter ces difficultés, les entreprises vont devoir trouver des réponses au delà de l’événement en lui même. Dans cet article, Christophe Roux-Dufort nous parle d’un meilleur discernement des terrains de crises qui « prépare des terreaux favorables à l’apparition de crises majeures puis dans une prise en charge approfondie de l’apprentissage post-crise ou de ce qu’il convient d’appeler le retour d’expérience ».

Le domaine de la gestion de crise connait de nombreuses évolutions afin de mieux comprendre pourquoi la prévention des crises est si difficile à anticiper malgré des efforts fournis par les entreprises. Enfin d’en savoir plus sur ce sujet, deux idées différentes existent.

  • la première considère les entreprises n’ont pas encore pris réellement conscience de l’importance d’une bonne anticipation de la crise. La plupart des entreprises mettent en place des pratiques jugées insuffisantes pour gérer une crise. Les experts de cette idée jugent que les manuels de crise, les procédures d’urgences, la mise en place d’une cellule de crise, des exercices de simulation ou encore le media training sont des pratiques trop insuffisantes. Enfin de pallier aux insuffisances, il est important de renforcer la sensibilisation parmi les dirigeants, les relais fonctionnels et les opérationnels. Grâce à ces recommandations, les outils de gestion de crise se multiplient et s’affinent.
  • la seconde considère que c’est la nature des crises qui a changé. Aujourd’hui nous connaissons une seconde génération de crises et les pratiques utilisées pour anticiper les crises n’ont pas évolué depuis la première génération. Les outils utilisés sont alors obsolètes et inadaptés face aux crises actuelles. D’après ces experts, les crises d’aujourd’hui se traduisent par « une forme de ruptures d’ équilibres et de logiques dominantes ». La gestion de crise connait aujourd’hui des failles que l’on pensait auparavant maîtriser alors que les crises connaissent une évolution qui a dépassé toutes les pensées intellectuelles d’aujourd’hui. Les effets de la crise que l’on pensait alors maîtriser, ne le sont plus. Les autorités vont alors être pointés du doigts par les citoyens qui vont les porter comme responsables ce qui crée une rupture entres les citoyens, l’état et les entreprises. Les autorités se trouvent alors dans une position illégitime face à ses citoyens ou clients à qui ils s’adressent.

D’après l’auteur de cet article, ces deux approches sont insuffisantes car elles ne montrent que le côté « événementiel » de la crise alors que, d’après lui, le problème réside autre part. Le côté « événementiel » de la crise n’est que le phénomène qui met en lumière le véritable problème. D’après son expérience, il faut donner moins d’importance à la partie visible de la crise et s’intéresser tout particulièrement aux causes qui ont conduit à cette crise. La crise n’est pas réellement une faille qui met les dirigeants dans une position d’impuissance face à cet inconnu. D’après lui, la crise vient de beaucoup plus loin puisqu’il considère que la source est au coeur même des déséquilibres de l’organisation elle-même. La crise n’est que la conclusion des vulnérabilités déjà existantes au sein de l’entreprise et qu’elles sont importantes afin de progresser. Il faut savoir prendre du recul par rapport aux faiblesses que l’entreprise connait pour pouvoir avancer dans le bon sens. Sans une remise en question de ce qui pourrait être amélioré, l’entreprise risque de s’effondrer face à des entreprises en constantes évolution.

4.2 Que fait le secteur de l’événementiel touristique durant cette crise ?

C’est ce que nous sommes d’ailleurs en train de vivre durant cette crise de la Covid-19. Plusieurs entreprises tentent de se remettre en question et de s’adapter à la situation à court terme (mise en place de plats à emporter pour les restaurateurs par exemple) et à long terme avec des changements sans précédent que la crise va engendrer.

Toutefois, même si les entreprises mettent en place un pôle de gestion de crise au sein de leur entreprise, il est tout de même important de rappeler qu’une crise sanitaire est difficilement voire impossible à anticiper. Ce pôle va principalement aider l’entreprise à se relever rapidement de cette crise que le secteur de l’événementiel connait actuellement.

Les failles viennent essentiellement du fait que 90% des événements organisés sont en physique et que la crise du Covid-19 et les multiples confinements et restrictions ont obligés le secteur de l’événementiel soit à annuler, soit déplacer et alors trouver d’autres solutions.

La préparation d’un événement peut prendre des mois voire des années selon l’ampleur de celui-ci. Malheureusement, la crise nous donne que des indications à court terme, ce qui nous donne pas de visibilité au secteur afin de programmer les événements. Il est donc impossible pour le secteur de pouvoir mettre une date sur la fin des restrictions ce qui les obligent à décaler leurs événements à une date X sans savoir s’il sera possible d’accueillir des participants à ce moment là.

Il y a également le côté touristique de l’évènement qui met à mal le secteur. En effet, il y a l’accueil des touristes internationaux qui n’ont soit pas la possibilité de rentrer dans le pays car les frontières sont bloquées, soit le découragement des touristes à voyager car les contraintes sont trop fortes afin de prendre le risque de se déplacer.

L’autre contrainte est au sein même de notre pays puisque le gouvernement peut mettre en place des restrictions telles que les 50km ou les 10km autour de chez nous que nous n’avons pas le droit de dépasser comme ça a été le cas il y a très peu de temps. Plus récemment, la mise en place d’un pass sanitaire va également peut être décourager les touristes français et internationaux à se déplacer et de faire certaines activités.

4.3 Dans le secteur de l’événementiel touristique (exemples concrets)

Mais de nombreux organisateurs ont voulu trouver une solution à cette crise en s’adaptant et en trouvant des alternatives viables afin de maintenir leurs événements sous une nouvelle forme.

Prenons l’exemple du festival We Love Green se situant à Paris qui se définit comme un événement de musique écologiquement engagé. Initialement, ce festival étant une manifestation qui accueille du monde chaque année a dû s’adapter à l’année 2020, le Covid-19 et ses restrictions qui ne lui ont pas permis d’organiser cet événement comme d’habitude. Ils ont alors décidé de maintenir cet événement du 3 au 7 Juin 2020 mais de façon digitale. Ils ont crée la plateforme We Love Green TV dans laquelle il y a eu des concerts Live, des conférences Think Thank, des récits live magazine, des scènes découvertes, des chefs food en live, des interviews backstage etc… Un programme qui ne change pas par rapport à ses habitudes et qui a été soutenu par beaucoup de leurs collaborateurs (artistes, restaurateurs, soutiens financiers).

Nous savons que l’année 2019, le festival a réuni plus de 80 000 festivaliers. En 2020, l’évènement a accueilli 82 000 personnes derrière leur écran et touché 7 millions d’individus (vidéos vues, réseaux sociaux…).

De solutions à court termes telles que la digitalisation ou des solutions à long terme vont être décisives pour le secteur de l’événement grâce à une gestion de crise maîtrisée afin de pallier à cette crise qui n’a toujours pas de dates de fin.

5. Et après la crise (changements à venir)

De nombreux éléments vont désormais devoir être pris en compte par le secteur de l’événementiel afin d’avoir la possibilité d’à nouveau organiser des événements et d’accueillir des milliers de personnes.

De nombreux enjeux se créent et vont continuer d’évoluer pour le secteur (problématiques d’hygiène, écologie, recréer du lien…). Dans un futur proche, l’exemple des « gestes barrières » mis en place par le gouvernement est un enjeu majeur pour le monde de l’événementiel lorsque l’organisation des événements en présentiel sera autorisée.

À l’heure actuelle, le secteur de l’événementiel touristique est mis en suspens depuis plus d’un an maintenant.

Cet « entre deux » nous amène à nous poser une question: y aura-t-il un avant et un après crise sanitaire dans le secteur de l’événementiel ? Dans une interview consacrée aux acteurs du secteur, la réponse est unanime: oui. Cette réponse ne semble pas porter à débat car le constat est sans appel, la situation dans laquelle nous sommes rend la population dans un état anxiogène dans laquelle s’ajoute un impact psychologique à long terme que l’on ne peut pas encore bien définir. Lorsque que les restrictions sanitaire seront levées, est ce que les citoyens seront prêts à payer pour venir dans un événement qui ressemble des milliers de personnes pour des raisons évidentes de santé ou même pour des raisons économiques qui feront des événements une non priorité ?

D’autres contraintes viennent s’ajouter à celles ci. La fin des restrictions sanitaires est loin d’être abolie ou ne sera peut-être jamais. Lorsque les événements pourront être à nouveau organisés, il est évident que nous serons obligés de porter le masque, que nous devrons prouver que nous n’avons pas le Covid-19 en montrant un test négatif ou encore un vaccin. Les « gestes barrières » seront encore pour longtemps d’actualité avec des contraintes de distanciations qui demanderont aux organisateurs un travail supplémentaire de gestion.

Durant les crises précédentes et la crise actuelle, le gouvernement a toujours eu un rôle central et indispensable pour gérer une crise. L’Etat permet aux entreprises de survivre, crée un cadre (sanitaire dans ces cas là avec le confinement par exemple). La collaboration entre les entreprises et l’Etat est alors un élément qui a toujours existé durant les crises précédentes. Aujourd’hui, un autre élément rentre en ligne de compte: les citoyens.

En effet, auparavant les citoyens n’étaient pas acteurs durant les crises passées. Aujourd’hui, grâce en grande partie à Internet, l’intelligence collective constitue un pilier afin de gérer la crise. Elle permet une mise en commun des savoirs qui amènent à la naissance d’idées de pratiques innovantes et nouvelles.

Cette crise nous oblige à réfléchir par nous même afin de trouver des solutions à des problématiques que celle-ci nous impose. Grâce à cette réflexion et ce mode « survie » surgit de nouvelles idées innovantes qui vont marqué un tournant dans notre société.

De nouvelles attentes des français sont à prévoir pour le futur. Les premières études menées sur le sujet de la vie après le Covid-19 révèlent que 87% des français de tous âges, toutes régions et CSP confondus veulent un changement profond de société, et notamment 65% d’entres eux sont prêts à changer leurs habitudes de consommation.

Le sujets qui reviennent le plus dans la bouche des français avec une volonté de changement sont l’écologie et la dimension sociale. Le secteur de l’événementiel touristique réunit durant chaque événement des milliers de personnes et donc engendre de la pollution, ces problèmes vont être de plus en plus pointés du doigt, il donc important pour le secteur d’en tenir compte rapidement.

Néanmoins, un autre sujet est également d’actualité de par la situation actuelle: le digital. Les français veulent garder un confort des nouvelles technologies dans leur futur. L’accélération de changements dans la digitalisation dans les secteurs professionnels et privés est déjà en marche dans le contexte dans lequel nous sommes. Cette accélération touche tout particulièrement le secteur de l’événementiel qui a trouvé dans ce changement une solution à court et moyen terme d’exercer son métier dans un contexte de confinement.

En matière de tourisme, de nouvelles attentes sont également à prévoir. La plateforme Booking a effectué un sondage sur 20 000 voyages issus de 28 pays différents afin de découvrir les nouvelles tendances de demain que nous allons aborder ci-dessous.

À court terme, le tourisme local va prendre une plus grande place dans le choix de destination pour les touristes français et internationaux. La question est de savoir si cette tendance va perdurer dans le temps ?

Une nouvelle tendance monte en puissance depuis quelques années déjà: le tourisme bashing. Cette tendance est concrètement anti-tourisme, anti-voyage (avions, bateaux, nouvelles pratiques touristiques) pour des raisons écologiques. Cette tendance sera peut être renforcée par cette crise sanitaire qui nous a révélé les « bienfaits » écologiques lorsque la population est contrainte de rester dans son pays. Elle nous laisse penser qu’il est possible qu’elle puisse perdurer, il est tout à fait envisageable d’en prendre compte dans le futur. Les personnes interrogées veulent que l’on leur propose des forfaits plus intéressants hors saison par exemple en proposant des destinations alternatives dans le but d’éviter le tourisme de masse afin de contribuer à la préservation de l’environnement (38%).

Mais la possibilité que les étrangers n’aient pas envie de voyager en France peut venir d’autres facteurs à prendre en compte. Montrer que la France est fiable dans la gestion sanitaire et les gestes barrières sans pour autant montrer un climat anxiogène va être un enjeu majeur pour le pays. Dans ce sondage, 45% des Français affirment attendre d’être vaccinés afin de repartir en voyage. Cette donnée nous montre que l’envie de voyager est tout de même présente, un bon signe pour le tourisme événementiel.

À moyen terme (7 à 12 mois) 49% des Français interrogés comptent voyager seulement en France, 40% sur le long terme (plus d’1 an).

Dernière préoccupation des personnes interrogées, et pas des moindres, la possibilité de modifier ou d’annuler son voyage facilement (71% des voyageurs). Un enjeu crucial pour le secteur du tourisme événementiel qui marche essentiellement par l’achat de billets.

Toutes ces nouvelles émergences d’idées vont amener à des changements profonds de notre société et de nos entreprises, comme la relocalisation d’un grand nombre d’activités par exemple. Il est donc important pour les entreprises et notamment le secteur du tourisme événementiel de prendre conscience rapidement des changements qui s’opèrent et de réagir en conséquence. Ce qui va radicalement changer, c’est notre façon de prévoir les événements. Il va y avoir une réhabilitation totale, concrète, opérationnelle de tous les événements à venir qui va être à prévoir et à anticiper afin de mieux appréhender le lendemain. Les crises que nous avons connu ces dernières années ont fragilisé le secteur de l’événementiel touristique, il est donc important pour ce secteur de mettre en place une réelle stratégie et des outils en amont des événements afin de pouvoir être relativement prêt lorsqu’une crise apparaitra.

5.1 Le digital

Le plus gros changement qui est en train de s’opérer dans le secteur de l’événementiel est sans doute le digital. Face à un monde mis en suspens avec la crise du Covid-19, les participants ne pouvaient plus se rendre aux événements, ce sont donc les événements qui sont venus grâce au digital.

Par exemple, le festival Tomorrowland, un des plus gros festival du monde, a organisé son édition 2020 en full digital Tomorrowland Around The World sur deux jours et 8 scènes digitales.

Pour l’édition 2020 de la fête de la musique en France, Radio France a proposé une série d’émissions sur le thème de la musique, dans différents lieux prestigieux de la capitale.

Une solution temporaire avant de retrouver une vie normale, ou alors une nouvelle forme d’événementiel qui pourra certainement perdurer dans le temps.

Les avis sont partagés au sein des organisateurs dans l’événementiel. D’un côté nous avons les personnes qui n’ont pas voulu s’adapter et utiliser le digital car il ne retrouvaient pas les valeurs du contact humain que les événements procurent et d’autres ont voulu proposer tout de même quelque chose aux participants et y ont trouvé plusieurs avantages : moins de prestataires, moins de déplacements, organisation plus facile, coûts marketing et opérationnels moindres, avantage écologique, ROI maximisé dans la durée (événement qui reste en ligne après la diffusion, plus facile à démultiplier.

Même si le digital ne remplacera jamais les événements en présentiel et l’accueil de milliers de personnes venant du monde, le digital a permis de proposer de la nouveauté que les organisateurs n’auraient jamais pensé si la crise n’avait pas existé. Même si l’évolution digitale commençait à être envisagée depuis quelques années déjà, la crise a permis une accélération du processus avec comme volontés déjà existantes de réduire l’impact écologique, progression du télétravail, recherche de gain de temps et d’optimisation budgétaire. Les participants ainsi que les intervenants et animateurs peuvent se retrouver, interagir, participer à plusieurs sur une plate-forme en même temps dans des continents différents. D’un point de vue écologique, le digital a également permis de se rendre compte que certains déplacements étaient inutiles et engendraient des frais économiques et écologiques (transports, infrastructures…) qui pouvaient être remplacés, dans certaines cas, par une forme digitale de l’évènement.

L’exemple des festivals comme We Love Green vu précédemment est un des exemples plus éloquents lorsque l’on parle d’événements digitaux. Beaucoup de festivals ont souhaité maintenir leur événement de manière dématérialisée comme le festival « Je reste à la maison » qui a rassemblé une centaine d’artistes, ou encore Travis Scott qui a souhaité donner des concerts dans un jeu vidéo très connu: Fortnite.

Est ce que le format digital va se pérenniser ? En partie.

À court terme, le digital répond à des attentes immédiates de ne pas annuler ou reporter des événements à cause d’une non possibilité de les faire en physique. Lorsqu’il sera à nouveau possible de les organiser, les organisateurs ne privilégieront plus le format digital par manque d’humanisation et de contacts humains. Par contre, un format risque de perdurer et c’est celui du format hybride. En effet, Swapcard , une plateforme d’événements virtuels, vient de réalisation une étude avec 352 experts du secteur de l’événementiel. 82,5% des personnes interrogées souhaitent, pour le futur, mettre en place des événements hybrides contre 11,5% qui souhaitent rester sur du full digital et seulement 5% qui souhaitent reprendre les rendez-vous physiques. Une majorité écrasante qui montre l’envie des organisateurs de se réinventer à long terme, et le format hybride connaît de nombreux avantages. Il va permettre d’accroitre de façon exponentielle son public, les évènements ne seront plus considérés comme des événements temporaires mais pourront avoir une présence constante et garder un lien tout au long de l’année grâce une diffusion sur internet. Les organisateurs ne seront plus seulement des logisticiens pour l’événement en soit, mais deviendront des médias.

À titre d’exemple, Olivia Cuir Fondatrice de l’Agence de communication Esprit des Sens à Lyon nous parle de ce qu’elle appelle l’événementiel augmenté. D’après elle, le format hybride mêlant distanciel et presentiel est l’avenir de ce secteur. Ce format innovant, ouverts sur de nouveaux champs des possible va permettre de conquérir de nouvelles audiences et de nouvelles façons de vivre l’événementiel. L’immersion sera totale pour les participants qu’ils soient sur-place ou à distance. La base est toujours la même avec la création d’un évènement dit « traditionnel » avec une approche créative et humaine, à cela s’ajoute une dimension technique avec une production digitale dynamique. Ce format permet de répondre à des attentes jusque là sans solutions telles que: comment apporter de la visibilité à une course en plein confinement ? Ou encore, comment transformer des conventions quand les jauges étaient limitées ? À cela s’ajoute l’avantage de pouvoir enregistrer et mettre à disposition des événements que l’on peut visionner à n’importe quel moment. L’évènement n’est plus seulement inscrit dans une durée de temps limité, mais va donc être rallongé et toucher une audience plus nombreuse. Les bénéfices sont alors décuplés avec encore plus d’émotions, de créativité, d’interactions et bien évidemment d’audience.

Avec les outils digitaux, de nouvelles pratiques en matière de tourisme se développent. Une tendance ressort : le m-tourisme. De nombreuses pratiques touristiques se développent sur le smartphone pour les réservations, les bons plans, trouver des activités sur place… voir infographie ci-jointe. Cette pratique montre l’importance de la digitalisation non seulement, comme nous l’avons vu précédemment, comme outil de diffusion d’évènement, mais également comme outil d’incitation à choisir une destination plutôt qu’une autre avec la proposition de réservations, d’activités, de bons plans adaptés à chaque individu.

5.2 Des événements plus locaux, retour à l’humain

Le second impact observé durant cette crise et qui devrait perdurer dans le futur, c’est ce que l’on appelle le Made Locally. Une délocalisation de système de production qui se situent pour la plupart à Paris en France par exemple, auront leur place dans les provinces. Cette approche va favoriser la proximité, l’activité territorial et de réduire l’impact carbone.

Dans un contexte où les déplacements ne sont pas favorisés, la possibilité d’effectuer le moins de déplacements possible serait une opportunité pour beaucoup afin de participer à un événement. Il y a une volonté de faire du business local avec l’envie pour les régions d’avoir la capacité d’accueillir des manifestations, l’exemple de l’électrobeach à Port Barcares est très parlant puisqu’il dynamise une ville qui a initialement + de 5000 habitants et qui accueille 100 000 touristes et 165 000 personnes sur 4 jours lors de l’événement. La volonté première est de dynamiser la région durant l’été et d’attirer un maximum de touristes pour récolter des retombés économiques conséquentes chaque année. Contrairement aux gros événements, les petits événements vont permettre une prolongation du cycle de l’événement dans la tête des gens car ils se seront plus sentis concernés par un événement de proximité plutôt qu’un évènement d’une seule journée par exemple. Les petits événements permettent une plus grande interaction avec les participants. Les organisateurs d’événements cherchent aujourd’hui à créer une durabilité à leurs événements.

Outre tous ces aspects, ces événements vont avant tout soutenir les entreprises locales comme les services de restauration ou de transport, enjeu très important pour les Français dans le futur.

5.3 Des contraintes sanitaires

Un autre aspect des changements à venir que la crise de la Covid-19 nous a opposé, ce sont les contraintes sanitaires. En effet, depuis plusieurs mois maintenant nous avons vu passer plusieurs nouvelles restrictions d’hygiène liées à la crise avec des contraintes fortes telles que le port du masque, la distanciation sociale etc… Ce sont des pratiques qui vont surement perdurer dans le temps, certaines vont surement disparaitre et d’autres vont être intégrées dans notre quotidien. Le secteur de l’événementiel ne va pas échapper à ces obligations, bien au contraire. Ce secteur étant un lieu de rencontres qui peut aller jusqu’à des milliers de personnes va connaitre un bouleversement dans la structure même d’un événement.

À titre d’exemple, la direction du Palais des Congrès de Versailles recevant des événements qui peuvent aller jusqu’à 1500 personnes font peau neuve. L’adaptation va se faire en plusieurs étapes:

  • les contraintes à court terme: distanciation sociale, mise en disposition de gel hydroalcoolique, le renforcement de l’équipe de sécurité, un meilleur encadrement et un meilleur accueil afin de vérifier que les règles soient bien respectées.
  • et celles à long terme qui nécessitent un lourd investissement: avec notamment une reconfiguration des lieux avec de nouveaux équipements tels que les poignées auto-nettoyantes ou encore les caméras thermiques.

PARTIE 2 : PARTIE EMPIRIQUE

1. Données quantitatives

Cette partie va nous permettre d’obtenir des résultats en accord ou non avec ce qui a été démontré dans la partie 1 : la dimension écologique, des événements plus locaux et d’éviter le tourisme de masse, une digitalisation qui semble se pérenniser, une possibilité d’annuler au dernier moment. Dans le but d’affiner les réponses possibles afin de répondre à notre problématique : Comment le secteur du tourisme événementiel peut-il s’adapter et se renouveler face à un pandémie mondiale telle que la Covid-19 en France ?

Durant cette partie, j’ai décidé de cibler toutes personnes de tous les âges et toutes catégories socio-professionnels habitant en France qui participent à des événements de grande envergure (+ de 5000 participants) et qui sont susceptibles d’aller à ces événements en fonction de la destination de voyage choisie. Nous allons privilégier cette cible car elle va nous permettre de mieux comprendre les habitudes, les attentes et les craintes face aux événements touristiques pour mieux appréhender le futur lorsque la crise sera passée. Pour cela, j’ai fais appel à mon réseau via mes différents réseaux sociaux: Facebook, Instagram, Twitter et Linkedin et dans des groupes privés liés au secteur de l’événementiel et du tourisme.

Les réponses attendues dans ce questionnaire vont me permettre d’affiner les préconisations et d’en trouver de nouvelles par rapport à celles que j’ai déjà relevé en Partie 1 : la dimension écologique, des événements plus locaux et éviter le tourisme de masse, une digitalisation qui semble se pérenniser, une possibilité d’annuler au dernier moment. Afin de comprendre si les réponses apportées en Partie 1 vont se révéler vraies, en partie vraies, ou fausses dans le but de pouvoir les affiner et de donner des préconisations les plus précises possibles qui correspondraient aux attentes du public ciblé. L’objectif final va être de donner des clefs aux organisateurs d’événements de grande envergure de pouvoir se relever face à la crise à travers les réponses de leur public ciblé qui participe à leurs événements.

Avant de commencer l’analyse des réponses, il est important de préciser les types de personnes majoritaires qui ont répondu à ce questionnaire, 72% des personnes qui ont répondu à ce questionnaires étaient des femmes. 62% avaient entre 18 et 25 ans et habitent dans des petites et moyennes villes en règle générale. L’échantillon prélevé dans ce questionnaire est de 68% : 100% des personnes assistent à des événements et 68% choisissent une destination par rapport aux événements proposés par le pays/région/ville d’accueil.

1.1 Habitudes de consommation d’évènements

Dans ce questionnaire, j’ai décidé tout d’abord de poser des questions sur les habitudes de « consommation » d’événements afin de mieux comprendre les tendances qui existaient avant la crise sanitaire.

Pour poser le contexte, à travers un échantillon de 50 individus qui ont répondus, 50% des personnes assistent à un événement plusieurs fois par an et 44% assistent à des manifestations une fois ou plusieurs fois par mois. Ce qui fait que plus de 90% des interrogés y participent très régulièrement ce qui montre une importante particulière à ces rassemblements. Les habitudes avant la crise du Covid-19 nous montrent que les occasions de se retrouver avaient une très grandes place dans la vie des Français.

Les types de divertissements qui ressortent le plus sont les festivals et concerts ainsi que les manifestations sportifs et culturels. Ce sont, pour la plupart, des grands événements qui rassemblent des milliers de personnes dans un même endroit, où le contact humain est omniprésent. Ces festivités sont propices à danser, à rencontrer de nouvelles personnes et à être dans le partage.

Dans ces graphiques, le choix d’une destination peut être influencé par les rassemblements proposés par celle-ci, notamment en grande majorité avec les festivals/concerts et manifestations sportifs et culturels qui accueillent généralement + de 5000 personnes. Ces graphiques nous montrent qu’il est important pour les pays et donc notamment la France de proposer des événements de grande envergure afin d’attirer les touristes. Elle comptabilise déjà beaucoup de festivités connus mondialement et, outre l’aspect culturel de notre pays, ce sont surement des facteurs qui font que nous sommes le pays le plus touristique du monde, comme nous l’avons déjà démontré dans la première partie. L’importance de la qualité des événements est essentielle afin d’apporter une réelle plus-value à la destination. Les gens peuvent choisir en priorité une activité avant de choisir la destination elle-même.

En terme de communication, nous pouvons également constater qu’elle a son importance puisque 88% des personnes interrogées sont sensibles à la communication établie par la manifestation. Il est important pour les événements de mettre en place une bonne stratégie de communication adaptée en amont pour attirer un public qui pourrait être intéressé, pendant afin de partager les moments forts de l’événement et enfin, après l’évènement pour maintenir le lien avec les participants. Les supports de communication qui sont les plus populaires pour attirer de potentiels participants aux évènements sont les réseaux sociaux Facebook et Instagram qui sont privilégiés par les 18-35 ans alors que les 36-50 ans et plus vont plus apprécier la télévision et l’affichage.

En règle générale, dans cette partie nous apprenons que les Français qui assistent aux événements aiment tout particulièrement les manifestations qui rassemblent + de 5000 personnes comme dans des festivals ou des concerts. La France est un pays qui attire de nombreux touristes en partie par la richesse des événements de grande envergure (+ de 5000 personnes) qu’elle propose. Les Français sont susceptibles de choisir une destination par les festivités qu’elle propose ce qui nous amène à penser qu’ils seraient capables de choisir la France comme destination si toutefois les rassemblements proposés correspondent à leurs envies.

Pour les convaincre, il est important d’élaborer une stratégie de communication de l’événement adaptée à l’âge et goûts de chacun. Pour les 18-35 ans, les réseaux sociaux sont un bon moyen de les influencer dans leurs choix alors que les 35 ans er + vont privilégier des médias plus traditionnels.

Ensuite, nous allons nous intéresser aux habitudes de « consommation » d’événements durant la crise du Covid-19 afin de connaitre les adaptations auxquelles les interrogés ont dû faire face, et connaitre également leur avis sur les nouveaux formats proposés.

1.2 Les impacts de la crise sanitaire

Pour commencer, il est important de souligner que seulement 26% des personnes ont assisté à des événements depuis le début de l’épidémie contre 90% quotidiennement avant la crise. Cela s’explique bien évidemment par l’annulation ou le report de la majorité des événements comme nous l’avons vu en première partie. Mais ça peut également être due à une baisse d’intérêt donnée aux alternatives d’évènements par rapport à la fréquence de la présence à des événements (question 1). L’intérêt est tout de même plus important pour les festivals et concerts, même à distance.

Comme nous pouvons le voir sur ce graphique, ces nouveaux formats digitaux (webinars, conférences, salons, séminaires, visites, concerts, festivals) n’ont pas été convaincants pour 87% des personnes interrogées. Cela peut s’expliquer pour plusieurs raisons. Tout d’abord il est possible que ces rassemblements n’étaient pas à la hauteur des espérances puisqu’ils n’ont pas attiré autant de monde qu’ils auraient pu. Et pour les personnes qui y ont assisté, ils n’y ont également pas adhéré. Cela s’explique car, d’après les réponses des interrogés, l’ambiance et l’immersion d’un événement que les participants ont en temps normal dans événement n’étaient pas au rendez-vous. D’autres ont trouvé qu’il n’y avait aucun intérêt à participer à ces rassemblements car le digital ne retranscrit pas les moments de partages et de proximité que l’on peut connaitre par rapport à un événement physique. D’autres problèmes ont également été soulevés pour les personnes ayant participé à ces moments digitaux : la difficulté à suivre, la concentration et les problèmes techniques qui viennent « gâcher » le moment.

Quelques avis positifs sont toutefois à souligner car certaines personnes ont aimé découvrir de nouveaux formats qui changent de ce que l’on a l’habitude de voir.

Dès lors que les festivités en physique vont reprendre, il était important de savoir si les participants vont avoir peur d’y retourner.

La réponse est non à 72,5% des interrogés et pour le reste, la réponses est oui ou « je ne sais pas ». Pour la grande majorité d’entre eux, il est très probable que le retour des événements en physique soient très attendus, une bonne nouvelle pour les organisateurs. Il est tout de même important de souligner que tout de même 27,5% d’entre eux ne soient peut-être pas susceptibles de revenir à cause du covid-19. Le traumatisme des attentats est également encore présent car des participants ont répondu ne pas vouloir retourner à des événements en physique par peur des risques liés aux attentats récents. Il va être donc important pour les organisateurs de rassurer cette partie de la population avec un respect stricte des normes sanitaires et de sécurité afin d’éventuellement de les convaincre de venir.

Les événements en présentiel manquent pour 96% des personnes interrogées. Les raisons sont assez significatives de l’importance des rassemblements dans la vie des Français. Celles qui ressortent le plus sont le BESOIN de contact, de partager, de rencontrer, de décompresser du quotidien, d’apporter du positif, de s’amuser. Ce sont des moments de vies importants, où, après avoir subi cette crise, les personnes ont envie de retrouver du VRAI dans leur vie.

Les mots qui sont ressortis, lorsque les participants ont répondu : pourquoi les événements en présentiel leur manquaient, sont forts de sens (besoin, important, moments de vie, rencontre, partage) car ils placent le secteur de l’événementiel comme un vecteur essentiel dans leur vie, et ils se sont rendus compte durant cette crise à quel point ces moments de vie étaient importants et n’étaient pas secondaires. Le besoin d’avoir des rapports humains fait partie des besoins essentiels pour l’ensemble de la population et l’événementiel est l’un des secteurs qui apporte ce besoin.

Il faut tout de même souligner que ces « retrouvailles » ne sont pas sans conditions. Sur ce graphique qui propose une échelle de 1 à 10, nous pouvons voir que les protocoles sanitaires vont avoir une place importante dans l’organisation d’événements pour attirer du monde car l’importance donnée à celles-ci sont en moyenne de 8/10.

1.3 Les nouvelles habitudes après la crise

En ce qui concerne les événements en hybride, les avis sont partagés. Pour 43% d’entre eux, les rassemblements au format hybride de leur intéressent pas du tout. Mais l’autre partie des personnes interrogées, qui représentent plus de la moitié, la réponse est oui ou « je ne sais pas ». Cela peut permettre à certains organisateurs d’évènements de tester ce nouveau format afin de convaincre éventuellement une partie de la population car cela permettrait de contenter les personnes voulant assister aux festivités seulement en présentiel, et pour toutes les autres personnes (les personnes qui ont peur, qui n’ont pas envie de se retrouver dans un foule, qui ne sont pas a proximité) le format en distanciel leur conviendrait. Cela va permettre d’élargir le public initial à d’autres personnes qui n’y auraient pas assisté si le format hybride n’avait pas été proposé. C’est un format qui mérite d’être exploité afin de récupérer un certain public qui pourrait, soit, vouloir tester ce nouveau format, soit avoir peur de retourner aux événements en physique mais avoir tout de même la possibilité de le vivre de chez soi.

Pratiquement 80% des personnes interrogées seraient susceptibles d’assister à des événements se situant proches de chez eux. Ce résultat nous montre l’importance des événements de proximité et de privilégier avant tout les locaux. La France ou les agglomérations françaises doivent tout d’abord se concentrer sur les participants locaux avant les étrangers en privilégiants la création d’évènements susceptibles de plaire à la population française. Concernant le tourisme événementiel, il serait donc plus judicieux de privilégier les touristes français et locaux avant les étrangers. L’adaptabilité, l’évolution, va passer par cette prise de conscience là pour les organisateurs d’événements qui vont peut-être devoir changer de cible et d’adapter les événements proposés.

Plusieurs raisons justifient ce résultat. Les raisons principales sont celles liées aux restrictions sanitaires avec tous les soucies qui celles-ci engendrent: il est compliqué de planifier des voyages avec la crise sanitaire et les restrictions sanitaires changeantes dans chaque pays. Par conséquent, il est moins risqué de réserver des activités à proximité de chez nous afin d’éviter d’éventuels frais si jamais des changements devaient se produire, avec un nouveau confinement par exemple.

D’autres raisons sont également ressorties telles que pour des raisons écologiques car certains participants considèrent que ces événements sont trop polluants et ne font pas d’efforts dans la transition écologique, ce qui n’est pas en accord avec les valeurs de ces participants. Ou encore le souhait de privilégier les acteurs locaux.

Ces tendances ont été renforcées par la crise sanitaire, les français ont besoin de se sentir en confiance et ne veulent pas prendre de risques que pourraient engendrer des déplacements.

Pour les personnes qui ont répondu non, elles considèrent que l’évènement en lui-même prime sur la proximité. Peu importe le trajet à effectuer, si l’évènement a assez de valeurs à leurs yeux, alors ils iront. Et en sens inverse, ce n’est pas parce qu’un rassemblement est organisé à proximité qu’il vont forcement le privilégier s’ils trouvent mieux ailleurs (exemple donné: la coupe du monde de rugby en 2023 à Paris).

Concernant les restrictions sanitaires durant les événements, les réponses sont mitigées ce qui prouve que ces restrictions vont avoir un réel impact sur la fréquentation des événements pour éventuellement la moitié de la population.

Cette réponse nous montre qu’il est important pour les organisateurs d’événements de mettre un point d’honneur sur l’équilibre entre le côté sécuritaire et le côté libre d’un événement.

Pour les personnes qui ont répondu non, allier les restrictions sanitaires et la vie normale ne sera pas un problème. Cela va faire partie de nos vies donc il faut s’avoir s’y habituer. Pour pouvoir assister aux événements, les français sont prêts à s’adapter à n’importe quelle situation, ils considèrent même que d’assister à un événement est un besoin.

Pour les personnes qui ont répondu oui, plusieurs raisons sont ressorties:

  • conditions trop contraignantes, trop compliquées
  • Les restrictions vont rendre le moment moins sociale avec le masque
  • D’autres ne sont pas en accord avec le caractère imposé des restrictions (test PCR, vaccin…), le manque de liberté.
  • Et enfin, pour d’autres personnes ce ne sont pas les restrictions qui leur empêchent d’assister à un événement, mais plutôt la peur, les risques liées au Covid-19.

Le vaccin est également un critère qui peut faire la différence: les personnes vaccinées n’auront pas de mal à assister à événement même avec des restrictions sanitaires alors que la peur d’y assister est en partie justifiée par des personnes non vaccinées.

Pour finir, les questions qui tournent autour de l’écologie ont eu des réponses assez mitigées. En effet, la conscience écologique est en moyenne à 7/10 ce qui fait qu’elle est éveillée mais pas réellement aboutie. À peu près la moitié de la population n’est plus à informer car elle l’est et est prête à agir en conséquence avec par exemple 55% des personnes interrogées prêtes à privilégier un événement ayant des engagements écologiques.

Malgré ce résultat, 43% des personnes ne sont pas au courant des enjeux écologiques et 17% ne veulent pas privilégier des événements écologiques. Il y a tout de même un partie de la population qui peut être convertie à peu prêt 25% de la population ne sait pas réellement ce que ce sont les impacts écologiques et pourquoi elle irait à un événement ayant des engagements écologiques plutôt qu’un autre.

1.4 Pour conclure

Pour résumer, les points à retenir qui vont m’aider à trouver les préconisations les plus adaptées :

  • La population française assiste très régulièrement à des événements qui réunissent un public large et nombreux.
  • Il est important de mettre en place une stratégie de communication adaptée (objectifs, ciblage, choix de supports et canaux de communication, organiser un plan d’actions, établir un budget) afin de promouvoir un événement car la communication a une grande importance et peut influencer le choix des participants à venir à un événement en particulier. Le canaux de communication à privilégier pour les événements sont: Instagram, Facebook, la télévision et l’affichage.
  • Concernant les événements digitaux, ils n’ont pas été à la hauteur des espérances des participants, ils n’ont pas convaincus.
  • Les événements en physique manquent aux participants pour des raisons de liaisons sociales telles le partage, la rencontre… et la plupart n’ont pas peur d’y retourner lorsqu’ils pourront. Les raisons pour lesquelles les événements manquent ne peuvent pas être remplacées par des événements digitaux.
  • Il y a une importance particulière donnée aux protocoles sanitaires et à la proximité des événements. Depuis la crise du Covid-19, les participants vont plutôt privilégier des événements locaux ayant un bon protocole sanitaire qui garantie leur sécurité.
  • La proposition d’un format hybride peut éventuellement être testé dans certains cas de figures car une partie de la population serait curieux de tester ce format qui pourrait convaincre la majorité de la population.
  • Et pour finir, l’engagement écologique des participants est à developper car il reste une grande partie de la population à convaincre dans cette démarche.

2. Données qualitatives

Dans un second lieu j’ai décidé de mener des recherches qualitatives qui se tournent plus du côté des professionnels dans le secteur de l’événementiel afin de mieux comprendre de façon concrète ce qu’ils vivent réellement durant cette crise et quelles sont les solutions qu’ils ont apporté pour pouvoir survivre et s’adapter à la situation.

2.1 Interview Domaine & Demeure dans l’Hérault

Dans un premier lieu, j’ai eu la chance de pouvoir interviewer la responsable événementiel, Fanny Sere des châteaux Domaine & Demeure se situant dans l’Hérault. Ces châteaux proposent de multiples prestations telles que la restauration, l’hôtel, le spa et massages et de nombreuses autres prestations. Il y a également une partie consacrée aux événements tels que des mariages, des séminaires ou encore des événements privés.

Cette interview ne correspond pas tout à fait aux événements que je souhaite cibler dans ce mémoire qui, rappelons le, ce sont les événements touristiques de + de 5000 personnes. Néanmoins, les réponses apportées vont éventuellement me permettre d’éclaircir certaines réponses qui ont été apportées en partie 1 et qui ne sont pas forcement adaptées seulement aux événements de grande envergure telles que la re localisation des événements, l’engagement écologique, les formats digitaux et hybrides, le manque des événements en physique ou encore l’importance de la communication. Le retour d’expérience d’une spécialiste dans le domaine de l’événementiel sera toujours un plus pour mes préconisations à apporter en partie 3.

2.2 Analyse de l’interview

Durant cette interview de nombreuses données correspondent à ce qui a été retranscrit dans la partie quantitative. D’autres données complémentaires vont également m’aider à mieux proposer des préconisations dans ma partie 3.

Tout d’abord, il est important de rappeler le contexte dans lequel Domaine & Demeure travaille. Cette entreprise regroupe trois châteaux qui proposent des prestations différentes. Les activités proposées sont également différentes d’une saison à un autre car il y a une réelle volonté d’adapter les activités selon la saison et la clientèle. En été, les domaines accueillent des familles, une clientèle individuelle avec notamment la volonté de privilégier les événements privés avec la proposition de trois soirées à thématiques différentes par semaine. Durant les autres mois de l’année, les événements professionnels, les mariages et événements diverses vont être privilégier. Une importance particulière est donnée à l’expérience client puisqu’il y a une volonté de proposer une expérience complète aux différents clients. Par exemple, les domaines proposent des formules avec la possibilité de faire diverses activités dans un seul et même endroit durant le séjour : restaurant, spa, découverte des vins et vignobles, parcs, activités, dégustations de vins, piscine.

Domaine & Demeure attire une clientèle très large tout au long de l’année selon les périodes, les activités et les châteaux. Afin de toucher ces cibles complètement différentes, il est important de savoir s’adapter et de posséder une expérience professionnelle large. Avant la crise du Covid-19, les touristes représentaient 60% du clients contre 40% de locaux. Une majorité justifiée par une communication directement ciblée aux étrangers. Aujourd’hui, la part des clients étrangers est de 50% e et les 50 autres pour les locaux car il y a une volonté de plus nationaliser la clientèle des châteaux suite à la crise.

La part du chiffre d’affaires de la partie événementielle pour Domaine & Demeure représente 50%, une très grande place qui lui donne beaucoup d’importance dans la gestion des châteaux.

L’entreprise Domaine & Demeure a su se faire connaitre grâce aux différents leviers. Tout d’abord, l’environnement très reculé des châteaux attire une clientèle à la recherche de nature, de dépaysement. Du fait que les châteaux sont tous reculés des villes, des zones d’habitation, la clientèle va se déplacer pour des activités spécifiques (restaurant, spa…). Afin d’attirer sa clientèle, l’entreprise passe par plusieurs vecteurs:

  • lien avec les offices de tourisme, partenariats des grosses entreprises, agences de voyages… ces leviers vont permettre de se faire connaitre d’un grand public à la recherche de lieux proposant des activités spécifiques et tout particulièrement les étrangers à la recherche d’endroits et d’activités particulières.
  • Leur site internet est de plus en plus visité et leurs réseaux sociaux sont de plus en plus exploités. Avec l’embauche de leur Community manager depuis le début de la crise, une importance particulière a été donné à ces canaux de communication car ils se sont rendus compte qu’ils étaient des atouts majeurs de communication efficaces durant la crise pour pouvoir garde le lien avec la clientèle et en attirer une autre plus localement. Ce qui prouve qu’une importance particulière est donné au digital et que ces leviers ont réellement commencé à se developper lorsque la crise du Covid-19 est arrivée en France. Une réelle importance est donnée aux réseaux sociaux avec une volonté de se professionnaliser avec l’arrivée de leur Community manager.

Une exemple très marquant qui prouve la réelle plus-value des réseaux sociaux sont les réservations complètes durant tout l’été 2020 pour leurs différentes soirées à thème totalement grâce à leurs réseaux sociaux.

  • À l’heure actuelle, durant la crise, le premier vecteur de connaissance des domaines sont les agences événementielles et le bouche-à-oreille des locaux.

Les leviers de communication qui attirent une clientèle non régionale est différente.

Le premier vecteur est la presse (locale et nationale) qui est utilisée à certaines périodes de l’année. Ensuite, les châteaux font venir des eductours (la presse), sur site et de créer des événements spécialement pour eux afin qu’ils partagent leur avis et leur expérience. Dans le même système, les réseaux sociaux et tout particulièrement les influenceurs ont interêt particulier car les châteaux leurs proposent également de venir sur site dans le même système que les eductours. Ce sont des relais d’opinion importants qui attirent une clientèle importante pour Domaine & Demeure.

Le modèle de l’entreprise Domaine & Demeure a été bousculé lorsque la Crise du Covid est arrivée. Tout d’abord parce qu’une grande partie de leur entreprise reposait sur l’organisation d’événements, mais également parce que la part des étrangers dans leurs établissements représentaient 60% de leur clientèle avant la crise.

Leur modèle reposait sur un mix entre la simplicité, la convivialité en pleine nature et un coté luxe. Ce modèle attirait majoritairement une clientèle internationale, ce qui a posé un très grand problème durant la crise. L’entreprise a due s’adapter à la crise en revoyant tout leur système de base. Il y a eu un très gros travail dans le domaine de la communication: le très gros changement a été de se tourner vers une communication plus nationale. L’entreprise a sue se remettre en question en trouvant l’élément « faible » qu’il a fallut changer.

Durant la crise, l’entreprise a fait un très gros travail de reports des événements, revoir les contrats et inclure les nouvelles clauses Covid obligatoires. Tous ces éléments ont permis de garder le contact avec ces clients. Cette crise leur a également permis d’entamer un travail de démarchage afin d’attirer de nouveaux clients, notamment la clientèle locale qui est aujourd’hui privilégiée. Avec une volonté de se professionnaliser, notamment dans les mariages avec la création de nouveaux packages, de nouvelles brochures.

À travers leurs réseaux sociaux, l’entreprise a voulu garder le contact avec tous ses clients de manière globale en mettant en place une nouvelle stratégie de communication toujours dans la volonté d’attirer et de se faire connaitre d’une clientèle locale, française avec notamment la création de jeux concours.

En interne, afin de garder le contact, l’entreprise a mit en place des visioconférences afin de garder le contact avec les employés, les clients et les partenaires de l’entreprise.

Au niveau des contraintes sanitaires, les châteaux bénéficient d’un cadre particulier car ils se situent en pleine nature et proposent des villas individuelles avec livraison de repas directement dans les villas. Ce type de prestations a attiré une clientèle individuelle et familiale. Domaine & Demeure a su s’adapter aux nouvelles attentes d’un type de sa clientèle qui voulait des vacances beaucoup plus individualisées. Les familles ont été particulièrement attachées aux normes d’hygiènes mises en place pour leurs vacances. L’entreprise a alors eu la volonté de proposer des formations à ses équipes afin de répondre à ces nouvelles attentes.

À contrario, un autre type de clientèle avait la volonté de se rassembler quitte à ne pas respecter les normes d’hygiènes obligatoires.

Depuis le début de la crise, l’entreprise a entreprit de nombreux changements au sein de leurs châteaux afin de s’adapter à la nouvelle vie que la crise du Covid-19 nous pousse à mettre en place.

Les plus gros changements se sont opérés dans la communication de l’entreprise, avec un renforcement de la communication interne de l’entreprise afin de garder un contact constant et la communication externe avec le changements de moyens de communication et les supports de communication (brochure, site interne, presse, réseaux sociaux).

Domaines & Demeures font partie de ceux qui ont réussi à se remettre en question en période de crise en mettant en place une gestion de crise qui leur a permis de trouver des solutions viables et commencer à les mettre en place pour leur avenir après le Covid-19. Cette entreprise a conscience des impacts que la crise a eu sur leur entreprise et les conséquences qu’elle va avoir sur leur futur. C’est pour cela que leur témoignage est interessant à exploiter pour les entreprises en général et pour le secteur de l’événementiel.

En effet, par rapport à ma problématique qui, je le rappelle est : « Comment le secteur du tourisme événementiel peut-il s’adapter et se renouveler face à un pandémie mondiale telle que la Covid-19 en France ? », les réponses apportées par Fanny Sere m’ont permis d’affirmer ou non les hypothèses que nous avons émises en première partie : l’importance du digital et de la mise en place d’une bonne communication au sein et en dehors de l’entreprise et aller chercher une clientèle plus locale et française pour pouvoir « survivre » dans un contexte où les touristes étrangers ne sont pas vraiment présents.

2.3 Interview la Fête du Citron® à Menton

Dans un second temps, j’ai envoyé plusieurs mails à de grands événements touristiques qui réunissent des milliers de personnes chaque année en France et qui correspondent donc tout à fait à ma cible souhaitée pour répondre à la problématique de mon mémoire : les Eurockéennes de Belfort, Hellfest, à Clisson WeLoveGreen à Paris, Familypiknik à Montpellier, le Carnaval de Nice, le Festival d’Avignon, La fête du citron à Menton.

Étant la plupart débordés par la saison qui s’annonce après des mois d’arrêt, j’ai tout de même eu une réponse à mes questions par la Directrice du Service Événementiel de la fête du citron à Menton.

Pour recontextualiser, Menton est une petite commune française de Menton qui est située dans le département des Alpes-Maritimes, non loin de la frontière franco-italienne avec ses 70 000 habitants à l’année.

« En 1895, des hôteliers proposent à la municipalité de créer un défilé pour animer la ville en hiver. Dès 1896, la parade de Menton séduit les habitants comme les riches hivernants. A l’époque, il est de bon ton de venir passer les mois d’hiver sous le climat clément de la Côte d’Azur. Rois, princes et artistes fréquentent les palaces mentonnais où se font construire de splendides villas. La parade de 1882 reste dans la mémoire : la Reine Victoria y assiste, et se termine par un grandiose feu d’artifice sur la baie de Garavan.

En 1929, Menton est encore le premier producteur de citron du continent. Un hôtelier a l’idée d’organiser une exposition de fleurs et d’agrumes dans les jardins de l’Hôtel Riviera. Le succès est tel que l’année suivante, la fête descend dans la rue : des chariots d’arbustes plantés d’oranges et de citrons évoluent avec de charmantes Mentonnaises. La municipalité, désireuse de développer le tourisme, cherche à donner au défilé une couleur typiquement locale : la Fête du Citron® naît en 1934.
Deux ans plus tard, est lancée la première exposition d’agrumes et de fleurs dans les jardins Biovès. François Ferrié est chargé de concevoir les dessins des chars en citrons et en oranges et des motifs dans les jardins. Une réussite, qui se confirmera d’année en année. » (source: interview).

La Fête du Citron® à Menton est donc une tradition qui perdure depuis de longues années et qui comptabilise chaque année plus de 240 000 visiteurs. L’organisation de la fête se met en place par l’Office de Tourisme de la Ville de Menton en collaboration avec l’ensemble des services techniques de la Ville de Menton. Tout est réalisé en interne sauf les structures métalliques, où c’est un prestataire extérieur qui répond à un marché metallerie.

J’ai donc eu la chance de recevoir des réponses, brèves par manque de temps, de la part de ELIANE LE PENNEC – Directrice Service Evenementiel. En charge de toute la partie animations, sécurité, organisation générale de la fête. J’aurais aimé toutefois avoir plus de précisions pour certaines réponses qui m’ont paru incomplètes afin d’éclaircir plus en profondeur certains points.

2.4 Analyse de l’interview d’ELIANE LE PENNEC – Directrice Service Événementiel de La Fête du Citron® à Menton.

Durant cette interview de nombreuses données correspondent à ce qui a été retranscrit dans la partie quantitative. D’autres données complémentaires vont également m’aider à mieux proposer des préconisations dans ma partie 3.

Pour rappel, La Fête du Citron® se déroule une fois par an en Février et réunit 240 000 personnes sur 15 jours de festivités. Les éditions 2020 et 2021 n’ont pas pu avoir lieu et ont été reporté à l’année 2022 dont les dates officielles n’ont pas encore été dévoilées.

Le public présent lors de cet événement est composé de 85% de français, dont 30% sont des locaux (habitants les Alpes Maritimes), et 15% sont des étrangers dont 7% sont des italiens, non loin de la ville de Menton.

Nous pouvons donc constater que + de 70% des personnes présentes sont des touristes Français ou étrangers. Cet événement a une résonance nationale et internationale, les organisateurs comptent initialement beaucoup sur les touristes pour accueillir un maximum de monde.

Pour se faire connaitre, La Fête du Citron® a remarqué que les trois axes principaux qui ressortaient le plus et qui attirent le plus les participants sont :

  • le bouche à oreille, la recommandation des clients et donc la notoriété de la marque
  • La télévision : La Fête du Citron® étant un événement à résonance internationale, fait parler d’elle dans les grandes chaines Françaises telles que TF1, LCI, France 3, bfmtv. Ce sont des chaines grand public qui touchent des millions de Français chaque jour. Cette fête est un événement national important pour la région des Alpes Maritimes mais également pour la France.
  • Le web : La Fête du Citron® possède également son site internet que l’on peut traduire en trois langues différentes : l’anglais, l’italien et le français qui montre l’aspect international de l’événement et qui a réellement l’intention d’attirer une clientèle étrangère. Elle est également présente sur Wikipédia, et sur les réseaux sociaux Facebook (31 798 j’aimes) et Twitter (1191 abonnés). Ils ne sont pas très actifs sur les réseaux sociaux (dernières publications datant de Décembre 2020) malgré la reconnaissance d’ELIANE LE PENNEC que 75% des visiteurs se sont renseignés sur le web et que les réseaux sociaux sont des supports de communication pour de potentiels clients. Cela veut peut-être dire que leur notoriété est assez grande pour ne pas être régulièrement présents sur les réseaux sociaux. Les médias de grands publics telle que la télévision ou le site internet suffisent à attirer la population voulue.

Pendant la crise de la Covid-19, La Fête du Citron® n’a pas complètement été annulé dans le sens où des activités ont été mises en place dans la ville de Menton dans le but de garder le lien avec, au moins, les locaux. Durant cette crise, il y a eu une volonté d’intégrer en priorité les locaux, car :

  • ils n’avaient pas réellement le choix et n’ont pas le choix de proposer des contenus digitaux pour les touristes internationaux et nationaux.
  • Une remise en question a dû avoir lieu concernant le ciblage de La Fête du Citron® durant cette période, une volonté de garder le contact avec les locaux a été essentiel.

« Nous avons exposé en ville quelques anciennes structures qui ont été fruitées, la mascotte de la Fête du Citron, John Lemon, allait tous les jours à la rencontre des gens dans la rue, le bord de mer a été mis en piéton pendant toute la période des vacances scolaires malgré le confinement, un concours de vitrines des commerçants sur le thème de la fête du citron a été organisé. »

Concernant les questions pour l’avenir, plusieurs changements vont éventuellement s’effectuer en fonction de l’évolution de la situation :

  • un recentrage de la cible : comme nous l’avons mentionné plus haut, le ciblage risque d’évoluer dans une catégorie plus locale ou nationale. La crise a mit en lumière l’aspect fragile d’un ciblage large qui intègre tous les aspects : locaux, nationaux et internationaux. L’intérêt d’un événement de grande envergure est d’attirer un maximum de personnes mais ne faut-il pas privilégier une cible, locale dans ces cas là, plutôt que de vouloir toucher un large public ?
  • Une réorientation du démarchage ou de la communication : cela se répercute dans les actions menées par l’entreprise pour attirer de nouveaux prospects. Quelle stratégie aborder pour pouvoir attirer des prospects plus locaux ?

Tous ces éventuels changements viennent d’une remise en question de la part des organisateurs de La Fête du Citron®. En effet, Eliane Le Pennec admet que « Le fait d’être une manifestation de renommée internationale est à la fois une force mais aussi une grande faiblesse. Le taux de visiteurs étrangers mais aussi le positionnement de Menton en lisière de la frontière italienne entraîne de fortes contraintes en terme de circulation des personnes en temps de crise sanitaire ou sécuritaire. ». Ces contraintes amène les organisateurs à repenser à la stratégie abordée depuis des années et qui fonctionnait jusque’à présent très bien. Sans cette remise en question, La Fête du Citron® pourrait passer à côté d’une évolution naissance sans laquelle l’évènement pourrait éventuellement perdre des visiteurs et donc n’aurait pas autant d’ampleur.

Par rapport à ma problématique, les réponses apportées par Eliane Le Pennec l’ont permis de me conforter dans l’idée que privilégier les locaux devient un point important dans la stratégie d’un événement de grande envergure. Pour cela, il va être important de repenser les éléments qui composent une stratégie de communication : le ciblage, le positionnement et les actions menées pour attirer de nouveaux prospects.

3. Conclusion

De manière globale, nous avons ressortis des points importants à exploiter afin de pouvoir préconiser des solutions pour le secteur de l’événementiel touristique face à une crise telle que le Covid-19.

Tout d’abord, à travers ces recherches, la revalorisation du tourisme local est centrale. En effet, la crise sanitaire a permis au secteur de l’événementiel de se rendre compte de l’importance de la population locale durant la crise sanitaire et qu’ils fallait les privilégier à court et long terme. De son côté, la population française avait la volonté de privilégier les acteurs locaux par soucis de solidarité et de contraintes liées à la crise sanitaire. Le tourisme étant très important en France et dans le secteur de l’événementiel, un grosse remise en question doit être faite pour la France et pour la secteur dans le but de pérenniser une clientèle locale et de la faire passer en premier plan.

Il est également primordial pour les entreprises de réaliser une communication adaptée car elle peut attirer et influencer une clientèle potentielle. L’importance d’élaborer une stratégie de communication interne et externe est indispensable. Selon la situation et la clientèle, certains canaux de communication devront être privilégiés. La communication va permettre non seulement de promouvoir les événements, les valeurs, l’actualité et de se rendre visible, mais également de garder le contact durant une crise telle de le Covid-19.

La crise du Covid-19 nous a obligée à mettre en place des protocoles sanitaires strictes, surtout dans le domaine de l’événementiel. Plusieurs questions se posent: comment allier événements et les valeurs qui vont ensembles (partages, rencontres etc…) et mettre en place des protocoles adaptés ? Ces protocoles ont une incidence non seulement sur l’organisation de l’événement en lui-même, mais également dans l’envie aux clients de participer à ces événements. Ces contraintes sanitaires sont plus ou moins importantes selon les catégories de personnes: âge, clientèle familiale, individuelle, professionnelle etc… De manière générale, les événements manquent énormément à la population française mais un point d’honneur doit être mis dans les protocoles sanitaires afin d’attirer un maximum de catégories de participants.

Enfin, la chose la plus importante à retenir de cette analyse, c’est l’adaptabilité. En effet, il est important pour les entreprises de savoir s’adapter à toutes les situations en opérant une remise en question constante. Il va falloir se rendre compte des faiblesses entrainées par la crise sanitaire et se renouveler afin de proposer des prestations adaptées à la situation et à chaque catégories de participants. Cela va passer par:

  • professionnaliser ses équipes dans les domaines à développer ou inventer.
  • monter en compétences dans des domaines qui posent problème ou dans lesquels il est obligatoire de se perfectionner pour faire face à une crise.

PARTIE 3 : SYNTHÈSE ET PRÉCONISATIONS

1. Synthèse

Pour synthétiser, le secteur du tourisme événementiel en particulier, se portait très bien jusqu’en 2019 avant la crise du Covid-19. Depuis le début de cette crise, le monde de l’événementiel est au point mort ou presque avec des milliers d’annulations, reports d’événements depuis le début de l’année 2020. Grâce ou à cause de cette pandémie, les acteurs de ce marché ont dû trouver des alternatives rapidement s’ils ne voulaient pas faire faillite comme déjà beaucoup d’entreprises dans ce secteur qui n’ont pas su gérer le changement brutal et n’y étaient pas préparé.

Nous sommes aujourd’hui en 2021, et le retour à la vie normale n’est toujours pas présent et la vie « normale » que l’on a connue ne reviendra peut-être jamais. Face à ces faits, il est important pour les entreprises de pouvoir (sur)vivre durant et après cette crise sanitaire. L’adaptabilité est une qualité essentielle pour pouvoir aller de l’avant, mais les entreprises n’ont pas forcément les clefs pour y parvenir.

Le secteur de l’événementiel et tout particulièrement les événements de + de 5 000 personnes et qui attirent des touristes sont d’autant plus mit en danger. Outre l’aspect « rassemblement » qui est mis en suspens durant cette crise, l’aspect touristique est également mis de côté, car les déplacements sont limités par des contraintes fortes (pass sanitaire) ou voire interdits. Durant cette partie, il va falloir trouver des solutions viables pour ce type d’événements là qui n’ont pas beaucoup de solutions, et font surtout en fonction de ce que le gouvernement autorise ou non.

Beaucoup de changements sont en train d’être effectués et sont également à prévoir dans le secteur de l’événementiel. Comme nous l’avons abordé durant les deux premières parties, les changements qui reviennent le plus sont :

  • le digitale : un changement présent dans le secteur de l’événementiel car il permet de proposer une alternative viable aux événements en physique.
  • Des événements touristiques plus centrés sur les locaux avec des contraintes de déplacements qui nous obligent à privilégier les locaux et le tourisme de proximité.
  • Une stratégie de communication adaptée à la situation afin de gagner en notoriété et de pouvoir attirer notre cœur de cible.

– l’importance pour le secteur de se professionnaliser dans plusieurs domaines (digitale, communication) car la polyvalence dans le secteur de l’événementiel va devenir obligatoire.

Avant de commencer mes préconisations, il est important de rappeler la problématique donnée : comment le secteur du tourisme événementiel peut-il s’adapter et se renouveler face à une pandémie mondiale telle que la Covid-19 en France ?

Pour répondre à la problématique durant cette partie, nous allons nous intéresser à l’élaboration d’une gestion de crise adaptée au secteur de l’événementiel touristique lors d’une crise, et les étapes à mettre en place pour la crise du Covid-19.

  1. Mise en place d’une gestion de crise

Pour aller plus loin dans le processus, au risque dont la crise du Covid-19 revient perturber le secteur de l’événement, ou qu’une autre crise apparaisse, il est également important pour les entreprises de mettre en place une gestion de crise.

2.1 L’analyse des risques

Le contexte actuel nous rappelle que toute entreprise peut être confrontée à une crise comme nous connaissons aujourd’hui : le Covid-19. Pour faire face à une telle situation, il est important pour les entreprises de savoir anticiper. Les entreprises qui se préparent en amont auront plus de chance de pouvoir gérer la crise au mieux et réduisant les impacts.

Pour ce faire, j’ai décidé de proposer un guide spécialement conçu pour le secteur de l’événementiel touristique qui pourrait s’appliquer à toutes ces entreprises en cas de crise.

Pour commencer, il est nécessaire de savoir identifier les risques possibles qui pourraient toucher l’entreprise. Dans le secteur de l’événementiel touristiques, nous avons :

Ensuite, après avoir fait une typologie des risques, il est important d’évaluer la gravité et la probabilité de survenance. Pour cela, j’ai effectué un tableau qui met en lumière tous les risques que nous avons trouvés pour pouvoir identifier leur taux de gravité et de probabilité de survenance.

2.2 Le plan d’action

Dans le cas de figure où l’entreprise a entrepris un plan de gestion de crise, elle a donc mis en place un plan d’action pour toutes les situations critiques qui pourraient survenir.

Nous allons donc nous concentrer sur la crise actuelle du Covid-19 pour mettre en place un plan d’actions type qui pourrait servir à l’heure actuelle, mais également dans le cas de figure où cette situation continue, s’aggrave ou qu’elle réapparaisse dans le futur pour le secteur de l’événementiel touristique :

Pour cela, le plan d’action va se dérouler en quatre étapes :

  • La modélisation d’un événement suivant le contexte
  • Définir les faiblesses de l’entreprise durant cette crise
  • Définir les solutions à apporter à l’entreprise
  • Mise en place d’une nouvelle stratégie de communication

3. Modulation des étapes d’un événement

3.1. Planification d’un événement en temps normal

En temps de crise telle que la Covid-19, la planification d’événements est compliquée, car elle demande des mois d’organisation et la situation actuelle très variable ne nous permet pas de nous projeter et d’investir dans un projet qui pourrait éventuellement ne pas aboutir. Dans le cas de figure où il n’y aurait pas de crise, l’événement hybride serait maintenu avec toutes les étapes qu’il implique. Cependant, si une crise survient, comme la Covid-19, il est possible de proposer une modification des étapes du processus d’organisation pour éviter les mois d’organisation qui ne sont pas envisageables quand le contexte ne nous donne pas la possibilité de pouvoir anticiper les décisions prises par le gouvernement pendant le covid-19 par exemple (confinement, pass sanitaire, restrictions sanitaires).

3.2. Planification d’un événement en temps de crise

Le format hybride instauré de base dans le secteur de l’événementiel touristique va être d’une grande aide en temps de crise, car il va permettre de simplifier le processus de modélisation d’un événement pour raccourcir les délais et de proposer du contenu même lorsque les événements en physique ne sont pas autorisés. En effet, lors d’une crise, il est judicieux de passer du format hybride à un format full digital.

Dans ce schéma, nous pouvons constater que l’étape n°1 est supprimée, car elle concerne seulement les événements en physique, ce qui nous permet de gagner 4 mois dans l’organisation, un gros gain de temps à acquérir en temps de crise. Ensuite, le choix du lieu serait supprimé, car tout se ferait en digitale et la restauration éventuelle ne serait pas nécessaire. Les étapes 4 et 5 seront également écartées, car le fait d’avoir fait le choix d’utiliser le format hybride en temps normal nous permet de nous épargner les étapes qui concernent tout ce qui est lié au digitale car ces étapes sont déjà mises en place en temps normal.

Le choix d’un format hybride et d’un format digital en temps de crise où les événements en présentiel ne peuvent pas du tout avoir lieu, réside dans le parallèle qu’il existe entre ces deux formats. Il est facile de passer d’un format à l’autre, car ils ont des caractéristiques digitales similaires qui permettent de pouvoir jongler d’un à l’autre et de les mélanger lorsque des restrictions pourraient être mises en place. La balance entre les deux peut nous permettre de moduler un événement dans n’importe quelle situation lorsque des restrictions sont mises en place (exemple des 1000 personnes autorisées en présentiel ou des 50 km autour de chez nous).

4. Les solutions à adopter

Tout d’abord, comme nous l’avons abordé précédemment, la crise du Covid-19 bouleverse et continue de bouleverser le secteur de l’événementiel touristique. Les entreprises dans ce secteur n’ont pas pu exercer pendant des mois durant et sont toujours guidées par les décisions sanitaires.

Malgré une aide financière de l’Etat pour ce secteur, des milliers d’entreprises font faillite et d’autres essaient de s’en sortir en faisant preuve d’adaptabilité, en proposant des alternatives innovantes qui vont marquer un changement majeur dans le secteur de l’événementiel touristique.

En prenant en compte les recherches effectuées ainsi que les données récoltées, il est important de prendre en compte ces trois nouveaux enjeux dans le secteur de l’événementiel touristique :

4.1. hybridation des événements

Choisir le format hybride pour les événements de plus de 5 000 participants à de nombreux avantages. Les contraintes que nous connaissons actuellement à cause de la crise : de temps et d’espace, ne sont plus des freins pour ne pas avoir accès au contenu d’un événement, spécifiquement pour les personnes venant de l’étranger. Ce format permet de contenter toute personne pouvant/voulant ou non venir en présentiel si toutefois des paramètres viennent influencer ce choix : distance, situation sanitaire, restrictions de voyages.

Cela permet de pouvoir accueillir la capacité maximale en présentiel et augmenter le nombre de participants à distance. Les coûts diminuent alors que la portée de manifestation augmente, et les revenus augmentent également, car la capacité de participants augmente grâce à la participation virtuelle.

Ce format tend à être l’avenir dans l’événementiel, car il propose un contenu durable. Grâce à la technologie virtuelle, le contenu d’un événement peut rester disponible après l’événement et pendant autant de temps souhaité par l’organisateur. L’événement est alors visible sur le long terme et permet de garder le contact avec le public qui suivra les futures activités à venir.

Concrètement, pour mettre en place ce type de service, il faut :

  • Se préparer en amont. Comme un événement traditionnel, un événement en hybride nécessite une préparation technologique supplémentaire. Il faut configurer la vidéo, l’arrière-plan et tester le portail de diffusion en direct pour tester s’il fonctionne. Une répétition peut être nécessaire pour montrer aux participants où sont situés les caméras, les éclairages…
  • Choisir la bonne plateforme d’événements virtuels. Le choix d’une bonne plateforme va permettre de coller au mieux aux attentes de l’organisateur. Par exemple, pour qu’un événement hybride qui regroupe plus de 5 000 personnes soit réussis, il faut :
  • Une plateforme qui intègre la diffusion en direct
  • Une billetterie d’inscription en ligne afin d’améliorer l’expérience client et de faciliter la démarche d’achat. Ce type d’outil va permettre aux participants de pouvoir planifier leur expérience de l’événement. Cet outil doit également pouvoir collecter des données d’enregistrement à des fins marketings et logistiques.
  • Intégrations marketing. Outil qui permettra de promouvoir et de communiquer facilement avec les participants.
  • La scénographie et le storytelling : les participants à distance ne vivent pas l’événement de la même manière qu’en présentiel. Il est important de proposer un autre séquençage avec des pauses, des échanges, des animations pour permettre aux participants de maintenir leur attention et les impliquer davantage.

4.2. Répondre aux attentes écologiques

Pour commencer, l’instauration d’un format hybride implique une réduction de l’emprunte carbone car les participants à distance ne viennent pas sur place et donc limitent les déplacements (avion, voiture, bateau) qui engendrent de la pollution. Ensuite, cela va permettre de bannir le papier en proposant une plateforme en ligne pour s’inscrire ainsi que la mise en ligne de la programmation directement en ligne.

D’autres engagements sont également possibles à instaurer afin de répondre aux attentes écologiques des participants :

– le gaspillage alimentaire et le recyclage. Si l’événement propose de la nourriture, il peut être intéressant de proposer un partenariat avec un organisme de bienfaisance local afin d’éviter le gaspillage et de pouvoir faire une bonne action pour les personnes dans le besoin. La mise en place de poubelles de tri sur le site pour éviter que les participants jettent des déchets par terre.

– s’approvisionner localement. Toujours dans un but de privilégier les acteurs locaux, il est possible de réduire son impact carbone en évitant des longs trajets d’approvisionnement en nourriture et de favoriser les producteurs locaux.

– améliorer l’accès au site. Pour les personnes qui se déplacent pour venir à l’événement, il est important de choisir un lieu qui ne nécessite pas d’engager de nombreux modes de transports. Des outils sont disponibles tels que Tagvenue ou Venue Scanner. Il existe également des sites dits « durables » et qui répondent à plusieurs critères écologiques (distance, accès).

– Pour vos réunions en interne, privilégiez autant que possible les réunions virtuelles afin d’éviter des déplacements qui pourraient être inutiles. Ou s’il est nécessaire de se déplacer, privilégiez les transports publics pour vos collaborateurs.

– Mettre en place des toilettes sèches.

– Utilisez des éclairages Led, plus écologiques et privilégiez l’électronique solaire avec l’installation de panneaux solaires pour l’alimentation de vos équipements.

4.3. Professionnaliser ses équipes

La crise du Covid-19 a mis en lumière les faiblesses que connaît le secteur l’événementiel. Lorsqu’une entreprise apporte des changements profonds à celle-ci, il est important de faire suivre ses collaborateurs dans cette évolution en les formant aux nouveautés mises en place ou en recruter des nouveaux.

Les enjeux pour le secteur de l’événementiel se trouvent dans l’adaptation aux évolutions technologiques avec le format hybride. Pour cela, il est important de se doter des compétences des nouveaux métiers de l’événementiel virtuels :

  • Le technologue événementiel : planificateur et chargé de la mise en œuvre de toute la stratégie technologique de la manifestation en ligne.
  • Assistant technique : il permet de gérer les problèmes techniques que l’on pourrait rencontrer pendant un événement hybride. Toutefois, il est également possible de former son équipe informatique à la maîtrise de la plateforme.
  • Producteurs techniques : il connaît les scénarios qui vont capter l’attention des participants. Ce sont des personnes qui ont de l’expérience dans le traitement des équipements audio et vidéo.
  • Le modérateur virtuel : en ligne durant l’événement, cette personne va permettre d’interpréter les commentaires du public, de rassembler les informations et de préserver le flux.

Les réels enjeux pour le secteur de l’événement vont être dans la production de bons contenus tels que le teasing, le replay et l’engagement des participants durant l’événement. Ces nouvelles pratiques tendent à se démocratiser, c’est pour cela qu’il est important de se préparer à ces nouveautés.

5. La stratégie de communication

Dans notre cas de figure, il va falloir remettre en cause le modèle même de la stratégie de communication abordée par l’entreprise. Pour cela, une remise en question totale est nécessaire et il est indispensable de re modéliser une stratégie de communication adaptée à la situation, c’est pour cela que nous allons vous proposer une stratégie de communication type qui pourrait se décliner à chaque entreprise dans l’événementiel touristique en France. Cette proposition de stratégie pourrait être utilisée par tout le secteur de l’événementiel touristique et pourrait être déclinée selon les caractéristiques de l’événement.

5.1. SWOT

5.2. Problématique

Comment se renouveler dans le secteur du tourisme événementiel en France alors que la crise du Covid-19 menace ce secteur ?

5.3. Positionnement

La France, géante du secteur événementiel touristique, se réinvente et privilégie le tourisme local et Français.

5.4. Objectifs

COGNITIFS

Se faire connaître par les locaux et touristes français, qu’ils prennent connaissance de notre présence à proximité de chez eux et qu’ils nous choisissent pour cela. Informer sur la volonté de proposer des événements qui correspondent à leurs attentes en proposant des événements hybrides et écologiques.

AFFECTIFS

Mettre en avant nos valeurs de proximité et différenciantes par rapport à nos concurrents (locaux, hybride et écologique) qui prouvent la volonté de proposer des événements innovants et percutants pour notre cible. Rassurer notre cible en leur proposant soit du présentiel ou du distanciel.

CONATIFS

Convaincre les locaux et les touristes français dubitatifs de tester ce nouveau format hybride. Attiser la curiosité et pousser notre cible à s’intéresser à notre événement et à l’envi d’y participer. Déclencher le bouche à oreille pour augmenter notre notoriété auprès de notre cible.

5.5. Les cibles

  • Cible principale :

(âge + catégorie socio-professionnelle + sexe à déterminer selon le profil recherché par l’événement) Habitants locaux et touristes français et internationaux qui aiment assister à des événements de grande envergure (+ de 5 000 personnes) car ils souhaitent oublier cette période compliquée de crise en allant décompresser, partager et échanger. Toutefois, les mesures prises par le gouvernement avec des contraintes sanitaires (frontières, confinements, distanciations…) les obligent ou les incitent à s’intéresser à de nouvelles façons d’assister à des événements et sont curieux de découvrir de la nouveauté.

Les problèmes écologiques ont été une révélation lors du premier confinement lors de l’arrêt bénéfique pour la planète de l’activité humaine. Ils se préoccupent de plus en plus des actions qu’ils mènent au quotidien et essaient d’avoir de moins en moins d’impacts néfastes pour la nature.

  • Coeur de cible :

(âge + catégorie socio-professionnelle + sexe à déterminer selon le profil recherché par l’événement) Habitants locaux qui aiment assister à des événements et particulièrement les événements de proximité afin de privilégier les acteurs locaux. Depuis le premier confinement, ils essaient de consommer plus « local » et aiment se renseigner sur les activités de proximité.

Toutefois, les mesures prises par le gouvernement avec des contraintes sanitaires (frontières, confinements, distanciations…) les obligent ou les incitent à s’intéresser à de nouvelles façons d’assister à des événements et sont curieux de découvrir de la nouveauté.

Les problèmes écologiques ont été une révélation lors du premier confinement lors de l’arrêt bénéfique pour la planète de l’activité humaine. Ils se préoccupent de plus en plus des actions qu’ils mènent au quotidien et essaient d’avoir de moins en moins d’impacts néfastes pour la nature.

  • Cible secondaire :
  • Offices de tourisme
  • Télévision
  • Journalistes
  • Bouche à oreille
  • Influenceurs/personnalités publics

5.6. Stratégie des moyens

  • Avant l’événement :

– Site Internet

Avant d’entreprendre quoi que ce soit, il est important de posséder un site Internet pour pouvoir promouvoir l’événement. Cela peut, évidemment, s’adapter selon le budget, de l’entreprise.

Premièrement, il est possible d’ajouter une page dédiée sur le site existant afin de poster les infos relatives à l’événement, un formulaire en ligne pour les inscriptions.

Pour les événements d’envergure, il est judicieux de créer un site événementiel, en parallèle du site Internet, qui sera entièrement consacré à l’événement que nous souhaitons promouvoir à traduire dans plusieurs langues pour les éventuels participants étrangers . Cela est idéal pour les événements touristiques qui ont beaucoup d’informations à partager et qui accueillent de nombreux participants durant l’événement.

Afin d’avoir un site événementiel optimal, il est intéressant de catégoriser les informations par rapport aux publics visés (locaux, français et internationaux + presse et partenaires éventuels) pour une expérience utilisateur optimale. Il est également possible d’intégrer un blog dans le site événementiel pour augmenter la visibilité sur le site internet et tenir au courant aux participants de l’actualité de l’événement.

Les grands événements se déroulent soit :

  • Une seule fois
  • Une fois tout les ans ou plus selon les événements

Dans ce deuxième cas de figure, il est possible de ré-utilisé le même site et de l’actualiser chaque année afin de permettre aux participants de retrouver les infos des années précédentes d’un événement et également d’avoir un site ayant du contenu et donc mieux référencé.

Pour répondre aux enjeux écologiques, il est préférable d’opter pour un site internent minimaliste qui ne possède pas ou peu de photos et vidéos.

– emailing

Lorsque le site web est en place, il est possible de promouvoir l’évènement via une campagne d’emailing auprès des potentiels clients/prospects susceptibles d’être intéressés (viser les cibles ci-dessus) par l’événement en mettant en avant les nouvelles valeurs qu’il prône et les nouvelles technologies qu’il utilise : écologie, hybride.

– Les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux vont permettre de donner de la visibilité à l’événement et d’attirer de nouveaux participants. Il est important de choisir les réseaux sociaux qui sont les plus pertinents par rapport à la cible choisie.

Par rapport à l’étude quantitative, deux réseaux sociaux sont ressortis dans les canaux de communication privilégiés pour les participants :

Facebook : Facebook est le réseau social grand public par excellence car il comptabilise 38 millions d’utilisateurs en France, ce qui en fait un puissant levier de marketing et de communication pour les entreprises.

Il est possible de créer une page dédiée à l’événement (pour les événements récurrents, chaque année par exemple) afin d’inscrire l’événement comme une marque.

Instagram : « 11,7% des internautes français visitent Instagram chaque jour. Instagram aide 80% des consommateurs à se décider avant d’acheter un produit ou un service. Et plus de 50% des millenials disent participer à un événement pour avoir quelque chose à partager ! » (Source: prestagency.com). Ce réseau social va permettre surtout aux participants de relayer l’événement et donc de lui apporter de la visibilité et de la notoriété.

– Display Facebook Ads/Instagram Ads

Il est également judicieux d’utiliser Facebook Ads et Instagram Ads pour renforcer la notoriété de l’événement, booster la vente des billets avec un bouton « call to action » : « obtenir des billets » par exemple, avec une redirection vers le formulaire d’inscription sur le site Internet.

Campagne/objectif 1 : Générer des prospects 

Audience cible (de notre coeur de cible): 

  • Habitants locaux qui aiment assister à des événements et particulièrement les événements de proximité afin de privilégier les acteurs locaux. 

Publicité: renvoie à notre formulaire d’inscription à l’événement afin d’obtenir des participants. Attiser la curiosité en mettant en valeur nos plus-values de manifestation locale, hybride et écologique. Mettre en avant la région, la ville dans laquelle l’événement se trouve pour capter l’attention des locaux.

Campagne/objectif 2 : Notoriété de la marque

Audience cible (cible principale): 

  • Habitants locaux, touristes français et internationaux qui aiment assister à des événements de grande envergure (+ de 5 000 personnes) et découvrir de nouveaux pays/nouvelles régions car ils souhaitent oublier cette période compliquée de crise en allant décompresser, partager et échanger.

Publicité: proposer des visuels attrayants (mettre en avant l’hybridation de l’évènement) qui donnent envie à notre audience de s’intéresser à notre page en partageant ou s’abonnant. 

– Dossier de presse

Le dossier de presse est plus conséquent qu’un communiqué de presse et est plus adapté pour les manifestations de grande envergure comme les événements touristiques. Dans celui-ci doit apparaitre : des documents qui apportent toutes les informations nécessaires pour en connaitre davantage sur l’événement et l’envoi d’un communiqué de presse en parallèle. Ce dossier devra être envoyé à peu près quinze jours à une semaine avant le début de l’événement. Par rapport à notre cible, il est judicieux de solliciter la télévision/la radio et presse locale ou régionale en priorité. Et selon le budget, il peut être également intéressant de le relayer dans des médias nationaux liés à la culture, au sport selon le type d’événement touristique (festival, match de rugby…) afin d’attirer des prospects qui correspondent aux touristes nationaux.

– Affichage

L’affiche est un très bon outil pour pouvoir communiquer à un grand public. De plus, comme nous l’avons constaté dans notre étude quantitative, l’affichage est un moyen de communication particulièrement apprécié par une catégorie des personnes interrogées. L’utilisation d’affichages urbains dans la ville ou la région dans laquelle l’événement a lieu est un bon moyen de gagner en visibilité auprès de notre cible privilégiée. Cependant, par soucis de durabilité pour l’environnement, il est également possible faire de l’affichage digital.

Les lieux à privilégier vont être le centres ville des grandes villes pour que les habitants prennent connaissance de la présence de cet événement qui va se situer à proximité (abris bus ou bus).

  • Pendant l’événement :

Lors de l’événement, le format hybride serait avantageux pour retranscrire l’événement en direct pour tous les participants ayant payés leur place pour y participer en distanciel.

Il est également possible de partager des vidéos live ou des storys sur les réseaux sociaux afin de faire vivre la manifestation à distance à ceux qui ne sont pas là et renforcer le sentiment d’exception pour les participants.

Ces éléments vont également permettre d’archiver du contenu à partager après l’événement.

  • Après l’événement :

Après un événement il est important de garder le contact avec les participants pour nourrir le sentiment de communauté autour de la manifestation. Pour maintenir ce contact, il est possible d’envoyer des mails régulièrement afin de partager l’actualité de l’entreprise, ou encore envoyer des remerciements et partager les contenus effectués pendant le rassemblement.

6. Chronologie du guide pratique

7. Budget

Pour la mise en place de toutes ces préconisations apportées, il est nécessaire d’établir un budget. Bien-sûr, celui-ci dépendra des événements, alors les différences de tarifs peuvent radicalement changer. Dans ce diagramme, j’ai découpé le budget en quatre grandes catégories :

  • Hybridation : le plus gros du budget qui se chiffre à 60 000€
  • – 55 000 € pour une plateforme en ligne qui comprend tous les équipants nécessaires (ex: caméras, micros).
  • – 5 000 € pour la mise en place d’une billetterie en ligne. Par exemple, pour la mise en place d’une billetterie en ligne sur le site Weezevent, le coût est de 2,5% TTC du prix du billet si celui ci fait plus de 40€. Ce qui donne 5 000€ pour la vente de 5 000 billets.
  • Écologie : les mesures écologiques mises en place peuvent être diverses et peuvent dépendre de l’événement, le total chiffré avec certains éléments est de 6 750€.

– Toilettes sèches : 75€ par jour et par toilette, cela fait un total de 750€ pour une journée si nous envisageons 10 installations par jour.

– Éclairage Led : il faut compter 6 000€ pour l’installation, la livraison et le rangement de l’éclairage pour des événements de grande envergure.

Il existe de multiples façons de rendre son événement écologique et tout dépendra du budget alloué à cette partie.

  • Formations : Si nous optons pour la formation de certains employés, il faut compter 35 à 40€ l’heure de formation (source : les Échos). Dans le budget, nous avons comptabilisé deux jours de formation pour cinq salariés, ce qui donnerait 3 200€.

Stratégie de communication : Pour finir, dans la stratégie de communication nous comptabilisons le site Internet qui varie entre 2 000€ et 5 000€ pour un site vitrine, le display Facebook/Instagram qui couterait 800€ (200€ par mois durant les quatre mois qui précèdent l’événement). Et, l’affichage urbain (affichage dans les stations de bus) dont le prix peut varier selon les villes choisies et la durée, qui couterait entre 345€ et 900€ pour 100 exemplaires.

CONCLUSION GÉNÉRALE

Ce mémoire avait pour ambition de répondre à la problématique suivante : Comment se renouveler dans le secteur du tourisme événementiel en France alors que la crise du Covid-19 menace ce secteur ?

Il a fallu dans un premier temps définir les notions d’évènement et de tourisme événementiel, examiner les secteurs du tourisme et l’événementiel et constater que c’était des secteurs en plein essor jusque l’arrivée de la crise du Covid-19. À titre comparatif, il m’a paru pertinent de revenir sur les faits des attentats de 2015 pour connaitre les leçons que nous en avons tirées qui pourraient nous servir pour la crise actuelle. Il convenait alors de s’intéresser à la gestion de crise et de connaitre les mesures prises par le secteur de l’événementiel durant cette situation. Après la crise passée, quelles seraient les nouvelles tendances et les changements à venir dans ce secteur.

Afin de confirmer ou non mes recherches, il était important d’effectuer des études, tout d’abord quantitatives en posant des questions envers ma cible sur leurs habitudes de consommation d’événements, les impacts de la crise sanitaire sur celles-ci et quelles seraient les nouvelles habitudes prises après la Covid-19. J’ai également eu la possibilité d’interviewer deux professionnelles dans le secteur de l’événementiel qui m’ont permises d’en savoir davantage sur la situation sur le terrain dans le secteur : ELIANE LE PENNEC – Directrice Service Événementiel de La Fête du Citron® à Menton et la responsable événementiel, Fanny Sere des châteaux Domaine & Demeure se situant dans l’Hérault.

Durant la dernière étape de ce mémoire, il m’a paru pertinent de proposer un guide pratique pour le secteur de l’événementiel touristique qui permettrait aux entreprises d’être guidées en amont, pendant et après la crise du Covid-19 afin d’avoir des perspectives d’avenir dans ce secteur actuellement troublé.

Ce travail de mémoire se voulait principalement tourné vers le secteur de l’événementiel touristique, mais dans une nouvelle perspective, il pourrait être pertinent de procéder à une étude sur les prochaines crises que pourrait connaitre le secteur.

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Partie 1

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Partie 3

MOYNOT Amélie. LES FESTIVALS DE MUSIQUE SE METTENT AU DIGITAL [en ligne]. [4 Juin 2021]. Disponibilité et accès : <https://www.strategies.fr/actualites/marques/4047439W/les-festivals-de-musique-se-mettent-au-digital.html>.

TCHAVOUCHIAN Franck. L’ÉVÉNEMENTIEL APRÈS LE 11 MAI : UNE NOUVELLE ORGANISATION[en ligne]. [12 Juin 2021]. Disponibilité et accès : <https://www.moon-event.fr/levenementiel-apres-le-11-mai-une-nouvelle-organisation/>.

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