Cet exemple de mémoire vise à vous donner un aperçu des attentes rédactionnelles sur le plan académique pour ce type de mémoire.

Les impacts de l’intelligence artificielle et algorithmique sur le monde du travail d’aujourd’hui et de demain

Ecole européenne de management reconnue par l’Etat. Diplôme visé bac+5 / Grade de Master

Etablissement d’enseignement supérieur technique privé

« L’EBS n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans le présent mémoire de fin d’études : ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur »

« J’atteste sur l’honneur que le présent document est le fruit d’un travail personnel, et que les emprunts à des documents externes sont tous mentionnés »

Résumé

Face à l’omniprésence et la considération détenue par l’intelligence artificielle et algorithmique à l’heure actuelle, plusieurs changements et une disruption s’opèrent, particulièrement dans le domaine du travail, du management et du social.

Le travail de mémoire qui suit a pour objectif de décrire les impacts de l’intelligence artificielle et l’algorithmique sur le management d’aujourd’hui et celui de demain.

A cet effet, il est attendu à la fin de ce travail de recherche, grâce à l’application d’une démarche purement qualitative: la connaissance des impacts de l’intelligence artificielle sur le marché du travail mais également la possibilité d’avancer une proposition d’alternative managériale pour les employés face à cette révolution

Mots clés : l’intelligence artificielle et algorithmique, changements, disruption, domaine du travail, management, social

Abstract

Faced with the omnipresence and consideration held by the artificial and algorithmic intelligence nowaday, several changes and disruption are taking place, particularly in the field of work, management and social.

The objective of this thesis that is to describe the impacts of artificial and algorithmic intelligence on the management today and for the future.

It is expected at the end of this thesis, by the uses of a purely qualitative approach: knowledge of the impacts of artificial intelligence on the work’s field but also the possibility of a proposal for a managerial alternative for employees facing this revolution

Keywords: artificial and algorithmic intelligence, changes, disruption, field of work, management, social

REMERCIEMENTS

Table des matières

INTRODUCTION 9

PARTIE I : LA PLACE ACTUELLE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE 14

CHAPITRE I- CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE 15

A- DEFINITIONS DES TERMES 15

B- HISTORIQUE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE 18

CHAPITRE II- LES IMPACTS DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE SUR LE MONDE DU TRAVAIL 22

A- LES IMPACTS DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE SUR LE MARCHE DU TRAVAIL 22

B- LES IMPACTS DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE SUR LE MANAGEMENT ET LE PROFIL DES TRAVAILLEURS 28

PARTIE II- L’ADAPTATION DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE POUR LE MONDE D’AUJOURD’HUI ET CELUI DE DEMAIN 35

CHAPITRE I- REPRESENTATION PROFESSIONNELLE ET SOCIALE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE 36

A- METHODOLOGIE 36

B- RESULTATS OBTENUS 40

CHAPITRE II- RECOMMANDATIONS MANAGERIALES ET DISCUSSION FACE A L’APPARITION DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE 57

A- DISCUSSION 58

B- RECOMMANDATIONS MANAGERIALES FACE A L’APPARITION DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE 60

CONCLUSION 66

BIBLIOGRAPHIE : 69

WEBOGRAPHIE : 71

Table des illustrations :

Table des tableaux

Tableau 1: Liste des personnes à interviewer 29

Tableau 2: Connaissance des interrogés sur l’intelligence artificielle 31

Tableau 3: Intelligence artificielle et algorithmique sur le monde du travail d’aujourd’hui 33

Tableau 4: Intelligence artificielle et algorithmique sur le monde du travail de demain. 36

Tableau 5:Impact des bouleversements et de la disruption sur la vie 39























INTRODUCTION

L’essor du monde numérique depuis le XVIIe siècle a bouleversé de nombreuses facettes du monde. Suivi au XIXe siècle par la révolution industrielle et le machinisme, le monde du travail rencontre de nombreux changements. L’évolution technologique représente l’un des premiers aspects du développement dans le monde actuel. Les innovations technologiques prennent de plus en plus de place dans la société et le quotidien de l’individu. Grâce à la révolution industrielle ou encore les progrès techniques, répondre aux besoins humains devient alors un peu plus facile, particulièrement grâce à l’évolution technologique.

L’intelligence artificielle et algorithmique est l’une des formes de cette évolution. L’intelligence artificielle consiste à la création de processus cognitifs plus ou moins comparables à celui de l’être humain, ou même d’un point de vue extrême, elle pourrait remplacer l’intelligence humaine. C’est-à-dire, l’octroi d’un raisonnement rationnel mais aussi d’un agissement rationnel à des systèmes ou des machines. Les progrès qui découlent de l’intelligence artificielle sont innombrables.

L’intelligence artificielle est un sujet extrêmement vaste et pluridisciplinaire. D’ailleurs ce côté multidimensionnel se retrouve facilement dans les disciplines qu’elle mobilise : les mathématiques, les sciences cognitives ou encore l’informatique et plusieurs autres domaines encore. L’on peut également compter les domaines d’applications qu’elle touche : comme l’apprentissage, les mises à jour des nouvelles technologies, la numérisation des données, la conception de machine, etc. Selon Cédric Villani, un mathématicien, dans son ouvrage « Donner un sens à l’intelligence artificielle » en 2018 : « Les méthodes IA sont très nombreuses et diverses…..et ne sont pas nouvelles : beaucoup d’algorithmes utilisés aujourd’hui ont été développés il y a plusieurs années »1 ; il est démontré ici que l’intelligence artificielle n’est pas un projet à court terme mais au contraire, elle évolue dans la durée et prendra sûrement de plus en plus de place au cours du temps.

Effectivement, malgré les réticences ou encore les limites attribuées à l’intelligence artificielle, celle-ci n’a cessé de connaître un progrès avec un champ plus vaste depuis le début de la numérisation. Les applications de jeux, les nouvelles capacités des ordinateurs représentent des exemples concrets de l’intelligence artificielle. Plusieurs choses, pensées, comme relevant de la fiction se trouvent aujourd’hui réelles et même considérer comme étant normales grâce à l’intelligence artificielle. Son élan ne s’arrête pas là. Nettement grâce à la mise en place de nouveaux algorithmes ou encore la mise à jour des anciens, permettant ainsi l’apprentissage automatique des machines, l’intelligence artificielle connait un essor des plus remarquables. D’une manière générale, l’avenir même des avancées technologiques et informatiques, ne sont pas indépendantes à celle de l’intelligence artificielle.

La croissance presque sans limite de la puissance et de la rapidité des processus de traitement, ajouté à cela l’augmentation des données disponibles, font que l’intelligence artificielle soit devenue fortement attractive pour les entreprises, mais aussi pour l’individu en général. De ce fait, l’intelligence artificielle représente actuellement un sujet de débat pour le monde, particulièrement du point de vue social due aux transformations sociales qu’elle engendre et engendrera.

D’un côté certains se réjouissent et sont optimistes face à une nouvelle technologie permettant d’accroître la productivité tout en allégeant la réalisation de tâches plus ou moins laborieuses et accablantes. Tandis que de l’autre côté,certains, d’un point de vue assez pessimiste craignent le délaissement de l’humain face aux machines ou encore la disparition de certains emplois qui serait problématique pour la société.

Ces points divergeants composent la formulation d’une problématique :

Dans quelle mesure l’intelligence artificielle algorithmique impactent-ils le monde du travail d’aujourd’hui et celui de demain, sur toutes les professions et sur toutes les structures ?

L’intérêt de ce sujet réside dans le fait que l’intelligence artificielle face partie integrante du quotidien des individus, plus particulièrement pour celui des générations actuelles mais aussi pour celui des générations à venir, sans se rendre compte du point de non retour atteint en raison de ces nouvelles technologies. Un domaine des plus touchés par cette innovation est le monde du travail. L’on s’intéresse ici particulièrement à ses impacts sur le management et la gestion dans le monde du travail. Effectivement l’intelligence artificielle a un fort impact sur le marché du travail : non seulement en raison de la réduction des emplois qu’elle risque de provoquer ; mais aussi la restructuration qu’elle nécessite, sans compter les nouvelles compétences managériales qui en ont découle.

Le monde du travail est en perpétuel changement. Non seulement les structures qui le compose mais aussi les mobilités sociales qu’il crée, ou encore les différentes formes de collaboration qui se font dans l’institutionnalisation du travail. Longtemps avant la première révolution industrielle, les métiers et professions les plus courantes étaient surtout dans l’agriculture, dans l’artisanat. En outre, c’est surtout le secteur primaire qui régnait. Les propriétaires des terres ou encore les maître artisanaux représentaient des individus avec un statut élevé, avec le titre de « Patron » par exemple. A cette époque, l’important était le collectivisme, par exemple, même le travail d’agriculteur n’avait pas vraiment pour objectif la productivité mais l’auto-consommation, l’entre aide, etc. Le travail avait surtout pour rôle de définir le statut d’une personne ou d’un individu au sein de la sociéte ou de la communauté à laquelle il appartient. Bien plus tard, à partir de la première révolution industriel, le monde du travail rencontre de nouveaux changements. Ce n’est plus le collectivisme qui prime mais plutôt l’individualisme. La société se transforme en une société de production et de consommation. Cette nouvelle tendance est surtout due à l’arrivée du machinisme, par exemple la machine à vapeur. L’important était de produire un maximum de produits. A partir de là, la gestion du travail et des employés connait un nouveau virage. En effet, l’on entre dans un environnement structuré par la division du travail, le travail à la chaîne, une nette séparation entre les ouvriers et les capitalistes. Ce n’est que plusieurs années plus tard, que l’on donne une certaine considération à l’aspect humain du travail. C’est-à-dire la reconnaissance des besoins des travailleurs, la valorisation du côté humain de ces derniers.

L’avènement de l’intelligence artificielle apporte également des reformes au monde du travail, non seulement sur les emplois industriels mais aussi sur le cœur des tâches humaines. Mise à part les entreprises ou les salariés, les systèmes éducatifs et les législateurs ; c’est-à-dire presque tous les secteurs professionnels sont confrontés à la tâche de relever les nouveaux défis résultant du progrès technologique.

Plusieurs questionnements apparaissent afin de répondre à la problématique globale établie : Dans quelle mesure l’intelligence artificielle algorithmique impactent-ils le management d’aujourd’hui et celui de demain, sur toutes les professions et sur toutes les structures ?

L’étude suivant aura alors pour objectif global de :

Décrire les impacts de l’intelligence artificielle et l’algorithmique sur le management et la gestion du travail actuel et futur.

Afin d’atteindre cet objectif, une liste d’objectifs spécifiques a été établie dans le but de servir de balise au mémoire suivant :

  • Déterminer ce qu’est l’intelligence artificielle et algorithmique
  • Connaître ses côtés positifs et négatifs
  • Identifier les changements qu’elle apporte au niveau managérial, professionnel et structurel
  • Connaitre la restructuration, les régulations en place concernant l’intelligence artificielle et algorithmique

Ainsi, les questions de recherche suivantes se posent :

  • Qu’est-ce que l’intelligence artificielle et algorithmique ?
  • Quels sont les points positifs et négatifs de l’intelligence artificielle et algorithmique ?
  • L’intelligence artificielle et algorithmique représente-t-elle à long terme un avantage ou un inconvénient pour le marché du travail?
  • Comment se passe l’insertion de cette nouvelle intelligence au quotidien de chaque individu ?

Pour pouvoir apporter des réponses et mener dans la bonne direction les recherches, des hypothèses de travail sont posées :

  • L’intelligence artificielle et algorithmique serait inévitable pour tous les pays du monde.
  • L’intelligence artificielle et algorithmique restructurerait le marché du travail
  • L’insertion de l’intelligence artificielle et algorithmique nécessiterait l’élaboration de nouvelles approches organisationnelles

La méthodologie employée afin de diriger cette étude a été une méthodologie principalement qualitative. L’objectif étant de décrire l’impact de l’intelligence artificielle, il apparait plus judicieux de procéder à une méthode qualitative. Effectivement celle-ci permettrait d’entrevoir l’ampleur de l’avènement de l’intelligence artificielle et les changements que cette dernière apporte au monde du management et du travail. Tout d’abord, l’on entamera une partie Documentation ou une revue de littérature sur le sujet de mémoire qui a été choisi. A partir de cette recherche documentaire, l’on a pu premièrement voir les études ainsi que les questions qui ont déjà été faites et posées concernant le sujet de recherche mais également les différents points de vue par lesquels le sujet a pu être traité, les points qui ont été éclaircis, et ceux qui ne l’ont pas été. Ensuite l’on passera par un Entretien individuel auprès de six individus (aléatoirement en fonction de leur secteur d’activité) afin de connaître leur point de vue sur l’intelligence artificielle et ses conséquences. Et enfin, en dernier recours, l’on réalisera un Focus group dans l’objectif de discuter et échanger sur les points négatifs et positifs de l’intelligence artificielle et ses impacts sur le marché du travail.

La première partie de ce mémoire décrit le cadre général décrivant les théories le contexte de notre problématique ainsi que les approches socio-économiques autour de l’intelligence artificielle. La deuxième partie empirique mettant en évidence l’adaptation de l’intelligence artificielle et algorithmique pour le monde d’aujourd’hui et celui de demain, en d’autres termes il s’agira surtout d’étudier la représentation sociale de l’intelligence artificielle et algorithmique mais aussi le développement de recommandations managériales adaptées, face à l’apparition de l’intelligence artificielle et algorithmique

PARTIE I : LA PLACE ACTUELLE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE

L’on va tenter de voir dans cett première partie le cadrage global de notre étude. Non seulement l’on va approfondir un point de vue contextuel de la recherche mais l’on va également adopté une position plus ou moins multidimensionnel dans cette première partie.

CHAPITRE I- CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE


Tout d’abord, il est important de contextualiser notre problématique afin de mieux comprendre la situation.

  1. DEFINITIONS DES TERMES

Afin de pouvoir commencer le développement de ce travail de recherche, il y a lieu d’éclaircir certains points. Tout d’abord l’on va commencer par la definition de quelques termes.

En premier lieu, l’intelligence artificielle. L’intélligence artificielle est un sujet qui a été traité de plusieurs façons depuis de nombreuses décénies. En raison de sa nature complexe et pluridisciplinaire, divers sont les acteurs qui ont déjà tenté d’étudier ces sujets : l’on peut noter des mathématiciens, des neurologues, des informaticiens et beaucoup d’autres encore. Il y a lieu donc d’essayer de traverser toutes ces études et points de vue concernant l’intelligence artificielle.

Si l’on prend un à un les mots composants l’intelligence artificielle ; l’on obtient dans un premier temps, le terme « intellignce ». Tout d’abord l’intelligence est un nom attribué à la capacité de l’esprit à comprendre, à connaître, à rationnaliser ou encore à s’adapter. D’une manière générale, le terme intelligence est associé aux être humains, ou parfois aux animaux en raison de leurs fonctions mentales. Pour continuer, l’on obtient le terme « artificielle ». Il s’agit ici d’un adjectif que l’on attribue à toute chose opposée au naturel. C’est-à-dire que c’est une chose qui a été créée, qui relève de l’activité ou encore qui relève de l’habilité humaine.

Par association donc, l’on pourrait définir l’intelligence artificielle comme étant la création par l’homme de doter une machine la capacité de comprendre, de connaître et de reflechir rationnellement. En d’autres termes, l’intelligence artificielle désigne la capacité d’une machine à refléchir de la même façon qu’un être humain. Cette rationnalité provient des algorithmiques insérés dans les machines, et leurs permettant ainsi de traiter rationnellement les données qui leurs sont insérées. Il s’agira ici, alors, de ce qu’on appel « l’intelligence artificielle et algorithmique ».

Afin d’aller plus loin dans l’étude, l’on va voir les avis de plusieurs auteurs concernant l’intelligence artificielle et algorithmique.

Tout d’abord, l’initiateur considéré comme étant le père du terme d’intelligence artificielle est John McCarthy, qui a commencé des recherches sur le sujet en 1955 et a supposé que chaque aspect de l’apprentissage et d’autres domaines de l’intelligence peuvent être décrits avec une telle précision qu’ils peuvent être simulés par une machine. En d’autres termes, il pensait à la possibilité de formaliser le raisonnement humains sous formes d’instructions éxécutables, et que celles-ci pourraient être réalisées par les ordinateur.

Selon Alain Bonnet dans son ouvrage « L’intelligence artificielle : Promesses et réalités » en 1984 : « Le but de l’intelligence artificielle est d’étudier et de comprendre les mécanismes permettant un comportement intelligent, quel que soit le support des mécanismes entrant en jeu (système biologique ou informatique) »2.

Selon la série de norme ISO IEC 2382 définissant le Vocabulaire utilisé en informatique l’intélligence artificielle serait la : « Capacité d’une unité fonctionnelle à réaliser des tâches qui sont généralement associées à l’intelligence humaine, comme raisonner et apprendre »3.

Et enfin il faut savoir que la COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN (CESE) affirme dans le Journal officiel de l’Union européenne en 2018 sur le titre de « Avis du Comité économique et social européen sur «L’intelligence artificielle: les retombées de l’intelligence artificielle pour le marché unique (numérique), la production, la consommation,l’emploi et la société» affirme ne pas avoir attribué une définition précise et unique à l’intélligence artificielle étant donné les nombreux domaines qu’englobe cette dernière : « Il n’existe pas de définition précise unique de l’IA. Il s’agit d’un concept qui englobe un grand nombre de (sous-) domaines, tels que l’informatique cognitive (cognitive computing: algorithmes qui raisonnent et apprennent à un niveau supérieur, c’est-à-dire plus humain), l’apprentissage automatique (machine learning: algorithmes qui apprennent de manière autonome à réaliser des tâches), l’intelligence augmentée (augmented intelligence: coopération entre l’homme et la machine) et la robotique intelligente (IA intégrée dans des robots). L’objectif principal de la recherche et du développement en matière d’IA est toutefois d’automatiser les comportements intelligents, entre autres la capacité de raisonner, de collecter des informations, de planifier, d’apprendre, de communiquer, de manipuler, de signaler et même de créer, de rêver et de percevoir»4.

Après avoir vu ces différentes définitions ou ces différentes tentatives de définition de l’intelligence artificielle, d’une manière synthétique l’intelligence artificielle est une science touchant plusieurs domaines et englobant plusieurs concepts, son objectif principal serait de doter les machines d’un raisonnement rationnel et humain. 

En second lieu, même s’il a été vu vaguemenet plus haut, il est important de donner une définition claire de ce qu’est « l’algorithme ». Généralement parler d’algorithme signifierait un mode d’emploi ou une méthode de travail détaillée qui permettrait la réalisation d’une ou plusieurs tâches. Habituellement, le terme algorithme est un terme utilisé en informatique mais il n’est limité à cela. Selon Simon Modeste dans son ouvrage « Enseigner l’algorithme pour quoi ? Quelles nouvelles questions pour les mathématiques ? Quels apports pour l’apprentissage de la preuve ? » Publié par HAL en 2013, celui-ci affirme que : « Souvent considéré comme un objet de l’informatique, l’algorithme est parfois associé à la programmation. Pourtant c’est avant tout un objet des mathématiques. « Avant tout » car la notion d’algorithme précède de beaucoup l’informatique…On peut penser que l’obtention de procédures de résolution de problèmes systématiques et facilement transmissibles est l’une des motivations premières de la recherche d’algorithmes. Les procédures de calcul les plus courantes sont d’ailleurs des algorithmes : addition, soustraction, multiplication et division de nombres entiers et décimaux. »5

Toujours dans le même ouvrage, il mentionne que : « Le rôle de l’algorithme est si important qu’il est au centre d’une discipline propre, l’algorithmique, à l’intersection entre mathématiques et informatique et dont l’essor actuel est considérable. »

Epistémologiquement, algorithme selon Artigue M. dans son ouvrage « Épistémologie et Didactique. Recherches en Didactique des Mathématiques » en 1990, désignerait: « connaissance des processus par lesquels les concepts mathématiques se forment et se développent ».6

Et enfin dans le langage informatique, selon l’ISO (Information technology — Vocabulary) : « Un algorithme est une procédure de résolution de problème, s’appliquant à une famille d’instances du problème et produisant, en un nombre, ni d’étapes […], la réponse au problème pour toute instance de cette famille.»7

Afin d’essayer de traduire ces diverses définitions, l’algorithme est alors un ensemble de processus mathématique traduite sous forme d’équation, inséré généralement dans les ordinateurs afin que ces derniers puissent executer d’une manière logique ou d’une façon bien spécifique les tâches qu’on lui demande. En outre pour faire passer une commande dans un ordinateur, il est obligatoire d’écrire un programme informatique. Afin d’écrire un programme informatique, il faudrait indiquer à l’ordinateur,un à un et étape par étape les tâches qu’il aura à éxécuter. A partir de là intervient les algorithmes car ceux-ci représentent et communiquent à l’ordinateur la technique de base à utiliser pour éxecuter le travail.

Pour continuer ce premier ce premier chapitre, l’on va maintenant passer par une brève historique de l’intelligence artificielle et algorithmiques.

  1. HISTORIQUE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE

Les études autour de l’intelligence artificielle et algorithmiques ne sont ni nouvelles, ni récentes. Effectivement, l’intelligence artificielle a toujours intéressé le monde, que cela soit en termes d’actions, de prévisions ou même d’illusions. De nombreuses personnes, en commençant par les anciens philosophes, les mathématiciens, les scientifiques d’une manière globale. « A en croire de nombreux écrits (Meyer, 2015), de véritables automates auraient existé dès le début du premier millénaire avant J.C. »8 « Aussi paradoxal que cela puisse paraître, son origine remonte à bien avant la création des premières machines automatisées. En effet, dès l’Antiquité l’idée de robots intelligents et d’êtres artificiels ou mécaniques apparaissent dans la culture populaire à travers les mythes de Pygmalion et d’Héphaïstos par exemple ou encore les statues mécaniques chinoises, égyptiennes ou grecques. »9 (Johanna Diaz, 2017)

Ces deux écrits démontrent d’une manière concrète que l’automatisation des machines et l’intelligence artificielle a toujours été un sujet de recherche pour l’humanité.

« Dès le Ier siècle après J.C., Héron d’Alexandrie avait décrit dans son traité intitulé Automata comment construire un chariot dont la trajectoire était réglable, ce qui constitue le premier exemple connu d’automatisme programmable» (Jean-Arcady Meyer, 2016).

Ici, l’on prend l’exemple d’Héron d’Alexandrie qui était à la fois un ingénieur, un mécanicien et un mathématicien grec du premier siècle après Jésus Christ. Il fut l’un des premiers créateur de machines automates tels que l’éolipyle par exemple. D’ailleurs,toujours selon Jean-Arcady Meyer en 2016 : « Il apparaît que c’est au sein de l’école d’Alexandrie et vers le milieu du IIIe siècle avant J.C. que la production des automates s’est véritablement développée… D’Alexandrie et de Grèce, le goût des automates atteignit le monde romain… Alors que l’Occident s’enfonçait dans le désert culturel et technique des débuts du Moyen-Âge, la conception et l’usage des automates s’étaient développés en Chine de manière indépendante». Allant de l’antiquité au Moyen âge jusqu’à l’époque contemporaine à laquelle nous vivons, de nombreux savants et auteurs avant étudier les automates ou d’une manière plus générale les débuts de l’intelligence artificielle peuvent être cités.

Prenons l’exemple du philosophe allemand Gottfried Wilhelm Leibniz du XVIIe siècle. Celui-ci grâce à son innovation le calculus ratiocinator permettant la réalisation d’opérations ou de calculs complexes, arriva à anticiper les outils informatiques.10 Il était convaincu que le raisonnement humain pourrait être aussi systématique que les mathématiques.

Au XIX siècle, le concept de machines pensantes et possédant d’une logique était déjà très répandu ; même si à l’époque, l’idée d’hommes artificiels relevait encore de la science-fiction. Par exemple, l’on peut citer l’œuvre de Mary Shelley « Frankenstein ».

Le concept même d’intelligence artificielle sous-tend l’idée que l’intelligence humaine pourrait être mécanisée et par la même occasion automatisée.

Allant de la machine à calculer vers les ordinateurs jusqu’à la découverte des réseaux neuronaux, l’intelligence artificielle a beaucoup évolué. « Dès les années 1950, les progrès des technologies, notamment avec le passage de la commande manuelle à l’électromécanique puis à l’électronique, ont donné naissance à deux voies complémentaires : d’une part l’automatisation des usines nouvelles puis des milieux de vie, d’autre part le calcul automatique et l’intelligence artificielle. »11 : Cet extrait de l’article de Bernard Claverie, illustre très clairement que de nombreux progrès ont été réalisé concernant l’intelligence artificielle.

L’on va citer quelques un des inventions et théories clés de ce progrès : premièrement, l’on peut citer la cybernétique de Norbert Wiener, un mathématicien américain : « Cybernétique ou théorie de la commande et de la communication dans l’animal et la machine. »12 Deuxièmement, il y a la théorie de l’information de Claude Shannon, un ingénieur en génie électrique et mathématicien américain, il s’agit d’une théorie qui aura permis une description quantitative de l’information. Pour continuer, l’on peut également citer la théorie du calcul d’Alan Turing, un mathématicien britannique, sa théorie a abouti à la réalisation de la machine de Turing. Plus tard, d’autres scientifiques et neurologues tels que Walter Pitts et Warren McCulloch qui sont les initiateurs des réseaux neuronales : « Ils supposaient que l’impulsion nerveuse était le résultat d’un calcul simple effectué par chaque neurone et que la pensée naissait grâce à l’effet collectif d’un réseau de neurones interconnectés.»13 Leurs recherches ont conduits à la conception de réseau neuronal artificiel

Officiellement, l’intelligence artificielle ainsi que les livrables lui concernant sont apparus à partir du XXe siècle, plus précisément, cela a commencé en 1956 grâce à la conférence tenue sur le campus de Dartmouth College (une Université privée aux Etats Unis). Une conférence composée par vingt chercheurs et organisée par Marvin Minsky et John McCarthy. C’est lors de la conférence de Darmouth qu’apparait pour la première fois le terme d’intelligence artificielle grâce à John McCarthy ; où l’hypothèse suivante a été posée : « Tout aspect de l’intelligence humaine peut être décrit avec assez de précision pour qu’une machine le simule, les figures les plus marquantes de l’époque.»14

A partir de là, l’intelligence artificielle est devenue une discipline à part entière et plusieurs inventions ou théories clés autour de l’intelligence artificielle ont été discutées : tels que le General Problem Solver, GPS, et le langage LISP, créé en 1958 par McCarty au MIT (Les travaux de McCarthy sur les relations entre la logique et la notion de liste débouchent sur le langage) (Gérard Sabah, 2004)

Les années suivant la conférence de Dartmouth ont été marquées par des découvertes qui à l’époque relevait de l’extraordinaire et de la fiction, d’ailleurs selon Russell et Norvig : « c’était extraordinaire dès qu’un ordinateur faisait quoi que ce soit de vaguement malin.» 15

A l’heure actuelle, l’intelligence artificielle a pris beaucoup plus de place se retrouve dans presque toutes les machines et appareils du quotidiens. Le monde va de plus en plus loin vers la numérisation. De nombreuses tâches ne nécessitent plus désormais une intervention humaine mais est facilement remplacé par les machines. Si auparavant, effectuer des calculs, créer des graphes, stocker des données, représentaient de lourdes tâches ; à l’heure actuelle, ces opérations ne sont rien de plus que des actions de routine. Plusieurs des travaux de main-d ‘œuvres aussi sont maintenant faisables de manière plus précise et plus rapide grâce à des machines.

L’intelligence artificielle aurait-elle conduit à l’isolement de l’homme ? Au fait que l’être humain soit remplacé par une machine dans l’accomplissement de ses tâches ? Le monde du travail est le plus touché par ce grand changement. Tout particulièrement le salariat, les compétences de gestions des employés, les nouvelles capacités et aptitudes attendues envers les employés.

Afin de répondre à ces questions, l’on va passer au second chapitre de la première partie.

CHAPITRE II- LES IMPACTS DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE SUR LE MONDE DU TRAVAIL

Le chapitre qui suit permettra de mettre l’accent sur les enjeux qu’aura apporté l’intelligence artificielle et algorithmique dans le monde du travail. Pour ce faire, deux approches distinctes seront développées : tout d’abord une première approche du point de vue du travail en général (salariat, et professions indépendantes) et de l’autre côté, une approche plus axée sur le management ou la gestion des employés.

  1. LES IMPACTS DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE SUR LE MARCHE DU TRAVAIL

Pour commencer cette première section, il est important d’éclaircir et d’apporter quelques définitions à certains termes.

  • Définition du travail

Habituellement, la définition reconnue du terme de travail est celui du dictionnaire : « Activité de l’homme appliquée à la production, à la création, à l’entretien de quelque chose ; Activité professionnelle régulière et rémunérée ; Exercice d’une activité professionnelle ; lieu où elle s’exerce ; Ensemble des opérations que l’on doit accomplir pour élaborer quelque chose ; Toute occupation, toute activité considérée comme une charge ; Ouvrage réalisé ou à réaliser, manuel, artistique, intellectuel ; Manière dont un ouvrage ou une œuvre ont été exécutés ; Technique permettant de travailler une matière, d’utiliser un outil ou un instrument ; Exercices accomplis pour acquérir la maîtrise d’une activité ; Activité laborieuse de l’homme considérée comme un facteur essentiel de la production et de l’activité économique »16

En adoptant une vision plus philosophique : « Le travail est le rapport pratique de l’homme au réel. Le travail oblige à considérer que le réel n’est pas seulement à connaître mais à transformer par l’action et la production »17

Le travail vu de plusieurs façons conduits à la déduction suivante : le travail nécessite une activité soit intellectuelle, soit manuelle. Actuellement, le travail est ce qui permet à chaque membre de la société de survivre grâce aux revenus qu’il apporte pour chaque individu, chaque foyer.

  • Qu’est-ce qu’on entend réellement par le terme « salariat » ?

Voici une première proposition de définition de ce terme : « Le salariat comme l’échange contractualisé d’une subordination à un propriétaire de moyens de production contre une rétribution. »18 Elle a été établie lors d’une récente étude menée par Paul Bouffartigue, Sylvie Monchatre et al.

La seconde définition est celle Alexandre Chevallier et Antonin Milza en 2017 : « le salariat est le pacte entre les travailleurs et les employeurs.»19

D’un point de vue un peu plus juridique : « en droit du travail, le salarié bénéficie d’un régime d’ordre public protecteur de ses intérêts (temps de travail, hygiène et sécurité, rémunération, transfert du contrat en cas de changement d’employeur, droit aux allocations chômage…) »20

D’une manière générale donc, l’on peut définir le salariat comme étant une représentation à la fois des conditions des salariés mais également le lien reliant les travailleurs et leurs employés, où ce dernier loue sa force de travail en échange de rémunération ; ce lien est principalement basé sur le contrat de travail. L’on met donc ici en évidence deux acteurs : les employeurs et les salariés.

  • Qu’est-ce qu’une « profession indépendante » ?

Selon l’Avis du Conseil économique, social et environnemental, une profession indépendante est assimilé au « régime de l’auto-entrepreneur, un régime administratif, fiscal et social simplifié pour des entreprises individuelles à faible chiffre d’affaires. En fonction de la nature de l’activité exercée, ces micro-entrepreneurs sont classés parmi les artisans, commerçants ou parmi les professionnel/les libéraux/ales. »21

D’un point de vue juridique, une profession indépendante est assimilé à ce qu’on appelle les professions libérales : « La profession libérale désigne toute profession exercée sur la base de qualifications appropriées, à titre personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante, en offrant des services intellectuels et conceptuels dans l’intérêt du client et du public.»22

Il y a eu lieu de souligner les trois points définis plus hauts afin de contextualiser ce que l’on entend par le monde du travail. En effet, ce dernier n’est pas seulement limité à l’activité de l’homme mais renferme de nombreux autres concepts. Premièrement, il faut considérer le travail comme étant une activité ; deuxièmement, il faut également garder à l’esprit les différentes formes de travails (salariale, libérale) mais aussi les différentes structures qu’il mobilise : les entreprises, les particuliers, allant des ingénieurs aux artisans, etc. ; et enfin, il faut également prendre en compte les conditions dans lesquelles ce travail est effectué. Si la numérisation du marché du travail a un impact étendu sur la propriété intellectuelle, les technologies de l’information, la concurrence et le droit du travail, le présent mémoire a également pour but de donner un aperçu de la transformation fondamentale du marché du travail, de l’organisation du travail et des conséquences spécifiques pour les relations de travail

Au fil des décennies le monde du travail a connu plusieurs changements. Afin d’adopter une méthode synthétique, l’on va voir brièvement le monde du travail avant la révolution industrielle, pendant la révolution industrielle et après la révolution industrielle.

Auparavant le travail avait pour objectif l’autoconsommation. Il n’y avait ni hiérarchie ni subordination. La race humaine, vivant en groupe, l’objectif du travail était de pouvoir nourrir sa communauté ou son clan, par exemple à travers la chasse et la cueillette.

De la fin du Moyen Âge, la société est surtout presque exclusivement agricole. Les terres appartenaient aux seigneurs et ils les louaient à leurs peuples pour que ces derniers les travaillent. Quelques siècles plus tard, le monde du travail a connu un premier virage. Effectivement, le travail était à présent accompagné par la mobilisation sociale. La notion de propriété privée apparait et de nombreux bouleversements s’opèrent. Ainsi apparait les propriétaires (de terre), les maîtres artisans, etc. Ceux-ci employaient des travailleurs ou des apprentis. L’on est donc face au début du salariat. Il faut savoir que durant des siècles, le salariat était la seule forme de relation de travail qui existait.

A partir de la Renaissance, la société devient de plus en plus capitaliste grâce aux divers progrès qui ont eu lieu que cela soit d’ordre technologique ou encore en relation avec le marché.

La Révolution Industrielle du XVIIIème siècle marque le début de « l’ère de la modernité » qui se manifeste par la création des grandes industries engendrant le besoin de nouvelles formes d’organisation et de gestion des affaires. C’est ainsi qu’une nouvelle classe de travailleur apparaît « les ouvriers » : « Il vaut de mesurer l’ampleur des changements. Depuis la révolution industrielle, le nombre d’ouvriers a été en progression continue. Il n’y a guère qu’au cours des années 1930 que le nombre d’ouvriers a diminué en raison du creux des naissances de la Première Guerre mondiale et de reconversions professionnelles d’ouvriers occupés ou au chômage vers des postes d’employés. »23 Les divers évènements historiques ont joué un rôle important dans la transformation des conditions de travail. Durant la Révolution la production intègre toujours plus de nouvelles technologies et d’automates. Certaines qualifications deviennent alors nécessaires pour acquérir le statut d’ouvriers augmentant considérablement le taux de chômages. Quant aux ouvriers ; ils devaient se plier aux ordres de leurs employeurs malgré les conditions de travail pénibles auxquelles ils devaient se livrer.

La fin de la Révolution industrielle conduit à une considération du côté humain du travail. Parallèlement à cette révolution et même après cette dernière de nombreux auteurs et théoriciens ont apporté leurs idées dans la mise en place d’une bonne administration ou d’un bon management dans une entreprise : l’on peut compter, Frederick Winslow TAYLOR, FRIEDBERG, Michel CROZIER, etc. (cf. p22)

A l’heure actuelle, l’on fait face à une nouvelle ère. Une période où l’intelligence artificielle conquit de plus en plus le monde : « Ce qui change aujourd’hui, c’est que l’intelligence artificielle repose bien souvent sur un mécanisme d’apprentissage, où l’accumulation de données permet l’amélioration continuelle des dispositifs. Au point d’engendrer, un jour, d’ici cinq ans, dix ans ou plus selon les tâches, une véritable rupture dans ce qu’il est technologiquement possible de faire.»24

Qu’en est-il alors des impacts de l’intelligence artificielle dans le monde du travail ?

L’intelligence artificielle révolutionne le monde, mais quelles en ont été les conséquences ?

« Dès les années 1950, les progrès des technologies…ont donné naissance à deux voies complémentaires : d’une part l’automatisation des usines nouvelles puis des milieux de vie, d’autre part le calcul automatique et l’intelligence artificielle. La première voie fut celle de la complémentarité. Elle prôna l’avènement des machines automatiques, la supériorité de la robotisation et la suppression progressive des opérateurs humains. C’est d’abord pour une meilleure sécurité et une plus grande efficacité qu’elle trouva un accueil favorable dans l’industrie, puis pour une rentabilité économique s’affranchissant de l’opérateur comme élément superflu, point faible des systèmes de production. La seconde voie fut celle du dépassement. Elle se constitue à la fois sur l’évolution de la technologie et sur l’analyse des diverses activités où l’homme peut être aidé, contrôlé voire remplacé par la machine, afin d’en établir des lois de substitution orientant le programme de l’évolution technologique. »25

Cet extrait de l’article de Bernard Claverie en 2014, souligne très clairement les principaux impacts de l’avènement de l’intelligence artificielle et met en évidence les enjeux de l’intelligence artificielle.

En premier lieu celle-ci représente une grande opportunité pour les industries ainsi que les entreprises d’une manière générale (petite, moyenne ou grande) : non seulement en raison de l’augmentation de productions que garantissent les machines, mais aussi grâce au travail de précision qu’elles cautionnent. En ajout à cela, l’intelligence artificielle représente un très bon investissement pour les entreprises de toutes catégories car elle leurs permet d’acquérir plus de profit en réduisant le nombre d’employé qu’elles auront à embaucher. Dans les secteurs industriels surtout pour les pays hautement industrialisés : les pays européens, les Etats-Unis, la Chine,…. L’automatisation et l’utilisation de robots de production permettent de réaliser des économies considérables en termes de coûts de main-d’œuvre et de produits. Un système informatique autonome ne dépend pas de facteurs externes, ce qui signifie qu’il fonctionne de manière fiable et constante : sa précision est supérieure à celle d’un humain et il ne peut être distrait ni par la fatigue ni par d’autres circonstances extérieures. Le travail peut être standardisé et synchronisé dans une plus grande mesure, ce qui permet d’obtenir une amélioration de l’efficacité et un meilleur contrôle des performances ainsi que plus de transparence dans l’entreprise. Dans le processus de décision, les systèmes autonomes peuvent être guidés par des normes objectives, de sorte que les décisions peuvent être prises objectivement. Il en va de même pour les algorithmes : ils traitent plus facilement et plus rapidement les données. L’avantage pour les employés est qu’ils doivent faire moins de travail manuel ou pénible ; le travail répétitif et monotone peut être effectué par des systèmes autonomes.

En second lieu, il y a le dépassement, le remplacement ou encore d’une vision extrémiste la suppression de l’opérateur humain. : « L’intelligence artificielle…est aujourd’hui au cœur des débats sur les transformations sociales. »26 Un risque auquel il faudra trouver une alternative sera alors le non isolement de l’humain. De nouvelles compétences et l’innovation des savoir-faire devront être préparées. Effectivement, l’intelligence artificielle ne sera pas un phénomène à court terme. Son avènement et son adoption se feront d’ici quelques années à travers le monde, sachant que la mondialisation est toujours le mot d’ordre du monde actuel ; ses conséquences toucheront alors tous les pays qu’ils soient développés ou non. Les emplois actuels pourraient disparaître complètement, et de nouveaux types d’emplois verront le jour. L’intelligence artificielle a abouti ces dernières années à des progrès remarquables, particulièrement en raison la collecte en masse de données, à l’accroissement des capacités de calcul et au perfectionnement en algorithmique. Elle permet aujourd’hui l’accomplissement de tâches compliquées mais répondant à une régularité. Les progrès technologiques peuvent avec le temps amener à la réalisation des tâches de plus en plus complexes, rivalisant avec les capacités humaines. Les risques sont néanmoins plus considérables pour les pays en voie de développement. Prenons le cas de Madagascar, un des pays les moins avancés du monde où le secteur agricole représente 29,1% du PIB du pays et emploie plus de 80% de la population active27 ; et le secteur informel représente 24 % du PIB total officiel en 2012, et 36 % du PIB marchand non agricole (« nombre d’Unités de Production Individuelles UP (hors agriculture, élevage, chasse et pêche) est estimé à 2 268900 unités. La quasi-totalité de ces Unités de Production Individuelles « UPI » (99,9 %) sont classées comme unités de production informelles)28. L’intelligence artificielle non seulement représente une grande menace pour le secteur de l’emploi qui est déjà instable mais en ajout à cela, l’industrialisation n’est pas encore parfaitement effectué pour le pays, l’intelligence artificielle sur tous ses angles risquent de ne pas attirer les investisseurs malgré les avantages. De plus, la sécurité sociale au sein des pays en développement est plus que moindre. L’augmentation du taux de chômage entrainerait à la fois une crise économique et sociale au sein de ces pays.

Un troisième point mériterait d’être souligner. Il s’agit ici des relations au niveau international. La disruption créée par l’intelligence artificielle touche tous les pays du monde non seulement au niveau de chaque pays mais également les relations entre les pays. L’accent ici est surtout placé sur les marchés du travail. Pour être plus explicite : les pays à faible coût de main-d’œuvre, tels que la Chine, l’Inde et le Bangladesh, continuent de profiter de leur surplus de travailleurs majoritairement peu qualifiés. Beaucoup de ces pays embauchent des ouvriers auprès des pays en voie de développement ou les pays pauvres en raison de leur faible rémunération. Tandis que les entreprises des pays développés y poursuivent l’externalisation de leur production. Grâce à l’intelligence artificielle, l’automatisation et la robotisation, la demande de main d’œuvre auprès des pays en voie de développement risque d’être fortement réduite car il serait possible pour les pays développés et industrialisés d’embaucher moins de main-d’œuvre et par conséquent, des employés plus qualifiés au sein de leur pays sans faire recours aux pays en voie de développement. Le niveau de production est susceptible de connaître une hausse considérable, en suivant la loi de l’offre et de la demande, plus la production augmente, plus la variation du prix augmentera en fonction de la production. En d’autres termes, les produits industriels seront moins accessibles, particulièrement pour les pays en voie de développement.

En résumé, on peut dire que l’augmentation de l’automatisation et de l’intelligence artificielle est une préoccupation mondiale en raison des renversements qu’elle engendrera à tous les niveaux, dans toutes les structures et dans tous les pays.

  1. LES IMPACTS DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE SUR LE MANAGEMENT ET LE PROFIL DES TRAVAILLEURS

De nos jours, « l’Administration » couvre en réalité des domaines, aujourd’hui traités par la gestion ou le management. Le management ou la gestion n’est pas quelque chose de nouveaux. Toute organisation nécessite une gestion, que cela soit une organisation privée ou encore publique ou encore que ce soit une organisation de diverses structures telles que les entreprises, les industries, la vie privée, etc. Il prend une grande place au sein de la société. Même si à l’origine, le terme de management ou de gestion sont habituellement associés aux entreprises, ils sont en réalité, utilisés dans des secteurs variés. Le management est un mot anglais qui traduit dans la langue française est relative à plusieurs termes tels que : diriger, gérer, administrer, gouverner, conduire, régler, guider mener, dominer, et beaucoup d’autres encore. C’est un vocable qui touche beaucoup de domaine à la fois. D’une manière générale, le management est connu comme étant une science de l’organisation. Effectivement, c’est une science humaine car son principal objet sont les êtres humains : leur organisation, leur relation, leur cohésion, leur évolution, leur compétence, etc.

Deux grands points seront vus dans cette section : en premier lieu : les impacts de l’intelligence artificielle sur le management des employés ; et en second lieu : les impacts de l’intelligence artificielle sur le profil, plus précisément, sur les compétences des employés.

  • Les impacts de l’intelligence artificielle sur le management des employés 

Tel qu’il a été vu plus haut, l’administration au sens du management et de la gestion est caractérisée comme étant une science de l’organisation. Plusieurs théories ont d’ailleurs été élaborées dans ce domaine. Ici l’on a sélectionné un ensemble de théoriciens dans ce domaine afin de voir à la fois la complexité mais aussi la flexibilité du management.

Le premier théoricien sera Frederick Winslow Taylor (Etats-Unis, 1856-1917), qui est considéré comme l’un des membres fondateurs de la théorie des organisations. Sa théorie est connue sous le nom de « Taylorisme : La théorie du management scientifique». Il faut savoir que c’est un théoricien du XXe siècle, plus particulièrement durant l’émergence de la société industrielle. « Taylor énonce l’idée que les décisions relatives aux activités de production ne devraient pas être prises de façon intuitive mais plutôt à la lumière d’une analyse scientifique des taches individuelles…Le point de départ de son approche est constitué par une étude systématique des processus de travail dans l’atelier ayant pour objectif l’élimination des mouvements inutiles et des temps morts. »29 Ainsi, il proposa alors de considérer quatre points : La division horizontale du travail (Travail parcellisé), la sélection scientifique (recrutement d’un individu ayant les compétences nécessaires pour effectuer le travail), la division verticale du travail (les ouvriers se limitent à l’exécution du travail et les dirigeants dirigent et supervisent), la mise en place d’un système de contrôle très strict. Le Taylorisme représentait un moyen d’augmenter les profits des entrepreneurs mais aussi une analyse des mobilités des ouvriers, de leur lassitude, leur fatigue, leur faiblesse et de leur temps de récupération pour qu’ils puissent effectuer leurs tâches dans les meilleurs conditions. Mais le Taylorisme avait ses limites : les syndicats se plaignaient du fait que le travail était abrutissant et qu’il faisait des ouvriers de simples accessoires de la machine. 

Le second théoricien Erhard FRIEDBERG, né en 1942, un sociologue français d’origine autrichien. Dans sa théorie, Friedberg a souligné quatre grands points : Tout d’abord une vision de l’organisation opposée à l’approche mécaniste : il accordait plus de considération à l’aspect humain (une vision moins linéaire de l’action humaine, considération d’autre facteur que la rémunération : la tradition, l’intuition, l’imprévisibilité de l’action humaine). Plus précisément, il s’opposait à la vision Taylorienne de l’organisation. Le second point est une organisation dépassant la rationalité limitée, c’est-à-dire redonné aux individus des espaces d’autonomie dans lesquels ils puissent trouver une occasion pour s’investir et se réaliser.30 Friedberg veut dépasser la rationalité limitée car la solution est changeante avant, au cours et après une action. Le troisième point est l’opposition de la structure par rapport au comportement. Selon lui, il faudrait joindre les structures au comportement des acteurs. Et enfin, le quatrième point est le passage de l’organisation vers l’action organisée. La théorie de Friedberg aide à réaliser des changements ou des reformes au niveau de l’organisation pour être mieux préparé aux évènements futurs qu’ils soient positifs ou négatifs.

Le choix de ses auteurs est dû principalement au contraste de leurs théories mais aussi dû à la différence des époques auxquelles ils ont vécu, en d’autres termes, à la contextualisation de leurs théories, et enfin au fait que leurs théories puissent être projetées sur la situation actuelle. Dans un premier temps, l’on a vu le Taylorisme. Une théorie ayant vu la naissance grâce à la révolution industrielle, à l’apparition de nouvelles machines de productions. Même si le taylorisme avait connu un grand succès grâce aux profits qu’ils permettaient aux entrepreneurs de gagner, mais aussi grâce à la création d’emploi qu’il offrait aux ouvriers peu qualifiés. Effectivement, ces ouvriers n’avaient pas de réels besoins de posséder une compétence particulière ; leur travail étant plus ou moins facile et répétitif. Ils n’avaient pour seul motivation que la rémunération car ils étaient payés en fonction du travail qu’ils auraient accompli. Et malgré cela, l’aspect humain du travail était délaissé. Comme dit plus haut « accessoires de la machine ». A travers cette théorie de Taylor, l’on peut y retrouver facilement les avantages ainsi que les inconvénients de l’intelligence artificielle qui ont été vu dans la section précédente.

Au contraire, la théorie de Friedberg, apparaissant en 1970, c’est-à-dire cinquante ans après le décès de Taylor. Le point de vue est tout à fait différent. L’industrialisation n’est plus vue comme étant un isolement de l’humain. L’accent est surtout mis sur la capacité des organisations à résister face au changement. D’ailleurs Friedberg, dans sa théorie, a bien démontré la possibilité pour l’individu qu’au sein d’une organisation, peu importe sa structure de se réaliser, d’avoir de l’autonomie. En d’autres termes permettre à chaque acteur de s’adapter à la situation à laquelle il fait face. Cette seconde théorie démontre bien que l’avènement de l’intelligence artificielle n’est pas inéluctable. «Certes, l’intelligence artificielle promet d’exécuter des tâches compliquées mais répétitives ou à forte régularité, ce qui affectera logiquement les métiers incluant ces tâches. Mais cette transformation n’est pas radicalement différente de la numérisation de l’économie, phénomène déjà ancien auquel se sont adaptés – avec plus ou moins de bonheur – la banque, les transports ou la santé, en modifiant le contenu des emplois, en formant les travailleurs, en développant de nouvelles activités. » 31 La technologie et la force de son déploiement représentent des facteurs de transformation mais ce ne sont pas les seuls variables agissant sur le travail. D’autres facteurs jouent aussi de grands rôles: l’environnement juridique et social (éducation, aspiration de chaque individu), le contexte économique, la démographie.

Il est apporté ici, un positionnement plus ou moins optimiste vis-à-vis de l’automatisation. Inévitablement, l’adaptation variera selon les pays : leurs conditions économiques, sociales et politiques. Il est fort probable que cette adaptation prenne plus de temps et même du retard chez les pays en voie de développement plutôt de que chez les pays développés et industrialisés. De nombreux changements devront être faits. Qu’en est-il alors des compétences des employés ?

  • Les impacts de l’intelligence artificielle sur le profil, plus précisément, sur les compétences des employés

En raison du grand nombre d’alternatives de soutien multidisciplinaire accompagnant l’intelligence artificielle ainsi que l’automatisation et la robotisation, les besoins des futurs travailleurs, les attentes des employeurs envers leurs salariés vont changer. En effet, plus la demande de main-d’œuvre est faible, plus les entreprises auront besoin de personnel hautement qualifié. Un certain type de profil sera alors beaucoup plus privilégié que d’autres. « Certains chercheurs ont émis l’hypothèse d’une automatisation massive des emplois existants jusqu’à 47 % des emplois – par la technologie incluant de l’intelligence artificielle.»32 Par exemple les informaticiens auront certainement plus de chance de trouver facilement du travail par rapport à un couturier. Bien que tous les futurs employés ne soient pas tenus d’être programmeurs en informatique, ils devraient avoir une connaissance fondamentale des questions analytiques et techniques. « L’automatisation d’une partie des tâches ne suffit pas à déterminer le risque d’automatisation d’un métier dans sa globalité. En prenant pour niveau d’observation la tâche et non le métier, d’autres chercheurs ont évalué le risque d’automatisation entre 10 % et 15 % »33 (Salima Benhamou et Lionel Janin, 2028).

Au vue de ces deux points, l’accession de l’intelligence artificielle ne peut être qualifiée comme étant une menace pour le secteur de l’emploi. Bien sûr il y a des risques que certaines professions en souffrent, par contre, ces nouvelles technologies pourraient tout aussi créer de nouveaux emplois. Il apparait difficile alors d’affirmer avec précision que l’automatisation soit créatrice d’opportunité ou de problème d’emploi.

Les personnes en charge d’une telle tâche feront face à un nouveau cadre de travail, tant dans les outils mis à leur disposition mais aussi dans la manière d’opérer. Ce qui implique une nouvelle formation du personnel qui seront en charge mais aussi l’adoption d’une nouvelle stratégie afin d’augmenter la valeur ajouté à leur travail. Mais l’employé devra également être capable d’examiner de manière critique les machines et les logiciels. Une haute qualification est alors de plus en plus exigée en fonction de l’avancée de la technologie.

Mais encore une fois, ces nouvelles compétences varieront en fonction de la situation de chaque pays. A la manière dont l’intelligence artificielle et son déploiement sont accueillis. C’est-à-dire, la société sera-t-elle réceptive à ces nouvelles technologies ? Quelles politiques seront adoptées par l’Etat ? Etant donné que l’automatisation et la robotisation ne pourront se faire sans permettre l’accès aux formations adéquates. De quelle manière les programmes éducatifs devront être transformés afin d’orienter et de sensibiliser les nouvelles générations à ces innovations et ces changements ?

L’évolution technologique a fait évoluer la conception de ce qu’on entend par apprentissage. Des changements se font petit à petit. Prenons l’exemple de l’apprentissage à l’école, au collège au lycée ou encore à l’université : auparavant les cours nécessitaient la présence physique à la fois des enseignants mais aussi des élèves, aujourd’hui cette présence n’est presque plus obligatoire. Plein de cours sont dispensés en ligne. Même des universités offrent actuellement des formations en ligne.

CONCLUSION PARTIELLE

Pour conclure cette première partie, il y a lieu de souligner les grands points qui ont été vus afin de servir de balise dans la lecture de ce travail de recherche. L’intelligence artificielle ou IA est une révolution technologique des plus attractives. Elle a intéressé toutes les civilisations du monde allant de l’antiquité à nos jours ; des philosophes aux scientifiques. L’automatisation et la robotisation découlant de l’intelligence artificielle et algorithmique constitue un progrès considérable dans le monde de la technologie. Il faut savoir que l’intelligence artificielle ne se limite pas uniquement aux ordinateurs ou aux autres outils et machines informatiques. Elle se retrouve facilement dans tous les appareils du quotidien de l’individu : les appareils électro-ménagers, les smartphones, les machines de maintenance, etc.

Le premier chapitre composant la première partie a permis de contextualiser le travail de recherche qui suit, premièrement grâce à la définition mais aussi à la détermination des mots clés constituant ce travail de mémoire. Cette section permet d’avoir une représentation concrète de l’étude qui sera faite. Deuxièmement grâce à un survol historique de l’intelligence artificielle et algorithmique qui a permis d’entrevoir l’ampleur de son déploiement à travers le monde.

Quant au second chapitre, l’accent a été essentiellement posé sur les impacts de l’intelligence artificielle dans le monde du travail. Il est apparu important de passer par ce chapitre afin d’encadrer et préciser au mieux l’objet de ce mémoire : étude des impacts de l’intelligence artificielle et algorithmique sur le marché du travail et du management. Pour ce faire, il a été vu dans un premier temps les différentes formes de travails et par la suite les conséquences de l’automatisation dans chaque secteur. Afin d’apporter un regard plus large sur le phénomène, un point de vue international a été adopté, plus précisément une étude plus ou moins comparatives entre les pays développés et les pays encore en voie de développement. Dans un second temps, il a fallu développer les impacts de l’intelligence artificielle sur le domaine du management et sur les profils des travailleurs. Effectivement, l’intelligence artificielle ne restructure pas uniquement le marché de l’emploi mais elle restructure également d’un côté les attentes envers les employés : sur leurs compétences, leurs visions et de l’autre côté, il faudra également prendre en compte la manière dont le travail et l’environnement de travail devra changer et être modifier afin que le travail puisse être effectué dans les conditions les plus optimales.

Certes l’intelligence artificielle bouleverse le monde du travail et l’environnement social. Même si celle-ci présentent de nombreux avantages, des répercussions négatives doivent aussi être comptés. Comment cette intelligence artificielle ainsi que ses conséquences sont-elles perçues au sein de la société ? Au sein de tous les secteurs d’activités ? Quelles seraient les mesures à prendre pour adapter au mieux le monde du travail face à cette révolution technologique ?

PARTIE II- L’ADAPTATION DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE POUR LE MONDE D’AUJOURD’HUI ET CELUI DE DEMAIN

L’objectif dans cette seconde partie est la réalisation d’une étude empirique afin de compléter la revue de littérature. Ainsi il sera ajouté ici une analyse sur l’opinion de différentes personnes sur l’intelligence artificielle et l’algorithmique. Et d’en déduire par la suite des recommandations sur l’adaptation de l’intelligence artificielle.

CHAPITRE I- REPRESENTATION PROFESSIONNELLE ET SOCIALE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE

Il s’agit ici de la réalisation d’une étude empirique auprès d’une population cible afin de voir réellement la représentation de ce qu’est l’intelligence artificielle.

  1. METHODOLOGIE

A partir de la revue de littérature effectuée plus haut, l’on peut alors faire un rappel des hypothèses de notre étude :

  • L’intelligence artificielle et algorithmique serait inévitable pour tous les pays du monde.
  • L’intelligence artificielle et algorithmique restructurerait le marché du travail
  • L’insertion de l’intelligence artificielle et algorithmique nécessiterait l’élaboration de nouvelles approches organisationnelles

Pour recueillir les informations sur le terrain afin de confirmer, d’infirmer ou de nuancer les hypothèses de recherche, nous avons opté pour une combinaison de méthodes qualitatives (les entretiens, et focus group). Cette méthode permettra de mieux cerner les différents aspects de l’étude pouvant permettre de faire des analyses et des interprétations pertinentes.

  • Concept

Le choix s’est porté sur une méthode qualitative elle permettra de comprendre en profondeur comment l’intelligence artificielle et algorithmique influence le monde d’aujourd’hui et influenceront le monde de demain. L’interview individuelle permet d’obtenir de nombreuses informations ; il s’agit ici d’un entretien semi-directif : c’est-à-dire qu’un guide d’entretien sera préalablement établi et certes suivi durant l’entretien mais la personne interrogée disposer d’une marge de liberté dans la formulation de ces réponses.

  • Justification
  • L’étude qualitative regroupe plusieurs avantages. En effet, elle permet tout d’abord d’obtenir des réponses d’une grande qualité en raison de la proximité qui s’installe lors de l’entretien entre l’intervieweur et l’interviewé.
  • Chaque interviewé pourra s’exprimer à sa façon, ce qui renforce la pertinence de l’étude.

Ce qui laisse donc une certaine souplesse dans l’analyse des résultats.

Nous remarquons malgré tout que cette méthode possède aussi bien des forces que des faiblesses qui doivent être aussi prises en considération lors de l’analyse de nos résultats.

  • Interview individuelle

Il nous intéresse de comprendre dans ce mémoire ce que pense d’un côté les travailleurs, les employeurs de chaque secteur d’activité sur l’intelligence artificielle et l’algorithmique et les influences que cela peut avoir sur leur métier ; de l’autre côté, un autre point de vue sera aussi étudié : celui de l’individu en lui-même. Quelle serait ses aspirations, attentes ou craintes face à cette révolution technologique ? L’interview individuelle permettra donc d’interroger plusieurs personnes dans leur environnement professionnel et social afin de comprendre leur avis et leurs perceptions du sujet.

L’on va alors procéder à une description diagonale de l’objet ainsi que du contenu du guide d’entretien utilisé, celui-ci est composé de cinq parties bien distinctes :

  • Une partie introductive : présentation de lu contexte de l’entretien, de l’objet de l’entretien.
  • Une partie permettant de recueillir les caractères socio-économiques des personnes interviewées : nom, âge, situation professionnelle et catégorie socio-professionnelle, information sur la connaissance générale de la personne sur l’intelligence artificielle
  • Un premier volet : Intelligence artificielle et algorithmique sur le monde du travail d’aujourd’hui
  • Un deuxième volet : Intelligence artificielle et algorithmique sur le monde du travail de demain
  • Un troisième volet : Impact des bouleversements et de la disruption sur la vie

Méthode d’échantillonnage :

– Population cible : les travailleurs et les employeurs

Pour cette étude la méthode à partir de laquelle l’on a procédée a été une méthode probabiliste, qui a été est celle de l’aléatoire simple. L’échantillonnage simple signifie que le choix des personnes pour la réalisation de l’entretien se fera au hasard. Il est plus préférable d’utiliser cette méthode car cela assure une rapidité de l’enquête. De même puisque la population est très vaste, cette méthode nous a donné une bonne répartition de l’échantillon.

Participants

Les participants à cette recherche ont été choisis en fonction de leurs secteurs d’activité dans le but de faire ressortir les impacts actuels de l’intelligence artificielle. L’échantillon sera composé de six individus. Effectivement en raison de la faible de l’échantillon, les informations issues de cette étude empirique de ne pourront pas être généralisées.

Tableau 1: Liste des personnes à interviewer

IndividuAgeSexeStatut Social et professionnel
Gervais60 ansHommeAvocat
Lydie54 ansFemmeChef de service juridique au sein d’un ministère
Rodolphe35 ansHommeInformaticien au sein d’une entreprise privée
Rina26 ansFemmeInstitutrice au sein d’une école privée
Christina30 ansFemmeEpicière
Kenny35 ansHommeChauffeur au sein d’une entreprise privée

Déroulement des entretiens :

En général, les entretiens se sont bien déroulés. Pour commencer, une présentation de ma personne, présentation de mon identité puis une présentation de l’objet de l’entretien. Puis une annonce de l’objectif du travail empirique ; et enfin une énumération des conditions de l’entretien :

  • La durée approximative de l’entretien, étant donné que celui-ci allait être suivi d’un focus group. (vingt à trente minutes)
  • Garantie de l’anonymat de l’interviewé, si ce dernier ne souhaitait pas partager son identité (dans notre cas, tous, ont accepté de partager leur identité)
  • Distribution à l’avance du guide d’entretien auprès des personnes à interroger afin de leur mettre à l’aise et afin qu’il puisse bien réfléchir à leurs réponses et pour qu’ils puissent mieux appréhender le sujet.
  • Demande d’autorisation que l’entretien soit enregistré via un dictaphone

En temps réel :

  • le premier entretien a duré15 minutes et 24 secondes,
  • le second : 21 minutes et 39 secondes,
  • le troisième : 22 minutes et 05 secondes,
  • le quatrième : 28 minutes et 19 secondes,
  • le cinquième : 25 minutes,
  • le sixième : 19 minutes et 54 secondes.
  • Focus group

Le focus group sera fait entre ces mêmes individus. Cette méthode apportera plus d’ampleur aux informations collectées. Effectivement, discussion entre ces différents individus, les éventuels débats engendrés permettront d’avoir une vision très large des impacts de l’intelligence artificielle et algorithmique sur le monde du travail d’aujourd’hui et de demain.

Il semblait être plus judicieux de passer par un focus group après les entretiens. Effectivement, étant donné que les guides d’entretiens ont été distribués plutôt, il y avait un risque que les informations données par les interviewés soit plus ou moins faussées. Puisque ces derniers avaient le temps de préparer à l’avance leurs réponses, le risque était qu’ils donnent les personnes qu’ils pensent être attendues venant d’eux au lieu de répondre d’une manière neutre et sincère aux questions. Par ailleurs il s’agit ici d’une démarche qualitative. Il apparaît important d’étudier en profondeur toutes les éventuelles réponses obtenues des interviewés.

Déroulement du focus group :

Le focus group se présente comme étant un moyen très efficace pour le travail de mémoire suivant. Effectivement étant la diversité des individus composant le groupe de discussion : non seulement en raison de leurs âges, leurs sexes, mais aussi en raison de la différenciation de leur statut professionnel.

Le focus group a duré une heure et demi environ. Etant donné que les individus étaient déjà précédemment préparer pour le thème car ils ont déjà fait l’objet d’un entretien individuel chacun, les initier au focus group s’est fait plus facilement.

Tout d’abord l’annonce du thème, puis la présentation de l’objectif du focus group et enfin l’annonce des conditions du déroulement du focus group :

  • Mettre au clair les règles : il s’agit d’une discussion et d’un échange. Respecter chacun de ses interlocuteurs
  • Demande d’autorisation pour enregistrer sur dictaphone la séance de discussion.
  1. RESULTATS OBTENUS

Etant donné que la taille de l’échantillon est très petite, il serait plus pratique de présenter la base de données obtenue afin de mieux visualiser les résultats et permettre ainsi de faciliter son analyse et son interprétation.

Afin de mener à bien cette étude empirique, il est apparu plus judicieux de prendre un à un les volets du guide d’entretien. A la fin de l’interprétation des résultats de chaque volet sera rédigée une synthèse des informations obtenues lors de ce premier travail empirique.

Le premier volet du guide d’entretien, comme cité plus haut contient deux types d’informations. Tout d’abord les caractères socio-économiques des interrogés (Cf. Tableau 1: Liste des personnes à interviewer) : Cette partie ne nécessitera pas une étude particulière car il s’agit des informations de base de nos interrogés.

C’est à partir de la deuxième section de ce premier volet que commencera concrètement l’interprétation des résultats. Il s’agit ici de savoir :

  • Si oui ou non l’interrogé connait ce qu’est l’intelligence artificielle
  • Quelle est la représentation de ce qu’est l’intelligence artificielle pour lui
  • Si oui ou non il possède une machine ou des machines issues de l’intelligence artificielle
  • S’il en possède, combien de machines issues de l’intelligence artificielle détient-il ?
  • Et enfin, quelles sont ces différents types de machines.

Certes, il s’agit d’un entretien mais pour être le plus synthétique possible, l’on a regroupé dans un tableau les réponses et termes clés donnés par les interviewés lors de l’entretien.

Tableau 2: Connaissance des interrogés sur l’intelligence artificielle

IndividuConnaissance de l’IAReprésentation de l’IAPossession de machine avec IANombre de machines avec IADifférents types de machine avec IA
GervaisOuiInformatiqueOui2Téléphone, ordinateur
LydieOuiFuturOui5+Téléphone, ordinateur
Télévision, appareils électro-ménagers, etc.
RodolpheOuiAutomatisation
des machines
Oui4Téléphone, ordinateur
télévision, voiture
RinaOuiTechnologie
informatique
Oui2Téléphone, ordinateur
ChristinaOuiintelligence des
machines
Oui5+Téléphone, ordinateur,
télévision, mixeur,
KennyOuiInformatiqueOui3Téléphone, voiture,
ordinateur

Source : X, étude sur la représentation professionnelle de l’intelligence artificielle-2020

Tel qu’on peut l’apercevoir sur ce tableau, sur certains points les interrogés ont des réponses similaires. Et sur d’autres des représentations différentes. L’on évoquera point par point les résultats obtenus.

Présentation et analyse du tableau
  • Comme nous l’apercevons sur le tableau, tous les individus objets de l’entretien ont affirmé connaître et avoir entendu parler de l’intelligence artificielle. Afin de peaufiner nos résultats, l’on va alors citer deux verbatim de nos interrogés :

Gervais : « Bien-sûr que j’ai entendu parler de l’intelligence artificielle, on entend ça un peu partout : dans les films, sur internet. »

Rodolphe : « Je suis informaticien, l’intelligence artificielle fait partie de mon quotidien, c’est une révolution extraordinaire pour le monde. »

L’intelligence artificielle n’est pas un sujet inconnu des travailleurs, qu’ils soient dans la profession libérale ou encore privée.

  • Quant à la représentation de ce qu’est l’intelligence artificielle, les réponses sont assez diverses, mais représentent beaucoup de similitude en soi. Par exemple, trois de nos interrogés (Gervais, Rina, Kenny) associent l’intelligence artificielle au domaine de l’informatique.

Rappelons que selon le dictionnaire, le mot informatique est défini comme suit : « Science du traitement automatique et rationnel de l’information considérée comme le support des connaissances et des communications. Ensemble des applications de cette science, mettant en œuvre des matériels (ordinateurs) et des logiciels. »34

Pour deux de nos interrogés (Rodolphe, Christina) l’intelligence artificielle est surtout associée aux compétences d’une machine.

Certes, à priori ces deux réponses sont pareilles étant donné que l’objet de leur réponses reste le même, c’est-à-dire la technologie. A la différence que pour les trois premiers, l’intelligence artificielle est aussi une science de la technologie, alors que pour les deux derniers, l’intelligence artificielle est surtout une fonctionnalité de ces technologies.

Et enfin, pour le dernier de nos interrogés (Lydie), l’intelligence artificielle est associée, selon elle, à l’image du futur du monde.

Lydie : « L’intelligence artificielle est le futur du monde, de la vie humaine. Un monde rempli d’appareil numérique, d’une vie virtuelle, une vie où toutes les demandes humaines seront répondues à partir de machines. »

Effectivement, dans cette réponse de Lydie, l’on peut aussi noter qu’elle parle de machine et de numérisation mais ici elle met surtout en avant le fait que l’intelligence artificielle se retrouvera dans le futur.

En guise d’interprétation, l’intelligence artificielle est représentée d’une manière différente pour chacun : pour certains : une science, pour d’autres : une fonctionnalité. Ces différentes représentations peuvent s’expliquer à partir des différences sociales et économiques des personnes interviewées.

  • Pour les trois dernières colonnes du tableau, l’on peut voir d’une manière évidentes que la perception des machines issues de l’intelligence artificielle pour nos interrogés sont identiques.

L’intelligence artificielle est reconnue comme étant présente dans la vie quotidienne de chaque individu. Elle se retrouve dans presque tous les appareils utilisés dans la vie de tous les jours

L’on va maintenant passer au premier volet du corps de l’entretien. Intelligence artificielle et algorithmique sur le monde du travail d’aujourd’hui. L’objectif ici, était de voir d’une manière concrète la présence de l’intelligence artificielle dans la société actuelle. De savoir si oui ou non cette présence était significative.

Tableau 3: Intelligence artificielle et algorithmique sur le monde du travail d’aujourd’hui

IndividuConnaissance d’entreprise utilisant l’IA/Exemple de profession nécessitant l’IAIA plus efficace dans le secteur professionnel plus que dans d’autres ?Changement apporté par l’IA pour les entreprisesChangement du management à cause de l’IA
Gervais
Tous les métiers : avocat, les industries
L’IA est utile et efficace dans tous les domaines : au travail ou à la maisonFacilité dans l’accomplissement du travail, rapiditéPas vraiment de changement
LydieCelles qui sont rattachées au domaine de l’informatiqueOui, elle apporte plus de performance dans le secteur professionnelApporte le progrèsOn attend des employés qu’ils soient plus rapides dans l’exécution de leurs tâches
Rodolphe
L’IA se retrouve partout, sauf pour ceux qui travail uniquement avec leurs mains
L’IA est toujours efficaceRapidité, performance, précision,Puisque l’IA facilite la réalisation du travail, il est attendu des employés que leurs produits soient plus conséquents
RinaPresque toutes les entreprises
Oui, puisqu’elle facilite le travailRapidité, perfectionnismeLes entreprises sont plus strictes car elles attendent un travail parfait
ChristinaToutes les entreprises utilisant un ordinateur, une photocopieuse, etc.
OuiPerformance, facilité d’organisationPlus de division de travail
KennyCelles qui travaillent dans le domaine de l’informatique ou la scienceOuiProgrès, technologiqueJe ne sais pas

Source : X, étude sur la représentation professionnelle de l’intelligence artificielle-2020


Présentation et analyse du tableau
  • Pour la première colonne, il a été attendu des interrogés qu’ils donnent quelques exemples d’entreprises utilisant l’intelligence artificielle. Il se trouve que chacun des individus ont donné une réponse générale à cette question. Deux d’entre eux (Lydie et Kenny) ont cité des domaines bien précis tels que la science et l’informatique. Pour le reste, tous affirment que l’intelligence se retrouve dans presque tous les métiers.

L’intelligence artificielle est omniprésente au sein du secteur professionnel. Tous les travailleurs ou employeurs utilisent alors habituellement l’intelligence artificielle.

  • La deuxième colonne, s’intéresse à l’efficacité de l’intelligence artificielle dans le domaine professionnel. Deux points sont à relevés dans les réponses données par les interrogés : la première est que « OUI », l’intelligence artificielle est efficace dans le domaine professionnel ;

Le second point est que « l’intelligence artificielle est efficace dans n’importe quelle domaine, où elle est utilisée »

Le recours à l’intelligence artificielle est reconnu comme étant utile. C’est une innovation intéressante dans la vie professionnelle et en dehors de la vie professionnelle.

  • La troisième colonne énonce les différents avantages obtenus au sein des entreprises grâce à l’intelligence artificielle. L’on peut remarquer que plusieurs termes reviennent, mais surtout que, du point de vue de la population l’intelligence artificielle représente de nombreux avantages.

L’intelligence artificielle augmente le côté professionnel des entreprises. Non seulement elle augmente la performance des entreprises mais pas la même occasion, elle facilite l’exécution des tâches des travailleurs. Et surtout, l’intelligence artificielle est vue comme étant un facteur de progrès pour les entreprises.

  • Quant à la quatrième colonne, il s’agissait ici de savoir ce que la population cible pensait des changements que l’intelligence artificielle aurait apportés dans le domaine du management. C’est-à-dire : l’organisation au sein des entreprises. C’est surtout dans sur ce quatrième point que l’on constate une certaine différence dans les réponses obtenues lors de l’entretien.

Les changements apportés par l’intelligence artificielle concernant le management ne sont pas encore reconnus ou pas encore constatés pour les travailleurs. A l’heure actuelle, il peut alors être présumé que certains changements s’opèrent mais pas encore un changement intégral. Cette différence de point de vue pourrait être le fruit de plusieurs facteurs tel que le type d’emploi par exemple.

L’on va maintenant passer au second volet de l’entretien : Intelligence artificielle et algorithmique sur le monde du travail de demain. L’objectif de ce deuxième module est de voir les prévisions de chacun des interrogés sur l’avenir de l’intelligence artificielle dans le monde du travail. C’est-à-dire, l’idée qu’ils se font de ce que pourrait être ou de ce que ferait naitre l’intelligence artificielle dans le monde du travail, plus particulièrement pour le management.

Tableau 4: Intelligence artificielle et algorithmique sur le monde du travail de demain.

IndividuImpacts positifs et négatifs de l’IA sur le management à long termeL’IA serait indispensable dans le futur du monde du travail ? pourquoi ?L’IA va-t-elle révolutionner le monde du travail de demain ? pourquoi ?Comment serait le monde du management de demain avec l’IA ?L’IA est-elle réservée aux grandes entreprises ou concernent aussi les TPE/PME/profession libérale
GervaisPositifs : meilleur contrôle des tâches, facilité d’encadrement des travailleurs
Négatifs : Disparition des relations interpersonnelles
Oui, L’IA est indispensables car les outils qu’elle apporte sont très utiles et font gagner beaucoup de tempsOui, l’IA sera sûrement facteur de changements radicaux dans le monde du travailIl y aura plus de division de travail, des tâches répétitivesNon, toutes les professions sont concernées par l’IA
LydiePositifs : Apport d’outils plus performant dans l’organisation des entreprises Négatifs : Contrôle strict envers les travailleurs

Oui, l’IA représente l’avenir
Oui, Création de nouvelles machines, de nouvelles applications
Oublie de l’aspect humain dans le monde du travail
Non, toutes les professions sont concernées par l’IA
RodolphePositifs : Facilité, rapidité Négatifs : Disparition de certains emploisOui, l’IA est indispensable, de plus qu’elle est créateur d’emploi pour individus les moins qualifiésCertainement, elle changera l’organisation du travail, elle créée de l’emploi et facilite la réalisation des tâchesMeilleure organisation et encadrementNon, toutes les professions sont concernées par l’IA
RinaPositifs : pragmatisme, rapidité Négatifs : paresse
Oui, l’objectif étant de faciliter tout travail, et mieux gérer le temps de travail. L’IA est indispensableOui, travail plus techniqueMeilleure organisationNon, toutes les professions sont concernées par l’IA
ChristinaPositifs : Gain de temps, rapidité Négatifs : Aucun
Non, l’IA est certes utile mais pas indispensableOui, elle facilitera le travailLes travailleurs doivent être performantsNon, toutes les professions sont concernées par l’IA
KennyPositifs : Facilité, gain de temps
Négatifs : Il faut être très technique
Je ne sais pas encoreOui, l’IA sera une révolution puisqu’elle apportera du changementLes travailleurs doivent être très techniquesNon, toutes les professions sont concernées par l’IA
Présentation et analyse du tableau
  • La première colonne, avait pour objectif de recueillir les points négatifs et positifs de l’intelligence artificielle sur le management. L’on peut apercevoir dans le tableau ci-dessus que beaucoup d’avis ont été émis sur ce point. En comparant les côtés positifs et négatifs, l’intelligence artificielle est surtout perçue comme un avantage dans le monde du travail. Concernant les côtés négatifs de cette révolution technologique, la majorité des interrogés pensent que l’intelligence artificielle réduira l’aspect humain du travail. Prenons quelques exemples : Contrôle strict envers les travailleurs (aucune omission ne sera tolérée) ; Disparition des relations interpersonnelles.

L’intelligence artificielle est vue comme un moyen permettant une grande facilité et rapidité dans l’organisation des entreprises ou dans le monde du travail en général. Mais les risques sont néanmoins présent, le plus grand sera l’ignorance de l’aspect humain du travail.

  • Le deuxième point étudié devait aider à voir si oui ou non dans le futur, l’intelligence serait indispensable. Quatre des interrogés affirment que l’intelligence artificielle soit indispensable pour le futur du monde du travail en raison des nombreux avantages qu’elle apporte.

Lydie : « L’intelligence artificielle représente l’avenir, il n’y a plus de marche arrière, nous nous lançons déjà dans cette direction. »

Par contre pour deux des personnes interviewées, ce côté indispensable de l’intelligence artificielle n’est pas encore très claire.

L’utilité de l’intelligence artificielle est reconnue, mais sa place dans le futur du monde du travail reste encore floue. Les résultats de l’intelligence artificielle ne sont pas encore très connus de la population.

  • Pour la troisième question, l’accent a été mis sur la considération de la population de l’intelligence artificielle : est-ce une révolution ou non pour le monde du travail? L’intégralité des personnes interrogées ont réagi positivement à cette question.

L’intelligence artificielle est vue comme un phénomène révolutionnaire. Elle apporte de nombreux changements dans le monde de travail. L’automatisation des machines bouleverseront le domaine de l’emploi d’un côté et de l’autre, elle demande un changement dans la réalisation des tâches.

  • Passons maintenant au quatrième point de ce second volet. La question était de savoir la manière dont l’intelligence artificielle affecterait le monde du management. C’est à dire quelles en seraient ses conséquences sur le management ? Les réponses sont plus ou moins diverses. Tout d’abord, il y a une mise en avant du côté organisationnel : l’intelligence artificielle rendrait l’organisation du travail meilleure. Ensuite il y a une mise en avant du côté technique : l’intelligence artificielle changera les techniques de travails (travails répétitifs, les travailleurs doivent également avoir des compétences techniques)

L’intelligence artificielle augmente les attentes envers les employés ainsi que les travailleurs. Premièrement, de nouvelles compétences seront requises ; Un changement de point de vue devra être adopté dans la réalisation demandée ; de même il y a la crainte de ne faire e l’homme qu’un accessoire de la machine et par conséquent, le travail ne demandera plus de réflexions mais surtout l’opération de tâches répétitives.

  • Dans la dernière colonne, l’on peut s’apercevoir que les réponses sont identiques pour toutes les personnes interviewées.

L’intelligence artificielle touchera toutes les professions. Elle modifiera dans son intégralité le monde professionnel.

L’on va maintenant passer au troisième volet du guide d’entretien : Impact des bouleversements et de la disruption sur la vie. L’objectif de ce dernier module était de voir les attentes de la population sur les mesures à prendre face à l’avènement de l’intelligence artificielle.

Tableau 5:Impact des bouleversements et de la disruption sur la vie

IndividuIA et suppression ou création emploirégulations pour la protection des données Régulation contre l’utilisation abusive de l’intelligence artificiellePeur de l’IAL’IA touche aussi la vie personnelle ?
GervaisL’IA supprimera de nombreux emplois, et les emplois qu’elle crée ne sont pas faits pour tout le mondePrimordiale, surtout les données personnellesPrimordiale : surtout les informations en ligneOui, l’incertitude fait toujours peurOui, la manière même de vivre ou de penser changera avec l’IA
LydieL’IA ne supprime des emplois mais elle en crée aussi, il faut s’adapter au changementimportantIl faudrait assurer la sécurité des travailleursPeur de la crise sociale que l’IA pourrait engendrerOui, le quotidien de tous sera touché
RodolpheL’IA ne supprime des emplois mais elle en crée aussiouiIl faut réguler l’IA en généralPeur que l’adaptation du monde ne suive pas l’avancée de l’IA et par conséquent augmentera l’inégalité socialeOui
RinaL’IA bouleversera le monde de l’emploi mais c’est un changement comme tout autre, il nous appartient de nous adapter à ces changements.Il faut réguler l’IAIl faut réguler l’IANon, l’IA est signe de progrèsoui
ChristinaA l’heure actuelle l’IA est créatrice d’emploiouiouiPas vraiment, le temps que l’IA se déploie dans tous les domaines et tous les pays, le monde aura déjà trouvé un moyen d’encadrer l’IAOui
KennyJe pense que l’IA est créatrice d’emploiOui, pour les données personnellesOui, comme toute chose, l’abus n’est jamais positifOui, des changements qu’elle entraineOui

Source : X, étude sur la représentation professionnelle de l’intelligence artificielle-2020

Présentation et analyse du tableau
  • Tel qu’on peut l’apercevoir sur le tableau ci-dessus, dans la première colonne, l’on demande l’avis des interrogés sur le fait que l’intelligence artificielle supprimerait ou créerait de l’emploi ou encore les deux à la fois. 

Effectivement pour tous les interrogés, l’intelligence artificielle affectera le marché du travail. Pour beaucoup, celle-ci est créatrice d’emploi, tandis que pour d’autres l’intelligence ne fait pas que créer de l’emploi mais en supprime aussi. Une capacité d’adaptation est alors attendue de la part de la société pour que l’intelligence artificielle soit bénéfique pour tous.

  • Quant à la deuxième et la troisième colonne, il s’agissait de récolter les avis des travailleurs sur la nécessité d’une régulation de l’intelligence artificielle.


L’intelligence artificielle est certes un progrès mais il faut le réguler. Non seulement pour protéger les citoyens vis-à-vis de leurs données personnelles, mais aussi pour assurer une sécurité des employés ou des travailleurs, il faut garder à l’esprit que même si l’usage des machines est plus que bénéfique, le capital humain doit aussi être préserver.

  • La quatrième question a servi à recueillir les craintes et peurs de la population des travailleurs concernant le déploiement de l’intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle reste encore quelque chose de nouveaux pour certains, en particulier les pays pauvres. Sa diffusion à travers le monde ainsi que son insertion dans le monde du travail, aura des répercussions sur toutes les sociétés du monde. Ces changements nécessitent des reformes. Le risque de ne pas pouvoir s’adapter à temps à cette nouvelle ère fait naître un sentiment de crainte : crise sociale, inégalité sociale.

  • Et enfin, la dernière colonne avait pour objectif de savoir si l’intelligence artificielle aurait aussi une conséquence intrusive dans la vie personnelle de la société ?

L’intelligence artificielle et les innovations qu’elle crée ont plusieurs dérivés. L’automatisation ne se limite pas au monde professionnel. Les nouvelles machines automatiques peuvent également aussi servir dans la vie de tous les jours. Les formations ainsi que les compétences attendues des individus connaîtront également un changement. De plus la qualité de vie de tout un chacun est aussi un point à prendre en compte. La disruption de vie créée par l’intelligence artificielle n’augmente pas seulement le contraste entre les pays développés ou ceux qui sont encore en voie de développement ; elle concerne également toutes les catégories sociales.

SYNTHESE DES RESULTATS

Cette partie synthèse des résultats est un moyen d’élaborer une sorte de texte permettant de retrouver à la fois la logique du guide d’entretien qui a été suivi, mais aussi les discussions lors du focus group.

Rappelons d’abord que les individus qui ont participé à cette étude empirique sont issus de différents statuts professionnels. Cette diversité assure une pertinence à l’échantillon d’étude même si celle-ci et très petite et que les résultats obtenus ne puissent pas être généralisés.

Grâce à l’étude menée auprès de ces individus, il nous est possible d’en sortir les conclusions suivantes :

L’intelligence artificielle est à l’heure actuelle un sujet et courant connu de tous les travailleurs. D’ailleurs, tous ont une idée et une définition à ce qu’est l’intelligence artificielle. Cette dernière est représentée de manière différente mais les maîtres mots de sa définition se retrouvent presque tous dans toutes ces représentations : l’intelligence serait une science, elle relèverait de la technologie, de l’informatique et permet l’automatisation ainsi que l’intelligence des machines. Ces représentations permettent d’entrevoir, que le sens même de l’intelligence artificielle est actuellement courant dans la vie des travailleurs. Cela s’expliquerait grâce aux différents types de machines du quotidien issues de l’intelligence artificielle, tels que les ordinateurs. L’intelligence artificielle est une innovation et l’automatisation qu’elle engendre est plus que bénéfique dans le monde professionnel : une performance dans l’exécution des tâche, une rapidité dans la production, créatrice d’emploi; ce progrès technologique est tout aussi avantageux dans la vie de tous les jours : grâce aux applications installées dans les téléphones par exemple. Au jour d’aujourd’hui, les conséquences de l’intelligence artificielle sur le monde du travail ne sont pas encore constatées. Néanmoins, en se projetons plus loin dans le futur, un sentiment de peur s’installe, en raison des risque et des côtés négatifs de l’intelligence artificielle. Les changements qui viennent avec l’intelligence artificielle ne sont pas seulement professionnels. Ils touchent également la vie sociale. De ce fait, il est nécessaire de prendre certaine mesure concernant l’intelligence artificielle afin de protéger chaque individu mais aussi afin d’encadrer son déploiement dans le monde et faciliter ainsi l’adaptation de chacun face à ces bouleversements.

CHAPITRE II- RECOMMANDATIONS MANAGERIALES ET DISCUSSION FACE A L’APPARITION DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE

Avant de passer à la proposition des alternatives et de mesures ou recommandations pour faire face à l’apparition de l’intelligence artificielle et algorithmique, l’on va voir dans une première section de ce second chapitre une phase de discussion. Grâce à la combinaison des recherches théoriques et du travail empirique précédemment effectués, il y a lieu d’établir une vision comparative ou d’émettre un avis plus large sur le déploiement de l’intelligence artificielle et algorithmique.

  1. DISCUSSION

L’intelligence artificielle représente à la fois une révolution et une évolution pour le monde d’aujourd’hui. Des questions se posent autour de cette nouvelle forme d’intelligence. Particulièrement sur la rupture ou la disruption de vie qui lui sont associées.

Certains voient en l’intelligence artificielle une opportunité économique. Les technologies de l’IA facilitent le travail et accroît la vitesse et la quantité de production, l’intelligence artificielle représente effectivement un avantage pour beaucoup d’entreprises. En ajout à cela, les machines ou appareils de l’intelligence artificielle crées de nouveaux marchés : celle de l’automatisation et de la robotisation. De nouvelles technologies apparaissent de jour en jour. L’intelligence artificielle n’est pas encore à son apogée et pourtant elle est plus que courante dans le monde d’aujourd’hui.

De plus, l’intelligence artificielle figure parmi les nouvelles formes de technologies numériques. Par conséquent, elle peut être facilement adoptée au sein des entreprises. Certes, son intégration demande une nouvelle organisation étant donné les transformations qu’elle suscite comme la nécessité de numérises les données. D’ailleurs, le déploiement de l’intelligence artificielle n’est autre que la suite logique de l’ère de la numérisation.

En adoptant un autre point de vue, social, l’apparition de l’intelligence algorithmique représente un point bénéfique. Effectivement, grâce aux nouvelles fonctions que l’intelligence artificielle crée, de nouveaux métiers se forment également.

Si l’on regarde du côté professionnel, l’intelligence artificielle arrange bien l’environnement professionnel des travailleurs. Grâce à la réalisation des tâches répétitives par les machines, les travailleurs gagnent plus de temps et leurs conditions de travail s’améliorent.

Bien évidemment, l’intelligence artificielle n’a pas uniquement de répercussions positives. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui voient l’intelligence artificielle comme une « menace » à la fois sur le secteur de l’emploi, mais aussi comme un facteur d’inégalité sociale : dû à la disparition de plusieurs secteurs d’activité.

La transformation ou les disparitions des secteurs peuvent être choquant en raison de l’apparition de nouvelles entreprises et de nouvelles formes d’organisations. Deux scénarios peuvent être pris en compte : d’abord les entrepreneurs qui auront profité des opportunités de l’intelligence artificielle, et ensuite les entrepreneurs qui ne suivront pas cette nouvelle lancé. Pour conséquence, l’intelligence artificielle sera la cause d’une disruption de vie. Ce sera la capacité d’adaptation des entreprises qui définiront alors leur situation futures.

Qu’en est-il du monde du salariat ? Les petits travailleurs à qui les tâches les plus fastidieuses étaient confiées ? De quelle manière pourront-ils alors survivre à la diffusion de l’intelligence artificielle ?

Cette transformation nécessite une démarche anticipative afin de bien conduire les changements technologiques et organisationnels associés à l’intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle s’intègrera probablement de manière progressive dans le monde du travail. Certes, la société est actuellement dans une période où règne l’empreinte numérique. Mais l’adaptation ne reste pas hors de la portée du monde du travail.

Les technologies de l’intelligence artificielle sont souvent exposées comme étant des technologies adaptées pour la réalisation des tâches répétitives. La capacité des machines à obéir aux instructions qui leurs sont données en est la cause principale (automatisation). Au-delà de cela, l’intelligence artificielle est tout aussi capable de traiter des opérations plus complexes, prenons l’exemple des voitures automatiques par exemple. Beaucoup de facteur sont à prendre en compte pour une bonne conduite et pourtant, cette tâche est facilement réalisable pour ces machines.

Même si l’intelligence artificielle, à l’heure actuelle, sert surtout à la conduite de tâches plus ou moins simples ; il ne faut pas écarter l’idée que l’intelligence artificielle augmente aussi d’un côté les compétences ou les qualifications des travailleurs. Effectivement, puisque les tâches élémentaires sont faites par les machines, les tâches plus complexes sont pilotées par les humains. Ce transfert a pour conséquence que les travailleurs doivent démontrer plus de compétences. Par exemple : si les traitements des données sont faits par les ordinateurs, l’interprétation des résultats sont réservées aux travailleurs. Ces derniers doivent interpréter au mieux toutes informations obtenues étant donné que toutes ses compétences doivent se retrouver dans la réalisation et la façon dont ils effectuent leurs tâches. L’on peut également considérer le fait qu’à travers l’intelligence artificielle, certaines compétences techniques sont attendues des travailleurs afin de gérer la machine. A travers la mise en place d’une formation pour les travailleurs, leurs compétences se verront alors augmenter. En d’autres termes, établir un terrain de complémentarité entre l’homme et la machine.

L’intelligence artificielle est susceptible de favoriser l’isolement des travailleurs, et l’oubli de l’aspect humain du travail. Si à l’avenir, les travailleurs n’auront pour fonction que de simple exécutant ou de simple superviseur de machines, les capacités ou l’identité même d’un travailleur changera certainement de conditions, notamment par l’intensification du travail ou la perte de sa liberté dans l’exécution de ses tâches.

Les nouveaux dispositifs apportés par l’intelligence artificielle demande une reconsidération de l’organisation du travail. Ces outils de l’intelligence artificielle conduiront à la diffusion d’innovations, de nouveaux progrès technologiques mais aussi une amélioration nette de la qualité des services ou de la performance des entreprises.

Tous ces faits énoncés démontrent clairement que l’intelligence artificielle représente à la fois un point positif et négatif pour le monde du travail. Comment alors gérer les enjeux de cette révolution technologique afin de permettre au monde du travail de jouir des avantages de l’intelligence artificielle sans avoir à subir ses conséquences néfastes ? Quelles seraient les stratégies ainsi que les modifications à entreprendre pour s’en sortir gagnant de la diffusion de l’intelligence artificielle ?

Pour répondre à ces divers questionnements, l’on va entamer une nouvelle section.

  1. RECOMMANDATIONS MANAGERIALES FACE A L’APPARITION DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ALGORITHMIQUE

L’intelligence artificielle offre de nouvelles perspectives pour le monde professionnel. De la même manière que la révolution numérique a suscité beaucoup de questions, l’intelligence artificielle, passe également dans cette phase. En tenant en compte le caractère inévitable de cette révolution technologique, quelles seraient alors les mesures managériales à prendre ?

Pour répondre à cette, cette première section considèrera deux points important :

  • Les mesures managériales concernant la gestion des travailleurs
  • Les mesures managériales individuelles

Pour commencer, afin de trouver les mesures les plus adaptées, il faut en premier lieu mettre en évidence les besoins de chaque acteurs : les travailleurs (indépendants ou non), les employeurs (de grande, petite ou moyenne entreprise).

D’abord les travailleurs. Etant donné que les travailleurs représentent une valeur ajoutée en raison de leur force de travail, il est important d’étudier ses besoins sous tous les angles. C’est-à-dire ses besoins en tant qu’individu mais aussi ses besoins en tant que travailleur. Pour réponde au premier point, l’on va considérer les besoins fondamentaux énoncés par Abraham Maslow, un des fondateurs de l’approche humaniste. A travers sa théorie de la motivation (pyramide des besoins), Maslow explique les différents besoins de l’individu qui doivent être remplis pour que ce dernier puisse s’épanouir individuellement et professionnellement dans une entreprise. Pour Maslow, l’individu est la principale ressource dans une entreprise.

Dans cette perspective, il a exposé qu’il existe une hiérarchie des motivations chez l’individu, exposant les cinq besoins fondamentaux :

  • Besoins physiologiques : Ce sont des besoins liés à la survie de l’individu par exemple la faim ou le désir sexuel
  • Besoins de sécurité : Besoin d’être protégé physiquement et moralement. Exemple : se protéger de la douleur, ou la recherche de stabilité financière.
  • Besoins d’appartenance : Besoins d’appartenir à un groupe qu’il soit social, relationnel ou statutaire. Exemple : être membre d’une famille, besoin d’affection
  • Besoins d’estime : Il s’agit du besoin de reconnaissance, d’être apprécié, de se sentir utile
  • Besoins d’accomplissement : Il s’agit des besoins de réalisations de soi. De pouvoir mettre en avant son potentiel, de l’exprimer et de l’exploiter.

La théorie de Maslow, ici, a été utilisée car elle touche à la fois l’individu dans sa vie professionnelle et en dehors de sa vie professionnelle. Ainsi, pour permettre à un travailleur, un employé indépendant ou non de s’épanouir professionnellement, ces mêmes besoins doivent être satisfaits.

Cette théorie est particulièrement énoncée ici afin de démontrer que la prise en considération de l’aspect humain est primordiale pour l’épanouissement d’une entreprise. Cette prise en compte du besoin de l’individu renforcera la valeur ajoutée de leurs travails.

Qu’en est-il alors des besoins des employeurs ?

Pour les employeurs, l’important est de gagner de le plus de profit possible. C’est-à-dire, le besoin d’un maximum de production, le besoin d’un rendu ou d’un produit fini impeccable, le besoin d’un travail bien fait. En outre, les employeurs attendent des travailleurs une bonne performance, de bonnes compétences et surtout de la réactivité. Effectivement, le monde du travail d’aujourd’hui est toujours à la recherche d’idées innovantes et attractives pour attirer de la clientèle : en raison de la diversification des activités, des produits, ainsi que la concurrence du marché.

Repenser le fonctionnement des entreprises :

Il faudrait alors voir en l’intelligence artificielle une innovation dans le monde du management. Il y a lieu de souligner les innombrables possibilités qu’offre l’intelligence artificielle et algorithmique. Prenons par exemple, les machines détecteur de mensonge ou encore les différents logiciels qui permettent l’étude des expressions faciales ; grâce à ces innovations, il est possible actuellement d’étudier de manière scientifique les ressenties des individus, tels que leurs satisfaction, leur niveau de stress ou encore la possibilité d’évaluer chaque collaborateurs dans une entreprise donnée.

Le rôle des employeurs, gestionnaires ou manager devront être réorienté. Puisque l’intelligence artificielle aidera à la réalisation de la majorité du travail, et pour éviter un délaissement du capital humain des entreprises, les manager devront alors effectuer le rôle de « coach ». C’est-à-dire, au lieu de se contenter de donner des ordres par exemple, ils auront également le devoir d’accompagner leurs collaborateurs.

Effectivement, l’intelligence artificielle demande de repenser les relations au sein des organisations et des entreprises. Il y a lieu donc de redéfinir le fonctionnement des entreprises. Par exemple, grâce aux évolutions numériques, le travail ne doit plus nécessairement effectué au sein des locaux des entreprises mais peut également se faire à distance. Il faudrait alors trouver une meilleure stratégie pour responsabiliser mais aussi pour assurer une synergie entre chacun des acteurs au sein d’une entreprise pour que la productivité se fasse de manière effective. Pour cela, il faudrait alors dépasser le système « top-down » mais plus, penser une hiérarchie horizontale.

Pour faciliter l’adaptation des entreprises ou des organisations à l’intelligence artificielle, il faudrait adopter un système managérial adéquat. L’organisation a pour intérêt d’appuyer les services fonctionnels des entreprises et de faciliter la mise en place et le respect hiérarchiques. Le système managérial recommandé ici, serait alors une coordination horizontale. Il s’agit essentiellement de s’assurer de la « coordination et la gestion d’une série d’activités entre deux ou plusieurs unités organisationnelles n’ayant pas de contrôle hiérarchique les unes sur les autres et dont le but est de générer des résultats qui ne peuvent être atteints par des unités travaillant individuellement » (Bakvis et Juillet, 2004, p. 9).

Pourquoi choisir une coordination horizontale ? Cette forme de coordination facilite le partage et les échanges d’information au sein des entreprises et par conséquent elle peut assurer une harmonisation professionnelle. Aussi, la coordination horizontale permet de concentrer le travail sur les résultats recherchés. Il est donc mis en avant ici de créer une complémentarité entre chaque collaborateurs.

Le passage à une obligation de résultats :

Etant donné que les dispositifs de l’intelligence artificielle seront en charge des tâches répétitives, de plus, ces outils permettront une évaluation plus rapide de la production des travailleurs ou encore une prise de décision relativement plus rapide ; il est alors attendu, de meilleurs résultats envers les travailleurs.

Les qualités personnelles seront alors plus mises en avant dans le monde du management de demain. Par exemple, il sera attendu des travailleurs qu’ils soient plus autonomes avec un esprit plus innovant et créatif. Tandis que pour les managers, ils devront être plus empathiques, plus apte à écouter et échanger avec ses collaborateurs.

Comment alors permettre une jonction des besoins de ces divers acteurs avec l’intelligence artificielle?

Etant donné que l’intelligence artificielle n’est pas encore totalement diffusée dans le monde ou encore complètement intégrée dans le secteur professionnel. La meilleure stratégie serait alors l’adoption dès aujourd’hui d’une approche anticipative et préventive vis-à-vis de l’intelligence artificielle et algorithmique.

Une suite de démarche est alors proposée ici pour assurer cette adaptation.

  1. Effectuer une étude approfondie sur les capacités des dispositifs de l’intelligence artificielle

L’objectif est de donner à tous les acteurs concernés une base de données, d’informations suffisantes pour que ces derniers puissent anticiper les changements qu’ils auront à subir. Par exemple, s’il y a besoin d’offrir des formations aux travailleurs. En outre, identifier les travaux qui seront substitués par les machines, les travaux qui nécessiteront toujours une intervention humaine : par exemple : établir un diagnostic peut être fait par une machine tandis qu’apporter un soutien psychologique nécessitera toujours une proximité humaine.

  1. Former les travailleurs aux enjeux de l’intelligence artificielle

D’un côté il s’agit d’intégrer dans les formations universitaires des futurs travailleurs les compétences nécessaires et utiles dans le monde de l’intelligence artificielle. Tel qu’on l’a vu plus haut, ce besoin peut varier d’un secteur à l’autre. Il faudra alors ajuster conséquemment les formations données.

D’un autre côté, il faudra également dispenser des formations aux travailleurs actuels. Pour que ceux-ci puissent faire face au déploiement de l’intelligence artificielle et répondre par la même occasion aux attentes des employeurs.

L’objectif est alors de rendre capables les travailleurs à remettre en questions les actions ou les décisions prises par les dispositifs de l’intelligence artificielle. Il y a lieu de souligner que même s’il s’agit de machines hautement performantes, une marge d’erreur est toujours à prendre en compte. Ainsi, il faut former les travailleurs à être capable de résoudre, de diriger ces marges d’erreurs.

  1. Réguler l’utilisation de l’intelligence artificielle

Comme toutes technologies, le recours à l’intelligence artificielle devra être également régulé. Effectivement, l’intelligence artificielle n’est pas réservée au secteur privé mais concerne aussi le secteur public. Ses dispositifs ne se limitent pas à des activités en entreprise mais peuvent également avoir recours à des diffusions en ligne. L’élargissement de son champ d’action, rend l’intelligence plus dangereuse.

  1. Privilégier les aspirations sociales

Certes l’ère de l’intelligence artificielle fait actuellement partie intégrante de la trajectoire, par laquelle toutes sociétés devront passer. Mais pour réussir à intégrer l’intelligence artificielle sans pour autant créer une crise sociale, il y a lieu de porter une écoute attentive aux attentes et aspirations sociales. Le risque de l’isolement humain est très élevé. Le retour au taylorisme ou au fordisme serait presque envisageable. Sachant que ces modes d’organisation ont surtout apporté plus de problèmes que de résultats, il y a lieu de considérer les leçons du passé et prendre en compte l’aspect humain dans le monde du travail.







CONCLUSION

Le monde du travail est en perpétuel changement. Le marché de l’emploi évolue de jour en jour. Les facteurs influençant sur ces changements sont très nombreux. L’un des plus récents que l’on peut citer est l’arrivée de l’ère de la numérisation. Le monde numérique actuel s’est fait à partir d’un long processus de transformations et d’adaptations. La numérisation touche tous les aspects de la vie en générale, allant de la politique, de l’économique au social. Dans la même lancée de cette nouvelle forme d’évolution apparait l’intelligence artificielle et algorithmique.

L’intelligence artificielle et algorithmique est une discipline qui a intéressé toutes les civilisations du monde. De nombreuses études à son égard ont été réalisées depuis l’antiquité, durant l’époque romaine à nos jours. De nouveaux progrès, de nouvelles innovations ne cessent de faire apparition grâce à l’intelligence artificielle et algorithmique.

Malgré cet intérêt particulier envers l’intelligence artificielle ainsi que les recherches faites, l’établissement d’une définition qui lui est propre reste encore difficile. Cette difficulté retrouve sa source dans la complexité même de l’intelligence artificielle. Elle est à la fois pluridisciplinaire et multidimensionnelle.

Le travail de mémoire, ici présent a tenté particulièrement d’étudier les différents impacts de l’intelligence artificielle sur le monde du travail. Ce travail de recherche avait pour problématique principale de savoir : « Dans quelle mesure l’intelligence artificielle algorithmique impactent-ils le monde du travail d’aujourd’hui et celui de demain, sur toutes les professions et sur toutes les structures ? »

Afin de répondre à cette question, une certaine démarche a été adoptée. Tout d’abord une partie théorique où l’on a pu effectuer l’étude de plusieurs littératures autour de l’intelligence artificielle. Par l’intermédiaire de cette revue de littérature, il a été possible d’établir une certaine définition de l’intelligence artificielle. Celle-ci peut alors être définie comme étant le fait de doter les machines d’une capacité cognitive comparable à celle de l’être humain. De par cette capacité, il se trouve que plusieurs des tâches habituels nécessitant normalement l’action humaine sont maintenant effectuées par les machines. Le déploiement des dispositifs de l’intelligence artificielle alors fait débat dans le monde professionnel. Seront-ils bénéfiques ou plutôt nuisibles ? Les changements que l’intelligence artificielle suscite pourront-ils être affrontés ? Quels en seraient les conséquences ?

A priori, l’intelligence artificielle ne pourrait être que positifs pour le monde du travail. Elle représente une opportunité d’investissement pour les entreprises, de plus elle augmente le profit des producteurs ainsi que des employeurs grâce à la réduction des coûts qu’elle entraine. Ensuite l’intelligence artificielle permettrait au travailleur à se focaliser sur l’essentiel de leurs tâches car les tâches répétitives et fastidieuses sont maintenant affectées aux machines.

En adoptant une vision plus large, et à long terme, en tenant compte de la vitesse des progrès technologiques actuelle ; le premier scénario serait une diffusion des outils et dispositifs de l’intelligence artificielle dans le monde et dans tous les secteurs. Si aujourd’hui l’intelligence artificielle permet aux machines d’effectuer des tâches simples et élémentaires, dans quelques années, ils leurs seraient possible de prendre en charge des tâches plus complexes. Qu’adviendrait-il alors des travailleurs ? L’activité humaine sera-t-elle toujours utile pour donner de la valeur au travail ? Le secteur de l’emploi devra-t-il alors être revu intégralement ?

Des milliers de questions se posent. Ainsi, une étude empirique a été faite auprès de la population des travailleurs afin de récolter leurs opinions sur la diffusion de l’intelligence artificielle. Il s’agissait d’une étude qualitative qui permettrait de connaître la représentation de ce qu’est l’intelligence artificielle ainsi que de ses conséquences sur le monde du travail selon la vision des travailleurs.

Les avantages innombrables de l’automatisation ne sont plus à prouver. Mais les risques et les menaces qu’elle cause installe un sentiment de peur pour les travailleurs que ce soit des travailleurs indépendants ou non indépendant. La possibilité d’une crise sociale, due aux changements économiques effraient la population.

Cependant, le monde est en perpétuel changement. Les avancées technologiques devront servir à satisfaire les besoins de l’homme et non à les isoler. Les transformations dues à l’intelligence artificielle et algorithmiques sont des transformations progressives. C’est-à-dire, qu’il ne s’agit pas d’un changement brutal mais plutôt d’une insertion progressive de l’intelligence artificielle. Ainsi, des mesures préventives peuvent être prises d’un côté et de l’autre, une stratégie anticipative se trouve être plus que nécessaire.

Le déploiement des dispositifs de l’intelligence artificielle ne sont pas sans conséquences. Il y a lieu alors d’adapter les besoins des travailleurs ainsi que ceux des employeurs. Plusieurs recommandations sont suggérées : tels qu’effectuer une étude approfondie sur les capacités des dispositifs de l’intelligence artificielle, former les travailleurs aux enjeux de l’intelligence artificielle, réguler l’utilisation de l’intelligence artificielle, privilégier les aspirations sociales.

Pour conclure, les hypothèses de recherche fixées plus haut ont donc été vérifiées et confirmées. C’est-à-dire que d’un côté l’intelligence artificielle et algorithmique serait inévitable pour tous les pays du monde, sa diffusion a déjà commencé. L’intérêt qu’on lui porte diffère d’un pays à l’autre en raison de la différence de leur environnement social, économique et politique. Ensuite que l’intelligence artificielle et algorithmique restructurerait le marché du travail. Cette transformation entraînerait une disruption menaçante mais qui pourrait être malgré tout affronté. Et enfin l’insertion de l’intelligence artificielle et algorithmique nécessiterait l’élaboration de nouvelles approches organisationnelles.

Au vu, de ce travail de recherche, une question se pose alors : Comment permettre la réalisation de ces recommandations managériale ? Etant donné la différence entre théorie et pratique, comment pourrait-on alors assurer la mise en pratique de ces stratégies d’adaptation ?

BIBLIOGRAPHIE :

Ouvrage :

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  • ISO/IEC 2382:2015(en) Information technology — Vocabulary. Sur www.iso.org

Rapport :

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  • Enquête nationale sur l’emploi et le secteur informel – ENEMPSI 2012
  • Benhamou S. et Janin L. (Mars 2018). Intelligence artificielle et travail

WEBOGRAPHIE :

  • http://www.irem.univ-bpclermont.fr consulté le 06/08/2020
  • https://www.larousse.fr/ consulté le 07/08/2020
  • https://www.courdecassation.fr/ consulté le 07/08/2020
  • https://www.cnpl.org/ (Chambre Nationale des Professions libérales) consulté le 07/08/2020
  • https://agriculture.gouv.fr/ consulté le 09/08/2020

1 Donner un sens à l’intelligence artificielle: pour une stratégie nationale et européenne-Cédric Villani, Yann Bonnet, Charly Berthet, François Levin, Marc Schoenauer, Anne Charlotte Cornut, Bertrand Rondepierre, Mars 2018

2 L’intelligence artificielle : Promesses et réalités- Alain Bonnet-1984

3 ISO/IEC 2382:2015(en) Information technology — Vocabulary

4 Avis du Comité économique et social européen sur «L’intelligence artificielle: les retombées de l’intelligence artificielle pour le marché unique (numérique), la production, la consommation, l’emploi et la société»- Catelijne MULLER Journal officiel de l’Union européenne- (2017/C 288/01)

5 Simon Modeste. Enseigner l’algorithme pour quoi ? Quelles nouvelles questions pour les mathématiques ? Quels apports pour l’apprentissage de la preuve ? Histoire et perspectives sur les mathématiques [math.HO]. Université de Grenoble, 2012. Français. fftel-00783294f

6 Artigue M. (1990). Épistémologie et Didactique. Recherches en Didactique des Mathématiques, 10 (2.3), 241-285

7 http://www.irem.univ-bpclermont.fr consulté le 06/08/2020

8 La préhistoire de l’IA. Visite guidée des automates et proto-robots- Jean-Arcady Meyer-Article in Techniques et sciences informatiques · December 2016

9 Petite histoire de l’Intelligence Artificielle, Partie 1- Johanna Diaz- 12 avril 2017

10 Petite histoire de l’Intelligence Artificielle, Partie 1- Johanna Diaz- 12 avril 2017

11 De la cybernétique aux NBIC : l’information et les machines vers le dépassement humain-Bernard Claverie-Dans Hermès, La Revue 2014/1 (n° 68), pages 95 à 101

12 Chapitre 3. Cybernétique et théorie de la communication-Jérôme Ségal-Dans Le zéro et le un (2011), pages 191 à 295

13 Djaffar Ould Abdeslam. Techniques neuromimétiques pour la commande dans les systèmes électriques : application au filtrage actif parallèle dans les réseaux électriques basse tension. Sciences de l’ingénieur [physics]. Université de Haute Alsace – Mulhouse, 2005. Français. fftel-00422996f

14 Intelligence artificielle, linguistique et cognition-Gérard Sabah-2004

15 Stuart J. Russell et Peter Norvig, Artificial Intelligence : A Modern Approach, Upper Saddle River, Prentice Hall, 2003, 2e éd

16 https://www.larousse.fr/ consulté le 07/08/2020

17 Travail – Techniques – Production Le travail-Laurent Cournarie- Philopsis : Revue numérique

18 Paul Bouffartigue, Sylvie Monchatre, Mathilde Mondon-Navazo, Martine D’Amours, Patrick Cingolani, Mirella Giannini, Christophe Ramaux et Pierre Rolle, « Le salariat : mort ou vif ? », La nouvelle revue du travail [En ligne], 13 | 2018, mis en ligne le 26 novembre 2018, consulté le 07 août 2020. URL : http://journals.openedition.org/nrt/3997 ; DOI : https://doi.org/10.4000/nrt.3997

19 Alexandre Chevallier et Antonin Milza, Le salariat, un modèle dépassé?, Paris, Presses des Mines, Les Docs de La Fabrique, 2017

20 https://www.courdecassation.fr/ consulté le 07/08/2020

21 Les nouvelles formes du travail indépendant- Sophie Thiéry- journal officiel de la république française-novembre 2017

22 https://www.cnpl.org/ (Chambre Nationale des Professions libérales) consulté le 07/08/2020

23 Les transformations des conditions de travail des ouvriers

Maxime Parodi

Dans Revue de l’OFCE 2004/1 (no 88), pages 185 à 202

24 Intelligence artificielle et travail-Salima Benhamou et Lionel Janin-Mars 2018

25 De la cybernétique aux NBIC : l’information et les machines vers le dépassement humain-Bernard Claverie-C.N.R.S. Editions | « Hermès, La Revue » 2014/1 n° 68 | pages 95 à 101

26 Intelligence artificielle et travail-Salima Benhamou et Lionel Janin-Mars 2018

27 https://agriculture.gouv.fr/ consulté le 09/08/2020

28 Enquête nationale sur l’emploi et le secteur informel – ENEMPSI 2012

29 Les ecoles de la théorie des organisations-Samir CHAQRI-Université Ibnou Zohr -2009

30 De la socialisation financière à l’autonomie économique : processus d’acquisition des compétences et des représentations liées à l’argent auprès d’étudiants vivant en Suisse-Francesca Poglia Mileti, Fabrice Plomb, Caroline Henchoz-Pensée plurielle 2014/3 (n° 37), pages 53 à 65

31 Intelligence artificielle et travail-Salima Benhamou et Lionel Janin-mars 2018

32 Frey C. B. et Osborne M. A. (2017), « The future of employment: How susceptible are jobs to computerisation? », Technological Forecasting and Social Change, Vol. 114, p. 254-280

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34 https://www.larousse.fr/

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