
La bonne rédaction d’un mémoire est décidée par le jury et le directeur de mémoire, pas vous. Il est important de le préciser avant tout. Ceci étant dit, on peut de manière universelle considérer une liste de quelques points clés qui vont permettre de savoir si on a affaire à un bon mémoire ou pas.
Le fond
Le premier critère, le fond ! A-t-on une cohérence des idées et non pas a contrario une juxtaposition des idées, un plan tiroir. C’est véritablement des idées qui s’imbriquent les unes les autres, un vrai fil conducteur avec une cohérence d’un plan détaillé dans les idées qui sont rédigées, qui vont apparaître au niveau de la partie théorique des références académiques. Par exemple si l’on regarde les notes de bas de page, l’on peut voir apparaître des ouvrages, des articles scientifiques, des articles de recherche, et non pas a contrario des sites internet sans aucune valeur académique, tels que Wikipedia ou des sites qui sont inconnus au bataillon sortant de nulle part; ou encore des sources qui datent des années 80, absolument obsolètes.
La récente des sources moins, la qualité des sources beaucoup plus !
La quantité des sources
Si vous avez cinq ou dix références, c’est sûr, vous n’avez pas assez de diversification au niveau des références. On attend par exemple sur un niveau master 2, un standard d’au moins une vingtaine de références. En deçà, c’est trop juste. A moins de 10 références c’est clairement insuffisant.
Votre capacité d’analyse et de synthèse
On va regarder également dans le fond, votre capacité d’analyse, votre capacité de synthèse, le contenu que vous avez rédigé. Est-ce assez clair, avez-vous une bonne idée, vos formulations sont-elles assez synthétiques, simples et compréhensibles par tous ; montrent-elles également votre esprit critique, votre capacité à décrire certaines idées, certains concepts ?
Au niveau de la forme, on va regarder également votre capacité à rédiger sans fautes, ni de syntaxes ni d’orthographes. Il est extrêmement frustrant pour un jury de relever des tas de fautes d’orthographe dans un manuscrit académique. Quelques coquilles sur un mémoire entier, cela peut arriver à tout le monde, une petite erreur d’inattention est tout à fait excusable. En revanche, si votre document est truffé de fautes, le jury n’en déduira qu’une chose : que vous n’avez pas une maîtrise du français suffisante, que vous ne vous êtes pas relu, que vous n’êtes pas à l’aise avec la langue française.
Cela peut aller très loin. En effet, cela peut remettre en question votre capacité à recevoir votre diplôme parce que remettre un diplôme à une personne qui ne sait pas écrire en français, on dévalorise en quelque sorte le titre. Il faut se mettre à la place du jury et autant que faire se peut, procéder à une relecture globale, utiliser des relecteurs automatiques, Reverso par exemple, ou Word aussi qui a son propre correcteur intégré. Vous pouvez également faire appel à un relecteur dédié. C’est loin d’être une dépense inutile, puisque cela ne prend pas beaucoup de temps, ne coûte pas très cher, et ce comparé aux enjeux derrière la rédaction d’un mémoire avec un orthographe correct. Donc, ne lésinez pas sur un tel investissement, prenez le temps qu’il faut, quelques heures voire plus, pour faire une bonne relecture. La forme du mémoire peut prendre peu de temps mais joue beaucoup sur la note du mémoire.
Ensuite pour les parties-clés, i.e l’introduction, la conclusion, la méthodologie de la partie empirique. On va regarder déjà au niveau de l’introduction. Est ce que vous avez une bonne présentation du contexte, celle-ci donne t-elle envie de lire le mémoire ; est ce qu’on a bien une annonce de la problématique et du plan ; y a t-il une structure qui répond aux normes académiques pour ces parties clés ; la problématique est-elle clairement posée pour la partie méthodologie ; les outils sont-ils clairement posés ; les indications méthodologiques sont-elles clairement indiquées ; ce choix méthodologique est-il pertinent ? Si je fais par exemple une étude de cas sur une entreprise similaire à celle dans laquelle j’exerce, et où je souhaite réaliser ma carrière professionnelle, il y a une pertinence à faire cette étude de cas.
Précisez ou justifiez vos choix méthodologiques, les outils que vous utilisez. Si vous utilisez un guide d’entretien, il faut qu’il figure au niveau du mémoire, et doit faire le lien avec les hypothèses de départ par exemple. Ce sont des parties clés qui vont montrer justement la cohérence entre les parties et qui sont grandement déterminants dans la note que vous allez obtenir.
Enfin pour la conclusion on va vérifier votre capacité de synthèse. En effet, vous serez jugé sur votre capacité à synthétiser les résultats de votre étude, à préciser les limites de cette dernière. N’oubliez pas l’importance de préciser les limites de votre étude, parce qu’ainsi vous démontrez entre autres, votre humilité par rapport aux résultats. Il est en effet important d’annoncer que vos résultats n’ont pas de portée absolue ni universelle et qu’il subsiste toujours un risque d’erreur. Sur une analyse qualitative il y a un risque de non exhaustivité des verbatim, et des résultats obtenus. Sur un questionnaire il y a un risque de non représentativité, une marge d’erreur sur l’extrapolation qu’on va faire des résultats de l’étude, sur la base de l’échantillon sur lequel on a travaillé. C’est un élément important qu’il est fortement conseillé de préciser. Éviter cette partie “limite” sera pénalisant pour tout rédacteur de mémoire ou de recherche. Ce sont des parties dont la présence sera vérifiée. Vous pouvez également vérifier personnellement, facilement et rapidement ces parties clés qui seront grandement déterminantes dans la note de votre mémoire.
Nous espérons que cet article va vous apporter des éclairages intéressants sur les parties qui sont à prendre en considération dans un mémoire, et sur lesquelles il convient de se focaliser pour mettre toutes les chances de votre côté et avoir la meilleure note possible. Bon courage pour la suite !








