Afin de connaître la structure d’un guide d’entretien pour votre mémoire de fin d’études, un exemple d’entretien non directif ayant été administré auprès de la population cible visée par la problématique de mémoire.
INTERVIEW BANQUIER PRIVÉ
Pouvez-vous me présenter votre parcours et le poste que vous exercez actuellement ?
Alors moi j’ai un parcours un peu particulier j’ai fait BTS. Gestion des entreprises, à l’époque j’ai souhaité intégrer le monde du travail car c’était beaucoup plus facile, j’ai donc intégré la caisse d’épargne en 1992 en tant que conseiller d’accueil, pendant 13 ans j’ai gravi les échelons en occupant le poste de de charger de clientèle particulière puis adjoint au directeur d’agence sur une agence de 12 personnes. Par la suite j’ai eu envie de me spécialiser dans la gestion de patrimoine, donc en 2008 j’ai fait valider mes acquis et j’ai repris mes études je suis parti pendant 12 mois en DES DE GESTION DE PATRIMOINE à Paris dauphin, j’ai eu mon examen et après pendant 10 ans j’ai occupé le poste de chargé d’affaire en gestion privée, et en 2018 j’ai intégré la banque privée.
D’après vous si je vous parle d’investissement socialement responsable, peut-on parler de valeur refuge ?
Réponse : on peut pas comparer à une valeur refuge au sens strict du terme, pour moi les valeur refuge sont l’or le franc suisse par exemple, après ce qui est sure et que pour moi l’investissement responsable apporte véritable stratégie de robustesse à une allocation, parce que en fait aujourd’hui si vous êtes pas dans les structure qui font de l’investissement responsable il y a quand même un risque d’être décoté pas parce que la qualité de votre entreprise et la qualité financière de votre entreprise est bonne mais parce que les gestionnaire de fonds se détourne de votre valeur.
On va prendre un exemple d’aujourd’hui : une société française qui fonctionne très bien mais ou les gestionnaires de fonds se détourne de cette valeur c’est THALES qui représente si je ne me trompe plus de 60% du chiffre d’affaire dans l’armement et ça ne répond pas aux critères ISR/ESG
Pour vous si vous devriez définir le principal objectif du label ISR c’est quoi ?
En fait le label ISR, permet aux épargnants de savoir que ces produits correspondent à un certain cahier des charges ce cahier de charges il exige non seulement la transparence et la qualité de la gestion ISR ça demande aussi de démontre l’impact concret de leur gestion ISR sur l’environnement ou la société par exemple ça peut éviter le GREENWASHING, car du moment où s’est encadré ça apporte de la transparence.
Que pouvez vos me dire concernant les fonds ISR commercialisé par la CAISSE D’ÉPARGNE AQUITAINE POITOU CHARENTES ?
Tout d’abord Il faut savoir que nous à la CAISSE D’ÉPARGNE nous avons 22 sociétés de gestion, ça veut dire qu’on a une multitude de fonds et c’est vrai qu’on le sent aujourd’hui toutes les sociétés de gestion font labéliser leur fonds selon les critères ISR/ESG.
Aujourd’hui le groupe BPCE encre son engagement sociétale et environnemental, au sein des métiers et des processus décisionnels, on est obligés si non on sera à côté de la plaque si je peux me permettre. Il fait savoir que l’approche RSE et au cœur du plan d’orientation stratégique de la CEAPC cela se traduit avec un nouveau siège social du coté de Bordeaux par exemple.
A travers votre portefeuille client est ce que vous préconisez souvent des fonds ISR dans les allocations de vos clients ?
Tout d’abord il faut savoir que nous sommes de plus en plus interrogées par rapport à ce type d’investissement. De plus au niveau du groupe à travers nos 22 société de gestion nous disposons de 43 fonds avec le label ISR, Et on innove régulièrement, avec ça car nous travaillons régulièrement avec l’économie sociale, et l’économie sociale nous interroge souvent et ils veulent donner un sens à leur investissement, comme la plupart des clients de nos jours.
Nous avons même la possibilité de créer des mandats de gestion ISR/ESG si le client le souhaite et nous le demande.
Après au niveau des fonds que l’on commercialise on a par exemple la société MIROVA il nous propose que des fonds ISR/ESG.
Pensez-vous que les fonds ISR peuvent compenser la baisse des taux pour les épargnants ?
Je ne dirai pas que ça peut compenser, pour moi ça permet d’apporter de la diversification et de la robustesse au portefeuille dans un premier temps. Par contre c’est vrai que ce n’est pas un placement sans risque puisque nous investissons au capital de société, après il y a des idées prés conçue comme quoi l’investissement socialement responsable il y aurait une moins bonne diversification les portefeuilles serait plus restrictif et sélectif donc ça c’est faux, parce que aujourd’hui toute les entreprises y compris une entreprise comme TOTAL , font toutes des efforts pour être reconnu du label ISR donc in fine on va avoir accès à toute les valeurs.
L’ISR ne cherche pas à sacrifier le rendement au profil des vertus écologique et social mais en fait ça permet d’aligner les intérêts financiers avec ceux du développement durable.
En fait il y a plusieurs études qui prouve que l’ISR ça ne réduit pas la performance financière. Aujourd’hui on voit que ça a fait une société, notamment sur lés génération (les 20- 55 ANS) ils ont de plus en plus attentif à ISR.
Pensez-vous que l’approche ISR puissent correspondre à tous les profils de risque ?
Alors oui, après pour moi l’approche ISR elle peut s’appliquer à toute les classes d’actifs (action, livrets) qui sont labélisés, donc on peut avoir toutes les classes d’actifs du moins risqués au plus risqué.
Vous en tant que banquier privé, Avez-vous un intérêt à commercialiser ces produits ISR ?
Alors un intérêt financier ça ne change rien pour nous, un intérêt dans la morale et par rapport à ce que porte le groupe BPCE oui, parce que car c’est un engagement sociétal et environnemental et comme c’est porté par notre entreprise il faut aussi qu’on le porte, nous nous devons de représenter les valeurs du groupe.
Vous, À titre personnel, êtes-vous convaincu par l’ISR ?
Oui, l’ISR donne un sens à notre investissement, il faut continue nos axes de progrès en matière de critères ISR/ESG et continuer nos efforts si non le retour de bâton va être très virulent
Globalement, Si vous deviez définir le profil de risque de l’ensemble de votre portefeuille client ce dernier serait ?
Équilibré, les gens veulent de la rentabilité mais ils ne veulent pas prendre trop de risque. Même si on a des jeunes en banque privé nous travaillons majoritairement sur la tranche d’âge des 40-70 ans mais la majorité de nos clients ont plus de 5O ans. Les gens de plus de 50 ans ont connu la crise boursière de 2000, la crise boursière de 2008, ils savent que les marchés sont parfois violents, ils veulent aller sur les marchés car ils savent qu’il n’y a rien en termes de rentabilité ailleurs, sauf qu’ils y vont mais ne veulent pas prendre trop de risques
Aujourd’hui, êtes-vous amené à remplacer des fonds à rentabilité négative par des fonds ISR dans les portefeuilles de vos clients ?
Oui nous sommes amenés à remplacer des fonds à rentabilité négative, nous le plus souvent quand nous proposons des fonds ISR, c’est plutôt des fonds action ISR, ou alors sur les contrats de capitalisation nous pouvons aller chercher des fonds à capital garantie (fonds à capital garantie = fonds structurés) avec un label ISR, qui sont associés derrière a des montages un peu complexes en terme financier ou c’est des portefeuilles d’obligations qui couvrent le risque.
Avez-vous quelque chose à rajouter?
Ce qui peut faire freiner l’investissement ISR pour moi, et que je constate que l’on voit beaucoup de personne vont sur le marché actions notamment depuis la crise-covid 19, et que si il y a un retour violent ça risque d’être un peu compliqué, parce que moi j’ai l’avantage et l’inconvénient d’avoir plus de 50 ans et d’avoir connu la crise de 2000 ou il y avait beaucoup de gens qui n’y connaissait pas grand-chose et qui allait sur les marché financier et quand ça a dégringolé pendant un bon bout de temps ils ont été vacciné, et personne revenus sur les marché financier pendant longtemps, c’est ma crainte pour moi les français ne sont pas des spécialiste de l’épargne financière.
Du coup cela me permet de rebondir sur une dernière question pensez-vous que l’éducation financière des français et à revoir ?
Ah oui, totalement, pour moi le français en épargne financière à le comportement des moutons, c’est-à-dire que là par exemple il suit, c’est-à-dire que le marché monte tout le commence à en parler donc il faut intégrer le marché,, c’est exactement comme en 1998, j’espère que ça ne finira pas de la même façon, mais en 1998 les gens rentré dans les agences, à l’époque c’était beaucoup moins digitale, il demandé à ouvrir des compte titres pour acheter des actions, parce que tous les jours on disait le marché a fait des record, le marché a fait des record…
Sauf qu’ils ne comprennent rien et le jour où ça a dégringolé, ah bon il y avait une « bulle » de la part de clients…
Pour moi un assiste un peu à la même chose notamment dans le comportement, après que les gens veulent investir parce qu’il n’y a pas d’autres placements qui rapporte par contre on devrait voir quand il y des mauvaises nouvelles, des mouvements de marché important et aujourd’hui quand on annone que l’un des plus gros prometteurs immobiliers chinois et à la limite du défaut de paiement, et qu’il a 260 milliard de dette et que le marché ne bougent pas c’est un peu bizarre… ça serait de vrai investisseur derrière je peux vous dire qu’ls auraient pris leur bénéfices et sortirait du marché, mais bon on verra.