6 motifs de rejet d'un mémoire
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Dans cet article, nous allons voir 6 motifs principaux de rejet d’un mémoire. Ces 6 motifs, on les a constaté à travers certaines personnes qui venaient nous voir de manière récurrente avec leurs mémoires qui n’ont pas été validés par leur jury. On a pu constater qu’il y avait certaines raisons qui revenaient assez fréquemment. Donc qu’on peut considérer comme étant des motifs rédhibitoires pour justifier l’invalidation d’un mémoire. Tout le sens de cet article, c’est justement de vous permettre d’avoir conscience de ces raisons et justement de faire le nécessaire pour ne pas reproduire ces erreurs qui peuvent justifier le rejet de votre mémoire, et imaginer la nécessité de devoir le réécrire ou le corriger afin de passer à la session suivante ou l’année universitaire suivante.

Erreur n°1 : la mobilisation des concepts non pertinents par rapport à votre problématique de mémoire

La première raison qui justifie le rejet d’un mémoire par le jury est le fait d’avoir mobilisé des concepts au niveau de votre partie théorique, ou de votre revue de littérature, qui ne sont pas pertinents par rapport à votre problématique. Si par exemple vous avez une problématique qui porte sur la digitalisation des banques et vous mobilisez des concepts qui sont différents de ceux qui sont au niveau de la problématique de votre mémoire, forcément il y aura un hors sujet. Celui-ci sera rédhibitoire puisque vous avez une partie théorique qui ne correspond pas à la question centrale de votre mémoire. C’est une raison qui suffit à justifier le refus, le rejet d’un mémoire.

Erreur n°2: l’utilisation de mauvaises sources bibliographiques

Toujours en partant de la revue littérature, de la partie théorique de votre mémoire : si vous utilisez des sources qui ne sont pas académiques, de second choix, qui ne sont pas scientifiques, qui n’ont aucune valeur d’un point de vue scientifique, eh bien, votre contenu aura beau avoir été bien rédigé, il n’aura aucune valeur. En effet les fondamentaux même sur lesquels vous vous basez seront remis en question. Si par exemple vous utilisez des sources telles que Wikipédia, si vous utilisez des mémoires ou des blogs qui n’ont aucune valeur et que vous les citez, le jury va forcément voir que vous n’avez pas conscience de la crédibilité des sources que vous utilisez. Cela veut dire que vous ne savez pas quelle source peut être utilisée d’un point de vue académique. Cela montre également que vous n’avez pas le savoir nécessaire pour rédiger un document académique, qui par définition, implique des sources académiques c’est-à-dire scientifique.

Qu’est-ce qu’on entend par source scientifique ? C’est des ouvrages, des articles de recherche, des revues … qui sont reconnus par les pairs ou reconnus comme étant suffisamment fiables par le domaine de compétences dans lequel vous réalisez votre mémoire. Ce sont des sources qui sont scientifiques, qui vont valoriser votre travail. Maintenant si l’essentiel de ressources est académique ça va aller mais si vous avez une prépondérance de sources qui ne le sont pas, ça devient problématique et constitue une raison suffisante pour justifier le rejet de votre mémoire et la nécessité de devoir repasser l’épreuve du mémoire.

Erreur n°3 : l’incohérence au niveau de la méthodologie de recherche

La troisième raison c’est une incohérence au niveau de la méthodologie de recherche. Dans votre mémoire, vous avez une partie théorique et une partie empirique. Donc pour tout mémoire, une partie ‘terrain’. Si la méthodologie que vous mettez en œuvre pour obtenir vos observations terrain, que ce soit des questionnaires ou des entretiens par exemple, n’a pas de cohérence, de justification scientifique au niveau de cette méthodologie, qui aie un risque de biais certain, eh bien, cela peut justifier en soi la non-validation de mémoire et donc son rejet. Si vous mettez en œuvre une méthodologie qui ne permettra pas d’un point de vue scientifique, de confirmer ou d’infirmer vos hypothèses de départ, ça va remettre en question tout ce que vous aurez rédigé, toutes vos interprétations qui se sont appuyées sur une méthodologie bancale, une méthodologique non fiable. 

Prenons un exemple : 

si vous réalisez des entretiens dans votre méthodologie quantitative et les administrez à un échantillon qui n’est pas représentatif [si on considère d’un point de vue scientifique qu’il faut au moins 100 répondants, pour minimiser la marge d’erreur au niveau des interprétations que vous allez faire, puisque moins vous avez de résultat, plus la marge d’erreur est importante; et à contrario plus vous avez de résultats et plus la marge d’erreur est réduite au niveau de la fiabilité des résultats que vous allez en tirer], eh bien forcément, si la taille de l’échantillon est trop faible il y aura un risque de biais, d’erreur considérable. Ce que le jury peut considérer comme étant un risque trop important et considérer que vos résultats ne sont pas fiables. Par conséquent toutes les interprétations que vous faites sur ces résultats peuvent être remises en question. Il faut faire très attention et faire valider en amont la méthodologie par votre directeur de mémoire afin de vous mettre d’accord et éviter toute discussion ou tout reproche ultérieur, au niveau de celle qui est choisie. On se met d’accord en amont, on vérifie la taille de l’échantillon, la nature de l’échantillon ainsi que le choix de la méthodologie. Et on s’assure enfin au niveau du directeur de mémoire que ça lui convient. Ensuite à partir de là avancer “en terrain sécurisé” avec une méthodologie qui a fait l’objet d’une validation. On sait qu’on ne sera pas mis en porte-à-faux par la suite une fois qu’on sera amené à réaliser l’enquête et à faire nos analyses.

Erreur n°4 : le non-respect du cahier des charges de l’université

Une autre raison qui peut justifier le rejet du mémoire c’est le non respect du cahier des charges de l’université. Cela peut paraître assez évident, mais chaque année certains étudiants ne respectent pas le cahier des charges, notamment sur des points clés. Il y a des points qui seront secondaires, qui auront moins d’importance : si vous rédigez en police Arial au lieu de la police Times new roman, tel que requis par votre cahier des charges, cela ne va pas justifier le rejet de votre mémoire. Ceci étant dit, si par exemple vous réalisez un mémoire de 30 pages alors qu’il en faut 60 à 80, forcément ça sera un élément qui sera remis en question. Si vous avez deux tiers d’annexes et un tiers de corps de mémoire, ça sera également remis en question. Ou encore si votre méthodologie de mémoire impose la présence de recommandations substantielles à l’issue de la partie empirique, mais que vous n’avez pas de partie ‘recommandations’, vous n’avez donc pas respecté les consignes de fond, ce qui sera certainement rédhibitoire au niveau de la validation de votre mémoire.

Erreur  n°5 : le plagiat

Une autre raison, également rédhibitoire en elle-même et qui peut justifier la non validation de mémoire, la plupart d’entre vous en sont conscients, il s’agit tout simplement du plagiat. Si vous commettez un plagiat au niveau de votre mémoire, ne vous attendez pas à ce que votre mémoire soit validé. Il y a des tolérances en général, sous forme d’un pourcentage que donne l’école, pouvant être de 2%, 5% ou encore 10% en fonction de l’école, de l’approche de l’école et de ce qu’il peut accepter en termes de plagiat. Il faut considérer qu’il tolère un ‘plagiat involontaire’, ie vous n’avez pas la volonté, la mauvaise foi de vous approprier de plagier autrui, une erreur non significative peut arriver. Ceci étant dit, il faut partir du fait que l’on est sur un principe de tolérance zéro en matière de plagiat. 

Tolérance 0 ça veut dire qu’on fait un travail qui est original, vous êtes propriétaire des droits d’auteur, vous ne vous êtes pas approprié le travail autrui, vous n’avez pas copié-collé un mémoire, un article et que vous avez fait passer comme étant le vôtre. 

On cite les sources ! A partir du moment où vous citez toutes vos sources, vous êtes “inattaquable”. La citation des sources, ça va être des guillemets, ça va être la présence de guillemets sur un passage de copier-coller, une citation par exemple, une référence en note de bas de page.  Si vous suivez ces normes, des normes d’honnêteté intellectuelles, vous êtes inattaquable au niveau du document. Maintenant si vous faites du copier-coller vulgaire, que vous faites passer cela comme étant votre propre production au niveau du mémoire, vous êtes certain de vous faire attraper puisque aujourd’hui tous les mémoires, toutes les thèses font l’objet d’une vérification anti-plagiat, et ce, à l’aide de logiciels qui sont de plus en plus perfectionnés utilisant l’intelligence artificielle. Ces entreprises d’envergure ont des budgets de recherche en développement très importants, et tous les ans ils améliorent leur logiciel de détection de plagiat. Par conséquent, la meilleure approche c’est tout simplement celle qui consiste à être honnête dans la rédaction. 

Erreur n°6 : les fautes d’orthographes

Dernière raison qui peut justifier la non-validation d’un mémoire, c’est les fautes d’orthographe. C’est un peu comme pour le plagiat, il y a une tolérance 0 en matière de fautes d’orthographe. Vous êtes un être humain, ça peut arriver si la présence de coquilles est non significative dans votre mémoire. Si vous avez quelques coquilles, trois ou quatre coquilles sur la mémoire de 50 pages, aucun soucis. En revanche, si vous avez trois ou quatre coquilles par page, sur un mémoire de 250 pages, ça ne passera pas. Vous êtes certain que votre mémoire sera rejeté aussi bon soit le contenu. 

Si votre directeur de mémoire, ou le jury sont de bonne foi, ils vont vous demander de faire une relecture. Une relecture se fait en deux heures sur un mémoire de 50 pages. Donc on relit son mémoire !

Lorsque vous déposez un mémoire qui a vocation de vous permettre d’obtenir un diplôme, vous devez savoir écrire correctement en français. Dans le cas où vous n’êtes pas capable de le démontrer en déposant un mémoire qui soit exempt de faute, de manière disproportionnée, et que vous ne faites pas montre d’une capacité à maîtriser la langue française qui soit correcte, votre mémoire ne passera certainement pas. Si vous avez des doutes, vous faites appel à un relecteur ou vous utilisez également l’intelligence artificielle pour vous relire. Cela ne sera pas aussi fiable qu’un œil humain mais ça vous aidera déjà à identifier un grand nombre de copies. Vous avez les relecteurs sur Word, Reverso et autres. Nous avons des vidéos qui traitent le sujet et vous invitons à vous y référer. Veillez à déposer un document qui soit exempt de fautes, d’autant plus que c’est quelque chose qui prend peu de temps et qui vous permet d’être crédible sur la forme lorsque vous déposez votre mémoire.  

Nous espérons que cet article vous aura apporté quelques éclairages intéressants sur les principales erreurs à éviter lors de la rédaction d’un mémoire. Il vous permettra également de maximiser les chances de validation de votre mémoire. Bon courage !

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