Quelles sont les principales erreurs méthodologiques réalisées dans la partie empirique d'un mémoire ?

Il est largement admis que les parties empirique et théorique d’une recherche académique (mémoire, thèses) en constituent les polarités centrales, occupant respectivement près de la moitié du rapport final. D’où cette exigence de rigueur et de méthode pour chacune d’entre elles dans le but d’assurer la crédibilité et la solidité de l’ensemble. Nous allons particulièrement nous pencher sur la première partie, à savoir le volet empirique, pour en tirer un petit décalogue des 10 erreurs fatales à éviter à tout prix pour ne pas compromettre les fondements mêmes de votre recherche.

1- Une rédaction antérieure à la validation des devis de recherche :

Avant de vous mettre à la rédaction, il est primordial de faire valider vos devis de recherche auprès de l’encadreur pédagogique, de votre directeur de recherche ou de toute autre autorité scientifique compétente. Vous devez bien évidemment commencer par passer en revue la littérature existante, bien circonscrire l’aire d’étude et la population cible, puis concevoir le dispositif méthodologique adéquat à même de mesurer les variables et indicateurs pertinents pour votre étude. Vient ensuite l’expertise de l’encadreur pédagogique ou de l’expert à l’issue de laquelle, en cas d’aval, se déploiera la pré-enquête.

En l’absence de telles prémisses, une rédaction précoce de la partie empirique risque de vous exposer à des situations fâcheuses comme des quiproquos potentiellement préjudiciables et l’obligation de reprendre intégralement les investigations de terrain !

2- Un échantillon non représentatif :

Corollaire du point précédent, un échantillon non représentatif constitue sans nul doute l’un des écueils les plus évidents à la validation de la partie empirique d’un travail académique. En cas de problèmes, vous devez procéder à un réajustement stratégique de cette sous-population, quitte à intégrer des rubriques et des volets supplémentaires pour pouvoir l’étendre. N’oubliez pas d’actualiser régulièrement votre journal de terrain et d’aviser votre encadreur desdites difficultés pour trouver une issue ensemble.

3- Des erreurs d’analyse :

Des erreurs de calcul ou d’interprétation peuvent également s’avérer rédhibitoires pour une recherche empirique et jeter le discrédit sur toute la discussion ultérieure. Ce qui rend extrêmement importante la phase de révision des calculs et desdites interprétations, quitte à revoir à titre d’exemple les lois statistiques et leur signification pour ne pas céder à l’amalgame et aux contresens. En amont, il est également conseillé de revenir plusieurs fois sur les matrices de données avant d’effectuer les divers tests statistiques pour s’assurer de l’exactitude des inputs insérés.

4- Une présentation fastidieuse :

L’utilisation de plusieurs éléments visuels comme des graphiques, des diagrammes et des tableaux est essentielle pour ventiler cette partie et garantir la pleine attention du lecteur. Des corpus iconiques comme des photographies peuvent également être insérés. Il est surtout question ici d’éviter une présentation laborieuse exclusivement faite de paragraphes à rallonge qui risquent de démotiver votre lecteur et de l’amener à sauter des pages essentielles à la pleine compréhension de votre travail.

5- Un volume trop réduit ou trop prégnant par rapport à la partie théorique :

Comme dit plus haut, une recherche académique oscille constamment entre la partie empirique et la partie théorique, ce qui devrait vous amener à équilibrer chaque volet dans votre document final. Contextualisez constamment vos données et vos résultats, replacez-les toujours dans leur environnement et leurs circonstances de collecte. Cela leur évitera un effet d’abstraction désincarnée tout en étoffant convenablement votre partie théorique.

6- Rédaction sans avoir montré la partie empirique au directeur

Rédiger votre mémoire se fait sous la tutelle d’un encadreur et d’un directeur. La partie empirique est très importante, car c’est le reflet de votre travail. C’est la partie qui repose uniquement sur des preuves obtenues par des méthodes d’observation scientifique. De ce fait, elle respecte une méthodologie précise. C’est cette dernière que vous allez d’abord présenter à votre encadreur puis à votre directeur. Vous allez perdre un temps précieux si vous rédigez en premier avant d’aviser vos tuteurs. En effet, votre méthodologie peut ne pas correspondre à ce qu’ils attendent. Vous avez compris ? Passons à la suite !

7. Rédiger une partie empirique trop courte, disproportionnée

Votre mémoire se divise en deux parties : une partie théorique et une partie empirique. La première partie étale les revues de la littérature et la seconde, votre travail sur le terrain. La longueur de vos deux parties devra s’équilibrer. Une courte partie empirique est donc à bannir. C’est à partir de cette partie que se jugent votre travail et votre personnalité en même temps. Alors, pourquoi ne pas montrer le meilleur de vous-même ? Découvrons une autre erreur à ne pas faire !

8. Rédiger sans un ordre chronologique

Une étude empirique consiste à faire des observations, des suivis, des enquêtes, etc. Vous allez devoir suivre des étapes bien précises. Il est de ce fait important de bien structurer votre rédaction dans cette partie. Elle détaille ce que vous avez entrepris pour obtenir vos résultats. Ainsi, suivre un ordre chronologique exact est le meilleur moyen d’apporter plus de clarté à votre rédaction. C’est une bonne manière de révéler que vous êtes ordonné et capable de suivre les procédures. Mais ce n’est pas tout, voyons davantage d’erreurs fatales !

9. Mauvaise présentation des résultats

Vous voulez dévoiler une bonne partie empirique ? Exprimez de façon compréhensible vos résultats. Vous êtes spécialiste des brillantes phrases, mais il y a un moyen de présenter vos résultats : les graphiques et les tableaux. Ils sont là pour casser la monotonie de la forme de votre partie empirique. Bien sûr, il faut les accompagner de commentaires pertinents. Ce genre de présentation illustrera non seulement votre savoir, mais aussi votre persévérance. Alors, adoptez-le ! Une dernière pour la route.

10- Exprimer vos résultats sans une analyse et interprétation
Le but même de votre travail est de vérifier une théorie. Quoi de mieux que d’apporter des preuves scientifiques ? Pour cela, vous devez analyser et interpréter vos résultats puis les comparer avec les revues de la littérature et d’autres études. Il faut surtout témoigner que vous avez répondu à vos objectifs et que vos résultats sont recevables. Bref, la partie empirique est celle qui détermine le devenir de votre mémoire. Par cette importance, il y a des erreurs à ne pas commettre qui sont néfastes aux étudiants. Le fait de ne pas faire approuver la méthodologie génère une perte de temps. Une courte partie empirique et l’absence de structure bannissent le mémoire. La mauvaise expression ainsi que le défaut d’analyse et interprétation des résultats le rendent non soutenable. Maintenant que vous savez, n’hésitez pas à appliquer nos conseils !

Conclusion

Pour conclure, les erreurs fatales dans la rédaction de la partie empirique de votre mémoire ou de votre thèse consistent essentiellement en manquements méthodologiques, rédactionnels et en l’absence de concertations préalables et régulières avec votre encadreur pédagogique dont il vous faut gagner la confiance et l’estime à tout moment.

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