Comment trouver une problématique de mémoire ?

Epreuve redoutée par les étudiants, la rédaction d’un mémoire est un passage obligé pour finaliser son cursus académique. Si trouver un sujet à traiter n’est pas compliqué, le cas de la problématique est différent. Il s’agit pourtant d’une étape essentielle qui va donner une direction à son projet mais également démontrer la pertinence du sujet traité. 

Qu’est-ce qu’une bonne problématique ?

Bien qu’il soit l’élément central d’un mémoire, il n’existe pas de consensus quant à la définition de ce qu’est une problématique. La problématique est souvent définie comme un ensemble de questions posées en rapport avec le sujet d’étude. Ces dernières doivent néanmoins être synthétisées afin d’élaborer une réflexion plus globale. La problématique décrit un problème qui n’a pas encore été traité dans la littérature existante que l’étudiant cherchera à résoudre. Elle peut ainsi être considérée comme un ensemble de proposition cohérente qui sert de base a une nouvelle recherche. Elle donne un cadre conceptuel ainsi qu’une direction à suivre dans la rédaction du mémoire. En effet, sans problématique, l’étudiant pourrait se perdre en voulant trop en dire sur le sujet traité, ce qui peut avoir un impact sur l’intérêt de son étude. 

La problématique est souvent énoncée en tant que question fermée – qui se répond ainsi par oui ou par non – et s’accompagne de l’hypothèse de recherche. Son but est de confirmer, ou d’infirmer, cette hypothèse. Une bonne problématique doit ainsi avoir un énoncé simple et concret tout en étant originale et pertinente. Elle doit en effet apporter un nouveau point de vue sur le sujet tout en contribuant à enrichir les connaissances actuelles.

La première étape pour rédiger bonne problématique consiste à identifier votre sujet. Cela peut être déroutant, surtout si vous rédigez un mémoire de recherche. Vous pouvez penser que votre sujet est évident, mais en fait, de nombreux étudiants font l’erreur de choisir un sujet trop vaste. Pour formuler convenablement votre problématique, vous devez vous assurer que votre sujet est précis et spécifique. C’est pourquoi vous devez d’abord identifier votre sujet et le rendre spécifique. Pour ce faire, posez-vous les questions suivantes :

  • Quelle est l’idée principale de mon mémoire?
  • Quelle est la principale question à laquelle j’essaie de répondre ?
  • Quel est le point principal que j’essaie de faire valoir ?

Disons que vous écrivez un mémoire sur le sujet “Les avantages des jeux vidéo”. Vous pouvez choisir d’écrire un mémoire qui soutient que les gens devraient jouer aux jeux vidéo plus souvent. C’est un argument valable. Mais si vous voulez rédiger un mémoire de qualité, vous devrez affiner le sujet de manière plus spécifique. Par exemple, vous pouvez affirmer que jouer à des jeux vidéo rend les gens plus créatifs. Dans ce cas, jouer aux jeux vidéo rend les gens plus créatifs, ce qui nous amènerait à poser la problématique suivante :

« Les jeux vidéos améliorent-ils la créativité chez les joueurs ? »

Pour reprendre cet exemple, la mobilisation de deux concepts, les jeux vidéos d’une part, et la créativité d’autre part, nous permettent de poser une question question de recherche novatrice qui pourrait faire l’objet d’une recherche académique et donc de la rédaction d’un mémoire.

Utiliser la méthode de la pyramide inversée pour déterminer sa problématique

Une problématique de mémoire doit s’appuyer sur des lacunes dans l’état actuelles des connaissances. En effet, ces déficits de connaissances servent de base à la recherche scientifique. Afin de trouver ces manques, l’étudiant devra principalement s’appuyer sur la littérature existante.

Avant de chercher une problématique à proprement parler, il faut commencer par trouver un sujet d’étude. Pour cela, il faut débuter d’un domaine global et restreindre son champ d’application vers un aspect plus précis. Pour cela, il faut accumuler suffisamment de connaissance pour bien comprendre le sujet et ainsi en tirer un thème de recherche. Les études sur cette thématique doivent ensuite être comparées dans le but de connaitre ses différents aspects. L’étudiant doit notamment trouver les points de vue qui n’ont pas encore été traités par les chercheurs, ainsi que ceux qui ont été survolés. Pour cela, il peut se baser sur les limites soulevées par chaque étude ainsi que les sujets à controverse dans la communauté scientifique. En synthétisant tous ces points il peut dégager un sujet à traiter qui doit être reformulé en une question qui sera accompagnée d’une hypothèse. Cette question sert de problématique et doit démontrer la pertinence du mémoire.

Utiliser la méthode de l’intersection des cercles

La méthode de la pyramide inversée est particulièrement utile dans le cas d’une recherche empirique, c’est-à-dire une étude qui se base sur les observations et l’expérimentation. Cependant, elle est moins pertinente lorsqu’un mémoire traite d’un sujet de recherche appliquée ou de recherche qualitative. Dans ce cas, il peut être utile d’opter pour la méthode de l’intersection des cercles.

Cette méthode consiste à combiner plusieurs aspects provenant de différentes disciplines. En effet, il peut arriver que des méthodes en mathématiques ou en physique puissent être utilisées dans d’autres disciplines scientifiques. L’entrecroisement de ces différents domaines peut permettre de trouver des lacunes dans les connaissances actuelles et servir de base à un mémoire. Le manquement ainsi trouvé sert de sujet d’étude et doit être reformulé afin de dégager une problématique.  

Utiliser la méthode de l’intersection des cercles

La problématique demeure un élément clé dans la rédaction d’un mémoire. Elle est définie par le dictionnaire Larousse comme étant  l’ensemble des questions, des problèmes concernant un domaine de connaissances ou qui sont posés par une situation Il s’agit donc d’une question à caractère complexe tirée d’une série de problèmes posés en fonction du domaine d’étude de l’étudiant. Pour trouver une problématique pertinente, il faut passer par trois étapes à savoir : relever et poser des questions en relation avec le sujet, puis faire des recherches concernant ce dernier et finir par la rédaction de la problématique. 

En premier lieu, il est important d’isoler les éléments se rapportant au thème. Effectivement, la première étape consiste à mettre en évidence les problèmes qui sont liés au sujet de recherche. Pour ce faire une liste de questions est nécessaire. Une méthode aide à établir celles-ci facilement, la méthode Quoi, Qui, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi ou QQOQCCP.

Prenons comme exemple un thème de mémoire dont l’intitulé est :  La protection des mineurs contre la cybercriminalité : cas de la législation française. 

La première question à se poser est de savoir, de quoi s’agit-il et quels sont les problèmes pouvant s’y rattacher ? Ici on parle des mineurs et de tous les dangers qu’ils peuvent rencontrer dans le cyberespace tel que le cyberharcèlement ou encore la pédopornographie. Ensuite, qui sont les personnes concernées ? Il peut s’agir des mineurs, de leurs parents, des personnes qui commettent l’acte cybercriminel et des autorités compétentes pour la répression. 

Puis, il incombera de déterminer où se sont produits les problèmes, à quel moment et depuis quand. Le champ d’application peut être délimité sur le territoire malagasy, à partir du moment où internet a pris une envergure dans le pays.  De quelle manière sont-ils survenus et dans quelles circonstances ? Par exemple, les problèmes liés aux mineurs dans le l’univers du TIC sont apparus lorsqu’internet est devenu accessible pour n’importe quel individu. Ont-ils engendré des coûts et au final, pourquoi est-il important de traiter ce sujet ? Pour répondre à cette question, il faut dire que beaucoup de mineurs ont désormais accès à internet, il est important de savoir s’ils y sont réellement en sécurité ou pas. 

 Après avoir mis en relief les problèmes à traiter par le biais de plusieurs questions, il est à présent temps de passer à la deuxième étape. 

Force est de constater que pour trouver la problématique centrale, il est utile d’avoir à sa portée des éléments pertinents et des faits concrets. En effet, la seconde étape requiert d’effectuer des recherches sur le sujet du mémoire. Plus précisément, il faudra relever toutes les informations déjà existantes mais aussi les idées rarement mentionnées mais pourtant mériteraient d’être exploitées. Cela implique de se documenter, de revoir les revues littéraires et scientifiques traitant le thème. Par exemple, lire une revue littéraire ayant pour titre « La protection des mineurs dans le cyber espace » de Cécile NLEND ou encore voir la constitution, la convention internationale des droits de l’enfant du 20 Novembre 1089, la loi 2007-023 sur le droit et la protection des enfants à Madagascar ainsi que la loi 2014-006 sur la lutte contre la cybercriminalité.

Définir une problématique à travers une démarche empirique

 Mise à part cela, il peut être utile de demander l’avis des chercheurs ainsi que des personnes qui sont directement concernées. Il faudra donc effectuer des descentes auprès des victimes des cyberharcèlements ou des institutions en charge de la protection des mineurs.  L’objectif de cette étape est de démontrer quel est l’intérêt du sujet, qu’est-ce qu’il va pouvoir apporter à la société ou à la discipline concernée. Il est important de recueillir toutes les informations nécessaires afin d’analyser quels sont les problèmes qui ont déjà été résolus et quels sont ceux qui ne le sont pas encore. Ainsi, on pourra délimiter quels sont exactement les problèmes qui doivent être traités.    

Pour faire suite à l’importance d’accomplir des recherches, il est maintenant temps de passer à la troisième et dernière étape :  poser la problématique.

En dernier lieu, il ne faut pas oublier la dernière mais aussi la plus importante partie du travail qui consiste à rédiger la problématique. Une fois toutes les données rassemblées, il sera plus simple de formuler une question centrale qui permettra de conduire à la problématique du mémoire. La question doit être originale, c’est-à dire innovante. L’intérêt même de la rédaction est d’apporter un progrès dans le domaine d’étude concerné. En partant de toutes les réponses obtenues dans la première et deuxième étape, il est possible de soutirer les éléments nécessaires à la rédaction, et non pas de se contenter de paraphraser l’existant.

Pour reprendre l’exemple précédent, une question mériterait d’être posée « Les institutions françaises sont-elles prêtes à faire face à la lutte contre la cybercriminalité envers les mineurs ? » L’intérêt de la question se trouve dans le fait qu’actuellement l’univers du TIC ne cesse d’être en constante évolution. Beaucoup de mineurs y ont accès et sont à la suite victimes de plusieurs formes de cybercrimes. Cette problématique principale permettrait de mettre en exergue la position des institutions compétentes dans le pays, qu’est ce qui manque et qu’est-ce qui sont à améliorer posant ainsi un cadre novateur présentant un intérêt certain pour la recherche.

La problématique est essentielle dans la rédaction d’un mémoire pour guider l’étudiant. Donc, celle-ci est un élément clé non seulement pour éviter les hors sujets mais surtout pour diriger le reste de la rédaction. Il est donc plus que capital de trouver la bonne problématique. Pour ce faire, il sera nécessaire de mettre en relief les questions liées au sujet dans le but de trouver des sujets de recherche. Ces deux étapes permettront d’aboutir à une ou plusieurs questions qui feront par la suite l’objet d’une rédaction.

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